Caroline Montier évoque sa belle actualité !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Caroline,

 

Merci de nous accorder un peu de votre temps.

 

1/ Nous pourrons vous retrouver tout au long du festival d’Avignon, tous les jours sauf le mardi à 21h, dans le spectacle « Barbara Amoureuse ». Comment présenteriez-vous ce dernier?

 

C’est un spectacle de chansons de Barbara que j’ai collectionnées, autour de sa première période de création, dans les années 60, sur le thème de l’amour, à chacune des étapes d’une relation. Ce sont des chansons que, pour la plupart, elle a abordées seule, en s’accompagnant au piano. J’ai ajouté de petites anecdotes autour de la vie amoureuse de Barbara.

 

2/ D’après vous qu’est-ce qui plaît au spectateur, pourquoi est-ce que ça fonctionne ?

 

Les gens aiment découvrir ou redécouvrir des chansons. Même des amateurs de Barbara sont surpris, car ils ne connaissent parfois pas toutes les chansons, notamment celles qu’elle n’a pas données en concert.

 

Je crois que le coté intimiste joue également. J’ai choisi une petite salle, à mon avis idéale pour ce genre de spectacle, qui permet une proximité avec le public.

 

On me dit souvent que c’est une interprétation assez fidèle. Le format piano-voix évoque déjà Barbara. Je ne m’éloigne pas tellement de ce qu’elle était vraiment, même si j’y apporte une touche d’interprétation. Les amateurs de Barbara sont contents de ce format. Je tâche de servir Barbara du mieux possible.

 

Mais la réussite pour moi, c’est lorsque quelqu’un qui n’a fait qu’accompagner une personne à ce spectacle me dit qu’il a découvert Barbara !

 

 

 

3/ Pourquoi cette envie de composer Barbara sur scène ?

 

On me dit que je lui ressemble, que j’ai une voix qui peut lui correspondre. Il y a quelques années, je ne connaissais pas vraiment cette artiste. Un jour que je cherchais une musique, je suis tombée sur un vieux disque de Barbara, que je n’avais jamais écouté. J’ai sélectionné « Le temps du lilas », pour un programme guitare-voix, appelé « Amour et Botanique ». Et l’on m’a alors répété que je devais chanter Barbara et que cela m’allait bien.

 

Je ne voyais pas, au début, comment aborder cet auteur-compositeur, dont les chansons sont si pleines d’émotions. Je n’étais pas prête à cela. Puis, je me suis quand même dit qu’il me fallait en faire quelque chose. Pour les 20 ans de sa mort, j’avais la conviction que c’était maintenant ou jamais.

 

Je me suis demandée quelle Barbara je pouvais chanter. Je me suis tournée vers son répertoire piano-voix, et j’ai entrepris ma sélection, autour du thème de l’amour que je trouvais intéressant pour comprendre des choses à la fois positives et négatives.

 

4/ Vous vous représentez à Avignon, 1 400 spectacles cette année, très diversifié. Comment faire la différence auprès des spectateurs d’Avignon ?

 

Il y a toujours un spectacle sur Barbara, c’est comme Brel ou Brassens. L’an dernier, nous étions cinq ! Quatre dans le Off, et je compte également dans le In le spectacle avec Juliette Binoche et le pianiste Alexandre Tharaud. Parmi les Quatre du Off, j’étais la seule en piano-voix, ce qui faisait déjà une différence. Globalement, je crois que peu de gens se sont lancés en solo piano-voix sur Barbara.

 

 

Je pense que, cette année, il y aura des styles différents. Il y a une pièce de théâtre, un piano-voix à deux personnes, sans compter le reste du programme que je ne connais pas encore.

 

Par ailleurs, le spectacle se joue depuis un an à l’Essaïon, et a déjà fait un premier Avignon, en ayant reçu une jolie presse. J’espère que cela attirera le public.

 

5/ Quelle suite aimeriez-vous donner à ce spectacle ?

 

Je n’y ai pas encore réfléchi. On m’a soumis l’idée de faire une suite, mais suivant une autre thématique. Pour l’instant, le spectacle n’a qu’un an. Après ce deuxième Avignon, j’aurai peut-être une idée plus précise sur ce projet.

 

6/ Que dire, en conclusion, pour inciter définitivement les lecteurs à venir vous voir, sinon en Avignon, d’ici la fin de l’année à Paris ?

 

Si les gens veulent re/découvrir le poète qu’elle était, c’est l’occasion qu’offre une nouvelle interprétation. On peut bien-sûr toujours écouter les interprétations originales, mais parfois le fait qu’une autre personne chante ces textes permet de mieux les entendre, ou de les entendre différemment. J’ai choisi des morceaux assez courts pour la plupart, qui vont à l’essentiel. Je m’accompagne, je suis une pianiste aguerrie, je me suis attelée à enrichir les arrangements. Ce qui fait que l’on n’entendra pas la même chose.

 

 

Et puis je parle d’une Barbara que les gens connaissent mal, piquante, pleine d’humour, coquine. Avant d’être la tragédienne qu’elle cultivera par la suite.

 

Ce fut un plaisir, Caroline, d’échanger avec vous !

Publié dans Théâtre, Musique

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