Jessica Rock évoque sa belle actualité musicale du moment, dans des univers très variés !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Jessica,

Quelle joie de vous retrouver pour ce nouvel échange !

Après un contexte compliqué ces derniers mois, vous avez eu l’occasion, à plusieurs reprises récemment, de remonter sur scène. A chaque fois, cela a sans doute dû être pour vous une vraie joie et un réel plaisir ?

Oui, c’est sûr que c’est quelque chose qui avait beaucoup manqué aux artistes pendant le Covid. C’est un vrai plaisir de remonter sur scène, c’est aussi pour ça que l’on fait ce métier, en tout cas pour ma part. On est toujours pour autant dans la peur de savoir si les concerts sont maintenus mais, quand c’est le cas, on mesure vraiment notre chance.

Avant ou après cette période, je pense que j’ai toujours mis la même énergie sur scène. Avant ça, j’étais déjà à 200%, c’est ma manière d’appréhender la musique et de la jouer. J’essaie de ne jamais être en dessous de ce curseur.

Parmi les projets, vous aurez la chance d’accompagner la prochaine tournée d’Hélène Ségara, avec deux claviers mais aussi dans les chœurs…

Je suis très contente de cette nouvelle tournée, je suis impatiente que ça démarre, j’ai hâte. Je suis contente de jouer cette musique sur scène, il y a un aspect à la fois très actuel et cinématographique, qui me plait beaucoup.

Il y a beaucoup de textures sonores diverses et variées, pour cela mes claviers sont « splittés » en deux, ce qui me permet de jouer quatre sons différents, main gauche, main droite. Même, dès fois, à l’intérieur du morceau, les sons peuvent évoluer. C’est très intéressant.

En complément, la tournée d’Elsa Esnoult se poursuit, une artiste au registre un peu différent et sans doute complémentaire pour vous ?

On a accompagné Elsa dès sa première tournée, on a été là dès ses débuts alors qu’Hélène Ségara est une artiste bien confirmée. C’est hyper intéressant aussi pour moi de voir comment ça se passe ici et là, comment la scène est appréhendée en fonction de l’expérience. Après, sur scène, mon rôle est le même. Comme je le disais, peu importe où je suis, je donne le maximum à chaque fois.

Mais vos scènes ne se limitent pas à ces deux tournées…

J’accompagne Dona Maria sur un projet pop-électro, un super beau projet que j’aime beaucoup, avec elle au chant, je suis aussi dans les chœurs. On aura la chance de faire les Francofolies cet été.

Le douze est un projet pop-rock, un peu seventies, très inspiré de Pink Floyd, c’est un projet que j’ai intégré il y a un an, dans un autre style, on a déjà tourné quelques vidéos, leur album va bientôt sortir il me semble. On est deux claviers et, là encore, je chanteJ. Leur but est de sortir un album à Los Angeles, où ils ont un pied à terre. J’adore leur style ! On n’a pas encore fait de concerts mais pourquoi ne pas en faire aux Etats-Unis si l’album sort là-bas ? Ils travaillent ensemble depuis plus de dix ans, je me sers de leur expérience pour mieux comprendre certaines choses du métier, c’est cool.

J’accompagne aussi Célestin, c’est un autre projet, sur de la chanson, il compose, écris des textes, il est à la guitare et chante. On se connaissait déjà et il m’a appelé récemment pour me proposer de le rejoindre. Après une première résidence à Macon en novembre, on a fait trois à quatre concerts. Tout se passe super bien, avec une super équipe, dans encore un autre répertoire. Là encore, je fais piano et chœur.

Après, il y a le projet « Les femmes à la cuisine », la chanteuse s’appelle Nawel Dombrowsky. Le style s’articule autour de la chanson dite cabaret, c’est-à-dire que c’est de la chanson avec beaucoup de comédie, c’est assez théâtralisé. D’ailleurs, j’y ai pas mal de jeu, c’est un vrai spectacle, il y a un vrai fil conducteur du début à la fin, ce n’est pas juste un enchainement de morceaux. C’est un spectacle avec de l’humour, de la tendresse, c’est satyrique, un peu revendicateur, un petit peu féministe, en tout cas c’est très chouette. On a fait une série de concerts entre octobre et novembre, huit je crois, on a même joué à Toulouse en ouverture d’un festival.

 

 

Toutes ces actualités semblent très riches, très diversifiées et très complémentaires ?

J’adore jouer un peu tous les styles de musique, j’aime ne pas être enfermée dans un style et, justement, la complémentarité de chacun me plait beaucoup. Le côté musical est super enrichissant mais je n’oublie pas toutes les rencontres humaines que je fais, qui sont superbes.

Ponctuellement, trouvez-vous le temps de travailler d’autres projets, plus personnels ?

Début janvier, j’ai eu une résidence de création avec un violoniste, Mattéo Gallus. On est en train de travailler sur de nouvelles compositions. Pour l’instant, on a trois amorces de propositions. Là, on co-compose, c’est la première fois que je compose avec quelqu’un d’autre, à la fois c’est un exercice de style et, en même temps, c’est hyper enrichissant, on s’amène l’un et l’autre sur des sentiers sur lesquels on n’a pas l’habitude d’aller. On se complète énormément dans les idées de composition et on a cette chance d’être musicalement en osmose. On se retrouve dans les mêmes envies, on a les mêmes aspirations, une cohérence se crée naturellement, dans le mélange de ces différentes idées. Pour l’instant, c’est vraiment en gestation, on veut y aller doucement pour, éventuellement, se projeter petit à petit dans la création d’un deuxième album. Pour le moment, je ne sais pas encore quelle forme finale cela aura.

Merci, Jessica, pour toutes vos réponses !

Publié dans Musique

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