Koh Lanta : Maxime évoque son élimination après sa défaite sur l'ile des bannis !
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Bonjour Maxime,
Quel plaisir de vous retrouver pour ce nouvel entretien !
Vous participez à la saison anniversaire « Koh Lanta, la légende », actuellement diffusée sur TF1. La diffusion des différents épisodes a-t-elle ravivé en vous certains souvenirs et certaines émotions en lien avec ce que vous avez vécu en Polynésie ?
Oui, complètement ! En fait, c’est un bel album souvenir qui est diffusé à la télé donc c’est cool, j’en profite. Forcément, ça me replonge dans ce que l’on a vécu là-bas il y a quelques mois donc je prends beaucoup de plaisir à revoir les épreuves auxquelles j’ai participé, à revoir les camps, à revoir les iles, à revoir les paysages, à revoir les sourires et les galères de chacun et de chacune.
Pour en revenir à la genèse de votre aventure, quelles principales raisons vous avaient incité à repartir à l’aventure ?
J’ai fait de l’aventure ma vie depuis que j’ai cinq ans et que j’ai vu « Robinson Crusoé », où j’ai eu envie de vivre sur une ile déserte. Finalement, j’en ai fait mon métier en étant guide d’aventure et instructeur de survie, en encadrant des expéditions à travers le monde. Donc, là, on me propose de repartir sur une ile déserte, déjà je dis oui, en plus un all stars donc je dis une deuxième fois oui et pour marquer les 20 ans de « Koh Lanta », ce qui fait un troisième oui. Je n’avais absolument aucune raison de ne pas vouloir y aller.
On imagine sans doute la fierté que cela a dû être de faire partie des 20 aventuriers emblématiques de ce jeu ?
Oui, forcément, c’est hyper flatteur et, du coup, ça ajoute encore, je pense, une dose d’excitation, de motivation à participer, à donner le maximum de soi. En sachant que ça va forcément être relevé parce que d’autres emblématiques vont être en face. Mais oui, c’est hyper flatteur, j’étais très très honoré et très touché que « Koh Lanta » pense à moi pour cet anniversaire.
Fort de votre première expérience, comment vous êtes-vous préparé pour ce nouveau challenge ?
Il y a eu, en gros, trois types de préparation. La préparation physique mais c’est celle que j’ai au quotidien, avec les séances de sport à haute intensité, de résistance, d’endurance avec un sac d’expédition sur le dos. Il y a aussi la préparation alimentaire : aux Fidji, il y avait beaucoup de plats qui m’avaient manqué et qui tournaient en boucle dans ma tête donc, là, à partir du moment où j’ai été contacté, sans savoir si j’étais pris ou pas, j’ai commencé à manger une fois par semaine quelque chose qui me faisait plaisir et qui m’avait manqué aux Fidji, pour pas que ça me reste dans la tête une fois que je serai en Polynésie. Et puis la dernière préparation était au niveau mental, en me conditionnant dans le fait que je ne suis pas guide d’expédition comme j’avais pu prendre ces responsabilités-là la dernière fois. Auquel cas c’est vrai que j’étais beaucoup plus soucieux pour mon équipe, j’avais à cœur de vraiment leur faciliter la vie, même de trop faire sur le camp pour que la survie se passe bien. Donc, là, je me suis quand même mis dans la tête que ce sont des aventuriers aguerris avec moi, que je n’étais pas là pour les chaperonner, j’ai ainsi pu être plus moi-même, plus détendu, plus Maxime tout simplement.
Concernant l’aventure en elle-même, comment aviez-vous réagi, le premier jour, à la découverte des 19 autres visages ?
A chaque arrivée, c’était : « oh chouette », « oh, là aussi », « oh, oui, elle est là », « oh, super, il est là ». C’était à chaque fois une découverte hyper plaisante, je sentais le challenge monter en moi, je me disais que ça allait être corsé, et tant mieux. Ce n’était que du boost à chaque fois que quelqu’un arrivait sur le site.
On l’a vu, le début d’aventure a été particulièrement intense, les garçons d’un côté, les filles de l’autre et aucun jeu de confort. Comment avez-vous appréhendé ces conditions différentes de la première fois ?
Pour moi, c’était « ok, chouette, on va être dans la survie à 100% ». On a commencé avec deux machettes et, pour moi, c’était top, c’était comme pour mes expéditions en régions isolées. Cela ne m’a pas perturbé, ça m’a même fait plaisir et du fait qu’il n’y avait pas de jeu de confort, on était dans la survie, la vraie, on ne pouvait compter que sur nous-même, sur l’esprit d’équipe, sur la débrouillardise pour créer notre propre confort. Donc j’étais ravi !
Lorsque Clémence vous protège lors d’un des conseils, comment avez-vous réagi à ce moment-là ?
