Anais Weill évoque son parcours et ses projets !

Bonjour Anaïs,
C’est une joie d’effectuer cet entretien avec vous !
Vous êtes une artiste riche et diversifiée, aux multiples facettes, notamment actrice, créatrice, danseuse. D’où viennent ces passions ?
Je suis franco-argentine, je suis déjà double ! Mes parents sont entrepreneurs et ont toujours partagé leur travail avec nous. J’ai grandi à Paris, dans une famille très ouverte d’esprit. Toute petite, j’ai commencé à danser. Ma mère voulait que je fasse du théâtre, alors que je ne voulais que chanter et rigoler. A 12 ans, je suis allée à Buenos Aires, dans une école de comédie musicale. Ce furent mes premiers pas en théâtre. Ma professeur m’a encouragée à continuer. Et je n’ai plus arrêté : théâtre, cinéma, c’était varié.
Revenue pour mes études de fashion business en France, j’ai continué le théâtre en parallèle. La méthode était très différente de ce que j’avais connu en Argentine, je me suis retrouvée dans une classe de 40 élèves, sans réellement de niveaux, avec une énergie qui ne me convenait pas. Je me suis alors dit que c’était une passion qu’il fallait que j’étouffe, qui supposait de toute façon une vie compliquée.
J’ai lancé ma marque : ByWho Tattoo, autour du bijou-tatouage éphémère. C’était génial, pendant 6 mois je me suis exclusivement concentrée sur ce projet. Puis, j’ai bossé dans le milieu de l’entreprise. Mais il me manquait quelque chose de fondamental, c’était le théâtre.
Pour gagner en confiance en moi pour les castings, j’ai trouvé cette école anglo-saxonne : GFCA de Giles Foreman. Elle compresse trois ans de formation en un an et demi. J’ai été sensibilisée à différentes méthodes d’acting. J’ai tout laissé de côté pour être totalement investie dans ma formation. Ça m’a fait beaucoup de bien, les classes étaient réduites, le rythme intensif…
Le jour du showcase, auquel sont invités des directeurs de castings, j’ai été repérée par deux agents, Luisa Held pour l’international, afin exploiter le fait que je sois trilingue, et Nathalie Dubourdieu de DS Talents qui me représente en France. Elles ont une énergie et une aura incroyables.

Depuis janvier, j’ai tourné dans le teaser d’une série qui devrait se filmer l’année prochaine, une affaire de mafia en quelques sortes. J’y ai un rôle assez dur, qui tranche avec ceux dans lesquels on peut m’attendre. J’ai joué dans un long métrage, où j’interprète une américaine qui arrive à Bucarest. J’ai aussi co-écrit mon propre court-métrage, « A dix centimètres près », qui parcourt les festivals. J’ai fait également de la publicité pour les drones.
Aujourd’hui, je relance ma marque et je joue entre ces deux casquettes. Je cherche aussi à revenir vers le théâtre.
Y a-t-il des complémentarités entre ces deux casquettes ? Est-ce que l’une se rapproche de l’autre ?
Avant tout, je crois que la vie est faite de rencontres, de contacts, je pense que l’on est fait pour vivre avec l’autre. Je n’aurais pas fait autant de rencontres sans les bijoux-tatouages, et ces rencontres sont le théâtre. De plus, les deux casquettes intéressent, ça m’est arrivé sur un tournage de m’occuper du stylisme. Je crois qu’il faut être conscient du monde dans lequel on vit et que notre agent est une sorte de commercial, que le produit c’est nous, comédiens, qui sommes nombreux. Alors, il me semble que des compétences en business sont très utiles. Il faut bien-sûr faire nos preuves et prouver qu’on est le meilleur produit sur le marché. Donc je jongle en permanence entre les deux.

Spontanément, quelle expérience vous a le plus marquée ?
Le jour du showcase ! Je ne me suis jamais sentie aussi vivante, comme lorsque j’étais petite et que je faisais des spectacles de danse, j’ai tout oublié. Le théâtre est une danse, un Tango ! J’ai récolté les fruits de mon travail, en plus d’avoir partagé autant avec le public.
Quelles sont vos envies pour la suite ? Que pouvons-nous vous souhaitez ?
Que du bonheur ! J’aimerais me pencher sur le comique car j’en adore le rythme. Mais je suis ouverte à tout. Si je peux continuer à mener ma marque et ma carrière de comédienne, ce serait formidable.
Merci Anaïs pour cet agréable échange !