Un Si Grand Soleil : Yvon Back nous parle de son arrivée dans la série à succès de France 2 !
Bonjour Yvon,
Nous sommes ravis d’effectuer cette interview avec vous !
L’aventure « Un Si Grand Soleil » a démarré il y a un peu plus d’un an en termes de diffusion. Vous avez rejoint les équipes quelques mois après. Vous qui vivez à présent cela de l’intérieur, comment expliquez-vous le succès de ce programme ?
Je ne sais pas pourquoi les gens sont venus mais, si ils restent, c’est parce que le programme leur plait. Par contre, j’ai deux à trois pistes là-dessus. Je crois qu’il y a une ambition sur ce feuilleton-là assumée, l’envie de faire différemment, de monter en gamme à peu près tous les curseurs je trouve. Ce qui fait que c’est très à la mode, que c’est très agréable et joyeux à faire. Tous les gens le ressentent. Ils vivent cela inconsciemment.
Il y a des téléspectateurs qui regardent chaque jour les trois quotidiennes. Peut-être que nous sommes à une époque où l’ultra individualisme a gagné, où les gens ont besoin d’avoir des connexions avec des personnages du quotidien.
Je fais ce métier depuis quelques temps, les gens me connaissent, m’identifient. Avant le feuilleton, dans la rue, on n’osait pas trop s’approcher quand on me croisait. Là, depuis USGS, c’est une notoriété qui se décuple et qui est différente. Les gens ont une vraie proximité avec moi, je fais partie de la famille car je rentre dans leur salon tous les soirs. Ce qui est plutôt rigolo.
Le commissaire Becker a vécu beaucoup de choses. D’un point de vue professionnel et aussi, plus récemment, d’un point de vue personnel. Quel regard portez-vous sur ses premiers mois à l’antenne ?
Je n’avais pas fait de feuilleton jusqu’à présent, il y a une vraie différence dans la façon d’appréhender le rôle. Sur un projet classique, un unitaire ou une mini-série, on lit un scénario, on voit un parcours de personnage sur lequel on peut réfléchir et fantasmer. On peut construire et fabriquer des choses. Alors que le feuilleton ne donne que peu d’informations, à part la session en cours et la suivante. A partir de là, on essaye de fabriquer quelque chose.
Au début, je ne savais pas très bien où j’allais et, petit à petit, on donne pas mal de nous personnellement. C’est compliqué de construire quelque chose qui n’existe pas, il y a donc très clairement une part de moi en lui. C’est un échange. Evidemment aussi que les scénaristes et les auteurs ont besoin d’une certaine incarnation pour écrire les choses. Maintenant, je ne me pose plus ces questions qui m’inquiétaient un peu au départ, je vis chaque séquence instinctivement, quelque chose s’est fabriqué et je commence à savoir à peu près qui est Becker.
On le sait, pour un programme quotidien, il faut défendre chaque jour un nombre élevé de minutes utiles. Une quatrième équipe de tournage s’est même mise en place il y a peu. Personnellement, affinez-vous votre façon de travailler au fur et à mesure des jours sur le plateau ?
En fait, pour parler très simplement et très concrètement, la vraie contrainte pas rigolote est surtout la mémorisation. Notamment quand on a des journées de travail à neuf séquences. Il faut que je parle avec le producteur pour avoir une oreillette peut-être J. C’est là la chose pénible. Une fois que cela est fait, on est dans le plaisir du jeu, de l’instant. En fonction des partenaires, c’est en plus très souvent sympa.
Becker, ça y est, je vous le disais, je commence à savoir qui il est, comment il réagit. C’est un switch on et off. Il s’empare de moi. Cela se construit petit à petit, on va voir ce que les auteurs me concoctent.
Vous l’avez abordé, nombreux sont les comédiens à le dire, il y a un vrai esprit d’équipe entre vous.
Ah oui, vraiment, c’est très joyeux à faire. Je suis content d’aller à Montpellier tourner, c’est plutôt festif, on se voit le soir à l’hôtel, on mange ensemble. Il y a un vrai truc familial très sympa.
On a des grosses journées, c’est important que ça se passe comme ça, qu’il y ait cette espèce de solidarité, de connivence, de complicité. Avec les acteurs mais pas uniquement, aussi avec les réalisateurs, l’équipe technique et la production. Pourvu que ça dure !
Très simplement, que peut-on vous souhaiter pour la suite ?
Que ça dure, que ça reste sympathique et joyeux ! Qu’il arrive plein de choses à Becker, j’aurais beaucoup de plaisir à les jouer en tout cas.
Merci Yvon pour toutes vos réponses !