C’est vrai que, sur ce conseil-là, j’avais fait les calculs et, normalement, ça passait au nombre de votes, ce qui a été le cas après. Mais c’est vrai que quand Clémence m’offre cette protection, tout de suite on se dit que l’on n’a plus besoin de calculer, c’est une grosse sensation de soulagement. Même si les votes étaient quand même en ma faveur au final, forcément à chaque fois que je vois mon nom sur un bulletin, je me tourne vers Clémence, je joins les mains, je la remercie des yeux, je la remercie à voix basse. Elle m’a offert un moment de détente au conseil, ce qui est seulement normalement réservé à ceux qui ont le totem. Là, j’étais aussi détendu que lors de ma première saison, quand j’avais l’immunité. C’était une sensation très agréable.
Par la suite, vous intégrez l’équipe jaune. Comment avez-vous vécu justement la mixité alors retrouvée ?
J’ai très bien vécu la mixité, ça se passait très bien sur le camp, j’ai eu à cœur d’aider l’équipe, les filles ne savaient pas tresser de matelas et je me suis proposé de les aider, de toute façon j’avais interdiction d’aller pêcher au harpon dans l’eau à cause d’une blessure. Donc j’ai mis à profit ce temps sur le camp pour pouvoir apporter à l’équipe. Les discussions se sont faites naturellement, tout en gardant en tête ce que les garçons avaient mis en place avant, c’est-à-dire une alliance masculine. Je reste fidèle et soudé aux gars, Phil, Sam et Claude, en gardant la ligne de conduite donnée par Claude à l’époque. Après, il faut que l’équipe soit soudée quand même pour les épreuves, il faut que l’on s’entende bien donc je me rapproche forcément des filles aussi pour créer le lien, ce qui s’est bien fait également.
D’ailleurs, au quotidien, quelles activités aimiez-vous plus particulièrement faire ?
Tout ce qui est vie de camp, survie et partage est le cœur de mon métier : l’échange, le partage, la transmission. Là, il y avait tout à faire sur le camp. Les filles avaient déjà fait un bel abri donc on n’a pas eu à trop le reprendre. C’était surtout de l’aménagement. Chez les garçons, j’avais créé une table, là j’étais reparti pour en faire une autre, pour des étendoirs, pour trouver des spots de nourriture. Je suis donc allé chercher des cœurs de palmier, des cocos, j’ai pêché avec le trident. Voilà, la vie de camp…nourriture, campement, entretien du feu, c’est la routine quotidienne sur « Koh Lanta », ainsi que le partage. J’ai aussi créé des cordes, des nœuds, des liens pour pouvoir fixer les constructions que l’on réalisait.
Diriez-vous que la survie a été encore plus compliquée cette saison que lors de votre première participation ?
Pour moi, ces situations n’étaient pas trop contraignantes. La situation était celle qu’elle était, je ne me suis pas tapé la tête contre les murs à me lamenter, on n’avait pas donc soit on fait sans, soit on crée quelque chose pour compenser. J’ai juste surkiffé la survie, d’être dans cette rusticité, dans ce dénuement. Pour montrer que l’on est capable de se passer de certaines choses. La survie était une partie de plaisir, du fait de mon expérience de l’aventure précédente et du fait de mon expérience de guide d’expédition aussi.
Au moment de rejoindre le conseil qui scellera votre élimination, dans quel état d’esprit êtes-vous ? Vous sentez-vous fortement en danger ?
Je ne me sens pas du tout en danger, mais vraiment pas du tout. C’est pour cela que je dis face caméra que je n’avais pas d’inquiétude. Ça devait se jouer initialement entre Christelle et Phil. Phil qui se sentait à l’écart du groupe, qui n’était pas du tout intégré socialement. Sam était quand même très protégé par Claude donc on savait qu’il ne lui arriverait rien. Avec les garçons surtout, on s’est mis d’accord tous les quatre, à l’initiative de Claude, en énumérant le nom de toutes les filles, pour éliminer Christelle. Pour protéger Phil, je rajoute aussi qu’une cinquième voix serait pas mal et Claude assure qu’il aura celle de Coumba pour voter contre Christelle. Donc, oui, normalement le conseil est plié, c’est réglé, ça doit bien se passer. Sauf que Claude, finalement, retourne sa veste et commence déjà à révéler une alliance qu’il a nouée avec Coumba et Christelle. Alliance que l’on voit d’ailleurs complétement se révéler à l’épisode suivant. Voilà, il a pu dissimuler cette alliance sur les quelques jours mixtes où j’étais là mais maintenant, elle s’affirme. J’en ai fait les frais, je ne l’ai pas vue, je n’ai pas supposé qu’il y aurait un retournement de veste, j’ai cru en la fiabilité.
