13è Rue / Factice : Interview croisée avec Caroline Anglade, Constantin Vidal et Mhamed Arezki !

Bonjour à tous les trois,

Quel plaisir d’effectuer cette interview tous ensemble !

Sans spoiler, que pouvez-vous nous dire quand à l’histoire jouée ?

Constantin : Ah, c’est dur de le faire sans spoiler… Alors, je suis Jérémy, le petit frère de Victoire, je vis chez elle H24. Il y a quelque chose dans notre coffre qu’il faut qu’on transbahute dans le coffre de Sofiane, qui est le chéri de Victoire. Voilà…

Caroline : On a un passif assez compliqué, on est donc très très liés…Jérémy et Victoire, c’est un peu à la vie, à la mort.

Constantin : Ce n’est pas par défaut que Jérémy vit chez Victoire…

Caroline : C’est par choix, pour ne pas se quitter !

Mhamed : Du coup, il vit chez mon personnage aussi… J

Caroline : On est une famille !

Un mot peut-être sur l’autre duo masculin de cette série ?

Caroline : Pour cela, il faudra regarder la sérieJ. Mais ce sont des méchants, des bad guys. Ils sont super, ils sont interprétés par Michael Abiteboul et Jérémie Covillault et ça pète à l’écran, ils sont très très forts !

Mhamed : Il n’y a pas qu’à l’écran que ça a pété… J

Quelle trajectoire emprunteront vos personnages ?

Caroline : Au départ, c’est une famille bien sous tous rapports. On a nos deux enfants, on est bien, mon mari, donc interprété par Mhamed Arezki, ne sait pas du tout le passif de sa femme, elle lui a caché pendant très très longtemps ses jeunes années. A un moment donné, parce qu’il va se retrouver dans le pétrin, elle va retrouver ses anciens démons mais qui sont aussi un peu sa passion, grâce à son frère qui va lui souffler l’idée de refaire des trafics de faux-papiers. Sauf que, comme on est très doués pour cela, on va très vite se faire rattraper par la mafia et, là, on va devoir travailler pour les plus gros pontes. On va être plongés dans un univers que l’on ne connait pas du tout et on va s’enliser sans même comprendre ce qui se passe.

D’ailleurs, qu’est-ce qui vous a séduits dans ce projet ?

Caroline : Le scénario, déjà !

Constantin : Oui, le scénario, parce que chaque personnage a un beau parcours : ça évolue du début à la fin…C’est intéressant, dans une série. Pour le coup, nos personnages sont pas mal nourris, ils ont pas mal de couleurs.

Caroline : Oui, tous les personnages, tous…

Mhamed : Ils passent par pas mal d’émotions, c’est vraiment kiffant à jouer !

Caroline : Il y a une vraie progression et puis, c’est un vrai thriller… On essaie, de temps en temps, de mettre un peu de légèreté pour avoir des nuances mais, en vrai, c’est quelque chose d’assez dense, il y a plein de choses à jouer. En ce qui me concerne, c’est la première fois que l’on me proposait un tel projet, avec une évolution et quelque chose un peu de badasse.

Mon personnage est un peu bad girl au début, on ne s’attend pas du tout à ce qu’elle bascule comme cela. Et malgré elle, elle bascule…En même temps, aussi parce qu’elle est rattrapée par quelque chose. Edith, la méchante, interprétée par Anne Consigny, est un peu son effet miroir, c’est-à-dire que c’est ce qu’elle aurait peut-être pu potentiellement devenir : si elle n’avait pas choisi une voie plus sage et plus tranquille, elle aurait pu devenir cette femme-là. Donc il y a une sorte de projection. Il y a un côté très admiratif et, en même temps, il ne faut pas qu’elle y aille. Il y a quand même la voie de la raison, avec Jérémy, son petit frère, notamment au moment où on sent qu’elle pourrait potentiellement basculer.

Comment est l’ambiance sur le tournage ?

Constantin : Tout se passe très bien, on rigole, même s’il ne faut pas trop et on fait le boulot. Tout se passe très bien avec la réalisatrice, Julie a une sensibilité intéressante pour les personnages donc, franchement, c’est cool.

Caroline : On se marre déjà beaucoup mais Mhamed est notre fraicheur, notre rayon de soleil : quand il arrive, on se marre encore plus !

Mhamed : Il faut se marrer ! Je ne tourne pas toute la journée mais eux ont, toute la journée, des séquences intenses donc, dès fois, il faut craquer et c’est bien.

L’équipe est magnifique, Julie, la maestro, gère très bien cela ! Tout le monde est à fond derrière le projet, on est tous derrière quelque chose que l’on va essayer d’élever le plus haut possible. Il y a vraiment une belle osmose !

Caroline : Julie connaissait une partie de l’équipe, ce sont des gens avec qui elle avait déjà bossé précédemment. Elle nous tient…elle est très douce, il y a une ambiance très douce sur le plateau parce qu’elle nous dit les choses calmement, sans jamais s’emporter mais, pour autant, elle tient le truc, elle sait la trajectoire de nos personnages, elle connait l’histoire par cœur, elle a bien bossé avant. Donc elle ne nous lâche jamais, elle a une vraie direction d’acteurs, ce qui n’est pas tout le temps le cas : parfois, on est livré à nous-même et on doit nous même être concentré. Tous les réalisateurs ne sont pas directeurs d’acteurs mais Julie a fait le travail, elle a même été dans des cours de théâtre avant et s’est mise dans la peau des comédiens pour savoir, après, comment les diriger. Du coup, elle le fait très bien !

C’est très agréable de travailler avec quelqu’un qui a vraiment le souci des acteurs et du jeu, et pas forcément que de son esthétique ou de sa réalisation. Au final, c’est aussi ça qui porte un projet : si les acteurs ne sont pas là…

On a aussi une équipe technique de fou, une productrice incroyable, ils sont derrière nous !

C’est d’autant plus important que vous tournez 8 minutes utiles par jour…

Caroline : Oui, il faut avoir bien bossé avant ! Il faut une équipe et une réalisatrice…On monte même, parfois, jusqu’à 11 minutes. La première fois, c’était d’ailleurs avec Mhamed, on est restés très concentrés…

Mhamed : Il le faut ! En fait, c’est vrai que ce sont des journées intenses parce qu’il faut tout rentrer dans un temps record mais on prend vraiment du plaisir à essayer d’y arriver. On est crevés mais très très contents parce qu’on s’éclate vraiment, c’est vraiment un terrain de jeu énorme…

Merci à tous les trois pour vos réponses !