N'Oubliez Pas Les Paroles : Elodie se remémore sa brillante participation à l'édition 2022 des Masters !
/image%2F1552669%2F20230125%2Fob_f162ab_image2-8.jpeg)
Bonjour Elodie,
Quelle joie de vous retrouver pour cette nouvelle interview !
Vous avez participé il y a peu à l’édition 2022 des Masters de « N’Oubliez Pas Les Paroles » sur France 2. Après deux éditions précédentes pas évidentes pour vous, dans quel état d’esprit avez-vous abordé ces nouveaux tournages ?
Je pense qu’il y a eu déjà un changement dans ma façon de préparer ces Masters 2022. Les conditions de préparation ont été différentes grâce aux deux années précédentes, qui n’ont pas été très concluantes pour moi. Je me suis servie finalement de ces échecs – parfois des échecs qui dépendaient de moi, parfois des échecs qui étaient indépendants de ma volonté – pour en tirer des leçons et pour me préparer différemment. Donc ma préparation a touché à différents domaines. Psychologiquement, j’ai essayé de mettre beaucoup moins d’affect dans ma venue sur le plateau. En tout cas, pour les deux années précédentes, chaque échec que je vivais – alors que, sur le papier, ce n’est qu’un jeu – était considéré comme presque un échec personnel. Cela me touchait, m’affectait et avait des conséquences sur ma confiance en moi.
Cette année, j’ai vraiment pris du recul, j’ai bien intégré l’idée que beaucoup de choses dépendaient de moi mais que certaines ne dépendaient pas de moi, notamment les chansons qui tombaient. Cette année par exemple, on a vu des chansons qui n’étaient jamais tombées dans l’émission donc, techniquement, on peut apprendre autant de chansons que l’on veut mais si elles ne sont jamais tombées, cela réduit clairement les chances de pouvoir s’en sortir. A ce niveau de la compétition, un faux pas peut être fatal donc, forcément, c’est plus compliqué de se démarquer favorablement en tombant sur de nouveaux titres. Donc, d’un point de vue affectif, j’ai pris ce recul de me dire « fais ce que tu peux, pour ne pas regretter mais ne t’en veux pas après parce que tu auras justement tout donné pour y arriver et que, au moins, tu sortiras la tête haute de cela ». Cette démarche aide sur le mental et le conditionnement psychologique quand on se retrouve sur le plateau, cela donne une part de confiance en soi, en se disant que son boulot est fait.
La deuxième chose, ce sont les révisions en elles-mêmes que j’ai complètement changées. Cela a évolué depuis le début de mon parcours de manière assez aléatoire, ensuite on est tombés avec de grands maestros qui sont arrivés dans le classement et qui ont commencé à faire des tableaux de chansons qui tombaient dans telle ou telle catégorie. J’étais dépassée par toutes ces statistiques mais je me suis bien rendue compte que ça portait ses fruits donc j’ai commencé aussi, non pas à me faire des tableaux mais des playlists de même chansons, de chansons qui me sont mal-aimées et des potentielles mêmes chansons. Comme j’ai vu que les chansons devenaient de plus en plus dures de Masters en Masters, j’ai évidemment mis le paquet sur les mêmes chansons, c’était incontournable mais j’ai aussi bien travaillées les mal-aimées, les chansons rares. Donc j’ai fait une liste de chansons que je ne connaissais pas et qui sont peut-être tombées une seule fois dans l’année, que j’ai bien travaillées parce que, avec les souvenirs des années précédentes, je ne voulais pas me faire avoir une troisième fois. Avant, j’abandonnais ce type de chansons, pensant que j’aurais peu de chances de l’avoir et, là, j’ai complètement inversé ma logique de travail, en les révisant.
Comment avez-vous appréhendé, en conséquence, le premier tournage ?
