N'oubliez pas les paroles : Elodie évoque le concert en streaming du 17 avril ainsi que la sortie de son nouveau titre !
Bonjour Elodie,
C’est toujours une joie de vous retrouver pour un nouvel entretien !
Ce samedi 17 avril, à 20h 30, vous participerez, aux côtés de vos amis maestros, à un concert diffusé en streaming. On imagine votre joie et votre plaisir de vous retrouver pour proposer ce spectacle au public ?
Oui, effectivement, ça a été une grande joie d’avoir été invitée sur ce projet. D’une part parce que je suis toujours flattée et honorée de pouvoir faire partie de cette équipe malgré ma place au classement, qui descend d’année en année. C’est une preuve de confiance de la part des organisateurs, Dorian et son épouse Mérav, et ça me touche, par conséquent. J’étais d’autant plus heureuse parce que c’était une nouvelle expérience de concert que je n’avais pas vécue avant. Comme beaucoup d’artistes je pense, qui innovent en ces temps particuliers. Donc c’était l’occasion d’expérimenter une nouvelle formule, d’expérimenter un nouveau rapport à la chanson, cette fois-ci face à des caméras et des techniciens. Voilà, c’était complètement différent de concerts classiques.
En plus de cela, ça a été un peu comme un soulagement par rapport aux autres concerts reportés. Plusieurs concerts avaient été reportés au fur et à mesure, moralement c’était difficile, on le savait, on le voyait arriver mais, bon, on s’accrochait parce qu’il y avait certains concerts qui avaient réussi à passer entre les mailles du filet. Alors quand on a su qu’il y avait cette organisation qui nous était proposée, l’opportunité a été saisie. Cette nouvelle expérience a été très positive.
Même si le format est différent, du fait du contexte sanitaire du moment, il présente l’avantage d’être accessible au public aux quatre coins de la France….
Exactement ! C’est vrai que chaque maestro, dès qu’il partageait un petit extrait de concert ou dès qu’il partageait une information au sujet d’un concert à venir, recevait des petits commentaires sous les publications, du genre : « mais quand est-ce que nous aurons un concert dans notre coin ? ». On a eu des réclamations notamment du côté de Saint-Etienne et d’Orléans, dans des endroits où il était très compliqué d’organiser des évènements. On était toujours un peu gênés de ne pas pouvoir répondre présents au près des spectateurs qui souhaitent nous voir et des gens qui nous suivent. Là, ça a été avec une grande joie que l’on a annoncé que tout le monde pourrait suivre ce concert.
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Sans tout en dévoiler, comment présenteriez-vous cet évènement ? Quels registres musicaux seront proposés, sous quels formats ?
Je vais faire attention de n’oublier personne, il y aura Margaux, Kévin, Jérémy, Gauthier, Alessandra, Hervé, Franck, Dorian et Violaine. Nous allons chanter des chansons de répertoires assez variés, puisqu’il y aura des chansons récentes et des chansons plus classiques, plus anciennes, qui font partie du répertoire traditionnel français. Et puis nous aurons aussi des chansons de variété internationale. Voilà, un petit peu de tout même si, évidemment, la dominante sera quand même la chanson française puisque c’est « N’oubliez pas les paroles » qui nous a, à la base, réunis sur cette aventure. Mais on se permettra de faire aussi des chansons en anglais pour le plaisir de pouvoir écouter de la variété internationale et de pouvoir l’interpréter.
Nous avons enregistré le concert au Studio GSL. C’est via leur plate-forme internet qu’il sera diffusé.
Sur combien de titres pourrons-nous vous retrouver, en solo ou accompagnée ?
Je pense que je chante sur cinq morceaux. Après, il y a plusieurs autres morceaux sur lesquels je suis choriste ou alors figurante, avec un petit rôle visuel, sur certaines chansons plus accessoirisées, sous forme de petits tableaux. On a aussi des collégiales, des trios et des duos.
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Nous évoquions ce format spécifique. Justement, quelles adaptations, dans la préparation et sur scène, implique-t-il ?
