Pascal Miralles nous en dit plus sur son actualité et ses projets artistiques, sur scène mais aussi devant et derrière la caméra !

Publié le par Julian STOCKY

@ Guillaume Bonnefont

 

 

Bonjour Pascal,

Quel plaisir de vous retrouver pour cette nouvelle interview ensemble !

En ce début dannée 2025, dans le cadre du Nikon Film Festival, « SP », le premier court-métrage que vous avez réalisé, est en ligne. A titre personnel, on imagine sans doute la joie que cela doit être pour vous ?

Oui ! Cest tout nouveau, pour moi, de réaliser, cest encore plus nouveau de réaliser un film que javais écrit. « SP » est une première expérience, pour moi, très riche, entouré de gens que jaime. Christophe Pujol est un comédien que jadmire et avec qui je travaille très souvent. Javais joué avec Antoine Coesens dans « Mon nom est Marianne » et javais envie quil soit ce chef de caserne expérimenté. Les autres trois comédiens, Eric Colonge, Romain Bouix et Pauline Lapierre, sont aussi des gens que japprécie. Jy ai associé une équipe technique de gens de la région, avec qui je commence à travailler régulièrement et qui ont tout donné pour ce film et je suis super content de ce résultat !

 

@ Augustin Rogel

 

Ces 2 minutes et 20 secondes font passer les téléspectateurs par tout un mélange de sentiments et de sensations…

Effectivement ! Cest très complexe de réaliser et de monter un film en 2 minutes 20. Je dois vous avouer que javais énormément dimages et que jai dû en couper. Notamment la scène de sortie du camion jusquau départ : cest un plan séquence, il est mis tel quel dans le film mais jai dû rajouter, au montage, le regard de Pauline, qui joue Axelle parce quil me paraissait nécessaire dans la narration.

 

@ Augustin Rogel

 

Cest complètement fou de se dire quen 2 minutes 20, on raconte une histoire, on rencontre les personnages qui sont très forts humainement et quon séduit le public. Sur 2137 films, être dans les 30 plus vus et dans les 50 les plus soutenus est, je trouve, très impressionnant. Nous n’avons pas été sélectionnés par le jury mais nous avons déjà gagné, cest chouette, je suis très content ! La concurrence était rude et j’ai pu découvrir aussi, grâce à ce festival, de nombreux autres talents. Cela me donne surtout envie de faire la suite et je réfléchis à une série sur les sapeurs-pompiers, ça trotte dans ma tête.

 

@ Augustin Rogel

 

Dailleurs, quels principaux retours avez-vous pu avoir du public ?

Beaucoup insistent sur le côté humain, sur le fait d’être saisi en 2 minutes 20 par une émotion assez forte mais aussi, en même temps, sur la frustration de ne pas en voir plus. Doù mon idée de me projeter dans une série…Jai aussi eu des retours très sympas sur l’écriture et sur la réalisation, autant de gens de la profession que de spectateurs. Beaucoup de personnes proches des sapeurs-pompiers ont été impressionnées par le réalisme…Même si, je lavoue, on est dans une fiction car, normalement, un sapeur-pompier ne craque pas comme cela devant les autres, notamment devant une jeune qui arrive dans la caserne. Mais jen avais besoin dans la narration pour apporter cette dimension humaine, qui fait lobjet, certainement, du plus de retours.

 

@ Augustin Rogel

 

Pour moi, cest un premier film, je reste assez novice dans le métier mais je suis content des retours des gens de la profession, notamment de réalisateurs avec qui jai travaillé, qui sont très positifs et encourageants.

Voici, d'ailleurs, le lien de visionnage :

https://festivalnikon.fr/video/2024/6857

Plus personnellement, cette expérience derrière la caméra fera-t-elle de vous un autre comédien devant la caméra ?

