Téléfoot : Eric Huet évoque le lancement de la nouvelle chaîne du football en France !

Publié le par Julian STOCKY

Crédit photos Sindy Thomas

 

Bonjour Éric,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

On pourra vous retrouver dès ce week-end sur l’antenne de « Téléfoot », la chaine du foot. A titre personnel, on imagine la joie et sans doute même la fierté que ce doit être de rejoindre cette grande famille et de participer au lancement d’une chaine ?

Exactement ! Surtout que c’est la première fois que ça m’arrive de participer à la création d’une chaine. J’avais eu l’immense privilège de participer aux écrits et aux oraux, on va dire ça comme cela, de la chaine « L’Equipe » en 1998, qui s’appelait « L’Equipe TV » à l’époque, au travers des réunions de création. Il y avait eu un entretien avec les trois rédacteurs en chef et, ensuite, une face cam, un petit JT de deux minutes à faire. Ce que j’avais réussi. Mais, à l’époque, j’étais pigiste récurent à Europe 1 et, donc, j’avais préféré continuer la radio et également piger à « L’Equipe TV » qui, finalement, par la suite, m’a embauché. Comme quoi, ça devait s’écrire ainsi, c’était le destin.

Je suis très heureux de participer à la création d’une chaine. A l’âge que je vais avoir bientôt, 50 ans, je trouve que, au moins, j’aurais connu cela dans ma vie. J’aime l’effervescence que procure la création d’une chaine, avec aussi beaucoup de jeunesse entourée de gens un peu plus expérimentés. L’effervescence existe depuis plusieurs mois, depuis les premiers contacts et puis maintenant que l’on est dans les locaux, en ce qui me concerne depuis début août, je prends connaissance de l’évolution en termes de matériel, de logistique et au niveau rédactionnel, de la progression que, aujourd’hui, « Téléfoot » connait. On a beaucoup beaucoup beaucoup, à tort d’ailleurs, sous-estimé la création de cette chaine, en disant que cela n’allait pas se faire. Aujourd’hui, on est fier de montrer le produit qui existe et qui sera donc bientôt à l’antenne, dans quelques heures.

Pouvez-vous nous préciser à la fois votre rôle mais aussi vos domaines d’intervention ?

Mon principal domaine, vous le savez, est le commentaire de matchs. Je commenterai un match le samedi et un autre le dimanche, sans oublier la coupe d’Europe, qui est un plus, une valeur ajoutée. Lorsqu’il y aura Grégoire et Bixente qui commenteront un gros match, l’une des vingt plus belles affiches de la saison, je serai le samedi sur le match directeur de Ligue 2 dans le Multi Ligue 2. Avec un consultant et un homme de terrain. On nous entendra, avec le consultant, dans le Multi mais vous pourrez aussi nous retrouver sur un canal additionnel. Le dimanche, je serai soit dans le Multi Ligue 1 de 15h, soit sur le match de 17h qui, en moyenne une fois sur deux, sera co-diffusé. Quand il n’y aura pas Grégoire et Bixente, je serai le samedi à 17h sur le match de « Téléfoot » et le dimanche, lui, ne changera pas, soit 15h, soit 17h en cas de co-diffusion.

Concernant la coupe d’Europe, je ne vous cache pas qu’avec déjà trois clubs français engagés en phase de poule, sans trop m’avancer, il y a de fortes chances que je fasse l’un des trois.

« Téléfoot » est une chaine en pleine naissance, dédiée au football français. Cela impliquera-t-il chez vous, notamment sur le ton et la forme, des adaptations particulières dans vos commentaires ?

Lorsque je suis arrivé à RMC Sport, on m’a demandé d’entrer dans un moule qui, je pense, sera reconduit ici. Puisque, parmi les chefs, j’en ai connus qui étaient déjà à RMC Sport et qui adhèrent complètement à cette forme de commentaires. Après, on a chacun notre style mais, oui, au niveau du ton, il faut garder son propre ton, il faut que l’on ait notre propre touche. Maintenant, on a des règles, on nous a donné quelques bases à respecter. On essaiera de se démarquer de certains commentaires d’autres chaines, pour montrer effectivement notre griffe. Je ne sais pas si on peut parler de valeur ajoutée mais, en tout cas, on va garder notre propre style, chacun d’entre nous, avec des règles à respecter.