Sur le plateau, je suis arrivée quelques heures avant de tourner, nous étions les premières avec Caroline à enregistrer pour les Masters. Mais on était presque à la fin de la journée de tournage puisque, juste avant, avaient eu lieu ceux des préliminaires. C’était déjà chouette de pouvoir rencontrer ces maestros de l’année et, de mon côté, j’ai reçu une nouvelle qui m’a pas mal bouleversée juste avant de monter sur le plateau. Donc j’étais assez désemparée, ce qui m’a vraiment déstabilisée. Je n’étais pas dans un mood positif. Parallèlement, Caroline était aussi très très stressée parce que c’est quelqu’un de très exigeante avec elle-même, alors qu’elle est très douée. Donc on avait deux candidates hyper stressées, vraiment. On n’a pas eu la même façon de gérer notre stress, je sais que Caroline l’a intériorisé sur le plateau alors que j’ai eu l’effet complètement inverse. Par le passé, j’avais déjà essayé de l’intérioriser aussi mais ça avait été une catastrophe, cela m’avait bloqué la mémoire. Là, effectivement, je n’étais pas dans les meilleures conditions psychologiques mais je ne voulais pas me refaire avoir par mon état. Donc je me suis dit « lâches toi, défoules toi, sors toute cette pression interne que tu as, pour sortir aussi ton potentiel ». Pendant le générique, j’ai commencé à sauter sur place, à secouer mes bras et mon corps pour lâcher toute cette pression que je ressentais. Et ça a continué sur le plateau…
Donc, pendant cette émission contre Caroline, j’étais très dynamique, très sautillante, un peu nerveuse mais de manière joyeuse. C’est comme cela que j’ai vécu cette émission et, en tout cas, ça m’a permis d’aller chercher des paroles dans ma mémoire, de ne pas me braquer. J’ai quand même commis un faux-pas dans la première même chanson et heureusement pour moi – malheureusement pour Caroline -, elle en a commis un aussi qui m’a laissé l’opportunité de gagner le match. Après, j’ai aussi été très très triste parce que je tiens beaucoup à Caroline, c’est quelqu’un que j’affectionne particulièrement et de la voir se tromper sur une chanson d’Aznavour qu’elle aime, j’ai eu mal au cœur car je savais qu’elle allait beaucoup s’en vouloir, comme j’avais déjà pu m’en vouloir dans les années précédentes.
J’ai eu des émotions assez extrêmes mais qui ont été assumées. Beaucoup de gens n’ont pas forcément compris pourquoi j’étais dans cet état-là, je savais pourquoi et, du coup, j’ai vécu cela comme une victoire personnelle d’avoir été capable de faire face à une pression interne que j’avais, tout en étant dans un tel contexte oppressant par lui-même. En étant dans une telle compétition, d’avoir su mettre mes émotions et ma pression interne de côté, c’était ma victoire à moi. En plus, cela s’est terminé par des finales peu évidentes, avec « Ma bataille » et « Rien n’est parfait » donc c’est une grande victoire aussi pour moi d’être repartie avec 15 000 euros.
Victoire qui vous permettait de poursuivre ainsi l’aventure….
Après, il y a eu une très très longue pause de trois semaines dans les tournages. Là, c’était en plein dans le mois de septembre, presque octobre d’ailleurs. Donc c’était la première fois que je me retrouvais dans ma vie à avoir des créneaux de révision vraiment disponibles parce que, avant, j’étais à l’école sur ces heures-là. J’ai décidé de ne pas sacrifier ma fille, c’est-à-dire que je profitais d’elle quand c’était la fin de l’école. Il était hors de question que je la délaisse pour les révisions mais, quand elle était à l’école, je travaillais, c’était mon école à moi. J’ai été à l’école des paroles pendant un mois, pour préparer ce deuxième match. Je m’étais dit que c’était une chance parce que c’est génial d’avoir presque un mois pour réviser à nouveau, surtout que je n’avais pas révisé plus que trois semaines avant le premier match, soit moins que ce que je voulais. Donc c’était une superbe opportunité…sauf que, quand on rebosse pendant un mois, on a l’impression d’aller repasser un premier tour de Masters, avec l’espoir d’avoir une récompense à son travail. Chose qui n’arrivait pas quand toutes les dates s’enchainaient… Là, c’était la première fois que je me mettais autant de pression pour un second tour. Parce qu’il y avait eu à nouveau une période de révision. Quand il a une période d’investissement personnel assez conséquent, on en espère une petite récompense…
Mon deuxième match a été contre Micka, avec qui j’ai adoré partager le plateau, il est d’une grande douceur et bienveillance. C’est à cette émission que Micka et moi avons été les premiers à découvrir ce nouveau concept de la même chanson, qui nous a tous déroutés, qui est de reprendre une même chanson mais avec la version d’un autre artiste. Je suis tombée sur « La vie ne m’apprend rien », version de Liane Foly. Enfant, j’écoutais avec mes parents la version de Balavoine mais, quand j’étais ado, j’étais attirée par les vois fortes et féminines. Donc la version de Liane Foly m’a énormément plu parce que j’ai pu l’interpréter en tant qu’ado, moi qui aimais bien chanter.
