Philippine et Théo nous présentent leur premier album !

Bonjour Philippine, bonjour Théo,
Merci de nous accorder un peu de votre temps pour répondre à quelques questions.
Vous sortez l’album « Vinyle », de douze titres. Très simplement, comment le présenteriez-vous ?
Philippine : C’est un album de reprises de titres des années 70. On est tous les deux sur cet album, d’où un choix assez simple, « Philippine et Théo, Vinyle ».
Théo : Oui, c’est bien de le définir simplement, sans folie artistique.
Philippine : Tout en simplicité. Le but étant, à la base, de retranscrire des chansons un peu oubliées de cette période. Il y a peu de titres très connus, il n’y en a que quelques-uns, la plupart sont des titres qui ont pris un peu la poussière. On les a dépoussiérés, justement, pour les remettre au goût du jour, en 2.0
L’ambiance musicale est ainsi différente de la version originale…
Théo : Oui, c’était l’objectif.
Philippine : On utilise les techniques de 2019 pour rendre les titres plus modernes.
Théo : C’est le cas sur l’album que nous avons pu enregistrer. En première partie de Patrick Fiori, nous sommes en acoustique, guitare et voix, et nous proposons encore une autre couleur. Pour le coup, les textes ressortent, on a des nuances différentes. Au final, on peut donc dire qu’il y a deux couleurs différentes dans ce projet.
Si l’on revient à l’origine de cet album, comment se sont faits les choix des chansons ?
Théo : Pour une partie, ce sont des titres que l’on connaissait. Notamment « La maladie d’amour » de Michel Sardou.
Philippine : Même Joe Dassin. En tout cas, je connaissais un peu « Salut les amoureux ». Après, le plus gros travail a été de redécouvrir ou de découvrir les titres. Par exemple, j’ai redécouvert ce titre en fouillant. Je l’avais complètement oublié et ça a été le cas pour plusieurs chansons de l’album. Il y en a aussi beaucoup que l’on a découvertes.
Théo : Peut-être que c’est ça aussi qui nous a amusés. C’est aussi pour cela que nous sommes partis sur cette idée. Pour aller s’enrichir de cela. C’est un challenge. C’est aussi une forme de respect de nos pères musicaux de la variété française.
On peut imaginer qu’en faire une sélection n’a pas été simple. Vous auriez sans doute pu aller au-delà de 12 chansons ?
Théo : Oui et, d’ailleurs, on ne va pas se limiter à 12.
Philippine : Il nous est arrivé de reprendre des titres qui ne sont pas sur l’album. Par exemple ceux de Michel Delpech, que l’on aime bien. Il y avait déjà eu un album autour de ses chansons, nous n’avons donc pas voulu les reprendre sur « Vinyle », le but étant vraiment de laisser la place aux chansons qui n’ont pas été beaucoup reprises, voire pas du tout. Je pense notamment à « Je pars » de Nicolas Peyrac ou encore « Quelque chose et moi » de Gérard Lenorman. Je ne crois pas les avoir réentendues. Sans oublier « Le premier pas » de Claude Michel Schonberg. Même « Il a neigé sur yesterday », de Marie Laforet, qui est quand même l’une des chansons les plus connues de l’album, en tout cas pour les retours que l’on en a.
A part des reprises sur les plateaux télé, il n’y a pas eu, pour ces titres, de travail de réédition, de réarrangement. Nous avons vraiment essayé de proposer une toute nouvelle version de chacune des chansons, tout en respectant la structure, l’âme et l’artiste.
Théo : Autant que possible, effectivement. C’était dur, par exemple, pour Serge Gainsbourg. Y est-on arrivés ? J’ai envie de dire que c’est au public de juger.

Vous évoquiez les retours que vous avez pu avoir. Justement, quels sont-ils ?
Théo : Beaucoup de souvenirs reviennent chez les personnes qui ont déjà entendu ces titres et qui ont vécu avec.
Philippine : Globalement, on a un public assez large. Avec beaucoup de gens de plus de 40 ans car ce sont ceux qui ont grandi et qui ont vieilli même avec ces chansons-là. Mais il y a aussi des enfants de 12 ans qui en connaissent. Parce que les parents ou les grands-parents les écoutaient à fond. C’est, du coup, assez drôle.
Certaines chansons de l’album vont plus parler à un public qu’à un autre et inversement. « Pour la fin du monde » a touché beaucoup de petits de moins de 10 ans. « Je pars » aussi. « La maladie d’amour » parle à tout le monde, sans exception. « L’anamour » est un peu élitiste on va dire, très peu de gens s’en souviennent. Il y a vraiment de tout, autant sur l’album que sur les chansons entre elles, ce qui est cool.
Vous l’avez dit, vous avez fait la première partie de Patrick Fiori. Quand pourrons-nous à nouveau vous retrouver sur scène ?
Théo : Nous étions à Narbonne il y a quelques jours et ça s’est super bien passé.
Philippine : Nous ferons la première partie de Patrick Bruel le 25 juillet au Festival de Sollies Pont. On aura surement d’autres petites scènes sur des plateaux radio ou lors de premières parties. Des confirmations sont en cours. En novembre, nous reprendrons, sans doute, pour quelques dates, les premières parties de Patrick Fiori. D’ici là, peut être que d’autres choses vont s’enclencher, l’album étant sorti il y a peu de temps.
Quels souvenirs gardez-vous d’ailleurs de ces premières parties ?
Philippine : C’était bien !
Théo : C’est à l’image de l’artiste, je dirais, et de la personne.
Philippine : C’est vraiment quelqu’un de généreux et son public aussi d’ailleurs. Les gens se sont également fidélisés à nous, ce qui nous fait plaisir. A chaque fois, c’est une joie, une surprise, du trac, les sensations sont énormes.
Théo : Même si, pour nous, il y a certaine redondance, chaque scène nous a apporté son lot de nouveautés.
Philippine : Les gens nous surprennent, nous font rire, parfois nous émeuvent aussi. On va toujours à la rencontre du public et c’est touchant. Ce sont, pour le coup, des expériences inoubliables de premiers pas sur scène.
Théo : Patrick est vraiment bienveillant. Il nous fait même rentrer dans son spectacle sur « Salut les amoureux ». Il nous a intégré dans le show, il nous fait faire le salut avec lui, c’est dingue.
Philippine : Il nous présente au micro, avant que l’on monte sur scène. On a beaucoup de chance, on est bien entourés.
En conclusion, que peut-on vous souhaiter pour la suite de votre parcours ?
Philippine : Une longue vie à la musique française !
Théo : Nous venons d’avoir une belle satisfaction, Nicolas Peyrac vient de partager « Je pars ». Ce serait une bonne nouvelle que les artistes que l’on a repris soient agréablement surpris.
Philippine : Que les gens qui ont connu cette période s’y retrouvent, que toutes les nouvelles générations découvrent ce que leurs ainés ont connu. Le but est celui-ci, de faire découvrir des titres importants, qui sont des piliers sur lesquels il faut se baser. Plus tard, en tant qu’auteurs artistes interprètes, nous aimerions nous en inspirer. Donc démarrer là-dessus est une base importante que l’on voudrait transmettre ou retransmettre.
Ce fut un plaisir d’échanger avec vous deux !