Demain Nous Appartient : Interview croisée avec Julie Debazac et Kamel Belghazi !
/image%2F1552669%2F20231231%2Fob_a581f3_demain-nous-appartient-episode-1158-2.png)
Bonjour Julie, bonjour Kamel,
Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !
On se retrouve au festival 2022 de la fiction TV de La Rochelle. On imagine sans doute la joie que cela doit être pour vous d’être présents ici, dans ce festival qui permet notamment de rencontrer votre public, qui vous suit quotidiennement …
Kamel : Oui, c’est un plaisir !
Julie : Un vrai plaisir !
Kamel : De toute façon, dans tous les festivals, on prend énormément de plaisir à y être ! Déjà, pour l’organisation et aussi le fait de partager des moments en dehors du plateau avec les gens avec lesquels on travaille, ce que l’on a rarement l’occasion de faire…Aussi avec des acteurs ou actrices avec qui on n’a pas forcément l’occasion de travailler. Et puis ça permet d’être un peu en dehors du tournage, de faire des choses ensemble, au-delà de la rencontre avec le public.
Julie : Et puis de voir des films, c’est vrai, de rencontrer d’autres façons de faire des films, d’autres univers et puis des productions, des réalisateurs, des réalisatrices,…C’est chouette et important !
Kamel : On vient toujours avec plaisir. Toi, tu étais déjà venue l’année dernière…J’étais aussi venu mais à titre personnel, cela m’avait permis de voir des films que je n’aurais pas vus sinon ou du moins de discuter sur place avec les gens qui les font. On croise les équipes des films, ça donne lieu à de beaux échanges, à du partage.
/image%2F1552669%2F20231231%2Fob_c769e0_demain-nous-appartient-episode-1141.png)
Plus globalement, en festival ou à d’autres moments, quels principaux retours pouvez-vous avoir du public sur la série et sur vos personnages ?
Julie : Ce que j’entends, c’est que notre couple fonctionne très bien !
Kamel : C’est ce que j’allais dire…On est presque une identité, celle des Daunier…
Julie : J’aime bien jouer avec Kamel…
Kamel : Et vice-versa…
Julie : C’est un mélange d’énergie, d’intelligence, de sens du rythme, d’adaptabilité. Après, on travaille très vite donc il faut, chacun, amener son travail et se rencontrer au moment du plateau. Donc, parfois, c’est dur mais ce n’est pas pour autant que l’on ne prend pas de plaisir.
Kamel : On n’a pas toujours beaucoup de latitude, c’est vrai mais, à chaque fois, on arrive à…
Julie : …à trouver la situation juste…
Kamel : Et même à la rendre presque meilleure que ce qu’avaient écrit et imaginé les auteurs, en donnant une valeur ajoutée à ce qui est écrit.
Julie : En tout cas, à la rendre singulière…
Kamel : On y arrive souvent : même sur des scènes un peu particulières, on arrive toujours à faire un truc un peu pas mal…
Julie : On est cash tous les deux, on n’a pas peur de se confronter mais c’est bien, je trouve. On est deux bosseurs, c’est un bon résumé !
Kamel : Je crois que l’on aime jouer, échanger, improviser, quand l’occasion se présente. On n’est jamais pris à défaut, on est rarement battus par ce qui se passe.
Julie : Kamel a cette faculté de toujours ramener la situation à sa justesse, il y a quelque chose de très précis et de très agréable.
/image%2F1552669%2F20231231%2Fob_b7c0ac_demain-nous-appartient-episode-1298.png)
Votre couple, malgré les évènements de la vie, continue à être solidaire, à certes se dire les choses mais à se soutenir…
Julie : Oui ! Ce qui est beau, je trouve, jusque-là, dans leur relation, c’est que, quels que soient les aléas de la vie, ils avancent ensemble, ils se soutiennent. C’est beau ! Peut-être qu’il y aura des petits coups de canif dans leur contrat, je n’en sais rien mais, en tout cas, je trouve que ce qui est beau – je ne sais pas combien de temps durera la série et si on y sera encore -, c’est de tracer cette route ensemble. Je trouve que c’est beau, ça donne confiance dans la vie, dans le couple, dans ce dont on a envie…Je pense aux spectateurs quand je dis ça : c’est agréable de voir des gens qui ont des difficultés dans leur couple mais qui tiennent bon, c’est beau !
