France 3 / Un Si Grand Soleil : Yvon Martin nous en dit plus sur Sohan, son personnage dans cette chouette série quotidienne !
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Bonjour Yvon,
Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !
Nous pouvons vous retrouver depuis peu dans la série quotidienne de France Télévisions « Un Si Grand Soleil ». A titre personnel, on imagine sans doute la joie que cela doit être pour vous ?
USG est une série que j’adore, je suis sur un petit nuage depuis que la production m’a confié le rôle de Sohan. C’est un privilège d’intégrer une quotidienne d’une telle qualité. Tous les jours, je remercie la vie pour ce cadeau.
Mon personnage, Sohan Guérin, est le mari d’un personnage bien connue de la série dont on va découvrir la vie personnelle. Dans la série, mon épouse, Marie-Sophie interprétée par Ophélie Koering, est rédactrice en chef du Midi Libre. On la connait déterminée, avec de l’ambition, une femme forte qui s’empare de sa vie professionnelle. La série nous fait plonger dans sa vie personnelle chaotique. On découvre aussi leur fille, Charlotte, interprétée par Clémence Bœuf, une adolescente délicieuse mais au caractère bien trempée, comme sa mère J J J. Mon personnage, Sohan, est professeur d’enseignement scientifique au lycée Flaubert et il a pour élève sa propre fille Charlotte, ainsi qu’Achille le fils du « Fleuriste », Noura ou encore Tiago. On ne s’ennuie pas chez les Guérin ! Notre famille réserve beaucoup de surprises, des bonnes et des moins bonnes. Comme dans beaucoup de famille, on s’aime très fort chez les Guérin, mais l’ambiance n’est pas toujours au top. C’est le moins qu’on puisse dire.
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Quel regard, plus personnel, portez-vous d’ailleurs sur votre personnage ?
Sohan est un personnage passionnant car très complexe, avec beaucoup de paradoxes, qu’il a du mal à gérer. D’un côté, Il est charmant, il est réfléchi, il a de l’humour, c’est un homme de cœur. Il est très attaché à des valeurs traditionnelles et nobles quand à l’éduction et à la famille, des valeurs qu’il tente de transmettre à sa fille comme à ses élèves, non sans mal. Ce n’est pas facile d’être prof aujourd’hui. D’un autre côté, sa maladresse relationnelle peut le rendre inaudible. Il est blessant, maladroit, parfois insupportable. Son côté impulsif et directif, doublé de fortes certitudes sont un véritable handicap dans ses échanges avec sa femme et sa fille. Il fait partie de ses hommes aimants mais incapable d’échanger sereinement.
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Au moment de vous glisser pour la première fois dans sa peau, avez-vous eu des sources plus personnelles d’inspiration, en complément des informations artistiques reçues ?
C’est vrai que les textes étaient forts. Pour ce que je puise dans des choses plus personnelles, je suis père de trois merveilleux enfants et ma vie de famille est une source d’inspiration pour comprendre les conflits de mes personnages. Ainsi que la famille dans laquelle j’ai grandi aussi. Ça rouspétait pas mal chez les Martin, comme dans beaucoup de familles. Ça parle à beaucoup d’entre nous. Qui n’a pas eu des parents qui s’engueulent ? Des gens qui s’aiment mais mal ? On ne nous apprend pas à communiquer sur l’amour. Et les séries servent de miroir et peuvent nous donner du courage pour aimer un peu mieux.
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On le sait, le rythme de tournage sur une quotidienne est particulièrement soutenu. Certainement aussi que votre parcours jusqu’à présent vous a aidé à l’appréhender ?
Ça dépend des acteurs mais, pour moi, la préparation est capitale. Il faut répéter, répéter, répéter, chercher le chemin dans les séquences et puis, quand ça tourne, se laisser aller. Le théâtre m’a appris ça. Préparer la série, c’est beaucoup de travail, et de toute façon, ce métier est un sport de haut niveau. Quelle chance d’avoir autant de scènes à préparer. Préparer et tourner, je voudrais faire ça tous les jours de ma vie !
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En tout cas, on vous imaginait curieux de découvrir les premiers retours des téléspectateurs ?
C’est toujours très excitant d’attendre le résultat final et ça crée de l’appréhension en même temps. Est-ce que les téléspectateurs vont être touchés par notre travail collectif ? Dans une série, dans un film ou un téléfilm, la créativité est partagée. Le rôle naît en premier dans des histoires inventées par les meilleurs scénaristes et les meilleurs dialoguistes (en équipe, ils écrivent l’équivalent en minutage de 50 long-métrages par an, 50 long-métrages !! C’est dingue). Puis au tournage, les actrices et les acteurs, avec les équipes techniques de réalisation, les costumes, les décors, les accessoiristes, les maquilleurs et coiffeurs, nous tous, nous donnons le meilleur de nous-même. Et encore après, arrivent les monteurs, la musique... Dans chaque séquence, les talents de tous ses artistes et artisans de l’image s’expriment. Alors oui, j’avais hâte de découvrir le résultat de notre travail. Et aussi de faire la connaissance avec le Sohan qui naît de ce travail collectif. Dans ma famille en Bretagne, on regarde la série. Je peux vous dire que j’étais attendu au tournant !
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D’ailleurs, quel que soit le projet, aimez-vous regarder le rendu final, aussi pour capitaliser sur votre propre jeu ?
Oui, je regarde et j’essaye d’en tirer les leçons. Je suis en apprentissage permanent et le visionnage fait partie du processus. Ceci dit, se voir à 360 degrés, ce n’est pas toujours facile. Dans le miroir, ça va, mais sous tous les angles, ça motive pour le training !
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En complément, quels sont vos autres projets et actualités en cours ou à venir ?
Le film d’Emmanuel Courcol, « En fanfare », est sorti le 27 novembre, c’est notre 3e collaboration. C’est un bijou. Il a eu beaucoup de succès à Cannes et actuellement en festival. Et puis, quand le personnage de Sohan sera bien lancé dans la série, mon spectacle « La fin du monde va bien se passer » reprendra peut-être le chemin des théâtres.
Nous l’évoquions, votre carrière artistique est riche et variée. Spontanément, on peut imaginer que certaines expériences ont été encore plus marquantes que d’autres ?
Les trois films d’Emmanuel Courcol dans lesquels il m’a offert trois rôles bien différents sont importants pour moi. C’est une extraordinaire amitié dans le travail, comme à la ville.
Au théâtre, j’ai vécu de belles histoires : dans « Hétéro » de Denis Lauchaud, au Théâtre du Rond-Point, dans un autre registre avec « Toctoc » de Laurent Baffie et je suis très attaché à mes débuts au Théâtre du Trèfle avec Marie-Claude Morland. J’y ai rencontré Bertrand Farge qui joue Victor dans la série. C’était une sacrée aventure.
Vous avez, si l’on peut dire, plusieurs cordes artistiques, entre théâtre et image notamment. Considérez-vous ces deux domaines comme un seul et même métier ? Ou les dissociez-vous davantage ?
C’est le même métier. Avec des moyens différents, on raconte des histoires. Au final, il faut faire croire à la vie de personnages, en faire des vrais humains.
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Pour finir, que peut-on vous souhaiter pour la suite de votre parcours ?
Beaucoup de tournages, que le public aime la famille Guérin autant que je l’aime !
Merci, Yvon, pour toutes vos réponses !
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