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Claude Jan, artiste aux multiples casquettes, nous dévoile ses projets !

Publié le par Julian STOCKY

Claude Jan, artiste aux multiples casquettes, nous dévoile ses projets !

Bonjour Claude,

Merci d’avoir accepté de répondre à quelques questions pour notre blog.

1/ Votre parcours met en avant les différentes cordes de votre arc artistique, au travers notamment de la télévision, du cinéma, du théâtre, de la publicité ou bien encore de l’animation. Qu’est-ce qui vous plait tant dans l’art ? D’où vous vient cette passion ?

Ma passion pour ce métier me vient certainement de mon grand-père, que je n’ai d’ailleurs jamais connu. Qui était comédien italien et qui a tourné de nombreux rôles assez importants dans les années 70 et 80.

J’ai presque toujours fait du théâtre, en démarrant sur les planches à l’âge de 10 ans. En amateur au début, mais j’écrivais déjà mes sketchs et j’étais responsable d’un groupe à Montreux, ma ville de naissance.

Le fait d’être en représentation, face à un public, m’a très vite attiré. La scène a donc été mon premier amour, bien avant d’enrichir ensuite ma palette. Mais je pense être avant tout un comédien de théâtre.

2/ Quelles complémentarités y retrouvez-vous ?

Le théâtre nous apprend à bouger et à placer notre voix. Il est l’art de base. C’est ensuite plus simple pour faire de la télévision et de la publicité.

Mon expérience m’aide également pour l’écriture. J’ai ainsi rédigé un programme court, « Le chien des Robert », qui devrait être produit par TF1. Où l’on comprendra ce que pense cet animal. Je viens de tourner le pilote avec Danielle Evenou, qui interprète ma maman.

Aujourd’hui, même pour des shootings photos, il est attendu que la personne soit expressive. Ce qui n’était pas forcément le cas plusieurs années en arrière. Le théâtre est donc, je le crois, la corde la plus utile pour espérer réussir dans le milieu artistique.

3/ Le rythme sur les plateaux de tournage est généralement très soutenu. A ce titre, quelle est votre méthodologie de travail en amont pour ensuite être efficace face au réalisateur ?

Le réalisateur Henri Bargès m’a dit, il y a quelques mois, lors du tournage d’une publicité, d’une durée de cinq jours, n’avoir jamais tourné avec un comédien aussi précis. Ce qui m’a fait chaud au cœur.

J’aime bien apprendre mon texte à l’avance et j’ai la chance d’être plutôt à l’aise dans cet exercice. Pour les séries où les rythmes sont particulièrement intenses, il est aussi nécessaire de se l’imprégner, pour qu’il fasse partie de nous. Pour cela, répéter ses phrases en se lavant ou en faisant la cuisine est souvent très ludique.

Je suis très à cheval sur l’exactitude de l’interprétation, du texte et du placement. Quand je fais quelque chose, je m’efforce de le faire bien.

4/ Revenons quelques instants sur ces derniers instants, au théâtre, avant de monter sur scène. Lorsque le rideau est encore fermé mais que vous entendez déjà le bruit de la salle. Quel sentiment prédomine alors en vous ? L’excitation ou l’angoisse ?

Je ne ressens pas de la peur, je dirais plutôt que c’est de l’adrénaline. Typiquement, j’ai le souvenir d’avoir joué devant 1 000 personnes, au Palais des Congrès à Lyon, la pièce « Les monologues du pénis ». L’excitation et l’adrénaline ressenties étaient alors très fortes. Ces instants sont intenses, rares et précieux.

Contrairement à la télévision ou au cinéma, le théâtre est sans filet. Il n’y a pas le droit à l’erreur. En plus, l’échange avec le public est instantané. Au travers notamment des rires, des larmes ou bien encore des applaudissements.

5/ De façon plus générale, quels sont vos projets et envies artistiques actuels ? Aimeriez-vous vous orienter vers une thématique plus précisément ? Ou la diversité des compétences vous attire-t-elle davantage ?