Par exemple, quand une équipe ouvre le score, on ne doit pas dire « ouverture du score », quand une équipe égalise, on évite de dire « égalisation ». Quand je dis que l’on ne doit pas, si on le dit, il n’y a pas erreur mais on veut se démarquer d’un commentaire un peu, on va dire, trop facile. Je trouverai forcément une autre formule pour annoncer une ouverture du score, pour annoncer l’égalisation. Donc oui à la liberté de ton, oui à la liberté de style mais non à des choses qui se font simplement, non à la facilité. Essayons de nous démarquer de ce qui se fait ailleurs et de donner, du coup, un élan à « Téléfoot » à ce niveau-là. Je suis habitué à cela, d’autres, notamment les pigistes qui interviendront dans les Multis, n’ont pas cette habitude. Ce sera à eux de s’ancrer dans ce moule en question.

A quelques dizaines d’heures du démarrage, quels sentiments et quelles sensations prédominent en vous ? Plutôt l’excitation, l’impatience de délivrer ce produit fini ? Ou un peu d’appréhension, bien compréhensible, d’avant démarrage ?

L’appréhension, je pense, arrivera le jour J, le jour où je serai sur mon premier match pour « Téléfoot », dans le stade où je devrai commenter. Aujourd’hui, c’est de l’excitation, une excitation tellement positive parce que je n’ai jamais vécu cela. Je n’ai jamais vécu le jour J d’un démarrage, ni une conférence de presse de gens qui se réunissent pour la première fois et qui apprennent à se connaitre. Il y a cette excitation-là. Celle concernant le boulot va venir crescendo. Aujourd’hui, je suis en mesure de vous dire ce que je commente samedi, je suis presque dans l’incapacité de vous dire ce que je commente dimanche puisque ça n’arrête pas de changer avec les différents cas de Covid dans les clubs. Donc je ne me projette pas encore sur ce que je vais faire dimanche. J’ai déjà en tête ce que je vais faire samedi mais, d’ici là, il y a aussi des programmes à mettre en place. On a des matchs à commenter de la saison dernière pour combler l’antenne. Donc ça nécessite du travail, on n’arrive pas comme cela en cabine. Ça se travaille évidemment, on se remet dans le contexte donc, pour l’instant, mon esprit est plus porté la dessus mais, je ne vous le cache pas, j’ai en tête le Lille - Rennes de samedi, mon premier match. On sera en quelque sorte dans la J2, il y aura eu le Multi, le match de 17h et puis, derrière, le match que je commenterai.

L’excitation, oui, est présente, l’appréhension pas encore, sans être prétentieux. Il y aura toujours une petite forme de trac quand on va prendre l’antenne et au bout de quatre à cinq secondes, la machine sera lancée et le trac disparaitra.

Pour terminer, que peut-on vous souhaiter, à vous et à cette belle nouvelle chaine ?

C’est très simple, qu’elle acquière des droits le plus longtemps possible. Je suis arrivé à RMC Sport avec beaucoup d’ambitions parce que c’est un projet qui était ambitieux. J’étais très heureux que RMC Sport vienne me chercher. Sans RMC Sport, je pense que je ne serai pas aujourd’hui en train de vous parler. RMC Sport m’a permis d’avoir une exposition que je n’avais pas forcément à Canal. Je suis très heureux de mon aventure à Canal qui a duré onze ans, j’y étais très bien puis, en partant, je suis sorti de ma zone de confort.

RMC Sport, qui s’appelait alors SFR Sport, était, une première fois, en 2016, venue me chercher, j’avais refusé, les patrons sont revenus à la charge en 2018, je ne pouvais pas, là, ne pas accepter. C’était impossible, ils avaient obtenu, entre temps, la Champions League. Comme je l’ai dit à mon pot de départ à Canal, on sait que le train siffle trois fois mais qu’il ne passe pas trois fois. Donc je suis monté dedans lors du deuxième passage et sans regret même si, évidemment, entre 2018 et 2020, il s’est passé plein de choses : la perte des droits de la Première League, qui a été sauvée par la co-diffusion avec Canal et surtout la perte de la Champions League. Là, vous vous apercevez que le projet pour lequel vous vous étiez engagé est en train de prendre un coup d’épée qui fait mal. J’ai eu cette chance, au mois de mars, au tout début du confinement, d’être appelé par Jean-Michel Roussier, j’ai sauté sur l’occasion. Donc je prends le risque de sortir d’une nouvelle zone de confort en quelque sorte. Oui, ce que l’on peut nous souhaiter, c’est que, évidemment, on aille au-delà des quatre ans. Pour l’instant, sur le papier, c’est quatre ans, c’est la chaine du foot et j’espère que ça restera la chaine du foot après 2024.

Merci, Éric, pour toutes vos réponses !

Publié dans Télévision

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