Caroline Godard revient sur son parcours et évoque ses projets !

Publié le par Julian STOCKY

Crédits photo : @Loic Bourniquel

 

Bonjour Caroline,

 

Merci de nous accorder un peu de votre temps pour répondre à nos questions.

 

1/ Vous êtes une jeune artiste aux expériences déjà variées. Qu'est-ce qui vous plaît dans votre quotidien artistique ?

 

J'aime l'idée d'interpréter un personnage différent de moi et donc de pouvoir m'exprimer autrement que dans mon quotidien. Cela me change et me divertit. C'est comme quand on est enfant et que l'on joue à la princesse ou au pirate, on a envie de se changer les idées et de rentrer dans un autre univers. Quand je rentre dans un personnage, je rentre dans une autre vie. Même si j'apporte un peu de moi bien sûr !

 

L'idée de faire plein de métiers différents m'attire aussi. Parce que les personnages joués font des métiers que je ne connais pas forcément et que j'apprends donc. Même jouer une princesse, ce que j'ai fait dans la série autrichienne « Maximilian », c'est cool. C'est quelque chose que l'on ne peut pas faire dans la vraie vie, on ne peut pas sortir dans la rue habillée en princesse !

 

2/ Comment vous est venue l'envie d'être artiste ?

 

Petite, j'étais hyper timide, je ne parlais pas aux gens que je ne connaissais pas ou peu. J'ai commencé très jeune la danse classique, un milieu difficile et très renfermé sur lui-même. Cela ne m'a pas forcément enlevé ma timidité mais ça m'a donné une certaine rigueur et beaucoup de courage. Car, à l'âge de dix ans, on est traité comme si on en avait trente. Même si le milieu du cinéma n'est pas évident, il reste beaucoup plus facile à vivre que celui de la danse. Il y a un peu plus de liberté.

 

A l'âge de onze ans, j'ai fait une première petite figuration pour un téléfilm de France 2, en tant que danseuse. Pour le coup, cela m'amusait et, puisque j'étais encore timide, j'étais en fou rire lorsque la caméra passait à côté de moi, même s'il ne fallait pas que je le montre.

 

Vers l'adolescence, j'ai participé à quelques figurations, j'ai beaucoup aimé. Notamment « Fais danser la poussière », un film de Christian Faure. Je trouvais l'ambiance sympa, j'aimais l'esprit d'équipe, que je ne retrouvais pas en danse. On est obligé, sur les plateaux, d'être ensemble pour réussir. Pas comme en danse ... Ce qui m'a donné l'envie de continuer dans ce domaine.

 

J'ai eu plusieurs agents successifs, qui m'ont permis d'obtenir quelques rôles. J'ai notamment eu la chance de jouer aux côtés de Lambert Wilson, à Prague. En 2012, je jouais, Élise, une peste, dans « Fais pas si, fais pas ça ». En 2015, j'ai tourné en Autriche, comme je vous le disais. J'ai aussi pu découvrir l'ambiance d'un tournage, pendant deux mois, du début à la fin. Cela m'a éclairé également sur les difficultés du milieu et du métier.

 

3/ Retenez-vous spontanément une expérience plus que toutes les autres, pour une raison particulière ?

 

Oui, « Manipulations ». Ce fut ma première expérience, cela a été un tremplin, pas dans le sens où ça m'a mise en lumière, mais ce fut l'occasion pour moi d'ouvrir les yeux. J'étais encore au conservatoire de danse de Paris et, sur le plateau de tournage, j'ai eu une révélation. Ce fut un tournant et je me suis orientée davantage dans un domaine plus ouvert, plus agréable, certes difficile mais qui me laissait des opportunités.

 

D'autant plus que le réalisateur était génial. Laurent Herbiet a énormément de talent, il a une vision et une oreille impressionnantes. J'étais très contente de pouvoir travailler avec lui et j'adorerais renouveler l'expérience.

Crédits photo : @Loic Bourniquel

 

4/ Face au rythme souvent soutenu sur un plateau, quelle est votre méthodologie de préparation en amont pour ensuite être aussi disponible que possible ?

 

Je n'ai pas de formation de théâtre, je ne suis pas non plus autodidacte mais j'ai débuté sur le terrain. Donc ma méthodologie est venue au fur et à mesure des années. Depuis deux ans maintenant, je commence avec mon texte, je fais les quelques premières répliques, je reviens dessus deux à trois fois pour bien les intégrer avant de passer à la suite, jusqu'à avoir fini le texte. Puis je prends mon dictaphone, j'enregistre les répliques pour ensuite garder le rythme en répétant mes lignes. En plus, cela me permet de bien connaître la fin des répliques des partenaires.

 

Depuis que je fais cela, je connais mes textes presque par cœur. Lorsque j'ai tourné sur « Plus Belle la Vie » sept séquences en une journée, j'ai revu mon texte juste avant par simple sécurité seulement. Pour moi, un texte, ça se « digère ».

 

5/ De façon plus générale, quels sont vos projets et envies artistiques actuels ?

 

Je suis sur un long métrage d'horreur, actuellement en recherche de financement. Le réalisateur a réalisé un court métrage de quinze minutes, correspondant au début du film, pour le diffuser en festivals. Il est sélectionné pour la quinzaine des réalisateurs à Cannes, ainsi qu'à l'AFM, Il a aussi lancé une cagnotte pour le développement de la version longue.

 

C'est un film d'horreur fantastique vraiment bien écrit. Nous sommes une douzaine de personnages, chacun a son histoire, les dialogues sont bons, il y a de la tension. J'ai hâte de pouvoir commencer le tournage, d'autant plus que nous jouerons en anglais, ce qui sera une première. Le but étant de pouvoir le distribuer aussi dans les pays anglo-saxons.

 

Au printemps, je tournerai dans une série franco-chinoise « Manuel d'escroquerie ». Le personnage qui m'attend risque encore de beaucoup m'amuser ! Cette série est à destination du web, mais nous espérons aussi que la télé s'y intéressera.

 

En Fac de cinéma, j'ai réalisé un court métrage, ce qui m'a beaucoup plu, malgré les difficultés rencontrées. Je ne sais pas encore mais peut être que, un jour, je tenterai à nouveau l'expérience. L'année dernière, j'ai écrit des sketchs, cela m'a amusé, j'ai aimé. C'est un travail de longue haleine qui demande de la patience. Enfin, je travaille aussi sur mon petit jardin secret.

 

Ce fut un plaisir, Caroline, d'échanger avec vous !

Publié dans Télévision

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