Marina Gauthier évoque la programmation du Théâtre Montmartre Galabru !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Marina,

Quelle joie de vous retrouver, une fois encore, pour une interview !

La programmation du Théâtre Montmartre Galabru est toujours aussi riche et variée. A titre personnel, on imagine sans doute le plaisir et la joie que cela doit être de découvrir ces spectacles et de pouvoir les faire découvrir au public ?

Effectivement, c’est un vrai bonheur de pouvoir découvrir tous types d’univers et de pouvoir laisser l’opportunité à toutes les histoires et tous les thèmes de vivre à travers les planches du TMG. Par semaine, de 13 à 16 pièces se jouent ici. Cela laisse le plaisir au public de choisir, de se laisser embarquer. Ce qui est intéressant de voir, c’est que l’on a un public qui vient spécialement pour une soirée diner/spectacle sur Montmartre et qui découvre notre lieu. On commence aussi à avoir un public d’abonnés au TMG, qui vient en se laissant balader de pièces en pièces pour découvrir d’autres spectacles de la programmation. Nous avons également un public de touristes étrangers qui apprécie nos cabarets, en ce moment « Lights on Chaplin », pièce muette et en noir et blanc.  

Face au nombre de pièces différentes que nous évoquions, ce doit être pour vous un vrai Tetris ?

Tout à fait ! C’est une sacrée organisation. C’est assez drôle parfois, de voir l’enchainementJ d’une journée : le samedi, nous avons « Le malade imaginaire », un classique de Molière, en première partie puis « Fantasy », un spectacle porté sur le fantasme et la sexualité juste derrière.

Quels sont les principaux retours que vous pouvez avoir du public de façon plus générale ?

Le public conforte l’idée de ce choix éclectique. Il arrive toujours chez nous avec plein de curiosité car il découvre une programmation et une palette hautes en couleurs. Le public est souvent ravi de ce choix-là. Beaucoup de théâtres ont une ligne précise alors que nous sommes vraiment basés sur de la diversité, que ce soient des créations originales, des adaptations historiques, des comédies, des seuls-en-scène, des classiques…on varie pour tous les goûts.

Pour permettre cette programmation, votre travail de recherches doit être intense…

C’est aussi un peu mon travail de sortir du TMG pour aller dénicher de petites pépites. D’ailleurs, en parlant de pépites, une nouvelle création arrive prochainement chez nous : « Et si c’était elle ? », une comédie dramatique et romantique. Une femme en fauteuil roulant, retrouve l’espoir à travers la danse et l’amour.

« Frankenstein » revient prochainement. Cette adaptation historique mérite d’être vue, les costumes, la mise en scène et les comédiens vous font voyager dans le temps.  Nous avons également « Pepperoni », une comédie noire sur l’histoire complètement cocasse d’un livreur de pizzas qui se retrouve nez-à-nez avec un couple pervers narcissique. On défend de nouvelles créations audacieuses, c’est ce que l’on aime faire au Tmg.

Dans cette programmation riche et variée, des thèmes génériques se retrouvent, au travers notamment de plusieurs pièces classiques…

Nous sommes de grands fans du classique. Nous avons à nouveau du Marivaux, avec « La double inconstance », que je recommande aussi fortement. La mise en scène est complètement décalée, je n’en dirai pas plus, il faut venir le découvrir en ce moment. Sans oublier « Le jeu de l’amour et du hasard » qui arrive prochainement chez nous dans le thème des années folles.

D’autres registres, plus historiques, sont aussi à découvrir, par exemple dans « Le repas des fauves »…

Je recommande d’ailleurs vivement au public de venir voir cette pièce très audacieuse, ils méritent d’être vus par le plus grand nombre.

Pour faire le lien avec une de vos réponses précédentes, le public peut rapidement passer de spectacles classiques ou historiques à d’autres un peu plus osés…

Nous aimons aussi l’esprit cabaret donc nous travaillons avec pas mal de spectacles en showcase, qui viennent sur des évènements particuliers donner des représentations d’effeuillage, de burlesque. Nous avons aussi le spectacle « Fantasy », avec Julia Palombe, qui nous balade au grès de nos fantasmes. C’est interactif, c’est assez chaud d’ailleurs, c’est un « one-woman-chaud », on ressort de là avec les hormones en folieJ.

Quelles sont, en complément, les autres pièces à l’affiche ou qui le seront bientôt ?

Nous aurons également prochainement « Le mariage de Figaro », de Beaumarchais, avec une très belle équipe. Mais aussi « Jeux de dupes », une pièce sur la stratégie et la manipulation, une sorte d’échiquier humain. Citons aussi le musical « Fini la comédie : confidences à Dalida », qui prolonge avec nous jusqu’à la rentrée de septembre. C’est d’ailleurs le petit neveu lui-même de Dalida qui chapote ce spectacle, avec Fred Faure. On est sur une histoire et un thème assez forts, assez profond, un podologue qui dans son cabinet se confie sur son passé et ses rêves en compagnie de  Dalida, c’est amené avec beaucoup de finesse et de poésie. « Par(v)is » est une autre très belle création originale, sur le parvis de Notre-Dame, évoquant un complot à travers des sources pétrolières qui seraient certainement  sous le sol parisien. Absurde et intelligent.  C’est une compagnie talentueuse qui revient jouer chez nous, qui nous fait confiance après avoir défendu l’année dernière une autre pièce. Enfin, nous créons un nouveau comedy club, une fois par mois, avec une line up de folie orchestrée par Thomas Christin, « Le sacré comedy club ».

En tout cas, voir ces spectacles grandir et s’affirmer semaine après semaine doit vous faire particulièrement chaud au cœur. Il n’est pas rare, d’ailleurs, que certains poursuivent ensuite leur chemin avec succès…

Oui, on est toujours très fiers de voir leur parcours et de les voir prendre leur envol. Notamment avec Medhi Djaadi dans « Coming out ». On a suivi son parcours, il a commencé chez nous et, aujourd’hui, il joue à La Cigale ou au théâtre Tristan Bernard. C’est tout ce que l’on souhaite à nos artistes. Nous sommes parfois un tremplin. Cela fait toujours plaisir aussi de pouvoir retravailler avec des artistes qui ont grandi avec nous, et qui poursuivent leur aventures chez nous ou ailleurs. Vive le théâtre.

Merci, Marina, pour toutes vos réponses !

Publié dans Théâtre

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