J’ai récemment participé aux premières lectures de la pièce « La goutte ». Avec notamment le petit-fils de Louis de Funès. Il est possible que l’œuvre se joue dans un grand lieu parisien dans les mois à venir.

Même si l’emploi du temps qui va avec ne permet pas facilement d’associer des tournages en journée. D’autant plus que je travaille beaucoup en province et à l’étranger. Un choix fort est donc à faire.

6/ Pour finir, qu’aimeriez-vous dire aux lecteurs du blog pour les encourager à continuer de s’intéresser à l’art ?

S’intéresser à l’art permet une certaine ouverture d’esprit et aide à s’intéresser à la vie. L’art, c’est le cinéma, la télévision, les livres ou les monuments.

Il faut être curieux de thèmes qui, à première vue, ne nous passionnent pas particulièrement. Pour découvrir de nouvelles choses.

L’art, c’est la vie !

Ce fut un réel plaisir, Claude, d’effectuer cet entretien en votre compagnie !

Publié dans Théâtre, Télévision

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Le comédien Pierre Rousselet nous présente sa nouvelle pièce de théâtre !

Publié le par Julian STOCKY

Le comédien Pierre Rousselet nous présente sa nouvelle pièce de théâtre !

Bonjour Pierre,

Quel plaisir d’effectuer cet entretien en votre compagnie !

1/ Vous serez à l’affiche, à partir du 4 février, de la pièce «Je crois qu’il aime ma femme», aux côtés de Elodie Colin et Farid Omri. Quelle en est la thématique ? Quelle histoire y est racontée ?

L’histoire met en avant un couple qui essaie désespérément d’avoir un enfant, sans succès. Ils ont même tenté d’adopter, mais cela n’a pas fonctionné. Aussi, ils décident d’inviter quelqu’un pour le désigner comme géniteur, sans l’en informer.

Mais la soirée ne va pas se passer comme prévue et partira un peu dans tous les sens.

2/ Quelles sont les principales caractéristiques de votre personnage de Sam ? Comment l’abordez-vous en termes de jeu ?

Sam est le gendre idéal. Il est délégué ministériel et travaille pour l’éducation nationale. C’est quelqu’un de bien.

Il habite Bordeaux et est de passage sur Paris afin de faire une formation sur la laïcité. C’est d’ailleurs à cette occasion qu’il a rencontré Marie, la femme du couple évoqué précédemment.

Sans tout dévoiler de l’intrigue, il faut savoir que Sam est assez déprimé. Il vient récemment de se séparer de Camille, ce qui le rend très triste.

3/ Quelles sont, selon vous, les clés artistiques de la pièce pour plaire au public ?

Farid Omri, l’auteur de la pièce, avait déjà écrit, il y a quelques années, le succès « Couscous aux lardons ». Il a don de savoir rédiger et mettre en scène des pièces qui sont très drôles et très distrayantes.

Sur de vrais sujets de fonds, avec de fortes questions, permettant une certaine remise en cause. L’analyse qui en est faite de la société est très pertinente.

La pièce est dans l’air du temps, basée sur des sujets d’actualité. J’espère que vous passerez un bon moment. Les premiers retours, lors des répétitions, sont en tout cas très positifs.

A quelques jours du démarrage, nous sommes tous excités. C’est une création, nous sommes, si je puis dire, sur le point d’accoucher. Cette œuvre est un peu notre bébé, nous nous sommes beaucoup investis, avons travaillé les textes, les costumes et les décors.

Nous avons tous envie de découvrir le retour du public.

4/ Revenons sur ces deniers instants avant de monter sur scène, alors que le rideau est encore fermé mais que vous entendez déjà le bruit de la salle. Comment vous sentez-vous alors ? Excité et impatient de retrouver le public ? Ou angoissé d’une nouvelle représentation ?

L’angoisse est présente, il y a toujours cette petite boule au ventre que l’on ne maitrise pas. Alors en pleine concentration, on espère que tout va bien se passer, sans trou de mémoire ou couac dans la mise en scène.

Une fois une scène, ce sentiment s’oublie et l’on est vraiment dans le personnage. On embrasse alors plutôt les craintes et les peurs de ce dernier.