On a des avantages et des inconvénients. Sur cette forme de concert, les gens peuvent nous voir de près parce que l’on a vraiment différents points de vue, différentes caméras, on a notamment une caméra un peu girafe qui se balade autour de nous. On a de jolis points de vue, des plans variés qui rendent plus dynamiques que quand, je pense, on est au fond d’une salle de concert. On a l’avantage de pouvoir régler plus facilement les balances, il y a moins de problèmes techniques sur ce genre d’organisation. Il y a un montage qui est fait, les aléas du direct sont moins gênants.
L’inconvénient du studio est évidemment et avant tout l’interaction avec le public, que nous n’avons pas. C’est ce qui m’a manqué le plus. Après, en contrepartie, j’ai donc donné deux fois plus dans les yeux des personnes avec qui je chantais parce que j’ai besoin d’une interaction. C’est très difficile d’en avoir une avec une caméra, alors j’ai plongé mes inspirations d’interprétation dans les yeux de mes camarades. Un autre inconvénient aussi que nous avions était que nous étions tenus par le temps, le concert a été tourné en une courte journée, nous n’avions la possibilité que de faire une fois une répétition puis la suivante était enregistrée. S’il y a des couacs, tant pis, c’est dans la boite. Donc il y a finalement un côté un peu direct qui ne nous laissait pas trop le droit à l’erreur et, d’ailleurs, il y aura parfois, je pense, de petits sourires en coin de choses qui n’étaient pas forcément prévues, sur lesquelles nous avons rebondi, un peu comme lors d’un concert en fait. C’est un peu ça aussi le jeu quand on veut donner l’impression d’être en direct. Là, c’est un peu ce qui s’est passé….
Comme il n’y avait pas de public, nous avons fait le choix de transitions entre chaque chanson parce qu’on ne se voyait pas utiliser de faux applaudissements ou de faux cris de spectateurs, ni laisser de gros blancs sonores. Alors les organisateurs ont eu l’idée de nous faire un peu raconter notre vie à chacun, il y aura donc de petites anecdotes qui seront racontées par les maestros, sous forme d’interviews, entre chaque chanson, pour en savoir un peu plus sur les petites anecdotes du plateau et sur celles des concerts.
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En tout cas, on imagine que vous avez hâte de pouvoir retrouver vos fans en live, dans une salle de concert remplie ?
Oh là là, oui ! Qu’est-ce que l’on a hâte ! On a tellement hâte ! Le prochain concert qui est maintenu est celui de Loudun, en mai. On prie pour pouvoir y participer. Evidemment, la première raison est parce que l’on a envie de retrouver notre public. On a vraiment la chance qu’il soit fidèle, on a eu déjà des surprises incroyables lors de certains concerts avec des gens qui ont parcouru la France pour venir nous voir, et ce n’est pas arrivé qu’une seule fois. On a beaucoup de chance d’avoir des gens si fidèles. Ils nous manquent beaucoup. Je suis quelqu’un qui a vraiment besoin d’être en interaction avec un public quand je chante, c’est vrai que, là, ça nous manque énormément. En plus de cela, ça nous manque aussi parce que l’ambiance d’un concert est particulière entre les maestros, il y a, à chaque fois, quelque chose qui nous rapproche et qui enrichit notre histoire, notre vécu. Il y a une adrénaline qui est tellement particulière sur scène que ça nous crée toujours de nouveaux liens encore plus forts et c’est vrai que la scène nous manque à tous, vraiment. Donc on a vraiment hâte de pouvoir remonter sur scène, de pouvoir faire le concert de Loudun et les suivants. On croise les doigts.
En parallèle, vous avez dévoilé il y a peu votre nouveau titre « Ca suffira ». Quels thèmes y sont abordés dans cette chanson pleine de douceur et de tendresse ?
