France 2 / Après la nuit : Alice Daubelcour évoque cette nouvelle mini-série passionnante !
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Bonjour Alice,
Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !
A partir du lundi 10 mars prochain, nous pourrons vous retrouver sur France 2, dans la nouvelle mini-série « Après la nuit ». A titre personnel, on imagine sans doute la joie que cela doit être pour vous ?
Oui ! C’était une communion de dingue avec le réalisateur, l’histoire et les partenaires,…Il y a eu une énergie assez folle sur ce projet, je me suis beaucoup beaucoup dit que j’avais vraiment de la chance et que j’étais très heureuse d’en faire partie.
D’ailleurs, quelles principales raisons vous avaient incitée à participer à ce projet ?
Plusieurs choses…D’abord, le sujet et le rôle que j’avais à défendre, ils étaient hyper importants et m’ont plu très vite. Karine, mon personnage, a un rôle d’écoute, un rôle central dans la prise en considération des victimes. Dieu sait que c’est quelque chose qui, je trouve, extrêmement important à mettre en images. Donc j’ai été tout de suite happée par le rôle, je me suis dit que c’était quelque chose d’important à faire et que j’avais envie de faire.
Très très vite aussi, parmi les raisons, le réalisateur, Franck Steen, avec qui j’ai eu une vraie rencontre artistique, qui m’a donné très envie de bosser avec lui, de par ses idées. La réalisation est quand même très particulière, très nouvelle pour la télé française : Franck est arrivé avec son bagage d’idées et j’ai eu envie, de suite, de sauter dans le wagon. Je me suis fondue très vite dans le projet, j’étais super contente d’avoir fait le choix d’y participer !
Vous y interprétez le personnage de Karine Jablonski, cette gendarme qui fait cause commune avec les quatre victimes d’un violeur en série. Quel regard, plus personnellement, portez-vous sur elle ?
Dans les premiers épisodes, elle répète plusieurs fois aux victimes, quand elles doutent d’être écoutées, « Bien sûr que je te crois ». Si Karine ne les avait pas crues, si elle n’avait pas foncé pour les soutenir et essayer de leur rendre justice, il n’y aurait peut-être pas eu d’enquête. Donc Karine joue un rôle majeur dans le déclic de la prise en considération de ces paroles de victimes. Ce personnage a une écoute et une empathie dingues, Karine a une passion pour son métier au juste endroit, elle est vraiment au service de ces femmes victimes et j’ai trouvé cela hyper beau. Ce n’est pas un personnage extrêmement bavard, c’est un personnage extrêmement dans l’écoute. En tant qu’actrice, j’étais au service de ce personnage, qui était au service d’autres personnages. Donc c’était très beau à jouer !
Je trouve ce sujet tellement essentiel et Karine en est un peu l’oreille. C’est extrêmement important et très beau !
Elle vous permet sans doute une palette de jeu large et variée…
Oui, évidemment, en tant qu’actrice, il y a un peu une boulimie, on adore cela. Mais je crois que je n’ai pas trop réfléchi, je me suis complètement laissée embarquer dans l’histoire et je me suis retrouvée à jouer énormément de choses. Deux plans se jouent en parallèle pour le personnage de Karine dans cette série : il y a tout ce qui est de l’ordre de l’enquête et tout ce qui est de l’ordre de sa vie personnelle.
Cela a été aussi un pur bonheur d’être dirigée par ce réalisateur-là, j’avais une confiance aveugle et, du coup, il m’a emmenée à des endroits où l’émotion est vraiment très belle. J’ai des scènes de travail qui, je pense, vont être marquées en moi très très longtemps.
Au moment de vous glisser dans sa peau, avez-vous eu certaines sources plus personnelles d’inspiration ?
Oui, je pense ! A chaque fois, on est un peu obligé et, là, plus particulièrement encore…Je ne sais pas si c’est moi qui ai, de façon volontaire, mis quelque chose de moi dedans ou si c’est arrivé comme cela. Peut-être que, tout d’un coup, je me suis faite embarquer dans des scènes, peut-être que j’étais tellement dedans qu’il y avait quelque chose de moi.
En tout cas, ce que je partage avec mon personnage de Karine, c’est que je suis quelqu’un d’extrêmement empathique. Donc je pense qu’il y a, à l’écran, ma façon d’écouter. J’imagine que c’est cela aussi qu’est venu chercher le réalisateur en me choisissant pour ce rôle. Evidemment, donc, qu’il y a un peu de ma couleur mais, après, ça reste un personnage, ça reste énormément de travail. En tout cas, oui, je crois que mes similitudes avec ce personnage transparaissent inévitablement ! Ce sujet est tellement fort, tellement intense, tellement important, qu’il y a forcément des sentiments qui s’échappent de nous. On se retrouve à jouer des scènes tellement puissantes émotionnellement, les confessions des victimes de viol étaient tellement énormes que, naturellement, quelque chose s’échappait de moi et, simplement, de mon écoute sincère.
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Cette série est aussi l’occasion de côtoyer un chouette casting…
Carrément ! J’ai rencontré énormément de gens, c’était chouette. Il y a tellement de personnages, tellement d’histoires à suivre, celles de toutes ces femmes, celles de mes collèges de travail,…Au final, on est une bonne équipe à s’être beaucoup vus et côtoyés tout au long du tournage. C’est bluffant, il n’y a pas d’erreur, tant sur le plan de la qualité d’acteur que sur le plan humain…On a vraiment eu cette chance de partager une aventure qui nous a extrêmement soudés, on a tous été au garde à vous de cette histoire, on a tous été très vite hyper investis et cela nous a rassemblés. On a vraiment développé des amitiés, tellement ce sujet nous a liés.
On est tous extrêmement fiers, en fait, de porter ce projet et cette histoire, je sens même encore maintenant, à la veille de le sortir, qu’il y a quelque chose de brulant. On se dit qu’il faut parler de ce sujet et on est fiers de notre travail. On est fiers, aussi, de l’avoir fait ensemble, je suis super fière d’avoir bossé avec Raphael Lenglet notamment, de véritables rencontres se sont faites de façon très fluide et très simple parce que le casting était extrêmement bien réussi.
Certainement êtes-vous impatiente et peut-être même curieuse de découvrir les retours des téléspectateurs ?
La série est en avant-première sur France TV et sur Canal donc j’ai déjà eu des retours. J’ai l’impression que ça a beaucoup touché et que ça a beaucoup plu. En tout cas, j’ai reçu des messages super chouettes de téléspectateurs, qui m’ont confié des choses…Ce programme a fait réfléchir et a touché beaucoup de gens. Ce format de réalisation et ce point de vue original ont plu. Ce n’est pas qu’une enquête, on s’intéresse vraiment aux victimes, on les suit, on voit comment elles ressuscitent de cela, comment elles se reconstruisent après la nuit. Ce n’est pas le viol, ce n’est pas l’enquête, ce sont surtout ces femmes-là, avant tout. Je crois que ce prisme-là n’est pas si souvent vu et je pense qu’il a vraiment touché beaucoup de personnes. J’ai vraiment eu, en tout cas, de très beaux retours.
En complément, quels sont vos autres projets et actualités en cours ou à venir ?
Le long-métrage, « Un Noel en famille », dans lequel j’ai un des rôles principaux était sorti pour les fêtes, il ne devrait plus tarder à arriver sur les plateformes. Surtout, mon podcast « Bougies » me prend beaucoup de temps. J’ai aussi quelques autres projets mais dont je ne peux pas encore parler pour le moment.
Merci, Alice, pour toutes vos réponses !