Carolina Jurczak nous en dit plus sur son actualité au cinéma et sur les planches !

Publié le par Julian STOCKY

 

 

Bonjour Carolina,

Quel plaisir d’effectuer cette nouvelle interview ensemble !

Le 25 décembre sortira le film « Joli joli », dans lequel nous pourrons vous retrouver. On imagine sans doute la joie que cela doit être pour vous ?

Oui ! C’est très joyeux parce que c’est une comédie musicale. Quand on est acteur, participer à une comédie musicale est hyper rare. Cela n’arrive pas souvent je pense. Ce film offre le challenge et l’opportunité de chanter, de danser et de se remémorer aussi historiquement toutes les comédies musicales qu’il y a eu en France et de rêver à celles qu’il y a eu aux Etats-Unis. Je me sens très chanceuse d’être sur ce projet, avec des défis et un joli scénario. Je me souviens du travail d’Alex Beaupain sur « Les chansons d’amour » et le plaisir que j’avais eu à écouter sa musique et ses textes. J’étais jeune comédienne et, aujourd’hui, je le retrouve dans une comédie musicale. Le défi est grand : je dois enregistrer des chansons alors que ce n’est pas du tout mon métier et être à sa hauteur et à celle des autres comédiens. Il y a un gros casting. Il faut être au rendez-vous comme acteur mais aussi comme chanteur. C’est très enthousiasmant d’avoir autant de défis à relever !

Plus concrètement, avec vos mots, comment présenter ce film ?

Cela parle d’amour ! Je pense que ce qu’il y a de joyeux, dans ce film, c’est que l’amour est assumé de manière très simple, avec beaucoup de grasse et d’élégance mais aussi avec ce qu’il y a de pétillant, de beau, de cocasse là-dedans et sans jamais être mièvre. Je trouve ça bien d’assumer toutes ces histoires d’amour, sous des formes très différentes, avec des personnes qui le sont tout autant. Mais aussi avec tout ce que ça amène de drôlerie et de conflit entre les personnes. Ça fait du bien, aujourd’hui ! Surtout en ce moment avec l’actualité que l’on a et l’hiver qui arrive, d’avoir quelque chose d’absolument frais et joyeux sur nos écrans.

 

 

Un mot peut-être sur votre rôle ?

J’ai la chance d’avoir un rôle que je partage en duo avec Anne Serra, qui est aussi une très bonne amie. On se connait depuis plus de dix ans et on s’est retrouvées sur ce film, à jouer deux starlettes, deux jeunes filles du cinéma qui veulent absolument réussir. Malgré leur ambition, elles restent des êtres sensibles. Elles seront aussi au centre d’une histoire d’amour. J’adore l’idée de me retrouver avec Anne, une amie à l’écran et une amie dans la vraie vie. Travailler ensemble comme cela est, je trouve, une chance !

On comprend que ce rôle vous permet une palette de jeu large et variée, qui doit être particulièrement plaisante…

Ce qui est très réjouissant, c’est de changer de personnage d’un projet à l’autre mais aussi de changer d’émotions et d’univers. Ce film se passe dans les années 70, il y a aussi beaucoup de résonnances avec nos rapports amoureux d’aujourd’hui. Il y a quelque chose de très engageant. Ce film fait aussi écho aux années 60, à son cinéma et au cinéma en général. C’est une comédie romantique en chanson avec son lot de drame.

Le film sortira pendant les fêtes de fin d’année, une période idéale par rapport à son contenu…

Absolument ! Je pense que c’est un film pour tous les âges et pour tous les amours. Aussi, c’est un film d’acteurs avec un côté presque théâtral. Au départ, ce devait même être une petite opérette en trois actes, pleine de quiproquos. Je crois, en tout cas, que ce film apporte beaucoup de fraicheur et de comédie, il est très familial !

