Charlie Nune revient sur son parcours et évoque ses projets !

Bonjour Charlie,
Quel plaisir d’effectuer cet entretien avec vous !
Vous êtes actuellement en plein tournage d’un long-métrage chinois, un blockbuster. Pour ce que vous pouvez en dire, comment le présenteriez-vous ?
C’est un gros film d’action, avec d’énormes moyens. Autours d’argent volé, de mafias françaises, de mafias chinoises. Un groupuscule d’agents chinois va aller chercher une taupe qui s’est infiltrée dans un réseau de mafias françaises, dirigé par le personnage de José Garcia. J’y joue, pour ma part, sa femme.
Justement, qui est-elle ? Quelles sont ses principales caractéristiques ?
La bourgeoise française, dans toute sa splendeur. D’ailleurs, quand le réalisateur m’a vue, il m’a fait comprendre que j’étais parfaite pour ce rôle. Je l’ai bien pris J.
Je n’ai pas une façon de parler qui fait très bourgeoise, du coup je me tiens très droite, je fais beaucoup de langage de corps. Je fais attention à ma diction aussi.
Un mot peut-être sur la distribution alléchante pour ce film ?
C’est avec une méga star chinoise, Tony Leung, sans oublier José Garcia ni Olga Kurylenko. Cette dernière joue l’avocate de José.
Selon vous, qu’est-ce qui pourra plaire dans ce long-métrage ?
L’action, c’est sûr ! L’intrigue est sympa aussi, il y a de beaux rebondissements à la fin. C’est un bon film d’action, à la « Mission Impossible » et à la « Taken ».

L’organisation sur le tournage de cette fiction chinoise diffère-t-elle de ce que vous pouvez connaitre ?
Ce n’est pas du tout la même façon de travailler. En France, tout est prévu à l’avance, on sait exactement ce que l’on va faire, plan par plan, quand on arrive le matin. Eux sont beaucoup plus en free-style. Ils marchent beaucoup plus au feeling, à l’instinct, ce qui est un peu perturbant parce que l’on ne sait pas très bien ce que l’on va faire.
Je m’adapte, je fais ce que j’appelle ma « pâte à modeler » : on me dirige et je me modèle en fonction de ce que l’on me demande. Je suis très psychorigide dans ma méthode de travailler, je suis très bonne élève, je suis à la disposition des gens, ce qui me parait normal.
Sur ce tournage, des traducteurs sont présents partout, nous sommes une grosse équipe, 150 personnes sont présentes au minimum sur le plateau. A noter aussi 70 voitures de luxe pour les figurants, sans oublier les 70 cascadeurs, les hélicoptères et les bateaux.
Nous tournons sur Paris et autours, notamment au Château de Monvoisin, qui est ma maison dans le film. J’invite les lecteurs à voir à quoi il ressemble, c’est magnifique en tout cas, il doit approcher les 2 000 m². Il y a un grand jardin, un élevage de canard, un bateau, je le vis bien J.
En parallèle, vous poursuivez votre collaboration sur la chaine Gulli.
Avant, j’y faisais la voix de la montagne, je fais à présent majoritairement des voix off dans des émissions de la chaine. J’adore travailler avec eux, ce sont des gens formidables, je m’éclate franchement.
Je fais aussi beaucoup d’autres voix, notamment les campagnes pour Orange, des pubs pour Lanvin, etc.
Retrouvez-vous des complémentarités entre cet exercice de la voix et vos tournages en tant que comédienne ?
Ce sont deux choses complètement différentes. Ca n’est pas du tout le même travail, on ne dégage pas du tout la même chose. Une attitude que l’on va trouver sexy à l’écran en langage du corps, ne veut pas dire que la voix va être sexy à ce moment-là. La voix est un vrai travail, il ne faut pas juste être comédien, il faut avoir une formation.
Les deux exercices me plaisent, m’apportent des choses différentes.

De façon plus générale, sur l’ensemble de votre parcours jusqu’à présent, certaines expériences plus encore que les autres vous auraient-elles particulièrement marquée ?
En novembre dernier, je suis partie un mois en Espagne. Je pense que c’est un des plus beaux tournages de ma vie, avec une équipe formidable. On s’est tous très bien entendus, ce qui n’est pas forcément évident quand on a des égos de comédiens, des emplois du temps différents, des paies différentes. Il n’y avait vraiment aucun problème avec personne, nous étions complètement en accord avec le réalisateur. On était dans un cadre idyllique, au milieu des montagnes, dans le désert, on est passé par tous les décors possibles. C’était un western, on montait à cheval, on portait des costumes d’époque, c’était une expérience géniale.
Il y a quelques années, j’étais partie tourner au Canada et cela m’avait aussi beaucoup marquée. En fait, je suis bien à partir du moment où l’équipe est bien. C’est vrai que ces deux tournages-là ont été les plus beaux parce qu’il y avait une ambiance fantastique. J’aime être heureuse d’aller travailler, je ne m’imagine pas me lever tous les matins en me disant que je n’ai pas envie d’y aller.
C’est aussi pour cela que je fais très peu de théâtre. Tous les habitués vous diront que chaque soir est différent mais j’ai l’impression quand même que la répétition du même texte tous les jours pourrait me lasser. Du coup, je ne me suis jamais vraiment lancée là-dedans. Par contre, j’étais danseuse et professeur de danse avant et, là, j’ai chorégraphié une pièce de théâtre, « Sous mon aile », écrite et mise en scène par Olivier Maille. Cela me plaît aussi beaucoup, je pense que je vais essayer d’aller creuser ce domaine. C’est ma troisième expérience dans ce sens et ça m’attire toujours autant.
Pour terminer, quelles sont vos envies pour la suite de votre parcours ?
Je suis heureuse avec ce que je fais. Mon rêve serait de tourner quelque chose à la Lara Croft, avec un fond vert, des cascades. Je ne l’ai jamais fait encore et ça me plairait beaucoup. Ainsi qu’un vrai rôle de composition, dans quelque chose qui n’est pas moi du tout, dans un domaine que je ne connais pas.
Merci, Charlie, pour toutes vos réponses !