Ici tout commence : Catherine Marchal nous partage ses ressentis sur l'évolution de Claire, son personnage !

Publié le par Julian STOCKY

 

 

Bonjour Catherine,

Quel plaisir d’effectuer cette nouvelle interview avec vous !

Vous incarnez le rôle de Claire Guinot depuis deux ans à l’image…

On vient de démarrer le tournage de la troisième année, on a fêté nos deux ans, ça passe très très vite, ça file à une vitesse dingue.

Quand vous aviez démarré, vous aviez mis en avant l’aventure humaine et collective qui vous tenait particulièrement à cœur…

Oui, c’est vrai, c’est un peu l’effet de troupe que l’on a au théâtre. C’est plus qu’une série chorale, c’est vraiment une série troupe car on est tous dans un même lieu, en permanence, qu’est le château, à Saint-Laurent d’Aigouze. Il y a quelques décors extérieurs aussi mais, la plupart du temps, on est dans ce château. On se croise, on se voit dans les loges, on se retrouve tous les matins donc on arrive vraiment comme si on arrivait au théâtre. C’est vrai que c’est un lien très différent d’une série classique, où on ne se voit que quelques semaines dans l’année.

 

 

C’est votre première quotidienne, vous êtes là depuis la première heure, le succès a été fulgurant. Vous attendiez-vous ensuite à une telle fidélité du public ? Le regard des gens sur vous a certainement changé aussi, au travers de l’impact d’une quotidienne ?

C’est vrai ! J’ai appris quelque chose récemment : les producteurs, les auteurs,…tous les gens qui étaient à l’origine artistique et production de cette série-là étaient paniqués avant la première diffusion : personne ne savait si ça allait marcher ou pas. Vraiment, il y a eu une vraie crainte que j’ai découverte-là. Je pensais que tout le monde allait être zen et confiant parce que l’on avait fait du beau travail et qu’il n’y avait aucune raison que ça ne marche pas. J’étais quand même pas mal confiante mais j’ai appris que c’était important que ça marche, que c’était un énorme challenge et qu’ils étaient tous très très très inquiets. Donc c’est bon signe, ça veut dire qu’il y avait une exigence artistique et surtout qu’il y avait une prise de risque dans le ton. C’est vrai que l’on a des scènes que l’on ne voit pas ailleurs, c’est très peu politiquement correct parfois et il faut prendre le risque de faire ça. On traite des sujets forts, on traite des sujets de société, on va loin dans ces sujets-là, on n’oublie rien, il n’y a pas de tabou et c’est ça qui a accroché, alors que ce n’était pas sûr que ça accroche…

La relation entre Claire et Olivia est aussi une super idée…

C’est une histoire parmi d’autres qui a été traitée et qui a libéré la parole à énormément d’autres personnes dans le public, de femmes de plus de 50 ans qui font leur coming-out. Ce n’est pas traité dans les fictions, les hommes sont traités, les jeunes sont traités mais des femmes qui ont passé un certain âge et qui se mettent en couple, ça existe dans la vraie vie, il y en a plein et on a eu des répercutions folles sur le public, ça a libéré la parole dans les maisons, c’est génial !

 

 

Il faut aussi dire que Claire est de temps en temps malmenée par son fils, Louis n’est pas facile…

Ça, je vous avoue, j’en ai marre ! A la maison, ça ne se passe pas du tout comme cela chez moi. Donc je commence à en avoir marre, je pense que les auteurs l’ont vu et que, à un moment donné, ça suffit. Là, il y a une espèce de bascule qui est en train de se faire, le rapport de force est en train de s’inverser, Louis ne se soignera jamais, il restera comme il est, il n’y a aucune raison qu’il change, c’est foutu pour foutu et elle commence à prendre conscience que c’est en train de lui gâcher la vie, que ce n’est pas forcément bon pour lui d’être en soutien, d’être dans le dénis, d’être dans l’affection, de rattraper ses conneries par derrière. Donc elle décide, à un moment donné, de couper le cordon que lui ne veut pas couper ! Ce n’est pas évident, il va toujours vouloir son lien avec sa mère qui est très important, c’est un amour déviant et la manière pour lui de garder ce lien entre eux est de venir la provoquer, sans arrêt. Donc il va continuer à le faire mais il y a une bascule forte avec ses fiançailles où elle ne sera pas venue…

Même pour le prix Vatel, il y a eu un début de rupture, où elle n’a pas voulu l’aider…

Elle a refusé de l’aider, c’est la première fois. J’ai cette sensation qu’elle avait un peu peur de lui avant, aujourd’hui elle n’a plus peur de lui. C’est une énorme progression ! Evidemment, une telle évolution est toujours super intéressante à jouer.

On a vu ses regrets tout de même de ne pas être venue aux fiançailles…

Il y a un dilemme quand même, ça reste un message très très fort mais elle a tenu jusqu’au bout : Bravo Claire Guinot, bravo les auteurs !

 

 

Cela vous laisse-t-il du temps pour développer d’autres projets ?

En réalité, une quotidienne nous prend tout notre temps mais j’en trouve encore, quand même. Quand un autre projet arrive, ça déborde du coup un peu niveau emploi du temps mais ce n’est pas grave, il faut assumer tout cela. On a aussi un dialogue et une bienveillance vis-à-vis des producteurs de « Ici tout commence », qui nous autorisent à nous échapper, si les intrigues le permettent. On peut alors faire autre chose et, là, j’ai le bonheur de partir sur un « Meurtres dans le Béarn », un nouvel épisode de cette collection qui cartonne, en duo avec Isabelle Otero. Donc je ferai une colonelle de gendarmerie, je reprends les armes et un rôle de flic que j’aime bien, qui me plait à jouer de temps en temps.

J’ai aussi mis en place des choses pour de la mise en scène de théâtre, qui vont arriver cette année. Je referai bien également de la mise en scène pour un seul en scène avec quelqu’un, j’aime bien les spectacles d’humoristes car, justement, je trouve qu’ils manquent de mise en scène. J’apporte une vraie plus-value là-dessus. J’aime toujours la comédie, une nouvelle qui s’appelle « Force de vente » va certainement se jouer sur Paris…mais le théâtre est toujours long.

J’aimerais bien aussi revenir sur les planches, en tant que comédienne, j’ai notamment un projet que j’aimerais bien faire. Cela fait dix ans que je ne n’y ai pas joué ! D’ici là, une belle arche et plusieurs intrigues arrivent sur ITC, je suis bien revenue, je vais être très très très présente dans les deux mois qui arrivent, les premières diffusions commencent d’ailleurs en ce moment…

Merci, Catherine, pour toutes vos réponses !

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Publié dans Télévision

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