En complément, à partir de fin janvier, vous serez sur scène, au théâtre de Paris, dans la pièce « Le journal ». Certainement êtes-vous impatiente…

Oui, je suis tellement contente aussi de me retrouver à passer du cinéma au théâtre, sans oublier la télé. Je trouve que c’est une vraie chance, quand on est comédien, de pouvoir faire plein de choses différentes. Cela me fait toujours beaucoup rire quand certaines personnes me demandent ce que je préfère entre le théâtre et le cinéma… J’aime jouer en fait ! Évidemment, la manière de jouer, l’engagement et l’endurance ne sont pas du tout identiques selon les arts mais je trouve cela tellement heureux de pouvoir changer de projets, de méthodes, d’outils et de techniques.

La pièce commencera le 22 janvier, elle est, pour le coup, complètement différente du film. C’est une sorte de thriller dramatique où je joue en anglais et en français. Cet autre challenge est tout aussi chouette ! Oui, c’est une pièce de théâtre qui me plait beaucoup, j’aime énormément son côté très énigmatique, avec cette atmosphère qui se crée petit à petit, au travers du piège qui se referme progressivement sur les personnages. Tous vont se retrouver enfermés dans leurs peurs et dans ce qu’ils sont…

 

 

En quelques mots, comment pitcher justement cette pièce ?

« Le journal », écrit par Antoine Beauquier, est un thriller qui nous plonge dans les coulisses de la politique et des journalistes. Où les frontières entre les gentils journalistes et les méchants politiciens est remise en question. Les cartes sont rebattues en permanence. C’est une pièce qui parle de notre morale et de nos convictions. Les personnages sont complexes, ambivalents, fourbes et malins. Je pense que ça parlera à beaucoup d’entre nous.

J’y joue une jeune française prisonnière à Jakarta. Mon père, joué par Bruno Putzulu, est le patron d’un grand journal mais nous sommes en froid depuis la mort de ma mère.

C’est une pièce qui est très puissante aujourd’hui. Elle est mise en scène par Anne Bouvier avec de merveilleux acteurs, Bruno Debrandt, Bernard Malaka et Olivier Claverie.

Vous le disiez, votre personnage parle en anglais et en français…Cela vous permettra, là aussi, de proposer une palette artistique encore différente…

J’aime beaucoup les projets qui me demandent un travail spécifique. Je trouve que, dans ce projet, d’avoir le challenge de jouer en anglais est chouette. Je l’avais déjà fait à l’image dans « Carthago » une série Israélienne. Mais jouer devant une caméra n’est pas du tout la même chose que jouer sur scène tous les soirs. C’est un rôle difficile. Dans la pièce, je suis emprisonnée en Afrique pendant plusieurs semaines. C’est quelque chose d’assez lourd et complètement à l’opposé de la légèreté de « Joli Joli ». Émotionnellement, cela me demande beaucoup d’implication !

 

 

A quelques semaines de la première, dans quel état d’esprit êtes-vous ?

Il y a quelque chose d’assez étonnant : en janvier, nous montrerons au public le « produit fini » mais, pour nous, comédiens, il y a toute une étape avant, celle des répétitions. Elle a déjà un peu commencé mais va durer au total un mois et demi. Je trouve cette période tellement réjouissante, on rencontre ses partenaires, on joue de manière ludique et très simple, on cherche ce que l’on va faire pendant plusieurs mois sur scène. Ce moment de laboratoire, où on se permet de se tromper, d’aller chercher en soi les bonnes intentions, les mots justes et des enjeux forts, est, je pense, parmi les meilleurs pour un acteur. C’est là où on travaille vraiment, où on va creuser des choses en soit, où on trouve la trajectoire d’un personnage, où on fait des choix. Cela permet d’aller explorer des intentions que le public ne verra pas forcément lors des représentations mais qui seront toujours terriblement bénéfiques pour un acteur. Ca permet d’entretenir l’imaginaire. Une fois que les représentations commencent, il faut essayer d’être aussi juste et engagé chaque soir, dans le cadre donné par le metteur en scène.

Merci, Carolina, pour toutes vos réponses !

Publié dans Théâtre, Télévision, Musique

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article