Claire Thomas évoque son parcours artistique mais aussi ses projets !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Claire,

Quelle joie d’effectuer cette interview avec vous !

Vous êtes une artiste aux différentes cordes et casquettes (mannequinat, comédie, ….), comme le témoignent vos expériences. Si l’on en revient à l’origine de votre parcours, qu’est-ce qui vous a donné l’envie de faire de l’artistique votre métier ?

C’est arrivé très tôt, je me revoie toute petite, en primaire, passer ma main sur les grilles vertes de l’école, en imaginant déjà plein de vies. Donc ça a commencé vraiment très tôt mais étant dans une famille plutôt scolaire où seules les études comptaient, ça a été très compliqué pour moi d’assumer le fait de vouloir être artiste. C’est vrai que c’est quelque chose qui n’a pas été possible au début, en tout cas je ne me suis pas sentie capable de le faire. Donc je l’ai tu pendant longtemps, jusqu’à mes 22 ans finalement et j’ai commencé le mannequinat dans le but d’amener le côté artistique plus facilement dans ma famille. Le mannequinat me permettait de faire des études, rassurant ainsi ma maman mais de moi me respecter dans ce que j’avais envie. Clairement, le mannequinat est quelque chose qui payait bien donc ça me permettait de faire mes à-côtés et de me payer mes études. Ca alliait un peu tout : je commençais à initier le domaine artistique dans ma famille, je m'autonomisais en gagnant de l'argent et aussi je faisais des études pour rassurer maman... maintenant, je peux le dire, c'était pour elle, pas pour moi:)....désolée maman. Au final, en côtoyant des collègues mannequins, j’avais des vies à raconter à ma mère, lui expliquant qu’on pouvait en vivre.

 

 

Ayant justement ensuite pu vivre du mannequinat, un jour, je suis allée au Puy du Fou où j’ai vu une copine que je connaissais. Je me suis dit : si elle est là, pourquoi pas moi ? De là, j’ai postulé. Lorsque ma maman, plus tard, m’y a vue en spectacle, elle a alors compris que j’étais une artiste et que les études, ce ne sera pas pour moi. Ou, en tout cas, pas maintenant. J’y ai donc fait mes premiers pas en tant que comédienne, où j’ai eu la chance de faire tout de suite le rôle principal d’un des spectacles. Rôle qui était assez complet. Cela m’a aidé pour le côté artiste multi disciplinaire puisqu’il y avait autant de la cascade, du combat que de la comédie, sans oublier un côté cavalière. Au Puy du Fou, on doit être un peu partout, on a aussi la logistique à gérer, les accessoires à mettre, il y a vraiment tout à faire, c’était bien, ça m’a permis de me respecter dans mon côté hyperactive.

 

 

Considérez-vous ces différentes casquettes (mannequinat et jeu notamment) comme autant de métiers différents ou, au final, est-ce un tout, avec des tiroirs que vous ouvrez ou fermez au besoin ?

Un peu des deux. Disons que le mannequinat m’a appris beaucoup de choses qui me servent maintenant en tant que comédienne. Mais il y a aussi des choses qui m’empêchent de faire bien mon métier de comédienne. Donc, en effet, il y a ce côté tiroirs que je dois refermer car quand on est comédien, on ne demande pas d’être mannequin. Les deux s’entraident mais j’ai aussi besoin de compartimenter.

 

 

Parmi les différentes expériences que vous avez pu avoir jusqu’à présent, certaines plus que d’autres vous ont –elles particulièrement marquée ?

Oui, pour différentes raisons. Dans le mannequinat, ce qui m’avait marquée et confortée dans l’idée d’évoluer en tant que comédienne, c’est que, dès que je faisais des défilés ou des photos, j’avais plusieurs retours qui me montraient que j’étais à l’aise dans ce que je faisais et que l’on pouvait voir différentes énergies quand j’étais ne serait-ce qu’en photo. Donc ça m’a confortée dans l’idée que je pouvais pousser justement un peu plus l’acting, chose qu’en mannequinat on peut difficilement faire. On peut nous remarquer grâce à cette qualité-là mais on est vite limité car c’est à un instant T et non pas sur la durée.