J’étais de la génération boys bands donc les « 2 to 3 », les « Spice Girls », les « Worlds Apart » et « Alliage » tapissaient les murs de ma chambre en poster. J’avais donc appris « Le temps qui court » des Alliage, quand j’étais gamine. Sauf qu’elle n’est absolument par construite de la même façon que celle de monsieur Chamfort. Donc, quand je suis entrée à « N’Oubliez Pas Les Paroles », j’ai dû tout déconstruire de ce que j’avais en tête et presque me censurer les versions de reprise pour rester uniquement sur la version d’origine. Je suis fan de Céline Dion, bien sûr que je n’ai pas écouté en boucle la version de Fabienne Thibeault de « Ziggy » et il y a en fait plein de nuances. Donc, arrivée à NOPLP, j’ai dû proscrire Céline Dion pour aller écouter l’originale. J’ai plein d’exemples en tête mais je les ai tellement interdits que, quand j’ai vu la chanson apparaitre, je me suis dit « c’est bon, je la connais…mais non, je ne la connais plus du tout, j’ai proscris tout cela, je ne sais pas ». J’ai été me créer des pièges là où il n’y en avait pas donc j’étais complètement déroutée par cette règle. Je suis tombée mais, heureusement, je n’ai pas été la seule à avoir été déroutée, Micka est tombé aussi. Le pauvre a bafouillé sur les deux. Au fur et à mesure, on s’est rendu compte que le mieux était de rester fidèle à l’originale, jusqu’à ce que ça s’arrête.
Je suis très heureuse d’avoir vécu ce deuxième match, même si je suis ressortie avec 0 euro. En fait, j’étais frustrée lors de l’émission contre Caroline de mettre arrêtée par prudence sur « Rien n’est parfait ». Je pensais la connaitre jusqu’au bout mais je m’étais dit que si je me trompais et que je perdais le match retour, je repartirais avec rien. Donc j’avais préféré m’arrêter là, par sagesse. Cela a joué lors du match contre Micka, où je pensais connaitre mieux « Miss Maggie » que j’ai eue en finale. Je voulais aller au moins jusqu’au 10 000 euros, j’ai été trop confiante et suis retombée à 0. Mais c’est sans regret parce que ça m’a permis d’être plus prudente sur les autres chansons lors des autres matchs suivants.
/image%2F1552669%2F20230125%2Fob_dbbf94_image0-11.jpeg)
Justement, en parlant de match suivant, vous rencontrez ensuite Violaine…
Puis il y a eu effectivement les quarts de finale contre Violaine, on est très très amies toutes les deux, c’est quelqu’un que je porte dans mon cœur depuis des années. On a vécu beaucoup de choses ensemble et on était très heureuses, secrètement, de pouvoir partager ce plateau ensemble. Je savais que c’étaient mes derniers Masters donc vivre ce moment-là avec elle était un peu comme espérer partager un jour une émission avec Kévin ou Hervé, des maestros de qui je suis vraiment très proche. Même si les gens de l’extérieur se disent « ils vont s’affronter, quel déchirement », nous voyons cela comme un partage de vivre une expérience ensemble les yeux dans les yeux, la main dans la main. Donc on était trop heureuses de savoir que l’on allait se croiser sur le plateau et vivre de beaux moments. Qui plus est, on a vécu des émotions fortes puisque l’on a eu de belles chansons à vivre ensemble. On a eu la chance de chanter notamment « Allez plus haut », une chanson à voix. A chaque fois que je suis avec Violaine sur scène, je me noie dans ces yeux qui sont d’une grande bienveillance. Il y a un grand partage et de vivre cela, j’avais l’impression d’être comme sur scène avec elle, ce n’était pas du tout une concurrence. Bien sûr que l’on voulait toutes les deux gagner mais c’était tellement beau de vivre ces moments-là avec elle…
En plus, on a eu des chansons qui, je sais, sont très importantes pour elle et qui le sont pour moi aussi. Parce qu’on a un vécu commun sur ces chansons. C’était à croire que les étoiles étaient alignées pour nous montrer que nos choix amicaux sont les bons. C’était incroyable comme elles étaient symboliques pour elle comme pour moi. Donc un magnifique souvenir…Je fais une petite parenthèse, quand je suis tombée sur « Nicolas » en finale, j’ai vu que beaucoup de gens m’avaient reproché mon état presque second au moment de la validation des paroles. Mais, justement, c’est une chanson symbolique qui m’a permis de réaliser que les choix que j’ai dû faire cette année, qui ont suivi mes convictions et mes valeurs, étaient les bons, en voyant cette chanson apparaitre. C’est une chanson qui a beaucoup de valeur à mes yeux et aux yeux de beaucoup de mes amis qui ont vécu cette même expérience que moi sur ce plateau. Du coup, c’était important de gagner cette finale pour moi, bien sûr, mais pour tous ces amis qui étaient là aussi quand j’ai eu des moments difficiles à traverser cette année. Donc, quelque part, je me disais que je ne pouvais pas m’arrêter, même aux 10 000, ne serait-ce que pour eux. Pourtant, j’en ai eu envie, j’avais de gros doutes, je n’ai jamais été regardé le texte et quand j’ai réalisé qu’il y avait des phrases qui ne rimaient pas, ça m’a mis des doutes. Peut-être que j’avais toujours entendu cela mais que la philosophie de Renaud ne marchait pas avec moi ? Peut-être que c’était toujours ce que j’avais chanté mais que j’avais mal chanté ? Mais, là, je refusais de m’arrêter si tôt, je refusais l’idée de retomber à 0 donc ça m’a mise dans tous mes états. Parce que je savais que, en plus de me porter, je portais aussi beaucoup d’amis avec cette chanson. Très peu de personnes l’ont compris, même ma famille se demandait en regardant les diffusions pourquoi j’étais dans cet état-là. Mais cela a été un moment vraiment incroyablement fort…
On était en plus la dernière émission de la journée, les musiciens étaient au bout du bout du bout, ils en étaient à leur douzième émission, Nagui aussi, tout le monde n’en pouvait plus et cette émission est incroyablement longue parce que j’ai tellement le doute, parce que face à Micka je retombe à 0 après avoir été trop ambitieuse, parce que cette chanson est tellement symbolique que j’ai l’interdiction de me tromper. Tout cela m’a mise dans un état de doute incroyable, j’avais besoin de répéter dix fois la phrase pour être sûre, j’avais besoin de kinesthésie pour faire fonctionner ma mémoire donc je bougeais, j’extériorisais tout et je sais que très peu de gens l’ont compris. Maintenant, je ne regrette pas de l’avoir fait parce que c’était très fort et pas du tout du fake, c’était pleinement ressenti tel que ça a été diffusé à la télé. J’étais moi, dans un état second…mais moi, quand je vis des moments très intenses comme celui-ci. C’est un beau souvenir pour moi…
S’en suit alors la demi-finale….
