Demain Nous Appartient : Arthur Legrand évoque son personnage dans cette belle série de TF1 !

Bonjour Arthur,
Quelle joie d’effectuer cette interview avec vous !
Vous faites partie depuis quelques mois de la belle aventure « Demain Nous Appartient » sur TF1. Programme qui rencontre le succès d’audience que l’on sait. On imagine que vous êtes très heureux d’être un des membres actifs de cette chouette famille ?
Oh oui ! C’est mon premier gros projet, je suis très content. Je vois que, en plus, il y a visuel incroyable. En tout cas, c’est clair que je suis très très heureux de participer à ce projet.
Il n’y a pas de recette secrète mais, de votre point de vue, quelles sont les raisons qui expliquent la fidélité des téléspectateurs ?
Ce programme est très familial, on est dans la télé des gens, dans leur salon. En plus, les épisodes ne sont pas très longs, à chaque fois on est coupé dans l’action et on a envie d’en savoir plus.
Il y a également une bonne ambiance. Ca sort aussi un peu de l’ordinaire, plein de choses se passent à Sète, cela crée aussi un engouement autour de la ville.
Votre personnage, depuis son arrivée, a vécu pas mal de choses, dans sa vie familiale, aussi dans sa vie personnelle. Quel regard portez-vous sur lui à présent ?
C’est un adolescent, il ne faut pas l’oublier. Il a 16 ans, il va en avoir 17. Il est en crise d’ado, il a mal vécu, ce que je peux tout à fait comprendre, la transformation de son père. Ce que je me dis, c’est qu’il n’a pas de référent masculin. Sa construction personnelle pour devenir un homme est assez compliquée. Concernant ses histoires de cœur, on a tous un peu connu cela. Celui que j’appelle son demi-frère, Arthur, lui a « piqué » sa copine, ce qu’il avait mal pris.
Je pense qu’il était globalement assez remonté, on voit qu’il est en train de se calmer.
Revenons quelques instants à l’interprétation de la première intrigue, avec la non acceptation à ce moment-là de la transformation paternelle. Lorsque vous avez abordé, en amont des tournages, le personnage, comment vous y êtes-vous pris ? Vous êtes-vous renseigné sur ce sujet ? Avez-vous eu des sources particulières d’inspiration ?
Bien sûr, je me suis renseigné là-dessus. Je me suis dit que, à ce moment-là, aucun dialogue n’est possible. Il est fermé, quoi qu’il arrive. Il n’accepte pas. C’est comme de l’improvisation, il n’y a pas d’écoute. Les parents sont face à un mur.
C’est juste une boule d’énergie, une cocotte-minute prête à exploser. La première scène que j’ai tournée avait lieu au commissariat. Mon personnage s’était fait arrêter après avoir volé dans un magasin. Je m’étais alors dit qu’il ne vole pas parce qu’il veut jouer mais parce qu’il est en colère. C’est un appel au secours, il est malheureux, il est mal dans sa peau et a juste besoin de montrer qu’il existe. Il veut faire un peu le caïd. J’ai abordé cela d’une manière assez naturelle, c’était assez fluide, comprenant rapidement ce qu’il ressentait. Mais j’essaie quand même de me mettre à sa place et de le comprendre. Typiquement, pour cette première scène, j’étais moi-même en colère car très investi dans mon personnage.
On le sait, le rythme de tournage sur une quotidienne est soutenu. Au fur et à mesure de tous ces mois sur le plateau, peaufinez-vous votre propre méthodologie ?
Oui, tout à fait. Le cerveau est un muscle. Pour moi, la concentration est quelque chose de compliquée car je suis un hyper actif. Le théâtre m’a aidé et continue à m’aider face à cela.
A force, le travail d’apprentissage des textes va super vite. Dernièrement, j’ai appris deux séquences en dix minutes. A force de tourner, on entraine en effet le cerveau et on a les mécanismes. Surtout, c’est une série où l’on va très vite. On nous demande d’aller à un endroit très rapidement donc on a 5 à 6 prises maximum. Je trouve cela génial, c’est très formateur. On est un peu une machine, on apprend à aller vite au bon endroit.
J’ai fait des erreurs, il y a des séquences dont je ne suis pas très fier. J’apprends au fur et à mesure.
Nombreux sont les comédiens de la série à le dire, l’ambiance de tournage est très familiale, l’équipe est vraiment soudée.
C’est tout à fait vrai. C’est d’autant plus fou que l’on tourne avec énormément de monde. La plus grosse journée que j’ai faite contenait 8 séquences. Quand on voit ça de l’extérieur, on se dit que c’est facile. Mais passer d’une émotion à une autre ne l’est pas. C’est compliqué dans le corps et dans le ventre. La mise en place peut parfois durer une heure, on en profite alors pour rentrer dans son émotion mais, quand ça tourne, il arrive que l’on ait lâché prise. Mais tout le monde est bienveillant.
Quand je suis arrivé, j’étais complètement perdu. J’ai vu des studios de fou, avec des tas de costumes. Je ne connaissais pas cette dimension, je n’avais pas vu cela, ni au théâtre, ni en pub, ni sur les courts métrages auxquels j’avais participé. C’est vraiment une grosse industrie qui fonctionne super bien, le tout dans une très bonne ambiance. J’ai été très bien accueilli et, du coup, j’essaye de faire la même chose avec les nouveaux qui arrivent.
Pour la suite, au-delà de ce qui est proposé avec pertinence par les scénaristes, des thèmes ou des sujets vous tiendraient-ils à cœur de pouvoir aborder ?
Pas forcément sur DNA. Surtout, je me laisse guider par ce qui arrive. J’essaye de ne pas me dire que je veux faire absolument telle ou telle chose. On a trouvé de belles idées, j’espère pouvoir les approfondir sur d’autres intrigues mais je préfère recevoir. Je suis dans l’acceptation, j’écoute et je fais.
J’ai forcément des envies, je suis très ambitieux et très déterminé. Souvent, j’aimerais avancer plus vite mais il faut que j’apprenne à modérer la cadence.
Justement, quelles sont vos autres envies pour la suite de votre parcours ?
J’ai d’autres projets, notamment de cinéma. Je rêve de cela depuis tout petit, c’est quelque chose qui me tient à cœur. J’ai toujours eu quelque chose en moi qui me dit que je suis fait pour cela. Comme une petite voix.
J’espère revenir au théâtre mais pas forcément tout de suite. J’ai envie de tout faire. Un jour, j’aimerais passer à la réalisation. J’écris aussi, avec d’autres personnes. Le one man me tente également. J’espère plus tard pouvoir me servir de ma notoriété ou du pouvoir de parole que je vais avoir pour aider des associations. Celles pour des enfants à l’hôpital me tiennent particulièrement à cœur. Aussi celles qui aident les personnes qui meurent de faim.
Merci, Arthur, pour votre disponibilité !