Pour raconter un peu son histoire, je voulais au départ une chanson qui changeait un peu. Je venais d’en enregistrer une assez douce qui n’est pas encore sortie d’ailleurs et, à l’issue, j’avais appelé Dorian en lui disant que je souhaiterais quelque chose de dynamique, quelque chose qui donne envie de danser, avec un message positif dans cette ambiance un peu morose actuelle. Je voulais répandre de la bonne humeur. Commande passée et puis voilà que Dorian m’envoie cette chanson, « Ca suffira », toute douce, toute légère. Alors double réaction : « ce n’est pas du tout ce que j’ai commandé » et, en même temps, « mais qu’est-ce que c’est beau, qu’est-ce que c’est mignon ». J’étais très émue car je sentais bien que chaque phrase me correspondait et qu’elle avait été écrite pour moi. Elle fait vraiment partie de mon quotidien, par exemple j’ai toujours un petit flacon d’huiles essentielles sur moi, comme dans la chanson. C’était vraiment inspiré de choses de mon quotidien, cela m’a beaucoup touchée.
Du coup, j’ai repassé cette commande à Dorian pour avoir cette chanson dynamique mais je lui ai bien dit que je ne pouvais pas laisser passer non plus « Ca suffira ». J’aurais eu du mal à l’entendre chanter par quelqu’un d’autre que par moi car je sais que l’on parle de moi dedans. Cela m’a énormément touchée, j’insiste car cela a montré à quel point Dorian me connaissait et connaissait ma vie. En même temps, ça a été une très bonne surprise…
Il y a un côté répétitif et assez entêtant, sur le « oh oh oh » qu’avait imaginé Dorian et je me suis dit que ça ferait super joli d’y ajouter des voix d’enfants. M’est venue l’idée d’une petite chorale d’enfants. En décembre, j’ai lancé un appel au casting pour enregistrer ces cœurs. Tout le monde avait, le jour J, des paillettes dans les yeux autant que moi. Au moment de la répétition guitare-voix, quand j’ai entendu ces enfants chanter ma chanson, j’ai eu les larmes aux yeux, vraiment. Ca procure une telle émotion d’entendre plein d’enfants qui chantent un titre pas encore sorti ni connu. Entendre des voix aussi pures et aussi douces chanter en cœur le texte de ma chanson a été une immense émotion. Il a fallu que je reprenne mes esprits avant de passer à l’enregistrement, on a alors passé une demi-journée à enregistrer ces cœurs. C’était une superbe aventure, j’étais aussi émue que les enfants en fait, ça a été un très très beau partage. Je suis très heureuse du rendu que ça donne grâce à eux, je les remercie encore d’ailleurs de leur participation. Je ferai prochainement un making-of pour montrer leurs jolies visages lors de leur participation parce qu’ils méritent vraiment qu’on voit leur investissement.
Le clip est un peu unique aussi….
Tant qu’à faire, je me suis dit « soyons complètement fous ». On est sur une chanson très simple, pure, qui parle du quotidien donc je voulais un clip dans ce même esprit. J’ai demandé à Jérémy, qui fait mes clips depuis le départ, à ce que, cette fois-ci, il n’y ait pas de stabilisateur, ni de drone non plus. Je voulais qu’il y ait des secousses tout le temps. En plus, sur la qualité de l’image, je voulais qu’elle fasse très vieille, très ancienne, presque 0 qualité. Complètement en décalage et à l’opposé de ce que l’on peut connaitre d’habitude. J’ai toujours de drôles d’idées….
On a innové, il fallait trouver un moyen de coller la caméra sur les yeux de mon conjoint. On voit ses mains dans le clip et Jérémy fixait la caméra sur ses yeux pour donner vraiment l’impression que la caméra était mon conjoint et que donc, du coup, les gens qui regardent ce clip s’immiscent dans ma vie intime. C’est vraiment cette impression que je voulais donner. Je voulais vraiment que ceux qui regardent ce clip aient la sensation d’avoir piqué mes vidéos de caméscope cachées dans mon placard pour regarder à quoi ressemble mon quotidien.
Voici d’ailleurs le lien direct pour le visionner : https://www.youtube.com/watch?v=MzdwG269aK4
Quels premiers retours avez-vous déjà pu en avoir ?
