France 3 / Un Si Grand Soleil : Moise Santamaria nous partage sa vision de Manu, son personnage dans cette belle quotidienne !

Publié le par Julian STOCKY

© Fabien MALOT - FTV

 

 

Bonjour Moise,

Quel plaisir d’effectuer cette nouvelle interview ensemble !

On se retrouve dans le cadre de l’édition 2024 du festival de la fiction TV de La Rochelle. Vous qui êtes un habitué de l’évènement, on imagine sans doute la joie que cela doit être pour vous d’être présent ici ?

Non, non, non J !... Si, c’est sympa de venir à La Rochelle, on est toujours bien reçus, c’est toujours agréable de rencontrer les gens et de venir se balader, tout simplement. Oui, on est contents ! Je suis quelqu’un qui ne ment pas trop, je ne vais pas dire que je saute de joie quand on m’informe que l’on va aller à La Rochelle, je suis simplement content de passer un bon moment. On fait ce qu’il y a à faire, le public nous rencontre, c’est surtout ça qui est sympa !

Quel regard portez-vous sur les derniers mois vécus par Manu, votre personnage ?

Il a vécu sa routine de policier, son histoire d’amour avec Eve…On ne l’a pas tellement vu non plus…En tout cas, mon personnage évolue avec le temps, il s’assagit, il est moins border line, il est un peu plus calme et posé, même si on sent qu’il pourrait déborder dès fois. Mais je le sens plutôt calme et apaisé dernièrement, oui…Il n’y a pas eu de grandes arches émotionnelles, il n’y a pas eu de grands troubles.

 

© Fabien MALOT - FTV

 

En tout cas, sa relation avec Eve l’a canalisé…

Complètement ! Sa relation avec Eve est super importante, c’est sa complice, sa partenaire. Elle-aussi s’est canalisée avec cela donc, en fait, c’est un couple qui s’apporte mutuellement, qui s’aide à grandir mutuellement, même si ce sont des personnes qui ont déjà une expérience de vie. Ils se font grandir, il y a une grande complicité entre eux et je pense qu’elle ne va faire qu’évoluer !

Artistiquement parlant, cette relation vous permet une autre palette de jeu que celle, par exemple, au commissariat…

Bien sûr ! Ce qui est bien, quand on interagit avec plusieurs personnes, c’est que c’est comme dans la vie : je ne vais pas être avec vous comme je vais être avec un pote que je connais depuis dix ans ou comme je vais être avec ma chérie ou encore mes enfants. On interagit avec les personnes en fonction du cadre dans lequel on est, de qui est la personne par rapport à nous…C’est pareil pour un personnage ! Manu, au commissariat, n’est pas pareil avec le commissaire Becker qu’avec Alex. Il n’est pas du tout pareil non plus avec Eve, c’est intéressant de le voir dans son aspect de mec doux, tendre, amoureux passionnel.

L’éventail de jeu est ainsi très varié…

Tout à fait ! On apporte des nuances en fonction de ce qui nous est donné à jouer, c’est ce qu’il y a de plus important. C’est aussi en fonction de comment on est dans la vie : si on est lisse, on est lisse…si on est nuancé, on est nuancé…On ne peut pas faire grand-chose…La quotidienne, en vrai, depuis sept ans que j’interprète ce personnage, me permet d’avoir joué et de jouer plein de registres différents sur une même personne et, en plus, de la faire évoluer dans le temps. Ce qui n’existe pas forcément sur un long-métrage, un unitaire ou même une mini-série : on ne voit pas les personnages évoluer autant. C’est très important, quand on fait une quotidienne, de penser à les faire évoluer, comme nous évoluons dans la vie…Il y a sept ans, on n’était pas pareils !

 

© Fabien MALOT - FTV

 

Sur le plateau, on sent une vraie complicité entre vous…

Avec Benjamin ? Oui… Attendez, on va lui faire une blague…Vous me reposez la même question et je vais enregistrer notre échange, en lui faisant croire que j’ai fait une fausse manipulation sur mon téléphone….

« Avec qui, avec Benjamin ? …Avec Bibi, oui, on s’entend super bien…mais avec Benjamin, pouff…on est obligés car on est sur un tournage mais, en vrai, c’est un peu compliqué de travailler avec lui, il n’apprend pas son texte, il ne le connait jamais, il faut faire beaucoup de prises, …Il se fait passer pour un mec sympa mais, en vrai c’est vraiment un con ! Il ne faudra pas le mettre dans l’interview, je le dis en off, on ne s’entend pas du tout, cela fait sept ans qu’on se supporte…Mais il est réputé, tout le monde le sait mais personne ne lui dit…Mince, attendez, c’est mon téléphone qui bugue ou quoi ? »

Non, plus sérieusement, on s’entend super bien, cela fait sept ans que l’on bosse ensemble, ça roule, c’est un super pote. Vraiment, c’est un plaisir de travailler avec lui ! J’ai beaucoup de plaisir à travailler avec lui, j’ai beaucoup de plaisir à travailler avec Emma Colberti, vraiment c’est très très plaisant ! J’aime beaucoup !

On s’éclate bien aussi avec Yvon, au commissariat…Yvon a un comique un peu naturel, on a créé un rapport en ce sens. Dans ce commissariat, entre ces trois personnages, on a vraiment créé quelque chose, je trouve, de très bon ! Je le dis en toute humilité. Il y a des couleurs différentes, ces trois personnages sont vraiment différents et on a créé une vraie synergie, une vraie comédie entre les trois, avec leurs codes. Chacun a ses codes : avec le commissaire Becker, la porte, je l’ouvre, je la ferme,…Cela fait marrer, c’est du comique de répétition que l’on a inventé et c’est super ! Avec Benjamin, c’est pareil…Donc c’est très cool !

Entre les scènes, en tout cas, il y a un mélange de vannes mais aussi de recherche…

Bien sûr ! On fait un grand nombre de séquences donc c’est notre façon de travailler, au commissariat, avec Benjamin. On se libère du texte, c’est un support, c’est tout…Ce qui compte, c’est la relation. Il faut créer une relation entre les personnages. Le texte est une balise mais la direction est ailleurs…C’est pour cela que, quand on se fait des journées avec Benjamin, ça roule ! Comme, d’ailleurs, quand j’en fais avec Eve ou avec Yvon.

 

© Fabien MALOT - FTV

 

Votre personnage et celui d’Alex, au-delà de collaborer professionnellement, ont beaucoup de respect et d’amitié l’un pour l’autre…

Et ils ne s’empêchent pas de s’engueuler ni de se dire les choses ! Ce qui est la définition, je dirais, de l’amitié sincère…A un moment donné, quand on aime, il faut savoir dire à l’autre que, là, il fait de la merde… C’est vrai ! S’expliquer ne veut pas dire que l’on ne se verra plus, c’est juste que l’on se dit les choses…

Merci, Moise, pour toutes vos réponses !

Publié dans Télévision

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