Téléfoot : Marina Lorenzo nous parle de son émission quotidienne, à la mi-journée !

Publié le par Julian STOCKY

Crédit photos Sindy Thomas

 

Bonjour Marina,

Merci de nous accorder un peu de votre temps pour répondre à nos questions.

A quelques heures du lancement de « Téléfoot », la chaine du football, on sent en vous la joie et la fierté d’avoir rejoint cette formidable aventure et d’y prendre part dès le début.

Oui, c’est ça. C’est vrai que c’est assez rare une chaine qui se créée et, en plus, 100% foot. On est sur un produit qui n’a pas existé depuis très longtemps. Donc il y a évidemment l’excitation d’être à la base d’un projet, de le voir naitre, de retrouver d’anciens collègues, certains avec qui on a travaillé de loin que l’on retrouve, d’autres que l’on a vus à l’antenne, que l’on a admirés, que l’on a passé des années à suivre et avec qui on se retrouve maintenant. Il y a donc cette espèce de création d’un groupe avec des horizons divers, avec des personnalités que je trouve, pour l’instant, toutes hyper cohérentes, des niveaux de compétences hyper intéressants. Déjà, le casting m’a plu et me plait, c’est une grande motivation de bosser avec tous ces gens-là.

Je n’avais jamais vécu la création d’une chaine, je trouve cela hyper passionnant, j’ai eu quarante ans donc j’ai à peu près quinze ans de journalisme maintenant et je trouve que c’est quelque chose, si on peut le vivre un jour, qu’il faut connaitre. Parce que c’est excitant, c’est stressant aussi car, quand on arrive d’une maison où tout est déjà très calé, c’est déroutant. Mais, justement, j’aime bien cela et j’avais un peu besoin de ça en ce moment. Se lancer dans quelque chose de nouveau, à découvrir dans son intégralité, est une grande motivation.

Vous serez à l’antenne, en quotidienne, en milieu de journée. Que dire sur ce nouveau programme ?

Je serai là tous les midis de la semaine, de 12h 30 à 14h. On va avoir une heure et demie de direct. Je serai en plateau accompagnée d’un consultant, nous serons en permanence en direct avec les clubs de Ligue 1, nous aurons entre cinq à sept duplex par jour, les clubs sont très ouverts sur cette idée, c’est quelque chose qui leur fait envie donc ils ont envie de nous ouvrir leurs portes.

C’est quelque chose d’énorme. On a déjà des contacts privilégiés avec les clubs qui vont découvrir aussi une autre manière de travailler avec les médias, parce que nous serons en sortie d’entrainement, de conférence de presse, ce ne seront pas les interviews d’après match, ni les conférences d’avant match où tout est très cadré. Notre but est d’aller les chercher à un moment où ils n’ont pas l’habitude qu’on aille les chercher et d’aller plus loin avec eux. J’adore cela car on nous en demande toujours plus sur les débriefs d’après match ou l’ambiance des clubs. J’aime pouvoir y rentrer, j’aime pouvoir savoir ce qui s’y passe, connaitre les coulisses, les personnages, rencontrer des gens qui ne parlent pas forcément toujours beaucoup dans les médias, comprendre comment marchent ces espèces de microsociétés que sont les clubs, qui sont de plus en plus organisés et évidemment très confidentialisés.

Ça m’intéresse déjà à titre personnel d’en découvrir plus donc, du coup, je me dis que je vais être un bon médium pour en faire découvrir plus aux gens. L’idée est vraiment l’immersion, l’info aussi avec une cellule mercato qui est bien formée également, on aura des semaines où nous serons bien fournis en informations. Il y a ce côté d’actu à chaud que j’adore et que je pratique depuis quelques années. Et ce côté inside, coulisses, ambiance, que j’aime et j’espère pouvoir garder cela de mon expérience à « J+1 », d’aller chercher les gens avec bienveillance, d’avoir envie de les découvrir et de les faire découvrir aux autres.

L’émission, on l’a dit, est diffusée à un horaire de repas. Cela veut-il dire qu’il vous faudra adapter le ton et aussi peut-être l’expression ?

