Le plus beau jour de ma vie : Estelle Breton évoque la pièce de théâtre, actuellement à l'affiche à la Comédie Saint-Martin !
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Bonjour Estelle,
Quelle joie de vous retrouver pour cette nouvelle interview !
Vous êtes actuellement sur scène, à la Comédie Saint-Martin, dans la pièce « Le plus beau jour de ma vie ». A titre personnel, on imagine sans doute le plaisir que cela doit être pour vous ?
Ah oui, complètement ! C’est toujours gratifiant d’être prise dans un spectacle qui se joue régulièrement à Paris, en plus d’Alil Vardar, bien connu dans ce milieu. Donc, oui, oui, c’est très plaisant !
Avec vos mots, comment présenteriez-vous ce spectacle ?
Arnaud et Camille, que j’interprète, sont en couple et vont se marier. Arnaud aimerait rencontrer la famille de Camille….sauf qu’elle ne lui dit pas qu’elle n’en a pas, elle n’ose pas lui avouer. Donc elle va s’en inventer une, engageant des comédiens pour jouer sa mère et son frère. Evidemment, ça ne va pas du tout se passer comme elle l’imaginait…
C’est une comédie de boulevard, où on se laisse porter et où on rigole beaucoup. Il y a aussi un petit moment d’émotion à la fin…
Vous le disiez, vous y interprétez le personnage de Camille. Qui est-elle ?
Elle est avocate, elle cache à son futur époux ce gros mensonge et ce n’est pas rien quand même. Evidemment, cela ne va pas se passer comme elle l’imaginait et, alors qu’elle est toute douce au début, son caractère ressort au fur et à mesure que la situation évolue. On se doute qu’elle va finir par avouer qu’elle n’a pas de famille et c’est alors un chouette moment d’émotion. Cet autre registre à jouer est aussi agréable pour moi. Le personnage passe donc par différentes émotions. C’est d’ailleurs ce qu’on aime bien en tant que comédien. Elle est sur scène tout au long de la pièce, elle passe par différentes couleurs, c’est très intéressant à jouer.
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Vous êtes au total trois comédiennes en alternance sur le rôle. Du coup, au moment de vous approprier ce personnage, sans doute qu’un partage significatif s’était fait ?
Il faut savoir que j’ai repris ce rôle très très vite, en trois jours. C’est vrai que la première phase était d’apprendre le texte le plus vite possible, je me suis aussi beaucoup formée avec la vidéo. Je me le suis ensuite vite approprié, je sentais que le rôle me correspondait bien, je n’avais pas à aller chercher très loin le personnage. Mais, après, évidemment, en voyant les autres comédiennes, oui, c’est intéressant, j’ai pu capter des choses qu’elles faisaient et que je ne faisais pas. Forcément, on ne fait pas de copier-coller et heureusement d’ailleurs, on a toutes notre propre caractère et c’était enrichissant de s’en inspirer.
Le reste de la distribution est aussi en alternance, vos partenaires de jeu diffèrent donc selon les dates…
Oui ! Ces dernières fois, j’ai joué systématiquement avec une nouvelle équipe. Après, le texte reste le même mais, oui, c’est chouette aussiJ. On se laisse, du coup, aussi surprendre sur scène. Tout en restant bien centré, sans partir dans tout et n’importe quoi, pour ne pas perturber ses camarades. Donc, oui, c’est intéressant également de changer à chaque fois de comédiens. De temps en temps, on fait des répétitions tous ensemble, afin que chaque rôle ait la même ligne de conduite et les mêmes intentions.
Le samedi, il peut y avoir quatre représentations à la suite. Le rythme est donc soutenu mais, pour autant, il est important d’avoir systématiquement la même intensité pour capter le public…
Exactement ! C’est pour cela que l’on cherche à garder la même fraicheur : même sur la quatrième, on laisse la fatigue de côté. Heureusement, le public est là et ça nous aide énormément ! On les entend rire, ça nourrit plus que tout et on a envie à chaque fois de donner le meilleur !
De façon générale, quels principaux retours pouvez-vous avoir du public, à l’issue de la représentation ?
Qu’ils ont passé un très bon moment, qu’ils ont beaucoup rigolé, qu’ils ne s’attendaient pas forcément à cela. Que ça change de la morosité de la semaine et que ça fait du bien.
Mais aussi, le tout début du spectacle commence dans le public, le jeu commence avant même que le rideau ne s’ouvre et ça plait beaucoup. Camille et Arnaud se retrouvent dans le public avec les spectateurs, on entre avec eux, on s’installe avec eux et Arnaud fait sa demande en mariage en direct. Tout le public pense évidemment que c’est une vraie demande et, après, quand le rideau s’ouvre et que l’on retrouve Arnaud et Camille sur scène, ça fait toujours son petit effet très sympathique, que les gens aiment bien. C’est un moment très intense, les gens filment à chaque fois, c’est impressionnant ! Quand on se rassoit avant le noir, les gens nous félicitent et nous demandent notre numéro pour nous envoyer la vidéo qu’ils ont filmée. Cela marche très très bien !
Fait assez rare, la pièce est à l’affiche tous les jours de la semaine…
On a la chance que le public nous suive énormément. Depuis octobre, on joue tous les jours, et peu importe le soir, les gens rient tout autant de bon cœur ! On est sur scène jusqu’à octobre prochain. Cela nous permet de continuer à faire évoluer la pièce et notre personnage. C’est important de le faire aussi pour ne pas se lasser.
En complément, quels sont vos autres projets du moment ?
Peut-être une autre pièce d’Alil Vardar, avec qui j’avais déjà joué précédemment. Et avec ma production, je suis en train d’écrire un nouveau spectacle pour enfant et j’ai aussi l’envie de monter une comédie.
Merci, Estelle, pour toutes vos réponses !