Evidemment ! Se retrouver de lautre côté de la caméra demande de percevoir les sensibilités, les angoisses et les joies des comédiens que lon dirige. Je me souviens notamment que Christophe, sur « SP », était assez angoissé à lidée de jouer son personnage, tellement ce quil vit est fort. J’étais complètement persuadé quil allait faire le job, comme on dit et tout sest joué dans ce rapport entre le réalisateur et le comédien, où on sest accompagnés mutuellement pour arriver au résultat. Evidemment, je nai pas lexpérience de réalisateurs qui en sont à leur cinquantième épisode de série ou leur dixième film mais je crois quil y a un endroit où on se retrouve, dans ce que je peux ressentir quand je suis de lautre côté. Le fait de me mettre, à ce moment-là, à la place du comédien ma certainement permis de trouver les mots et de pouvoir obtenir ce que je voulais.

En parallèle, vous êtes actuellement en tournage dune nouvelle mini-série pour TF1, « Montmartre », au début des années 1900…

Oui, j’ai terminé le tournage début mars. Cest une série de 8x52 minutes, qui se tourne en région parisienne, réalisée par le québécois Louis Choquette. La série se passe dans le milieu des cabarets au passage à l’année 1900, jy joue une nouvelle fois un policier, je crois que cest vraiment mon emploi à la télévision. Je laime bien ce personnage, il sappelle Séraphin, il est un peu borderline, il a un petit passif que je ne peux pas dévoiler, il va être confronté de manière un peu suspicieuse à son ami Léon, joué par Hugo Becker, que je retrouve pour la troisième fois dans un projet après « Les disparues de la Gare » et « Tout le bleu du ciel ». Nous avons été très complices et j’espère que cela se verra à l’écran !

Jespère aussi que Séraphin plaira au public car cest un personnage très intéressant !

Vous tournez en costumes d’époque, ce qui doit être très plaisant…

Oui ! Le travail ne se cantonne dailleurs pas quaux costumes, le décor, aussi, est fantastique. Je me souviens des essayages que lon avait faits il y a quelques mois, où, sur les cintres étaient pendues lensemble des robes, notamment de cabaret. La première journée, en janvier, sest faite dans un théâtre d’époque, pour une revue de cabaret, avec une centaine de figurants pour jouer les spectateurs et c’était incroyable de voir tous ces gens transposés dans une autre époque, avec tous les accessoires, mobiliers, costumes…

Tout est fantastique, cest extrêmement bien produit, on est vraiment immergés dans cette époque-là ! Jadore cela…Bon, par contre, il me tarde de me raser mes rouflaquettes, elles font dailleurs beaucoup rire les gens de mon entourage.

Au moment de vous glisser dans la peau de votre personnage, vous étiez-vous (re)plongé dans certains documents de l’époque, pour mieux encore vous imprégner de son atmosphère ?

Javais déjà vu « Paris Police 1900 », une série d’époque. Jai, aussi, dans mon passif danimateur théâtre, travaillé dans un château du Gard aux voitures, mobilier et ambiance d’époque. Dans mon travail dacteur, je me suis concentré sur le texte et sur les détails que je devais trouver, plus que sur l’époque, pour ne pas être trop influencé.

En complément, le 17 mai prochain aura lieu la première édition dun bel évènement dédié aux jeunes talents dans les  industries créatives et culturelles, ainsi que le théâtre en Occitanie que vous organisez chez vous, dans le sud de la France…

Cest un festival entièrement dédié à la jeunesse. Cela fait maintenant près de 3 ans que lon y réfléchit, notamment avec les membres de la fondation du Cercle Mozart de Montpellier, Fond de dotation qui supporte le projet. Depuis 18 mois, on lance certains appels à projets, notamment un pocket film lancé dans tous les collèges et lycées pour permettre à des jeunes de créer leur court-métrage, ou encore un concours de scénarios, un appel à projet pour les compagnies émergentes de théâtre qui vont pouvoir participer au festival dAvignon,…Le 3 avril, on va aussi lancer les « 48 heures théâtre », ce qui va permettre à des jeunes qui sortent d’écoles de théâtre de pouvoir se produire lors de la cérémonie.

