Thalya Raymond évoque son parcours et ses envies !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Thalya,

Je suis ravi de pouvoir m’entretenir avec vous aujourd’hui. Merci de me consacrer un peu de votre temps.

 

Vous êtes une jeune artiste, avec déjà un peu d’expérience. Pour en revenir à la genèse, qu’est-ce qui vous a donné envie de devenir artiste ?

Dans mes souvenirs, dès mes 4 ou 5 ans, je disais à mes parents que je serais actrice. Ils m’ont inscrite à un cours de théâtre. Je savais tout de suite que je préférais le cinéma et j'avais des envies de film, donc j’ai un peu râlé quand ma mère m’a choisi un cours de théâtre. En réalité, ça m’a beaucoup appris. Je ne saurais pas expliquer d’où ça vient. C’est un but qui m’a construite toute ma vie.

Je suis toujours en formation, car je crois qu’on apprend en permanence. En ce moment, je suis en conservatoire et j’ai un coaching privé. Ce sont des approches différentes : au conservatoire, je travaille le théâtre classique et, en coaching, je suis davantage sur du contemporain, plus adapté à la caméra.

C’est de l’ordre de la passion pour moi, inexplicable !

 

Qu’est-ce qui fait que vous êtes heureuse, quelle que soit la période, chargée ou plus calme ?

La liberté ! J'ai la sensation de choisir et d'aimer ce que je fais de chacune de mes journées et c'est un privilège.

J’aime aussi la perspective de travailler chaque jour à ma carrière. Que ce soit en terme de culture: je lis des biographies, de la littérature, je vais au cinéma et au théâtre, à des expositions... Ça m’ouvre en tant qu’artiste. Ou en terme de connaissance du milieu : par les rencontres en casting, en formation et surtout en tournage.

 

Vous avez commencé très tôt par le théâtre mais c’était le cinéma qui vous attirait le plus. Aujourd’hui, avez-vous toujours une préférence ?

Le cinéma a toujours la prédominance pour être sincère. C'est un art qui me fascine tellement que j'ai décidé de l'étudier en université - je suis diplômée d'un Master 2 en études cinématographiques. Là où je me sens le mieux, c’est clairement sur les tournages. J’ai cependant appris à aimer de plus en plus le théâtre en montant sur les planches. Lorsque je suis sur scène avec le public, je retrouve d’excellentes sensations.

Mon amour pour le théâtre vient s’ajouter à mon amour pour le cinéma.

 

Dans votre vision d’enfant, le théâtre était quelque chose de profondément différent du cinéma. Considérez-vous aujourd’hui qu’ils se complètent, ou la dichotomie est-elle toujours aussi forte à vos yeux ?

Finalement, c’est très proche. La différence est dans la forme de présence : au théâtre, on doit projeter beaucoup plus mais nous pouvons nous plonger dans le personnage sans la moindre interruption. Au cinéma, on va construire par petits morceaux.

Le travail de l’acteur est de forger un personnage, correspondant à la fois à la vision du metteur en scène et à sa propre sensibilité. Et nous le faisons dans les deux formes.

 

 

Vous faites de la publicité et des séries. En terme de préparation, quelles sont vos méthodes et sont-elles communes ?

Je me prépare différemment si je suis sur une publicité ou sur de la fiction. Dans la publicité, ça peut aller très vite. Construire un personnage n'est pas toujours nécessaire, c’est davantage une question de physique et d’énergie à envoyer. Souvent, on découvre les directions de jeu le jour-même, quelques minutes avant la première prise. C’est donc un bon exercice de disponibilité et de maîtrise.

C’est là où mon «  entraînement  » intervient. Ça permet de répondre à la direction tout de suite.

Quand on a un rôle en fiction, on a plus le temps de construire le personnage, d'apprendre le texte, parfois nous avons pu avoir des répétitions qui permettent de connaître nos partenaires. C’est moins « exécutif ».

 

Parmi vos premières expériences, y en a-t-il une qui vous a marquée davantage ?

Un court-métrage tourné il y a 2 ans : «  Neda  » réalisé par Ana Pak. C’est un film assez intense sur la révolution iranienne. J’ai dû tourner en persan, langue que je ne maîtrise pas ! J’ai beaucoup bossé, pour ne pas avoir d’accent, connaître le contexte, il y a avait aussi des cascades. Le dépaysement était total et c'est une expérience qui m'a énormément apporté.

 

Quelles sont vos envies pour la suite ?

Je reste ouverte à toutes sortes de projets. Je voudrais créer un maximum de personnages, je vais donc m’orienter davantage vers le court-métrage.

J’ai aussi beaucoup envie de faire du théâtre ! J’aimerais également écrire : quand on créé un personnage, on écrit quelque part, ce sont des activités proches.

 

Que peut-on vous souhaiter pour la suite ?

D’être constamment nourrie et surprise par mon travail. De faire de plus en plus de projets qui me ressemblent. J’aimerais prendre part à des œuvres riches en termes de mise en scène et d’esthétique.

 

Merci pour cet excellent moment en votre compagnie. Je ne manquerai pas de suivre vos projets avec intérêt.

Publié dans Télévision

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article