Koh Lanta : Grâce revient pour nous sur sa décision de quitter l'aventure au retour des ambassadeurs !
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Bonjour Grâce,
Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !
Vous participez à la saison de « Koh Lanta, le feu sacré », diffusée chaque mardi soir sur TF1. La diffusion des images ravive-t-elle certains souvenirs et certaines émotions vécus sur place quelques mois en arrière ?
Sur place, je ne me rendais pas compte de ce que j’avais accompli en fait. La diffusion a vraiment été une grande découverte, surtout pour mon mari qui connaissait le final de tout cela. Du coup, même si je n’avais pas de regret, je me suis dit que j’avais quand même la possibilité d’aller un peu plus loin. Mais je savais dans quel état d’esprit et dans quel état d’âme j’étais donc voilà…
Pour en revenir à l’origine de votre aventure, quelles principales raisons vous avaient incitée à candidater ?
C’est vraiment une aventure qui me parlait, surtout au niveau des épreuves, je me voyais vraiment apporter dans les épreuves. Concernant la vie avec les aventuriers, je me sentais vraiment capable d’être aimée, tout simplement et de m’adapter. Après, c’est sûr que la première fois où je me suis inscrite, je n’avais que deux enfants et, quand je me suis réinscrite la deuxième fois, mon mari m’avait dit qu’il me voyait vraiment là-bas et que je devais y aller, j’avais alors mon troisième enfant. Et je me suis dit que le problème ne serait pas le physique mais surtout le mental par rapport à la famille, mais je ne me rendais pas encore compte à quel point.
La saison est marquée par la présence du talisman du feu sacré. Comment l’avez-vous appréhendé et vécu ?
Justement, à chaque fois que j’ai vu que quelqu’un avait ce talisman, je me suis dit que c’était beaucoup de responsabilités et même si je me transcendais dans les épreuves et que je ne pensais pas forcément au talisman, je pense que si je m’étais retrouvée avec le talisman entre les mains, cela aurait été très compliqué. Parce que, à ce moment-là, il faut faire des choix, il faut être stratégique, chose que je ne suis pas forcément à cette étape de l’aventure, il faut être raisonné. Donc cela ne m’a pas dérangé de ne pas l’avoir et tant mieux qu’il soit tombé entre les mains d’un Nicolas ou d’un Gilles, beaucoup plus raisonnés que mieux. Mais c’est vrai que je ne courrais pas forcément après le talisman.
Les dernières heures diffusées ont été les témoins de nombreux évènements. Au moment de choisir quel sera l’ambassadeur de votre équipe, on a senti une volonté réelle et sincère de votre part…
Oui parce que, à ce moment-là, je sais que je ne vis pas l’aventure comme eux, je cherche un électrochoc et, pour moi, il est hors de question qu’un Nicolas ou Gilles y aillent. Gilles a des paillettes dans les yeux tous les jours, il se découvre, il arrive à remporter des épreuves individuelles et je suis certaine qu’il peut aller à la boule, je sais à ce moment-là qu’il ne sortira aucun jaune, qu’il est capable d’y aller et ça m’aurait embêtée de l’envoyer au casse-pipe tirer une boule noire alors qu’il vit mieux cette aventure que moi. Et Nicolas est un aventurier accompli donc, oui, limite je me fâche et je leur dis de me laisser y aller. J’ai besoin d’un électrochoc donc « laissez-moi partir et advienne que pourra ». Si je tire la boule noire, tant pis mais tant mieux en fait, je suis vraiment entre les deux. Et si je tire la boule blanche, ce sera certainement un électrochoc et je reviendrais certainement plus forte mais ça ne s’est pas passé comme cela.
Sur place, les images montrent une discussion franche dans laquelle on vous sent déterminée, avec une idée bien précise de ce que vous souhaitez faire et argumenter…
Oui… et, de toute façon, je pars avec l’idée déjà de ne sortir aucun jaune, vraiment. Quand je vois Quentin, je me fâche car je vois un ex-jaune. Je les ai vus râler et taper du poing sur la table par rapport à Sophie et Estéban, je me dis que, bon, ça va bien se passer. Et puis, il me tient tête et c’est tout à son honneur. Mais je sais dans ma tête que je ne vis pas cette aventure comme lui et, du coup, je me dis que je vais aller au bout mais, si je tire cette boule blanche, qu’est-ce que j’en fais après ? Du coup, je me parle à moi-même, je parle à mes parents, je leur dis que s’ils veulent m’envoyer un signe, c’est maintenant et ce signe, je l’ai et je l’interprète comme vous l’avez vu, en fait.
Avec le recul, selon vous, le tirage au sort était-il réellement inéluctable ?
Non, je voulais abandonner depuis le deuxième jour déjà donc j’aurais pu continuer après la réunification mais c’est juste que là, quand on nous a proposé les ambassadeurs, ça allait être le moment d’aller chercher cet électrochoc. Je vois mal mes co-aventuriers de l’équipe jaune aller gâcher cette aventure pour cela, c’est pour ça que je me propose. Par la suite, il se passe ce qu’il se passe, je ne l’ai pas l’électrochoc, je me remets en question depuis le deuxième jour, ce jour-là je me remets en question pendant les ambassadeurs puis après les ambassadeurs, et puis rien n’est fait. Il l’a dit mieux que toi, pourquoi tu persistes, pourquoi tu fais ça, pour qui, pourquoi et comment ? Je pense à mes nuits compliquées, je pense à la réunification où on fait partie du jury et où on doit rester sur place, je me dis « non, non, tu ne peux plus, écoutes toi, ce n’est pas grave, tu auras certainement les mots et les raisons à expliquer à ta famille ».
