Romain Ogerau nous présente sa belle et riche actualité !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Romain,

 

Merci de nous accorder un peu de votre temps.

 

Vous êtes depuis peu, sur France 2, en access prime time, dans «  Un Si Grand Soleil  », où vous interprétez le prêtre Corentin. Très simplement, comment présenteriez-vous ce nouveau personnage  ?

 

C'est la première fois à l'écran que je joue un prêtre. Le personnage n'a pas quelque chose d'extrêmement caractéristique dans les situations qu'il joue, il est plutôt dans l'accompagnement d'Inès, jouée par Maeva El Aroussi, qui souhaite se faire baptiser. Il est dans l'écoute, il essaie d'apaiser, il répond aux questions spirituelles et aux doutes d’Inès. Il est aussi médiateur avec les parents de cette dernière, l'un étant assez réfractaire, l'autre étant dans le questionnement.

 

C'est vraiment la ligne que j'ai défendue pour ce personnage. Dans l'écoute, dans l'accompagnement, dans le non jugement. J'ai demandé à un prêtre que je connais les différences entre un enfant et un adolescent. C'est très différent, pas dans le sacrement mais dans le lien qui se créé entre le prêtre et le futur baptisé car, dans le cas joué, c'est une démarche personnelle, et non pas celle des parents.

 

La spiritualité, pour moi, n'a pas de religion. Au delà de la connaissance des rituels et de la symbolique, les points d'appuis sont les mêmes. Ce qui est très chouette.

 

 

On sait que le rythme de tournage est plutôt soutenu sur une série quotidienne. A ce titre, avez vous eu une méthodologie particulière de préparation  ?

 

Oui et non. C'est soutenu mais ce n'est pas l'enfer. Il y a trois équipes de tournage en même temps, ce qui sépare le temps utile et la quantité. Mais, de toute façon, je travaille pas mal en amont, d'abord sur le texte, pour l'apprendre le plus vite possible, pour en être débarrassé et ainsi pouvoir travailler en dehors de celui ci.

 

Ensuite, il est important de faire son travail de comédien en amont, en se demandant ce que l'on peut proposer, ce que l'on peut amener qu'un autre n'amènerait pas. Pour choisir des directions assez précises. L'aide d'amis comédiens peut être très utile à ce moment-là.

 

Plus le travail en amont est important, plus cela est libérateur sur le tournage ensuite. On peut alors mieux rentrer en contact avec ses partenaires et les écouter plus facilement.

 

Si le scénario le permet, aimeriez-vous prolonger l'aventure  ?

 

Carrément  ! C'est un plaisir à chaque fois. Si la production veut faire revenir le prêtre, je suis partant. Ce qui est sympa aussi, c'est que ce programme permet une grande latitude aux personnages. Même si je ne pense pas que l'on s'oriente sur son histoire plus personnelle mais pourquoi pas, je suis à l'écoute.

 

En parallèle, la saison 3 de la série «  Les engagés  » est en cours d'écriture. Quel regard portez-vous sur ce programme, vous qui aviez déjà participé aux deux premières saisons  ?

 

C'est une série écrite par Sullivan Le Postec, un super scénariste. C'est lui qui porte ce projet depuis toujours. Elle est réalisée par Jules Thènier et Maxime Potherat (saison 1) et Slimane-Bapriste Berhoun (Saison 2). C'est un projet important pour moi, c'est la première série LGBT produite en France. Nous sommes diffusés sur Studio 4,Amazone prime, TV5 monde et la plateforme Slashtv.

 

Ce programme évoque la communauté LGBT, dont on parle parfois peu et souvent mal, avec des clichés qui réduisent les personnes à n'être que des membres de cette communauté. Alors que ces personnes ont aussi une vie, avec des sentiments, des sensations, des émotions. Justement, ce programme parle de la vie au sein d'une association, Le point G. Avec toutes les intrigues que l'on peut y avoir parc que, finalement, une association est aussi quelque chose de très politique.C’est vraiment une série chorale avec une super équipe de comédiens : Denis D’Arcengelo, Pierre Cachia, François-Xavier Phan, Nanou Harry, Claudine Charreyre….sur la deuxième saison, nous étions 28 personnages.

 

 

Dans la première saison, il y a pas mal de choses qui sont axées sur cette lutte d'influence. Mon personnage, Laurent Roussel, avocat, est membre de l’association. Il est en conflit ouvert avec un des personnages principaux, Thibault, joué par Eric Pucheu. Ils se battent, entre autres, pour la présidence de l'association.

 

Il y a aussi l'accueil d'un jeune homme, Hakim, beur, qui fuit la banlieue de Saint-Étienne, pour venir vivre son homosexualité à Lyon, en retrouvant Thibault, qu'il avait connu il y a très longtemps. Autours de son parcours initiatique, on y retrouve d'autres intrigues, notamment l'agression d'un jeune homme que l’association va aider à retrouver l'auteur de cet acte.

 

Sur la deuxième saison, un comédien transgenre, Adrian de la Vega, est présent mais il n'est pas là pour être son propre rôle. Il est là parce que le personnage a un combat à mener, des choses à dire et une histoire personnelle.

 

 

Cette série s'attache donc à la vie des gens et non pas aux clichés véhiculés, c'est extrêmement important. Cette deuxième saison s'intéresse aussi à la transphobie qui existe au sein de la communauté LGBT. On évoque également les épreuves, les obstacles, les injustices liés à une transition. Notamment la difficulté de changement de carte d'identité.

 

La troisième saison est en écriture, on ne connaît pas encore les principaux thèmes.

 

Dans un autre registre, toujours artistique, on pourra vous retrouver, à la rentrée, sur scène, au théâtre Lepic, dans la reprise de « La petite sirène ». Comment décrire ce spectacle jeune public  ?

 

C'est la version adaptée d'Andersen, celle qui se finit mal, comme souvent avec cet auteur. Qui joue beaucoup plus sur les peurs des enfants.

 

Cette pièce a été montée par la compagnie «  Parciparlà  », avec laquelle je travaille depuis une dizaine d'années maintenant. Nous faisons beaucoup de choses, principalement du jeune public, avec quatre à cinq pièces différentes. Nous sommes tous les ans sur scène, à Paris, sans oublier de régulières tournées.

 

Sur ce spectacle, nous sommes tous sur scène en permanence, nous alternons entre différents rôles et de la narration. Les changements de costumes se font à vue. C'est un vrai parti pris. La choralité et le rythme de la narration sont hyper intéressants et fonctionnent très bien. Ce code là a été très bien compris par les enfants, ils se l'approprient tout de suite et rentrent immédiatement dans l'histoire.

 

Nous serons à l'affiche de mi septembre à mi novembre.

 

Pour terminer, parmi vos nombreuses cordes artistiques, vous adorez faire de la motion capture...

 

C'est top, il y a plein d'application différentes, pour les jeux vidéos, les publicités, les documentaires notamment. Je travaille surtout avec la société MocapLab pour entre autres Ubisoft. J'adore !

 

Ce fut une joie, Romain, de nous entretenir avec vous  !

Publié dans Télévision, Radio

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