Ensuite, on arrive du coup à la demi-finale et, quelle qu’en soit l’issue, l’expérience était nécessairement gagnée et plaisante. Je suis allée vers cette demi-finale en me disant « Elodie, l’année dernière, tu as perdu au premier tour, l’année d’avant aussi, l’année encore d’avant tu as vécu un âge d’or avec la finale contre Kévin, tu te rediriges à nouveau vers un prime. Cela fait cinq ans que le prime des Masters existe et, au total, oui tu auras deux échecs mais tu auras vécu aussi trois primes ». C’est plus qu’une bonne moyenne, je sais que j’ai des amis, dans les maestros, qui rêveraient ne serait-ce que d’en vivre un et j’ai la chance d’en vivre un troisième…Que voulez-vous de plus ? Aller en finale ? Tu as déjà vécu une finale…Gagner les Masters ? Le trophée prend la poussière sur le rebord de la cheminée… Bien sûr, j’aurais été très très fière de gagner ces Masters mais, quelque part, j’ai tout gagné. J’ai plein de proches qui m’ont dit « ah, j’étais dégoutée lorsque tu as perdu » mais non, je n’ai pas perdu, j’ai gagné l’expérience de revivre ce prime, de revivre un moment avec Renaud où on n’est pas du tout comme au premier tour, on est beaucoup plus détendus, on ne fait que s’amuser et vivre des émotions fortes…Je ne demandais rien de plus, j’étais déjà allée au-delà de mes objectifs que je m’étais fixés avant de commencer les tournages. Ils étaient de ne pas me laisser me déstabiliser par mes émotions, de m’assumer, de ne pas me laisser me déstabiliser par l’extérieur. Donc, pour moi, c’était une très belle victoire d’avoir tenu moralement, malgré ce contexte. C’était aussi une très belle victoire finale parce que j’ai eu des finales qui n’étaient pas évidentes, que ce soient « Nicolas », « Le mur du son » ou les deux premières citées précédemment. Sortir avec 45 000 euros était aussi une très belle fierté. Cela voulait dire qu’orienter mes révisions sur des chansons plus rares était un bon choix. Tout cela me prouvait que mes objectifs étaient atteints et que, maintenant, ce qui arrivait n’était que du plaisir à prendre. J’y suis allée vraiment dans cet état-là, Renaud aussi était dans un mood complètement différent de celui de l’année dernière…
Quand on est sur un premier tour, qu’on sort de plusieurs mois de révisions donc de plusieurs mois de sacrifices, quelque part, on espérait tous les deux sortir gagnants non pas du match mais de nos révisions. C’est ce qu’il espérait l’année dernière et on avait tous les deux une pression par rapport à cela. Là, le contexte était tellement différent, Renaud avait battu le gagnant des préliminaires, il avait gagné contre Arsène, l’un des maestros qui fait trembler tous les camarades, lui qui consacre énormément de temps aux révisions et qui a un self control émotionnel incroyable. Après ces victoires-là, comment voulez-vous que Renaud soit stressé ? Donc on a eu deux personnes qui étaient juste heureuses d’être là, de partager ce moment et on a partagé ce bonheur même avant le tournage. Ce n’était plus une concurrence…bien sûr, on se bat pour aller au bout de nous-même mais je sais qu’il aurait été très heureux pour moi si j’avais gagné et j’étais incroyablement heureuse pour lui, qui n’avait jamais passé de huitièmes de finale et qui le mérite amplement.
