Pascal Miralles nous en dit plus sur son actualité et ses projets artistiques, sur scène mais aussi devant et derrière la caméra !
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Bonjour Pascal,
Quel plaisir de vous retrouver pour cette nouvelle interview ensemble !
En ce début d’année 2025, dans le cadre du Nikon Film Festival, « SP », le premier court-métrage que vous avez réalisé, est en ligne. A titre personnel, on imagine sans doute la joie que cela doit être pour vous ?
Oui ! C’est tout nouveau, pour moi, de réaliser, c’est encore plus nouveau de réaliser un film que j’avais écrit. « SP » est une première expérience, pour moi, très riche, entouré de gens que j’aime. Christophe Pujol est un comédien que j’admire et avec qui je travaille très souvent. J’avais joué avec Antoine Coesens dans « Mon nom est Marianne » et j’avais envie qu’il soit ce chef de caserne expérimenté. Les autres trois comédiens, Eric Colonge, Romain Bouix et Pauline Lapierre, sont aussi des gens que j’apprécie. J’y ai associé une équipe technique de gens de la région, avec qui je commence à travailler régulièrement et qui ont tout donné pour ce film et je suis super content de ce résultat !
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Ces 2 minutes et 20 secondes font passer les téléspectateurs par tout un mélange de sentiments et de sensations…
Effectivement ! C’est très complexe de réaliser et de monter un film en 2 minutes 20. Je dois vous avouer que j’avais énormément d’images et que j’ai dû en couper. Notamment la scène de sortie du camion jusqu’au départ : c’est un plan séquence, il est mis tel quel dans le film mais j’ai dû rajouter, au montage, le regard de Pauline, qui joue Axelle parce qu’il me paraissait nécessaire dans la narration.
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C’est complètement fou de se dire qu’en 2 minutes 20, on raconte une histoire, on rencontre les personnages qui sont très forts humainement et qu’on séduit le public. Sur 2137 films, être dans les 30 plus vus et dans les 50 les plus soutenus est, je trouve, très impressionnant. Nous n’avons pas été sélectionnés par le jury mais nous avons déjà gagné, c’est chouette, je suis très content ! La concurrence était rude et j’ai pu découvrir aussi, grâce à ce festival, de nombreux autres talents. Cela me donne surtout envie de faire la suite et je réfléchis à une série sur les sapeurs-pompiers, ça trotte dans ma tête.
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D’ailleurs, quels principaux retours avez-vous pu avoir du public ?
Beaucoup insistent sur le côté humain, sur le fait d’être saisi en 2 minutes 20 par une émotion assez forte mais aussi, en même temps, sur la frustration de ne pas en voir plus. D’où mon idée de me projeter dans une série…J’ai aussi eu des retours très sympas sur l’écriture et sur la réalisation, autant de gens de la profession que de spectateurs. Beaucoup de personnes proches des sapeurs-pompiers ont été impressionnées par le réalisme…Même si, je l’avoue, on est dans une fiction car, normalement, un sapeur-pompier ne craque pas comme cela devant les autres, notamment devant une jeune qui arrive dans la caserne. Mais j’en avais besoin dans la narration pour apporter cette dimension humaine, qui fait l’objet, certainement, du plus de retours.
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Pour moi, c’est un premier film, je reste assez novice dans le métier mais je suis content des retours des gens de la profession, notamment de réalisateurs avec qui j’ai travaillé, qui sont très positifs et encourageants.
Voici, d'ailleurs, le lien de visionnage :
https://festivalnikon.fr/video/2024/6857
Plus personnellement, cette expérience derrière la caméra fera-t-elle de vous un autre comédien devant la caméra ?