J’ai eu plein de retours très positifs. Je m’attendais à en avoir vraiment beaucoup par rapport aux chœurs d’enfants, j’en ai eus effectivement. Les deux autres points très positifs mis en avant sont au sujet du clip et des paroles de la chanson. J’ai beaucoup de gens qui m’ont dit que cet appel au quotidien est un moment hors du temps, apaisant, où ils avaient l’impression de passer une bonne journée en ma compagnie. J’ai une de mes amies qui m’a écrit : « ça y est, ça donne envie de vivre avec toi maintenant, je pense que je vais m’installer chez toi ». J’ai senti que le bien-être du quotidien transmis dans cette chanson a réussi à avoir des conséquences pendant quelques secondes sur leur bien-être à eux, cela m’a beaucoup touchée. Je pense que les paroles de Dorian y sont pour beaucoup. Le clip a bien plu aussi parce que c’est du bonheur en tout simplicité, finalement il ne faut pas de grands éléments fastueux pour faire du bonheur, les petits bonheurs du quotidien suffisent à faire un grand bonheur dans la vie, c’est un peu ça l’idée de cette chanson et c’est ce que les gens m’ont renvoyé.
La chanson a pu les ressourcer et ça me touche énormément quand ils me transmettent leurs émotions une fois qu’ils l’ont écoutée. C’est le plus beau des cadeaux quand une chanson a des conséquences sur leur bonheur à eux, c’est génial quand une chanson peut faire du bien aux autres. Les retours sont très positifs, je suis ravie aussi du nombre de vues du clip, je suis dans une période où je ne suis pas du tout diffusée sur France 2 et on approche les 6 000 vues, c’est un très bon départ, je suis vraiment contente de l’évolution de cette chanson et des retours très positifs que j’en ai.
D’autres titres sont-ils déjà en préparation ?
Oui, tout à fait ! J’en ai enregistré deux autres depuis, que je ne sortirai pas tout de suite. Je laisse le temps à mes chansons de vivre un peu. L’air de rien, faire des clips, travailler sur la communication sont des choses qui prennent du temps. Entre deux, il y aura le making-of que j’évoquais. J’en ai aussi deux autres en préparation, qui sont écrites et composées, je suis en travail sur l’arrangement. L’une a été écrite par Coralie, la maestro de « N’oubliez pas les paroles », qui est une auteure extraordinaire, qui écrit depuis des années des textes sublimes et qui va d’ailleurs bientôt sortir son EP. Voilà, ces cadeaux, forcément, m’ont beaucoup touchée.
Du coup, quand je commence à faire le calcul, je me dis que j’en ai déjà sorties 5, que 2 sont enregistrées et que 2 à 3 vont arriver. On s’approche de la dizaine. Les choses se faisant progressivement, je pense que je suis en train de me diriger vers un album. Je vais faire attention car j’ai bien conscience que je chante des chansons complètement différentes à chaque fois, d’un point de vue musical on est sur des styles bien variés. Je veille toujours, lors des enregistrements et des arrangements, à ce que l’on retrouve mon identité vocale. C’est important pour moi qu’on puisse me retrouver dans ma façon d’articuler les mots ou dans ma façon d’interpréter une chanson ou même dans ma façon de porter ma voix. C’est vraiment une priorité pour moi, je suis quelqu’un de très pluriel, pourtant j’ai envie que l’on reconnaisse quelque chose qui m’appartient.
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Pour terminer, aura-t-on la chance de vous retrouver dans le tournoi 2021 des maestros de « N’oubliez pas les paroles » ?
Malheureusement pour moi, je n’y serai pas. Effectivement, inconsciemment, pendant quelques mois après les derniers masters, une petite voix me chuchotait que j’étais censée ne pas y aller l’an dernier mais que j’y étais allée, que j’étais censée ne pas être non plus au tournage des masters mais qu’ils se sont passés sur une formule à 32 donc peut-être qu’il y aura encore un autre changement ? Mais non, ils ont bien maintenu la formule à 18 pour les associations. Cette année, je n’y ai donc pas participé. J’ai transmis toutes mes bonnes ondes à mes amis qui m’ont aussi d’ailleurs envoyé toutes leurs pensées, ce qui m’a beaucoup touchée.
Je serai ravie de revenir pour les masters 2021 avec la formule à 32. Je suis encore 25è donc, normalement, je serai encore dans le classement. Ce sera un immense plaisir de revenir.
Merci, Elodie, pour cet échange très agréable !