On a fait les répétitions du prime avec une superbe convivialité et un bonheur incroyable. J’essayais de rester quand même dans ma bulle de concentration pour ne pas donner trop d’énergie en amont. Mais j’étais heureuse, je savais que je n’avais plus rien à perdre. Cette ouverture du prime a été fabuleuse pour moi, j’ai eu l’honneur de pouvoir ouvrir le premier solo, entourée de mes amis qui ont super bien commencé la chanson. Oui, j’étais très fière d’être parmi ces quatre finalistes, d’être au-devant de ce plateau et d’avoir la chance de pouvoir encore chanter. On a ensuite appris que ce ne seraient que des mêmes chansons inédites donc on s’est dit « ouh là là là là là », j’ai donc fait appel à ma playlist des potentielles, c’était le moment ! Effectivement, c’est tombé sur une chanson, « Comme un boomerang », qui y était et que j’avais récitée par cœur, sans erreur, à Kévin deux semaines avant. Sauf que les phrases sont quasiment identiques, avec un pronom ou un déterminant qui changent. Donc, même si on l’a apprise par cœur, c’est typiquement le genre de chanson qu’il faut relire pour au moins avoir la structure globale en tête. Elle faisait donc partie de ma petite liste papier intitulée « à réviser la veille ». Sauf que, la veille, j’ai fait un aller-retour Lille – Paris dans la même journée donc je n’ai pas eu le temps de me pencher sur mes révisions et….patatras, je suis tombée, là où Renaud est allé beaucoup plus loin. Cela nous a mis plusieurs centaines de points d’écart sur le match aller, je me souviens qu’en perdant, j’ai dit « Désolée Kévin, désolée Kévin », en serrant très fort mon micro. Il avait misé sur ça, il avait partagé ce pari avec moi et je n’ai pas été à la hauteur donc je m’en voulais surtout pour lui.
Il y a eu ensuite une plus longue pause que d’habitude, avec la première partie du match Hervé-Manon puis la préparation du prime. On a donc eu plusieurs heures d’attente. Encore une fois, même si des centaines de points auraient dû me faire peur ou me démotiver, cela n’a pas été le cas, je savais que j’allais faire un prime et j’étais tellement heureuse de cela. Dans ma tête, c’était terminé, je savais que j’allais faire ce que je pouvais pour me battre jusqu’au bout mais que deux cents points contre Renaud étaient irrattrapables. Mais, ayant la main sur le match retour, je me suis dit que, peut-être, je pouvais viser une finale, en allant au bout de la même chanson. Je m’accrochais à cela…on a commencé le prime, j’étais très heureuse, bien, je sentais Renaud aussi très heureux, on était dans le partage de nos émotions. Preuve que j’étais détendue, sur les trente points, j’avais deux chansons sur lesquelles j’étais très mitigée, j’ai choisi « Dur dur d’être bébé » de Jordy, je n’avais pas les paroles mais j’ai chanté avec une voix de bébé et, d’ailleurs, je n’étais pas loin de la bonne réponse. On s’est bien amusés en tout cas et ça n’aurait rien changé aux deux cents moins d’écart. Donc j’étais très heureuse malgré mon retard, j’ai très très bien vécu ce prime. Quand c’étaient des chansons dynamiques, Renaud et moi nous retournions vers nos camarades pour chanter avec eux, ce n’étaient que des moments de partage. Puis est arrivée la même chanson, je vais dans le fauteuil, Renaud ne fait pas beaucoup de points avec « Toutes les machines ont un cœur ». Je l’avais écoutée il y a trois ans, je l’avais à peine entendue donc c’était sûr que je ne la connaissais pas. Je connaissais surtout le premier refrain, je me suis dit que j’allais le répéter une deuxième fois et que ça s’arrêterait quand ça s’arrêterait…et, là, j’entends la sonnette et je me dis « ce n’est pas vrai »…Je commence à tourner sur moi en mode « arrêtez tout parce que, là, c’est bon, je n’irai pas plus loin »…et j’entends tous les copains qui commencent à chanter, je me retourne vers eux et je fais la cheffe d’orchestre parce que je ne connaissais pas du tout la chanson. C’était un moment très rigolo et incroyable, vraiment j’ai mis du temps à réaliser que j’avais gagné sur une chanson que je ne connaissais pas. Donc j’ai pu tenter la finale, avec deux chansons qui, pour moi, devaient me permettre d’aller aux 20 000 euros. Pour la beauté de la chanson, je choisis « Mon vieux », en me disant que j’allais un peu plomber l’ambiance…
Mais, au final, c’est un moment de grande émotion….