Oui, bien sûr. Ça va être s’adresser à des gens qui, à ce moment-là, ne vont pas forcément être focus pendant une heure et demie assis dans leur canapé à ne penser qu’à ça. Donc il faut aller les chercher, il faut mettre une ambiance assez cosy, assez chaleureuse. On n’est pas en soirée, dans la polémique, là on va être dans l’accompagnement, la découverte, le décryptage. J’ai un casting de consultants qui, à mon avis, va très bien coller parce qu’ils sont tous professionnels mais sans se prendre trop au sérieux. C’est exactement le genre de profils qu’il me fallait.

A quelques jours de la grande première, on imagine l’excitation et l’impatience de pouvoir montrer le produit fini aux abonnés ?

Ah oui, ça c’est sûr ! Parce que ça travaille beaucoup depuis quelques temps, que l’on a hâte de voir ce que l’on va produire vraiment. Il y a évidemment cette adrénaline et ce stress de se dire que l’on va lancer quelque chose qui est attendu, donc il faut que l’on soit au niveau que l’on espère, le plus haut possible. Et puis il y a le Covid qui est quand même passé par là, cela fait plusieurs mois que l’on est tous un peu plus ou moins au chômage technique, que l’on est sevré de foot donc que l’on est en manque de foot et, pour la plupart d’entre nous sevrés d’antenne et de direct. Donc il va falloir se remettre dedans. J’ai l’impression d’être à la rentrée des classes, en sixième. Il n’y a que quand on est dedans que l’on sait que ça fonctionne. J’ai une confiance absolue dans les équipes qui sont-là, ce n’est donc pas du stress, c’est vraiment de l’adrénaline, on va envie de reprendre le direct, de voir du foot, de parler avec les acteurs du foot.

Professionnellement parlant, à quoi ressemblent vos journées en ce moment ? Quelles sont les dernières phases de la préparation ?

Il y en a beaucoup, il y a tellement d’aspects à prendre en compte que c’est vrai que les journées sont chargées. Entre l’aspect éditorial évidemment, la mise en place des chroniques avec les chroniqueurs, le calage des invités avec le programmateur, le contact avec les clubs, la remise à niveau sur toutes les informations, évidemment le suivi du mercato. Après, il y a toute la partie technique, qui ne dépend pas de moi mais dans laquelle, forcément, j’ai aussi mon mot à dire ou mes petites choses à signaler : la mise en place du plateau avec Jérôme Revon, les axes de caméra, savoir comment on se positionne, quelle est l’ambiance que l’on veut donner, la lumière, les jingles, trouver des vêtements qui vont bien aussi avec les stylistes pour aller à l’antenne. Donc c’est une organisation globale quand même assez riche. Voilà, on peaufine ces dernières choses.

Ce qui est rassurant, c’est toujours comme ça, c’est de voir que les projets se mettent en place petit à petit dans les mois qui précédent et, là, dans les semaines juste avant lancement, comme un puzzle, toutes les pièces sont en train de se regrouper. Tous les jours, on sent qu’une nouvelle pièce importante se met en place, on commence à voir à quoi ressemble le puzzle et on se dit qu’il est chouette.

Pour terminer, très simplement, que peut-on vous souhaiter pour cette nouvelle aventure ?

Une longue vie à cette chaine. On croise tous les doigts pour que la reprise du championnat se fasse de la meilleure des manières possibles, de la plus intelligente possible. On va devoir faire face encore à la crise sanitaire pendant quelques mois. On va le faire intelligemment, j’aime beaucoup le discours de la chaine sur ce sujet, qui rappelle l’essentiel, à savoir que l’on soit tous en bonne santé. Le foot s’adapte comme le reste de la société donc on va s’adapter comme le reste de la société.

Aussi enrober ce produit le mieux possible, faire en sorte non pas que l’on oublie le fait qu’il n’y ait pas de public parce que l’on ne pourra jamais l’oublier mais que l’on se dise que la matière est là. Espérons que ça revienne vite avec du monde et des kops remplis.

Ce fut un plaisir, Marina, d’échanger avec vous !

Publié dans Télévision

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