Kamel : Ce couple est basé sur l’amour, c’est vrai ! On sent que c’est un couple qui s’aime, c’est un postulat que personne ne peut remettre en cause. Après, il peut y avoir des prises de tête mais c’est comme si vous aviez une tasse ou un verre avec l’amour comme tour, comme base et, à l’intérieur, c’est mouvant, ça bouge. Tu peux t’agiter dans tous les sens, tu peux secouer cela dans tous les sens, ça va s’agiter dans tous les sens mais la base, le tour, ne bouge pas, ça reste solide. Les Daunier, c’est ça : tu as un couple solide basé sur l’amour et, à l’intérieur de cela, ça peut s’agiter mais ça ne remet pas en cause les fondamentaux. Ils ont traversé quand même le fait que Sofia ne soit pas ma fille, les prises de tête avec la mère, le père et les enfants qui partent…Mais, malgré tout, quand même, ils sont toujours là et puis tous les couples ne sont pas obligés de se tromper, ce n’est pas une constante ni une obligation non plus. Quand on ne sait pas quoi faire d’un couple, il est facile d’écrire des tromperies avant les retrouvailles, finalement mais c’est tellement basique et téléphoné : je pense que les Daunier méritent mieux que cela.
Julie : Je pensais, quand tu racontais tout cela, au départ de Sofia, partie en Espagne : tout d’un coup, ils ont un peu peur. Il y a des peurs dans un couple, il y a des hauts et des bas, il y en a un qui évolue, l’autre moins et il faut accepter que l’autre soit avec ses peurs et ses doutes…et l’accompagner.
Kamel : Ils marchent main dans la main !
/image%2F1552669%2F20231231%2Fob_25b200_demain-nous-appartient-episode-1165-2.png)
A l’image, cette année, vous deux filles vous en ont fait voir de toutes les couleurs…
Julie : C’est drôle parce qu’il y a de la comédie en même temps, c’est ce qui est agréable, on aime bien cela.
Kamel : C’est ce que l’on voulait faire justement, c’est d’aller vers un registre un peu plus de comédie pour notre couple, c’est ce qu’ils ont réussi à faire, plutôt pas mal en plus ! Il y a de belles scènes, qui donnent lieu à des situations assez cocasses et assez drôles. Je crois que le téléspectateur aime cela…
Avec, toujours, une maison de vie très agréable, qui doit être pour vous, en tant que comédiens, un très bel outil de travail…
Julie : Oui, il y a pire J !
Kamel : Et encore – j’en parlais avec les auteurs ce matin, je trouve qu’il y a des endroits de la maison qui n’ont pas encore été exploités. Par exemple, les arènes. Je pense que ça peut aussi donner de la matière, tellement cette maison est grande. Même la terrasse d’en haut ou la zone derrière, qui donne accès sur la place : c’est vrai que l’on peut pousser les portes et sortir. Pour cela, il faut que les auteurs viennent voir les décors pour que ça leur donne des idées et que ça titille un peu leur imagination. C’est vrai, en tout cas, que c’est agréable de travailler dans cette maison !
Julie : Très !
Kamel : Je me souviens, au début, on avait l’appartement dans les studios et quand il a fallu en partir, on était allés faire des photos, par nostalgie …
Julie : Oui, on était tous les deux et on avait du mal à le quitter…
Kamel : On se disait « oh putain, on était quand même bien ici ! », on avait du mal à quitter cet endroit et, dès le lendemain, en revenant le soir après le tournage, ils avaient déjà commencé à démonter le décor, on s’était dit que ça allait tellement vite. Pour eux, ce n’était qu’un décor mais, pour nous, c’était un morceau de vie de notre famille qui partait. On se posait la question mais, finalement, aujourd’hui, on ne se la pose plus, on ne reviendrait pas en arrière. Le cadre est tellement agréable et les conditions de travail là-bas sont tellement chouettes que, finalement, c’est très agréable !
/image%2F1552669%2F20231231%2Fob_36cebf_demain-nous-appartient-episode-1152.png)
Quelque part, la ville de Sète fait partie intégrante de la série…
Julie : C’est un personnage ! On a de la chance, c’est une ville qui est authentique, on sent les gens, les sétois, une activité,… il y a une vraie identité d’artistes, de pêcheurs, de commerçants. Je m’y sens très bien !
Kamel : Les sétois ne sont pas les montpelliérains, ni les perpignanais ni les narbonnais, ils ont vraiment une identité propre, c’est une ville qui s’est construite avec les marins, il y avait beaucoup d’étrangers, c’était une ville ouvrière. Donc il y a une atmosphère extrêmement particulière à Sète, les sétois sont très très attachés à leur ville et à leur environnement. Comme le dit Julie, il y a une chose à laquelle on ne fait pas forcément attention, c’est que la ville est dans le générique, c’est un personnage du générique : on nous voit nous, les personnages mais on voit aussi, surtout, la ville. Ce n’est pas comme si on nous voyait dans notre cadre : là, on voit la mer, on voit la ville d’en haut, on voit les canaux. Et le nouveau pont. Donc la ville est une actrice à part entière de la série !
/image%2F1552669%2F20231231%2Fob_f6a263_demain-nous-appartient-episode-1310.png)
Merci à tous les deux pour vos réponses !