 

 

Lidée, le 17 mai, est de faire une grande fête, qui va regrouper toutes ces personnes et de montrer, à travers des nominations et des lauréats, que bon nombre de comédiens en Occitanie et dans le sud de la France commencent à travailler dans ce métier et que Paris nest pas forcément un passage obligé. On souhaite mettre en lumière tous ces talents et aussi montrer lensemble des métiers que lon peut apprendre par chez nous.

On aimerait pérenniser ce festival, pour en faire un rendez-vous incontournable de la région.

Le même mois de mai, vous allez tourner une web-série à 3 personnages principaux. Ça s’appelle « Charlotte ». Comment pitcher ce projet ?

Je dirais que cest une famille comme il en existe beaucoup, un papa, une maman et une ado de 14 ans, et que cest un peu le regard de parents sur un monde qui va beaucoup trop vite pour eux. Aujourdhui, les jeunes naissent connectés…Cette ado de 14 ans est dans tous ces questionnements qui fleurissent aujourdhui, sur le genre, sur lamour, sur la différence d’âge, sur le respect de règles,…Et on a les réactions du papa et de la maman qui sont différentes, eux qui ont 10 ans d’écart.

Les 3 ne se ménagent pas, ils se parlent vraiment franchement. Lhumour de la série, je lespère, va venir de ce décalage entre ces 3 personnages, qui ont un bon tempérament et qui portent un regard sur le quotidien chacun à leur manière et assez moqueur. Cela va être un peu dans lesprit des formats courts que lon peut voir sur le web.

J’écris depuis un an et on va certainement tourner une douzaine d’épisodes en mai prochain à Montpellier.

 

 

Certainement avez-vous hâte de concrétiser ce beau projet ?

Oui ! Dabord parce que je lai écrit, en partie, pour Juliette Gillis, avec qui je partage la scène sur ma dernière création théâtrale qui porte le même nom « Charlotte ». Aussi parce que, pour le rôle de la maman, on avait envie de collaborer ensemble avec Juliette Tresanini…Je pense que nos 3 énergies et nos 3 mondes différents vont donner une belle rencontre et une belle dynamique ! J’ai hâte.

Vous parliez de théâtre, vous serez de retour en Avignon, en juillet, avec 2 spectacles, que vous proposerez, cette année encore, au public…

Ce sera la dernière exploitation de « Fake news », que je joue avec Didier Lagana et Laura Charpentier…On a envie de terminer par un gros festival et, pourquoi pas, enchainer derrière avec une dernière tournée. On a déjà joué ce spectacle près de 150 fois, un peu partout en France, jusqu’à lile de la Réunion. On sentend très bien tous les trois, ce spectacle nous amuse beaucoup, on a envie de terminer dune belle façon !

 

@ ERIC DE HULESSEN

 

Avec Juliette Gillis, nous jouerons aussi au théâtre « Charlotte » à La Luna, à 10h05, en alternance avec le spectacle de Didier « Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran ». Puis jenchainerai à 12h 45 à lAlbatros avec mes deux autres camarades pour « Fake News »… Un vrai marathon !

 

 

Et justement, votre apparition dans une publicité pour une grande marque de distribution, très prochainement, c’est une Fake News ?

Ah ah ah ! Vous êtes au courant de tout Julian ! Non, ce n’est pas une Fake News. La pub sortira fin avril. On va me découvrir dans ce spot humoristique pour la marque Leclerc, que j’ai tourné avec  le réalisateur Hafid Benamar, qui a notamment collaboré aux séries « Platane », « Week-end Family ». Cette pub pour les parapharmacies est un sketch bourré de jeux de mots entre Lisa Garcia (qui joue la parapharmacienne) et moi (qui joue le client).  Les gens vont bien se marrer !

 

 

Merci, Pascal, pour toutes vos réponses !

Publié dans Théâtre, Télévision

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