Là, je suis beaucoup moins hésitante, j’y vais, je tente les 20 000 et, presque comme surprise, j’entends d’un coup les copains qui se mettent à chanter, une fois que j’ai fait ma proposition. Là, j’oublie complètement que je suis sur le plateau, les caméras disparaissent de ma tête, j’oublie presque Nagui à ce moment-là, avec tout le respect que j’ai pour lui. Parce que les voix de mes amis me portent. Forcément, je me retourne vers eux et je me dis que je ne craquerai pas, moi qui avais passé mon temps à pleurer sur les émissions précédentes. Donc je les regarde avec admiration mais, là, mes yeux se dirigent sur la droite et je vois Lucille qui a ses grands yeux bleus qui restent ouverts, pour ne pas cligner ni faire tomber les larmes, avec les lèvres qui tremblent…Pour ne pas pleurer, je regarde du coup à gauche et je vois Héloïse qui sanglote en essayant de chanter. Donc je me mets à pleurer, au point de ne plus savoir chanter. C’était de toute façon tellement beau que je voulais laisser mes amis chanter. J’étais dos aux caméras, je me noyais dans leurs yeux et c’est un moment hors du temps, tant pour la force de ces paroles que la fierté d’avoir quarante personnes qui me regardent tous, avec les larmes aux yeux et qui partagent ce moment avec moi. C’est ma plus grande des fiertés d’avoir eu la chance de vivre ce moment-là, c’était un instant incroyable.
A la fin de la chanson, Nagui me chuchote à l’oreille pour me demander si mon père va bien. C’était le cas, c’étaient simplement mes amis qui me faisaient pleurer. C’est important de dire aux gens qu’on les aime, ce que j’ai pu faire pour mon papa. Cerise sur le gâteau, je prends la décision d’arrêter le jeu quelques secondes et de me dire « là, c’est la dernière fois que tu es sur le plateau, tu es en prime, tu vas gagner 20 000 euros, tu viens de vivre un moment émotif incroyable,… remercie tes proches », parce qu’on est à la fin de l’aventure. J’ai donc pris le temps de remercier mes proches, ma fille, Sylvain, mes amis, ma famille qui, pendant plus de sept ans, ont compris que j’ai dit non à des moments humains importants à mes yeux et aux leurs. J’ai eu la chance de ne perdre aucun ami et de ne m’éloigner d’aucun membre de ma famille. Cela veut dire que je suis entourée de gens qui sont infiniment compréhensifs et qui m’ont toujours soutenue dans cette démarche, même si c’était long et même si je leur manquais. Même s’ils en ont souffert, ils ont accepté cela et ont tout fait pour ne pas me faire culpabiliser. C’était donc vraiment le moment pour moi de leur exprimer ma reconnaissance et je suis très fière de l’avoir fait. Tout n’a pas été diffusé, j’ai dit à ce moment-là aussi que c’était important de le faire pour moi mais également pour les autres maestros. Finalement, c’est quelque chose qui nous rassemble, beaucoup souffrent de ces sacrifices car, indirectement, nous faisons assumer à nos proches les choix que nous faisons en tant que maestros.
Puis, une fois les paroles bloquées, l’émission s’est très bien terminée avec 20 000 euros à la clé. Ensuite, je suis allée faire la fête avec les copains, dans le public. C’était donc une très belle fin. Je suis très heureuse que Renaud ait gagné ces masters, lui qui a tellement investi de temps personnel pour ses révisions. Il a sans doute vécu la même chose que moi et c’est presque logique qu’il ait enfin une récompense à son travail. Je suis vraiment ravie de cette issue, c’est très bien qu’il ait gagné, je n’ai aucune frustration, je suis très heureuse.
De façon plus globale, les Masters ont également ce charme de rendre les outsiders vainqueurs. Vous l’avez montré d’entrée de jeu face à Caroline. Margaux et Kévin notamment ont également chuté. Au final, sur le prime, il y a une grande hétérogénéité parmi les maestros présents, au regard du classement initial…
C’est vrai ! Avoir des outsiders qui percent dans un endroit où on ne les attend pas met du piment dans la compétition et ça donne encore plus envie de s’y accrocher. Effectivement, c’est alors difficile de dire qu’untel est favori. En tout cas, quand on est classé parmi les derniers, on a moins cette pression du classement. Mais je trouve justement que ce prime des Masters est effectivement très révélateur de l’hétérogénéité. Tant vis-à-vis du classement où on avait les extrêmes mais même sur la façon de réviser. On avait le plus assidu de tous, Renaud, qui lui commence à réviser dès le mois de janvier. Il m’a fait rire, en me disant « j’ai beaucoup moins révisé cette année, une heure par jour au lieu de trois ». Il fournit un travail continu et régulier tout au long de l’année, chose que je ne pourrais pas faire, bien que je travaille beaucoup. Et on a Manon qui a révisé deux semaines avant d’aller au premier tournage. Les deux ont pourtant atteint la demi-finale. C’est aussi révélateur de choix stratégiques. Manon a fait des choix parce qu’elle connaissait son niveau de révisions et qu’elle n’a pas pu réviser avant. Elle a très bien joué, elle est allée jusqu’au prime, je trouve cela pas mal…Finalement, n’est-ce pas elle qui est gagnante, en termes de rentabilité des investissements ? On ne sait pas…
Bien que l’on ait eu une finale masculine, il y avait aussi une parité en demi-finales, c’était bien réparti !