Evidemment ! Se retrouver de l’autre côté de la caméra demande de percevoir les sensibilités, les angoisses et les joies des comédiens que l’on dirige. Je me souviens notamment que Christophe, sur « SP », était assez angoissé à l’idée de jouer son personnage, tellement ce qu’il vit est fort. J’étais complètement persuadé qu’il allait faire le job, comme on dit et tout s’est joué dans ce rapport entre le réalisateur et le comédien, où on s’est accompagnés mutuellement pour arriver au résultat. Evidemment, je n’ai pas l’expérience de réalisateurs qui en sont à leur cinquantième épisode de série ou leur dixième film mais je crois qu’il y a un endroit où on se retrouve, dans ce que je peux ressentir quand je suis de l’autre côté. Le fait de me mettre, à ce moment-là, à la place du comédien m’a certainement permis de trouver les mots et de pouvoir obtenir ce que je voulais.
En parallèle, vous êtes actuellement en tournage d’une nouvelle mini-série pour TF1, « Montmartre », au début des années 1900…
Oui, j’ai terminé le tournage début mars. C’est une série de 8x52 minutes, qui se tourne en région parisienne, réalisée par le québécois Louis Choquette. La série se passe dans le milieu des cabarets au passage à l’année 1900, j’y joue une nouvelle fois un policier, je crois que c’est vraiment mon emploi à la télévision☺. Je l’aime bien ce personnage, il s’appelle Séraphin, il est un peu borderline, il a un petit passif que je ne peux pas dévoiler, il va être confronté de manière un peu suspicieuse à son ami Léon, joué par Hugo Becker, que je retrouve pour la troisième fois dans un projet après « Les disparues de la Gare » et « Tout le bleu du ciel ». Nous avons été très complices et j’espère que cela se verra à l’écran !
J’espère aussi que Séraphin plaira au public car c’est un personnage très intéressant !
Vous tournez en costumes d’époque, ce qui doit être très plaisant…
Oui ! Le travail ne se cantonne d’ailleurs pas qu’aux costumes, le décor, aussi, est fantastique. Je me souviens des essayages que l’on avait faits il y a quelques mois, où, sur les cintres étaient pendues l’ensemble des robes, notamment de cabaret. La première journée, en janvier, s’est faite dans un théâtre d’époque, pour une revue de cabaret, avec une centaine de figurants pour jouer les spectateurs et c’était incroyable de voir tous ces gens transposés dans une autre époque, avec tous les accessoires, mobiliers, costumes…
Tout est fantastique, c’est extrêmement bien produit, on est vraiment immergés dans cette époque-là ! J’adore cela…Bon, par contre, il me tarde de me raser mes rouflaquettes☺, elles font d’ailleurs beaucoup rire les gens de mon entourage.
Au moment de vous glisser dans la peau de votre personnage, vous étiez-vous (re)plongé dans certains documents de l’époque, pour mieux encore vous imprégner de son atmosphère ?
J’avais déjà vu « Paris Police 1900 », une série d’époque. J’ai, aussi, dans mon passif d’animateur théâtre, travaillé dans un château du Gard aux voitures, mobilier et ambiance d’époque. Dans mon travail d’acteur, je me suis concentré sur le texte et sur les détails que je devais trouver, plus que sur l’époque, pour ne pas être trop influencé.
En complément, le 17 mai prochain aura lieu la première édition d’un bel évènement dédié aux jeunes talents dans les industries créatives et culturelles, ainsi que le théâtre en Occitanie que vous organisez chez vous, dans le sud de la France…
C’est un festival entièrement dédié à la jeunesse. Cela fait maintenant près de 3 ans que l’on y réfléchit, notamment avec les membres de la fondation du Cercle Mozart de Montpellier, Fond de dotation qui supporte le projet. Depuis 18 mois, on lance certains appels à projets, notamment un pocket film lancé dans tous les collèges et lycées pour permettre à des jeunes de créer leur court-métrage, ou encore un concours de scénarios, un appel à projet pour les compagnies émergentes de théâtre qui vont pouvoir participer au festival d’Avignon,…Le 3 avril, on va aussi lancer les « 48 heures théâtre », ce qui va permettre à des jeunes qui sortent d’écoles de théâtre de pouvoir se produire lors de la cérémonie.
