Un Si Grand Soleil : Retour sur cette belle aventure, avec Mélanie Maudran !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Mélanie,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

L’aventure « Un Si Grand Soleil » a fêté le mois dernier sa première bougie, avec le succès d’audience que l’on connait. Quel regard portez-vous sur cette première année ?

Justement, un bilan très positif. L’année dernière, à la même époque, la diffusion venait de commencer, ça faisait à peine trois semaines, nous étions ravis des premiers scores mais nous étions quand même relativement prudents sur la suite, en se disant qu’il fallait attendre de voir si les gens continueraient à regarder et si on allait fidéliser tous ces téléspectateurs. En fait, ça n’a pas faibli, le bilan est donc très positif, nous sommes ravis et l’aventure continue à être belle, il n’y a pas de lassitude, l’ambiance est toujours très bonne, on a toujours du plaisir à aller tourner.

Même si c’est toujours difficile à dire, même s’il n’y a pas de recette miracle, d’après vous, pourquoi ce programme plait-il tant ?

Je pense que les gens se sont attachés très rapidement aux personnages et à l’univers que propose la série. Parce que nous ne sommes pas dans l’excès de happenings. On essaie de coller au plus près à une réalité à laquelle les téléspectateurs peuvent s’identifier. C’est quelque chose auquel je tiens beaucoup, dans la façon d’aborder mon personnage. J’ai besoin que les choses soient crédibles, que l’on s’y retrouve.

Il y a aussi de belles images, c’est vraiment très joli, la ville et ses alentours sont extrêmement bien filmés, c’est agréable à regarder, d’autant plus que la lumière est belle. Chaque comédien propose une partition de son personnage que je trouve chouette. La réalisation est bonne, grâce à de supers réalisateurs qui viennent d’horizons différents (télé, cinéma, clip). Même si, au début, on aurait pu être sceptique sur ce mélange, cela donne quelque chose de cohérent, de vivant, de rythmé. La musique aussi est chouette.

Beaucoup l’ont dit, l’ambiance est très familiale. De près ou de loin, cela se ressent à l’image.

C’est même complètement déterminant. En tout cas, j’ai beaucoup de mal à travailler autrement que comme cela. Surtout pour une quotidienne. Il y a quelque chose de fort, on est contents de se voir tous les jours.

A un moment donné, dans notre personnage, il y a un peu de nous. Parce que l’on est dans une rapidité de l’exercice qui implique cela. Je pense donc que c’est un ingrédient essentiel.

 

 

Vous évoquiez le rythme soutenu de tournage. A titre personnel, affinez-vous votre propre méthodologie de préparation pour, ensuite, être toujours plus disponible et efficace sur le plateau ?

En fait, ce n’est pas ma méthodologie que je fais évoluer, c’est moi qui évolue et qui ai une faculté d’apprentissage de texte de plus en plus rapide je pense. Ce sont des automatismes. C’est vrai que quand j’ai commencé le tournage, j’ai eu une appréhension de cela. A la première session, je me souviens avoir dû apprendre 62 scènes en quelques jours seulement. Ce chiffre m’a marqué, je m’étais même dit que je n’y arriverais pas, qu’un tel travail serait impossible. Aujourd’hui, quand je reçois les scénarii et que je vois qu’il y a 50 scènes à apprendre pour dans quatre jours, je me dis presque que ce n’est plus un problème. On prend des automatismes en fait, c’est un format où l’on doit apprendre à travailler vite et bien. Ce n’est pas plus compliqué que cela, il faut garder une énergie de l’instant T, ce qui est le principe du comédien et apprendre ses textes rapidement, sans oublier de s’adapter tout aussi rapidement à un nouveau réalisateur, à un nouveau décor, à une nouvelle équipe. Parce que l’on peut changer trois fois, voire maintenant quatre. Les gens ont des personnalités auxquelles il faut s’adapter.

Votre personnage, Claire Estrela, a vécu plein de choses, personnellement et professionnellement. Là aussi, quel regard portez-vous sur ce parcours ?

Elle a eu une évolution qui me parait crédible. En ayant vécu des choses aussi fortes, intenses et extrêmes au début, il fallait rester debout. Elle a ensuite eu besoin de cette phase où elle était un peu plus en retrait, je pense comme dans la vie en fait. Pour digérer un peu tout ce qui lui était arrivé, pour mieux avancer. On arrive à présent dans une nouvelle phase, où elle va à nouveau avancer, où elle va ouvrir sa porte à une nouvelle personne. Son fils est parti, je pense qu’elle évolue, qu’elle laisse derrière elle son côté ultra maman, son côté fille de ses parents qu’elle n’a pas vus pendant 17 ans. Elle avait des choses à rattraper, c’est pour cela qu’elle est restée vivre chez eux pendant si longtemps. Elle avance, je pense qu’il y a plein de femmes qui peuvent se reconnaitre en elle, elle s’est recentrée sur son travail, elle est toujours très dans l’empathie avec les gens qu’elle croise sur son chemin et il faut à présent qu’elle pense un peu à elle.

Pour terminer, très simplement, que peut-on vous souhaiter pour la suite de cette belle aventure ?

De continuer à prendre autant de plaisir à travailler sur cette série et à retrouver mes camarades. De pouvoir diversifier aussi les tournages parce que, contrairement à ce que l’on pense, on peut aller prendre des respirations sur d’autres plateaux. C’est un grand luxe pour un comédien.

Merci, Mélanie, pour votre disponibilité !

Publié dans Télévision

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