Europe 2 Nord Picardie : Vincent Leblanc évoque l'émission quotidienne qu'il anime à partir de midi !
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Bonjour Vincent,
Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !
Nous pouvons vous retrouver tous les jours de la semaine, de 12h à 16h, au micro d’Europe 2 en Nord Picardie. A titre personnel, on imagine sans doute la joie que cela doit être pour vous ?
Carrément ! Je suis passionné de radio depuis tout petit et je ne me vois pas faire un autre métier, donc c’est un plaisir de venir en studio pour parler en direct. Cela peut être dix secondes, trente secondes ou même une minute, de parler en direct aux gens est un plaisir quotidien. C’est pour cela que je me lève le matin…Oui, j’aime mon métier !
Vous accompagnez en musique, pendant quatre heures, les auditeurs, vous êtes un peu le fil conducteur de l’émission…
Les auditeurs qui écoutent à midi ne sont pas forcément les mêmes que ceux qui écoutent à quinze heures. Souvent, à midi, ce sont des gens qui sont en pause déjeuner, qui habitent peut-être à dix ou vingt minutes de leur boulot et qui prennent la voiture le temps de faire l’aller-retour à la maison. Alors qu’à quatorze heures, ce sont plutôt de gens qui sont sur la route, qui sont en déplacement ou qui vont à un rendez-vous. Je le constate à travers les appels que je reçois…Du coup, pertinemment, je sais que je vais avoir beaucoup plus de retours si je place un jeu à midi que si je le mets plus tard dans l’après-midi. C’est donc à moi de m’adapter !
En parlant d’adaptation, aimez-vous varier vos sujets selon l’horaire de l’après-midi ?
Je mets un point d’honneur à ne pas redonner une information, sauf s’il s’agit d’un bon plan à faire dans l’immédiat ou d’un de nos évènements. Avant l’émission, je sais aussi, pertinemment, qu’à telle ou telle heure, je vais parler des cadeaux offerts en national. Mais ces cadeaux-là sont plus difficiles à rendre locaux donc je sais que, sur le speak d’après, je vais plutôt axer sur quelque chose qui parle dans la région : une information locale, un bon plan local, un cadeau local, …En tout cas, pour en revenir à votre question, je me pose toujours la question, avant le direct, d’à quelle heure je vais parler du national car je sais que, pour le reste, je ne vais parler que du local.
Par contre, la difficulté est de réussir, même localement, à intéresser tout le monde : un auditeur de Soissons ne sera pas forcément curieux d’une information lilloise, j’en suis conscient…Donc il faut être local au maximum mais il faut essayer quand même de faire des choix. La priorité, j’ai envie de dire, est plutôt Lille car c’est la grosse agglomération. Néanmoins, s’il y a quelque chose qui va m’intéresser à Saint-Quentin, je vais en parler aussi.
Plus globalement, avez-vous une méthodologie particulière de préparation en amont de l’antenne ? Aimez-vous, par exemple, écrire vos interventions à l’avance ?
J’arrive le matin, vers huit heures trente ou neuf heures, je me concentre vraiment sur la promo jusqu’à onze heures environ. Puis je viens en studio charger ma journée, pour que tous les titres diffusés pendant l’émission s’affichent avec l’habillage, et je commence à mixer, afin de ne pas avoir cette partie-là pendant l’émission. Ensuite, je vais commencer à écrire mes speaks pour le début d’antenne. J’écris le reste petit à petit, durant le direct. En fonction aussi de la quantité d’informations locales, je sais si je vais avoir besoin ou non de m’organiser pour parler également d’autre chose.
Les auditeurs ne le voient pas mais, en plus du micro, vous gérez également la technique et la réalisation de l’émission…
C’est ça ! J’ai la partie réalisation, je gère la bonne diffusion des titres, des enchainements, de la pub, je réponds au standard quand je lance un jeu, je gère aussi les éventuels problèmes techniques,…Je suis assez multitâches, ce qui est également un plaisir !
Justement, le plaisir doit certainement aussi être lié à l’ambiance musicale dans laquelle vous baignez pendant quatre heures ?
Carrément ! C’est un métier cool, globalement ! Quand une info artiste vient d’arriver, tu la donnes sans problème. Mais le souci vient quand tu as un peu moins d’actualité autour d’artistes que tu diffuses régulièrement, il faut alors essayer tout de même de trouver quelque chose pour soit redonner une information mais de manière différente, soit rendre ton speak local. Je suis là quatre heures mais l’auditeur lambda qui zappe ne m’entend peut-être qu’une seule fois dans sa journée, pendant dix secondes. J’espère que, sur ces dix secondes, ce que je dis aura été local…pour que cet auditeur se dise qu’Europe 2, à cette heure-là, est proche de lui. Au-delà de cette vigilance, cela reste quand même sacrément agréable !
Généralement, quels retours vous font justement les auditeurs sur l’émission ?
Evidemment, il y a ceux que j’ai au téléphone quand ils gagnent un cadeau, ils sont alors toujours dans l’euphorie. Sinon, ce qui fait plaisir, et là on passe de l’autre côté de la barrière, c’est la rencontre physique avec les gens, lors de concerts ou d’évènements locaux. Là, ils nous parlent vraiment…et, souvent, nous remercient. C’est toujours plaisant !
Vous l’avez dit, la radio est, pour vous, une passion depuis tout petit…
Depuis l’âge de 10 ans, j’ai voulu faire de la radio ! J’écoutais alors Mickael, le soir, sur NRJ, parce que je n’arrivais pas à dormir. Cela m’a donné envie : il me faisait rire et j’aime bien faire rire les autres, j’aime bien passer un bon moment, …Puis, j’ai zappé sur Fun Radio, moi qui adore l’électro, et Skyrock, pour Difool, toujours le soir. Pendant des années, j’écoutais la radio le soir, je vous jure que je ne savais même pas que la radio était beaucoup plus écoutée le matin, je l’ai compris seulement au lycée.
Je n’ai jamais pensé faire autre chose, je ne me voyais pas faire quelque chose d’autre que de la radio, c’était impossible pour moi ! C’est un métier de passion…A travers mon parcours, j’ai fait de belles rencontres, au STUDEC ou en stages, d’autres passionnés, capables de retrouver des extraits d’il y a dix ans en arrière. Dans ce métier, clairement, les gens ne sont pas là par hasard, ils viennent par passion, pour la majorité d’entre eux.
Petit à petit, années après années, je comprends un peu mieux aussi les besoins et les attentes des auditeurs, mon regard de professionnel s’affine donc lui-aussi. Je suis plus précis encore, je le pense, sur mes interventions et le choix des cadeaux notamment. Je veille aussi à maitriser mes temps d’intervention, comme ma formation me l’a appris.
Pour terminer, que peut-on vous souhaiter pour la suite de votre parcours radiophonique ?
De continuer à faire ce que je fais ! Surtout, de continuer à aimer faire ce que je fais ! Si c’est sur Europe 2, tant mieux, si c’est ailleurs, tant mieux aussi !
Merci, Vincent, pour toutes vos réponses !