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L’idée, le 17 mai, est de faire une grande fête, qui va regrouper toutes ces personnes et de montrer, à travers des nominations et des lauréats, que bon nombre de comédiens en Occitanie et dans le sud de la France commencent à travailler dans ce métier et que Paris n’est pas forcément un passage obligé. On souhaite mettre en lumière tous ces talents et aussi montrer l’ensemble des métiers que l’on peut apprendre par chez nous.
On aimerait pérenniser ce festival, pour en faire un rendez-vous incontournable de la région.
Le même mois de mai, vous allez tourner une web-série à 3 personnages principaux. Ça s’appelle « Charlotte ». Comment pitcher ce projet ?
Je dirais que c’est une famille comme il en existe beaucoup, un papa, une maman et une ado de 14 ans, et que c’est un peu le regard de parents sur un monde qui va beaucoup trop vite pour eux. Aujourd’hui, les jeunes naissent connectés…Cette ado de 14 ans est dans tous ces questionnements qui fleurissent aujourd’hui, sur le genre, sur l’amour, sur la différence d’âge, sur le respect de règles,…Et on a les réactions du papa et de la maman qui sont différentes, eux qui ont 10 ans d’écart.
Les 3 ne se ménagent pas, ils se parlent vraiment franchement. L’humour de la série, je l’espère, va venir de ce décalage entre ces 3 personnages, qui ont un bon tempérament et qui portent un regard sur le quotidien chacun à leur manière et assez moqueur. Cela va être un peu dans l’esprit des formats courts que l’on peut voir sur le web.
J’écris depuis un an et on va certainement tourner une douzaine d’épisodes en mai prochain à Montpellier.
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Certainement avez-vous hâte de concrétiser ce beau projet ?
Oui ! D’abord parce que je l’ai écrit, en partie, pour Juliette Gillis, avec qui je partage la scène sur ma dernière création théâtrale qui porte le même nom « Charlotte ». Aussi parce que, pour le rôle de la maman, on avait envie de collaborer ensemble avec Juliette Tresanini…Je pense que nos 3 énergies et nos 3 mondes différents vont donner une belle rencontre et une belle dynamique ! J’ai hâte.
Vous parliez de théâtre, vous serez de retour en Avignon, en juillet, avec 2 spectacles, que vous proposerez, cette année encore, au public…
Ce sera la dernière exploitation de « Fake news », que je joue avec Didier Lagana et Laura Charpentier…On a envie de terminer par un gros festival et, pourquoi pas, enchainer derrière avec une dernière tournée. On a déjà joué ce spectacle près de 150 fois, un peu partout en France, jusqu’à l’ile de la Réunion. On s’entend très bien tous les trois, ce spectacle nous amuse beaucoup, on a envie de terminer d’une belle façon !
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Avec Juliette Gillis, nous jouerons aussi au théâtre « Charlotte » à La Luna, à 10h05, en alternance avec le spectacle de Didier « Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran ». Puis j’enchainerai à 12h 45 à l’Albatros avec mes deux autres camarades pour « Fake News »… Un vrai marathon !
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Et justement, votre apparition dans une publicité pour une grande marque de distribution, très prochainement, c’est une Fake News ?
Ah ah ah ! Vous êtes au courant de tout Julian ! Non, ce n’est pas une Fake News. La pub sortira fin avril. On va me découvrir dans ce spot humoristique pour la marque Leclerc, que j’ai tourné avec le réalisateur Hafid Benamar, qui a notamment collaboré aux séries « Platane », « Week-end Family ». Cette pub pour les parapharmacies est un sketch bourré de jeux de mots entre Lisa Garcia (qui joue la parapharmacienne) et moi (qui joue le client). Les gens vont bien se marrer !
Merci, Pascal, pour toutes vos réponses !