C’est alors un ascenseur émotionnel, juste après ce que vous croyez être un départ définitif, une opportunité inattendue s’offre à vous. Votre prise de décision, on l’a vue, a été rapide. Quelles sensations et quels sentiments prédominent alors ?
A ce moment-là : « ok c’est reparti, trop bien ». Il n’y a pas d’hésitation. Comme je le disais, je rêve d’aventure depuis l’âge de cinq ans et là on me propose de continuer. Spontanément, je vois « compter que sur soi-même », je me dis « ah, je vais être mis tout seul sur une ile, peut-être que ceux avant moi éliminés ont eu la même chose ». Il y a tellement de motus là-bas que je me dis que je vais avoir un bout d’ile à moi et qu’il faudra être celui qui résiste à la survie pour revenir. Je n’ai pas pensé à des arènes ni à un affrontement. Pour moi, c’était : on survie et celui qui tient le choc jusqu’à la réunification réintègre. Je suis hyper content, je me dis « trop bien, je vais aller vivre sur une ile déserte et je vais tenir ! ». Je suis convaincu que je vais tenir si ce n’est que de la survie. J’avoue que, sur le coup, je n’avais plus envie de voir trop de monde, suite à la trahison. Puis j’arrive sur l’ile et je découvre Hugo ainsi que Karima. J’ai un peu la surprise, je suis hyper étonné qu’ils soient là. Hugo avait été le premier éliminé donc c’est vrai que je suis content en même temps de le retrouver. On échange, ils m’expliquent les règles de l’ile, de l’arène, je trouve cela cool, c’est une belle survie qui s’annonce, il y a encore des épreuves donc c’est cool parce que l’on va aussi à « Koh Lanta » pour les épreuves, forcément. C’est un cadeau de noël avant l’heure que l’on m’a offert, c’était bienJ.
Sur le camp des bannis, la vie quotidienne est encore plus rudimentaire d’ailleurs…
En fait, elle est beaucoup plus difficile parce que les ressources de l’ile sont extrêmement pauvres voire inexistantes. On n’est que trois donc c’est vrai que les efforts physiques sont décuplés. Il faut tout faire, ça me convient très bien, je me plonge à fond dans la survie avec Hugo pendant quelques jours. Le matin, juste avant que le soleil ne se lève, on va pêcher parce que les crabes et les poulpes sont de sortie. Après ça, c’est collecte de bois, récolte d’eau, amélioration de l’abri. C’est vrai qu’il y a un gros pic de chaleur en début d’après-midi donc, là, on se pose car on est écrasés par la chaleur, sans vent qui circule. L’après-midi, pareil, on se remet à faire du bois, à aller à l’eau et avant que le soleil ne se couche, on retourne à la pêche. Toute la nuit, il faut entretenir le feu, à seulement deux voire trois. Ça ne me change pas trop de d’habitude, je suis toujours dans le feu et je l’entretiens toujours toutes les nuits. Donc on dépense beaucoup d’énergie et les ressources sont peu nombreuses, jusqu’à ce que l’on trouve des poulpes et là, ça va beaucoup mieux.
Vous ne parvenez finalement malheureusement pas à vous qualifier lors de votre deuxième duel dans l’arène. Qu’est-ce qui vous a manqué pour la construction de ce petit édifice ?
C’est vrai que, déjà, je suis hyper content, dans un premier temps, d’avoir gagné la première arène, c’est quand même une victoire en plus, c’est chouette. Je me dis que je suis sur une bonne lancée, une bonne dynamique. J’arrive sur l’épreuve concentré, j’analyse au mieux la structure qu’il y a à faire. Mais c’est vrai que, oui, je me suis peut-être emmêlé les pinceaux, je n’ai pas pigé la logique aussi rapidement qu’il aurait fallu. A côté, j’ai deux adversaires redoutables qui font cela en un temps record, ça n’a même pas pris dix minutes je crois, c’est vrai qu’ils ont été hyper efficaces. Et puis je n’ai pas su allier rapidité et efficacité, tout simplement. La solution m’a échappé, tout simplement, ça arrive, c’est comme ça. Je n’ai pas d’explication particulière, je suis passé à travers, c’est tout.
Au final, avec le recul, quels resteront vos plus beaux souvenirs de cette édition anniversaire ?
C’est la sensation de victoire, qu’elle soit collective, quand on remporte l’épreuve des flambeaux, qu’elle soit individuelle, dans l’arène. Mais aussi la victoire sur la difficulté de la survie, avec la pêche des poulpes, la construction de plein d’éléments sur le campement. Voilà, c’est ça, c’est cette sensation de satisfaction, de victoire, d’accomplissement, qui est indescriptible et hyper plaisante à vivre.
Merci, Maxime, pour toutes vos réponses !