Lorsque vous tirez justement la boule blanche, quels sentiments prédominent à ce moment-là ?
Juste avant de tire la boule blanche, comme dit, je parle à mes parents, je leur dis que s’ils veulent m’envoyer un signe, c’est maintenant. Je tire cette boule blanche, vraiment je la jette et la récupère du genre « ok, d’accord » mais, moi, à ce moment-là, je n’ai plus envie, je regarde Quentin et je suis fâchée contre lui. Parce que je vois même qu’il regrette. En tant que guerrier, il va jusqu’à la boule mais je vois qu’il regrette beaucoup plus que moi. Là, je réfléchis en fait et je ne sais pas quoi dire, pas quoi faire ni comment prendre ce signe du destin que j’ai demandé d’ailleurs mais je ne sais plus quoi en faire. Je me remémore ces nuits où c’était compliqué, je me remémore ma place dans cette aventure, je me remémore beaucoup de choses et je prends cette décision.
Comment s’est passé ensuite le retour sur le camp ?
Déjà, il me tenait à cœur de dire de ma propre bouche ce que je pensais de l’aventure d’Anne-Sophie et d’Estéban, ça n’enlève rien à ce que l’on vit aujourd’hui après l’aventure, ça n’enlève absolument rien à la personnalité de chacun. Vu que je commence déjà à prendre ma décision de partir, ça me tient à cœur de dire de ma propre bouche ce que je pense de ma décision aux ambassadeurs, à savoir de sortir l’un ou l’autre. Surtout, qu’on s’est battus bec et ongles, qu’on n’a pas démérité et qu’ils ont vraiment choisi les bons ambassadeurs. Et que je ne suis pas sûre que certains, mis à part Gilles, auraient été jusqu’à la boule. En tout cas, quoi qu’il en soit, ces ambassadeurs, je pense, resteront gravés dans l’histoire de « Koh Lanta ».
S’en est alors suivie votre annonce surprise de partir et de quitter l’aventure…un moment sans doute pas simple…
Oui, quand je pars, je suis soulagée, premièrement. Deuxièmement, je suis réellement en accord avec moi-même parce que c’est une décision murement réfléchie. Cette aventure, quoi qu’on en dise, je ne l’ai volée à personne, chacun est maitre de ses choix, j’ai fait le choix d’y aller et j’ai fait le choix de la quitter, c’est mon choix, c’est personnel et personne ne m’enlèvera l’aventure que j’ai vécue, personne ne m’enlèvera ce côté guerrier que j’ai. J’abandonne dans un jeu et je n’abandonne pas dans la vie de tous les jours comme j’ai abandonné dans un jeu donc je pars, je suis sereine, je suis triste de voir touchés les gens avec qui j’ai eu des affinités mais, à ce moment-là, on va dire que je suis un peu égoïste et que je cherche à me soulager, vraiment.
Plus globalement, quels resteront vos plus beaux souvenirs de cette aventure ?
C’est Pimkie dans les rizières, cette femme restera gravée à tout jamais dans mon cœur. Quand je suis fatiguée, je pense à elle, je pense à la journée qu’elle passe, je pense au sourire qu’elle avait malgré ses conditions assez compliquées. Ma plus belle aventure, ce sont mes coéquipiers.
Sur le camp, quelles principales tâches et activités aimiez-vous plus particulièrement faire ?
J’aimais simplement m’occuper, cela a été très compliqué de passer de ma vie actuelle de maman à celle d’une aventurière où le temps est très lent et long. Je cherchais simplement à m’occuper, on allait casser du bois, on faisait le feu, on allait pêcher quand on avait le kit, on allait chercher l’eau, du manioc, de la canne à sucre…je cherchais simplement à m’occuper pour que la journée passe très vite parce que le temps était vraiment vraiment vraiment vraiment très long pour moi. Donc toute tâche était bonne à prendre.
Pour finir, si l’opportunité venait à se présenter, seriez-vous prête à repartir à l’aventure ?
Je serais tentée s’ils autorisent à appeler la famille toute les semainesJ. Une belle leçon…pour l’instant, je ne me vois pas repartir tout de suite, en tout cas pas à l’heure actuelle où je vous parle, non, non, non, pas tout de suite. J’en ai tiré des leçons donc si, vraiment, on me repropose quelque chose, il faut que je fasse cela propre et que j’aille jusqu’au bout, que je ne refasse pas la même erreur parce que, là, pour le coup, ce serait incompréhensible et pour ma famille et pour les gens qui me soutiennent. Ce ne serait pas en accord avec ce que je dis : j’en tire des leçons donc il faut que je revienne armée et forgée.
Merci, Grâce, pour toutes vos réponses !