 

 

Dans la comédie, l’expérience que j’ai eue au Puy-du-Fou m’a permis de voir que j’avais envie de continuer à alimenter ce côté plusieurs casquettes. C’est pour cela que j’ai suivi plusieurs formations dans plusieurs domaines différents et que je souhaite en faire encore d’autres dans encore d’autres disciplines. J’aime bien ce côté multifacette. Je suis contente d’être actuellement au parc Astérix, j’émerveille les gens, j’ai le contact avec le public, ce qui me manquait dans mon expérience précédente, je suis en contact direct avec les visiteurs, je leur donne un peu de bonheur, de sourire. Au final, être acteur, c’est ça, on est le canal pour retransmettre la lumière un maximum. Qu’on puisse leur donner du bonheur, c’est ce qui me plait dans ce métier. Ca me motive à continuer ce métier-là pour essayer de transmettre un maximum de joie, d’amour, de bonne humeur, de lumière…

 

 

En tant que comédienne de plateau, en amont du tournage, avez-vous une méthodologie spécifique de préparation ?

Je ne sais pas encore si je peux parler de routine mais j’ai besoin, selon l’énergie qui va se dégager des scènes que j’ai à tourner, de me mettre la playlist qu’il me faut pour me mettre dans la bonne ambiance et la bonne humeur. Souvent, j’ai la chance de faire des personnages très souriants ou très légers, je me mets des musiques qui correspondent à cela. En tout cas qui vont m’aider à être dans cette humeur-là. J’ai toujours aussi un petit moment où je me recentre pour pouvoir aussi encaisser si j’ai des critiques, qu’elles soient positives ou négatives, pendant le tournage, pour ne pas être déstabilisée et bien les prendre. Donc il y a toujours un petit moment de méditation que je fais avant d’entendre ce fameux mot « action ».

 

 

Concernant le mannequinat, selon vous, existe-t-il des clés pour réussir une belle photo ?

Pour le coup, je pense que c’est assez spontané, il faut être assez naturel. C’est ce qui est aussi assez paradoxal dans le mannequinat, il faut être naturel alors qu’on nous demande des poses totalement inconfortables. Après, à titre personnel, j’ai eu une histoire un peu délicate avec le mannequinat, j’aurais tendance à dire qu’il faut y aller en étant armé parce que, pour le coup, les gens sont beaucoup moins bienveillants que dans la comédie je trouve. On reste dans un monde de mannequinat donc j’ai appris, au bout de 10 ans, qu’il fallait que j’y aille armée, qu’il fallait que j’accepte qu’on me dise que j’étais à la fois trop grosse et trop mince, ça dépendait des clients. Il faut donc être solide pour entendre tout et son contraire et entendre des choses plus ou moins sympas. Mais les choses commencent un petit peu à changer, c’est cool, c’est agréable. En tout cas, je vivais le mannequinat un peu différemment, c’est d’ailleurs ce qui m’a poussée à faire plus de la comédie que du mannequinat puisque je devais aller travailler avec beaucoup plus de forces psychologiques.

 

 

Pour la suite, quels sont vos projets et envies artistiques ?

J’aimerais évoluer encore dans la comédie, en télévision ou au cinéma. Je ne ferme pas la porte au théâtre, même si c’est un exercice, je pense, avec lequel je serais moins à l’aise. Mais, justement, parce que je suis moins à l’aise, ça me tente bien. Il y a peu, j’ai suivi une formation sur les métiers de la voix donc j’aimerais bien essayer de trouver quelque chose à faire avec cela. J’ai envie de faire des podcasts sur ma région natale, celle de Lille. Il y a un petit livre qui explique plein de petites anecdotes sur cette ville, j’aimerais bien les retranscrire en podcast. J’aimerais faire aussi un peu plus de cascades, je pense à me former là-dedans pour l’année prochaine, afin  d’ajouter une nouvelle corde à mon arc et être légitime là-dedans. Et continuer à essayer de faire mon chemin, surtout dans le cinéma et la télé, j’ai une soif assez forte de vivre de ma passion donc je fais tout pour réussir là-dedans et avoir d’autres projets intéressants. Je continue aussi LMA sur TMC, on verra, pour l’instant je suis toujours là…

Merci, Claire, pour toutes vos réponses !

Publié dans Télévision

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