Virginie Pothier évoque Jamais le deuxième soir, pièce dans laquelle elle joue actuellement !

Bonjour Virginie,
C'est une joie pour nous d'effectuer cette interview avec vous !
1/ Nous pouvons actuellement vous retrouver sur la scène du théâtre Montorgueil, dans « Jamais le deuxième soir », une comédie à succès. Quels thèmes y sont abordés ?
C'est l'histoire de Mirabelle, une femme blasée des hommes car elle ne tombe que sur des messieurs qui n’hésitent pas à la larguer une fois leur affaire faite ! Son amie Cynthia, que j'interprète, va finalement essayer de lui redonner espoir en l'Amour.
Mais Mirabelle, lassée, va vouloir se vanger en faisant « comme les hommes », dans le « coup d'un soir ». S'en suivra une surprise, avec l'arrivée d'un troisième personnage, masculin cette fois-ci.
2/ Vous l'avez dit, vous interprétez le personnage de Cynthia. Qui est-elle ? Comment la présenter ?
Pour moi, Cynthia est un véritable rayon de soleil (évidemment je défends mon rôle !) : à la fois fofolle et très maligne. Elle a parfois des réflexions légères et des idées loufoques mais elle sait parfaitement ce qu’elle veut. C’est une belle personne.
Tout au long de l'histoire, elle est complice avec les deux autres personnages, à plusieurs égards. Mais il faut venir voir la pièce pour comprendre ce que je dis ! Selon moi, c'est quelqu'un d'entier, de solaire et de maligne.
3/ D'un point de vue artistique, comment l'avez-vous abordée ? Quelles ont été vos sources d'inspiration pour son interprétation ?
Mon interprétation a évolué au fil du temps. Au début, je la voyais un peu lunaire, un peu lente. Mais il était inconcevable, étant donné le rythme effréné de la pièce, d’en faire une personne lente ou molle. Cynthia est donc un personnage qui doit déborder d’énergie même si parfois elle est un peu dans son monde. Elle pourrait être le féminin de Louis de Funès (même si je ne prétends pas avoir autant d’énergie que ce grand comédien).
4/ La distribution est alternante pour les trois rôles. Cela implique-t-il des énergies et des façons d'aborder la représentation différentes ?
Oui, tout à fait. Les Mirabelle ont toutes un jeu et une énergie différents. La pièce commence avec un long moment de complicité entre ce personnage et le mien, on s'adapte donc systématiquement.
Le texte de base est très bon mais dès que nous trouvons quelque chose qui fait rire davantage, nous n’hésitons pas à le partager : lorsque l'une d’entre nous trouve quelque chose qui fonctionne, elle le partage avec ses camarades. Cependant, chacune a son caractère et sa personnalité qui ressortent dans le personnage. Un spectateur qui vient voir la pièce lorsque je joue ne verra pas le même spectacle qu'avec mes collègues.

5/ Face à un enchaînement soutenu de représentations, comment passez-vous à la fin d'un spectacle à l'énergie nécessaire du suivant ?
Quand on est dedans, tout va bien. Parce que nous donnons beaucoup mais nous recevons énormément aussi. Nous faisons salle comble depuis des mois, ce qui est une aide fabuleuse. Après il est vrai qu’une représentation demande beaucoup d’énergie, deux, encore davantage donc au bout de trois je ne vous cache pas que j’ai très envie de rentrer chez moi pour dormir mais finalement une fois dans mon lit je mets un temps fou à m’endormir, le temps que l’excitation redescende !
6/ Vous évoquiez le succès de la pièce. D'après vous, face à cette multitude de spectacles proposés sur Paris, notamment dans le registre de la comédie, qu'est-ce qui fait ce petit plus ? Pourquoi la pièce plaît-elle tant ?
La pièce marchait bien déjà à la Grande Comédie mais elle marche encore mieux depuis que nous jouons à l’Happy Comédie Montorgueil. Les spectateurs sont proches de nous et nous nous adressons parfois à eux dans la pièce. Cette dernière est drôle, elle est accessible à tout le monde et elle ne bascule pas, comme certains spectacles peut-être, dans le vulgaire. Elle est légère, avec quelques vannes intellectuelles aussi.
Nous sommes également une super équipe de comédiens, aussi bien sur le plan professionnel que personnel. Nous nous donnons beaucoup car nous aimons tous énormément cette pièce ainsi que les gens avec lesquels nous tournons.
Ce fut un réel plaisir, Virginie, de nous entretenir avec vous !