Sans dévoiler de grand secret, comment avez-vous vécu la diffusion des images ?
En fait, je n’en parle pas à mes proches avant. On nous impose d’ailleurs de ne pas divulguer les résultats, ce que je trouve normal. Et puis, on a aussi toujours eu cette habitude, avec mes proches, depuis les toutes premières diffusions, de ne pas se le dire pour le plaisir de regarder l’émission finalement. C’est très drôle, je dis toujours que, à la maison, il y a une ambiance de coupe du monde, ils crient aussi forts que lorsque la France marque un but.
Pour le premier match, j’ai une cinquantaine de personnes à la maison, qui n’étaient pas au courant du résultat, qui cherchent toujours dans mes yeux une quelconque émotion ou qui m’interrogent sur le futur voyage à Tahiti, en référence au séjour gagné par le champion des Masters. Il faut faire, pour le match, de la place pour tout le monde, on essaie de créer des espèces de gradins dans le salon, le tout dans une ambiance très cool. Personnellement, je fais très attention à la façon dont je chante, c’est important pour moi de ne pas faire trop de fausses notes. La famille et les amis s’accrochent à mes mains et au canapé, attendant les résultats. Donc, oui, effectivement, quand ils entendent la sonnette, ça crie d’un coup comme ça, à faire sursauter. C’est un moment incroyable, je me dis que j’ai de la chance d’avoir des gens qui ont le cœur qui vibre à ce moment-là pour moi parce qu’ils m’aiment et qu’ils veulent me voir y arriver. C’est une chance inouïe, c’est extrêmement flatteur et touchant de vivre ces moments-là.
La fois suivante, j’étais partie en Belgique donc on a vu l’émission avec des potes sur place, le tout dans une très bonne ambiance. Pour le quart de finale, c’est tombé en même temps qu’un match de l’équipe de France de football. Pour les raisons que l’on connait, je ne voulais pas encourager cette coupe du monde donc, du coup, je disais à mon mari que je ne voulais pas mettre la rencontre de foot après l’émission. Quitte à n’avoir personne autour de moi…Au final, il y a quand même eu une trentaine de personnes. Certaines sont reparties d’ailleurs juste après pour voir le match mais toutes étaient là pour me soutenir, j’étais donc très contente, encore plus dans ce contexte-là.
Quant au prime, je l’ai vécu d’une manière assez particulière, l’ayant vu quatre jours après sa diffusion. Parce que j’étais trois jours en immersion pour l’organisation d’un concert caritatif dans le Pas de Calais. J’étais bien en retard, je l’ai regardé toute seule mais l’émotion était bien là, ça m’a permis de pouvoir pleurer à chaudes larmes sans être jugée, en revivant ce moment-là. Mais c’était un bon moment, j’ai beaucoup apprécié.
/image%2F1552669%2F20230125%2Fob_5b8445_image1-11.jpeg)
Pour boucler la boucle sur l’aventure NOPLP, vous qui êtes trente-deuxième au classement, on peut penser que vous avez vécu vos derniers Masters. Quel regard, du coup, portez-vous sur cette aventure pendant toutes ces années ?
Cette expérience m’aura apporté tellement de choses. Je pense que la première des choses est l’apprentissage du suivi de mes convictions. Il y a dix ans, jamais je n’aurais imaginé que j’allais quitter l’enseignement, que j’allais suivre ce que me dicte mon cœur, que j’allais peut-être dire non à des opportunités entourées de paillettes, dans le but de rester moi-même et fidèle à celle que je suis. Je pense que la peur était plus présente chez moi avant cette émission, j’étais quelqu’un de plus craintive. Aujourd’hui, j’ai moins peur de suivre celle que je suis, et, ça, c’est énorme, cela m’a fait beaucoup grandir. Les expériences que j’en ai eues m’ont vraiment fait prendre du recul, les personnes que j’ai rencontrées m’ont vraiment faite grandir et m’ont rendue plus solide dans mes convictions. Aujourd’hui, j’ai plus de capacités à prendre du recul, changement que j’ai pu ressentir cette année. Je sais que ça m’aidera dans mes choix artistiques.
En lien avec cela, les expériences et les amis rencontrés dans cette aventure sont incroyables et ont bouleversé ma vie. C’est aussi quelque chose de très positif que je ressors. On parlait de la fin de l’émission mais, pour moi, on n’est qu’au début des amitiés. Elles sont d’une grande sincérité et je sais que certaines continueront bien au-delà de cette aventure.
