France TV Slash / Nos vies en l'air : Interview croisée avec Inès Kermas et Anthony Goffi !

Publié le par Julian STOCKY

© Caroline Dubois

 

 

Bonjour Inès, bonjour Anthony,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous deux !

On se retrouve au festival 2024 de la fiction TV à La Rochelle pour le programme de France TV Slash « Nos vies en l’air ». A titre personnel, on imagine sans doute la joie que cela doit être pour vous d’être présents ici pour promouvoir ce beau programme ?

Anthony : Absolument ! C’est une vraie fierté et c’est un moment assez particulier dans la démarche de création d’une série. C’est une histoire qui n’appartenait pas qu’à nous mais pas loin, il y avait soixante personnes sur le tournage, des gens qui s’en sont occupés…La version série était notre histoire, Mina était le bébé d’Inès, Océan était mon bébé, c’était un peu notre chose et ça fait très plaisir d’avoir les premiers retours des personnes, ici à La Rochelle.

Inès : Et de se retrouver tous ensemble, en équipe, après le tournage. Mine de rien, tout s’est passé très rapidement, on a tourné en février et on est déjà ici avec une version presque finale du montage donc, du coup, de se retrouver tous ensemble pour fêter cela est merveilleux. C’est la première fois que je viens à La Rochelle et j’aime beaucoup ! Oui, c’est super !

Si l’on en revient à l’origine de cette aventure, quelles principales raisons vous avaient donné l’envie d’y participer ?

Anthony : Ce que j’ai adoré, ce sont les scènes de casting…Ca avait commencé par les scènes du toit et je trouve que, quand on reçoit ce genre de scènes, on a forcément envie de faire la suite du projet. Pour des comédiens, ce sont des petits bijoux ! Cette réaction de la part d’Océan à contre-courant du suicide de Mina est tellement jouissive à jouer, c’était un plaisir à travailler. Ensuite, il y a la lecture du scénario…

Inès :…Là, on se rend compte que toutes les scènes étaient des scènes de casting…

Anthony : C’étaient des enjeux que l’on aurait aussi pu défendre en casting pour voir si on valait la peine d’être pris.

Inès : Juste le pitch ! Le principe que ça se passe sur une nuit, que les thèmes abordés soient ceux qui sont abordés, que ce soit dans Paris,…

Anthony : Une errance de nuit de deux adolescents qui savent qu’ils vont mourir…C’est quand même assez excitant ! On s’est tous demandés ce que l’on ferait si on savait que l’on allait mourir dans huit heures…

Inès : Il y a un côté un peu onirique, je trouve, au projet, on a un peu l’impression d’être dans un rêve. C’est très agréable à jouer, il y a ce truc de « on n’a plus rien à perdre » donc on joue comme si on allait mourir dans deux secondes, ça libère des émotions ! Personnellement, Mina m’a apporté énormément…Grâce à elle, j’ai appris plein de choses sur moi.

Anthony : Je peux dire la même chose pour Océan…Pour aller plus loin, sur la quête de sens, disons que c’est super beau de défendre un projet sur un sujet aussi beau que le mal-être adolescent. Lors de la sortie du livre, c’était la seconde cause de mortalité chez les ados. C’est un vrai sujet ! A la fois, ça donne envie mais, en même temps, ça effraie car c’est moins léger que d’habitude quand on a cela entre les mains. On espère qu’on l’a bien fait, avec tout le respect du monde.

Inès : Généralement, on regarde des séries pour passer du bon temps, pour se relaxer et ce qui est super avec ce programme, c’est qu’il aborde des thèmes compliqués mais qu’il est quand même agréable à regarder…C’est très solaire, plein de vie. Le vrai enjeu était d’aborder ces thèmes-là tout en gardant quelque chose d’agréable à offrir aux spectateurs. Vraiment, on est très heureux de ce que l’on a fait et on a très hâte de voir le résultat, vraiment.

C’est vrai que ces personnages vous permettent des palettes de jeu larges et variées…

Inès : C’est un cadeau du ciel ! De base, Manon est incroyable, c’est une femme que l’on admire énormément, elle nous a créés. Victor et Margaux, qui ont fait ce travail fabuleux d’adaptation, nous permettent une partition avec une palette de jeu que très peu de comédiens de notre âge ont la chance de jouer. Je pense que l’on ne se rend pas encore compte de la dinguerie que c’est et de la chance que l’on a eue. C’est une chance que l’on n’a pas tout le temps, surtout pour des jeunes comédiens de notre âge.

 

@ L.A.LEBLAY – France Télévisions

 

On ressent une vraie complicité entre vous, le duo fonctionne très bien…

Anthony : Oui, c’est très juste ! C’était un peu l’un des enjeux au moment de notre rencontre. On savait que l’on allait porter cette série à deux. Evidemment que l’on n’est que comédiens et qu’il y a plein d’autres choses autour mais c’est vrai que, dans les scènes, on est souvent ensemble. Ca a très bien marché ! La première semaine a permis de prendre nos marques, la pression était forte et, ensuite, une fois le malaise du début cassé, la sincérité était là. On a eu quelque chose d’un peu fraternel, on est vraiment chien et chat, on peut avoir tendance à se faire des petites remarques un peu méchantes…On est sûrs de notre relation, on sait que l’on s’apprécie.

Inès : En fait, on a vécu des choses tellement fortes l’un avec l’autre que, je pense, quoi qu’il se passe, on aura toujours cela en commun. On sait qu’on n’a plus rien à se prouver, on s’est vus sous tous les angles. Je pense que l’on a un peu ce côté fraternel mais aussi vieille amitié ou vieux couple…On peut clairement se dire les choses !

Anthony : On s’est vus dans les pires moments…C’étaient des cycles, on a tous les deux eu des moments de doute énormes. Là, on voit les beaux côtés, c’est magnifique d’avoir cette palette d’émotions mais quand t’es tout seul dans ta chambre, que t’es pris, qu’on te dit « C’est toi », que tu sais que le tournage est dans dix jours, avoir l’autre ensuite sur le plateau aide. On vit la même chose, on est sur le même bateau !

Inès : C’était très agréable de pouvoir s’épauler l’un l’autre, de pouvoir discuter, de pouvoir parfois forcer l’autre à prendre de l’aide quand il ne voulait pas forcément en prendre. Je ne citerais pas de nom…

Anthony : …Elle m’a fait évoluer ! J’essayais de gérer mes problèmes tout seul…

Inès : On a appris à travailler en équipe, pas seulement entre nous deux mais aussi avec les auteurs, les réalisateurs, les techniciens, les producteurs,…C’était vraiment un travail d’équipe ! C’étaient plein de petites mains qui ont toutes ensemble élevé le projet ! Si une des petites mains n’était pas là, tout s’effondrait. C’est ça, je trouve, qui est magnifique, il n’y avait pas vraiment de hiérarchie, tout le monde a apporté sa petite touche et, comme l’a dit Anthony, on n’est que des comédiens, on ne sauve pas des vies mais c’est quand même beau d’arriver ici et de présenter notre bébé tous ensemble.

Anthony : Disons que, là, c’est le bon moment, il n’y a plus de stress, uniquement du plaisir ! On espère que ce sera bien reçu mais on y croit très fort car on aime sincèrement ce programme ! On a juste vu quelques scènes en postsynchronisation mais on va découvrir le rendu final en même temps que les autres, c’est flippant !

Inès : Non, moi j’ai trop trop hâte, ça va être un moment merveilleux, ça va être magique, ça va être trop beau ! Je suis surexcitée !

Merci à tous les deux pour vos réponses !

Publié dans Télévision

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