Artistiquement, j’ai vécu des choses incroyables, en commençant par monter sur un plateau, devant un public. J’ai été à côté d’un grand monsieur, j’ai eu des ambiançeurs derrière moi, j’ai chanté avec un orchestre extrêmement talentueux et doué, le tout en live, sur des chansons que l’on connait parfois à peine. Donc cela développe des capacités d’improvisation et d’adaptation. Je n’oublie pas les premières scènes faites avec mes amis, ni le coup de cœur que j’ai eu justement pour la scène. Je peux même parler d’un coup de foudre, plus que sur le plateau ou que l’enregistrement en studio. Même si cela est aussi une nouvelle expérience que j’ai adorée. Ce que j’aime, c’est la scène, ça a été mon plaisir ultime de toute cette expérience. Cette année, j’en ai vécues des encore plus grandes, avec le Zénith de Lille, avec l’Olympia de Paris, avec l’Arena de Reims. Finalement, même une scène où j’avais deux cent personnes face à moi me faisait complètement vibrer. Quelle que soit la taille de la scène, elle me fait battre le cœur.
Je sais que je dois énormément à cette émission, je sais qu’il y a une réciprocité, je sais qu’aujourd’hui, sans maestros, il n’y a pas de Masters et je sais que Nagui nous avait déjà dit qu’il était très heureux de voir des candidats arrivés de manière lambda faire ensuite des millions de téléspectateurs en prime. C’est un pari fou donc c’est une grande fierté aussi de faire partie de ces gens-là qui font marcher la mécanique des Masters.
Je sais que je dois beaucoup à cette émission mais je dois aussi énormément au fait que mon mari ait eu confiance en moi. Je ne serais jamais allée dans cette émission s’il n’avait pas senti ce potentiel et s’il ne m’y avait pas inscrite finalement de force, après deux ans de réticence et s’il ne m’avait pas boostée dans ces révisions. Et je dois le dire, je dois beaucoup aussi à mon travail. Il ne fait pas tout, la chance y est pour quelque chose aussi mais j’ai su actionner au bon moment certaines ficelles que j’avais en main, parce que j’ai travaillé. Donc c’est un tout ! Je le dois donc à l’ensemble de l’expérience, il y a plein d’acteurs dans tout cela.
Je vous parlais des rencontres humaines, je pense que ça ne s’arrêtera pas là, ce sont des gens que j’aime, en qui j’ai confiance et avec qui j’ai envie de vivre des moments humains mais des moments artistiques aussi. Je n’ai pas, pour l’instant, de projet concret mais je sais que l’on fera des choses ensemble parce que l’on aime être ensemble, tout simplement.
Il faut être honnête, financièrement ça a complètement bouleversé ma vie également, j’ai changé de mode de vie, je suis partie d’un appartement pour arriver dans une maison, à l’âge de 30 ans, c’est une chance que tout le monde n’a pas et j’en ai conscience. Cela m’a permis aussi de faire des investissements qui me permettent, aujourd’hui, de stopper l’enseignement sans me mettre en danger financièrement. Beaucoup de gens rêveraient de se lancer dans la passion dont ils ont toujours rêvé mais ne peuvent pas le faire parce qu’il y a une famille à nourrir et un loyer à payer. Je dois moi aussi payer des choses mais j’ai gagné une belle somme d’argent, que je n’ai pas dilapidée et qui me permet de faire ces choix professionnels aujourd’hui. Donc, oui, c’est aussi une chance.
Pour terminer, des dates sur scène sont en préparation, notamment pour le début d’année….
Tout à fait ! On a deux concerts à Marly organisés le 4 février par un membre de NOPLP, où l’on côtoiera d’autres chanteurs ayant participé à d’autres émissions musicales. L’idée est de faire des concerts comme on les a déjà faits les fois précédentes, avec des costumes, avec de la danse, avec des chansons connues, d’autres un peu moins et de vivre des émotions fortes sur une scène avec le public.
Ensuite commencera une tournée à partir du 16 février, pendant dix jours, où on va sillonner une partie du nord de la France. On va aller jusqu’en Belgique. Je ne sais pas encore si je serai sur toutes les dates mais je me suis portée volontaire pour y être au maximum, la scène étant mon plaisir ultime. Pareil, chorégraphies, danse, fête seront au rendez-vous. L’idée n’est pas forcément de faire des grandes salles, on est plus sur des petites salles, en mode familial, en proximité avec le public, dans une ambiance bon enfant. L’objectif étant de toucher toutes les générations d’une famille, pour que tout le monde s’y retrouve. J’ai hâte d’y être car, en plus d’y vivre des expériences artistiques incroyables, j’y vis des moments de complicité et d’amitié très forts. J’y vis aussi des moments de rencontre avec les nouveaux chanteurs qui nous rejoignent. Ce sont de très bons moments que je savoure parce que je sais qu’ils ne dureront pas éternellement.
Merci, Elodie, pour toutes vos réponses !