5/ De façon plus générale, quels sont vos autres projets et envies artistiques du moment ?

J’ai hâte de découvrir plusieurs films dans lesquels j’ai tourné. Comme « Hôtel occidental », où j’interprète un enquêteur de police. Le tournage a eu lieu au début 2015 et sa diffusion en salle est attendue prochainement.

En parallèle, j’ai également eu la chance d’avoir un rôle dans « Mon nom à Pigalle », aux côtés de Reda Kateb, sous la réalisation de Hamé et Ekoué.

6/ Vous évoquiez les plateaux de tournage. Les rythmes y sont généralement soutenus. Aussi, quelle est votre méthodologie de travail en amont pour ensuite être efficace face au réalisateur ?

J’apprends beaucoup les textes et je relis régulièrement le scénario. Je cherche ensuite à m’imprégner du personnage, notamment en m’habillant comme ce dernier pourrait le faire, selon mon imaginaire. Pour l’inclure dans mon quotidien, quelques jours avant l’arrivée sur le plateau.

Il se passe toujours, sur un tournage, des choses imprévues. Ce qui fait la magie de ces moments. J’ai déjà pu penser à plusieurs orientations, qui finalement ont totalement différé le jour J. Certains moments, ainsi, nous échappent et cela donne, au final, des scènes souvent magnifiques.

7/ En conclusion, qu’auriez-vous envie de dire aux lecteurs pour, si ce n’est pas déjà fait, les inciter à venir voir la pièce ?

Si vous avez envie de passer un bon moment et une bonne soirée, en couple, en famille ou avec des amis, n’hésitez pas à venir au théâtre Montorgueil pour rire avec nous.

C’est une pièce pour tous les publics.

Merci Pierre pour cet agréable échange !

Publié dans Télévision, Théâtre

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Renaud Le Bas, artiste aux multiples casquettes, évoque son actualité et ses projets !

Publié le par Julian STOCKY

Renaud Le Bas, artiste aux multiples casquettes, évoque son actualité et ses projets !

Bonjour Renaud,

Merci de nous accorder un peu de votre temps pour répondre à notre sollicitation.

1/ Vous êtes, comme en témoigne votre parcours, un artiste aux multiples casquettes. Au travers notamment du cinéma, de la télévision, du théâtre, de la publicité, de l’écriture et de la réalisation. D’où vous vient cette passion pour l’art, au sens général du terme ? Qu’est-ce qui vous y plait tant ?

Le cursus initial n’était pas prévu ainsi. Je n’avais jamais fait de théâtre avant de rentrer à l’école de la comédie de Saint-Etienne. Les rencontres m’ont beaucoup aidé à avancer. A l’époque, je ne le percevais pas encore mais, aujourd’hui, j’en suis intimement convaincu, le besoin de dire quelque chose est à l’origine de mon parcours.

Que ce soit le jeu ou l’écriture, c’est l’apprentissage des techniques qui m’ont le plus intéressé, mieux comprendre le processus artistique pour transformer une émotion en un outil permettant de dire quelque chose. Il est important de composer avec soi-même mais également d’acquérir de la distance pour parler aux autres.

2/ Quelles complémentarités retrouvez-vous entre ces différents exercices ?

Si je n’avais pas été acteur, je n’aurai peut-être pas écrit de pièce.

Je n’ai pas envie de raconter ma vie, je souhaite que mon expérience personnelle soit mise au service de quelque chose de plus important. En l’occurrence le vivre ensemble. Dans « un visible Théo », pièce éditée au cahier de l’égaré j’ai voulu trouver un angle où tout un chacun peut se reconnaitre, parler des points communs plutôt que stigmatiser les différences, je souhaitais raccourcir la distance, entre deux communauté de parents : ceux vivant avec le handicap et ceux ne le connaissant pas pour parler à tous.

Au-delà de cela, la pratique du jeu m’aide aussi à me rendre compte de la meilleure façon d’écrire et de construire un personnage.

3/ Quelles sont généralement vos principales sources d’écriture ?

Elles sont diverses et variées. Pouvant être des auteurs, des films ou bien encore des réalisateurs. Les réalisateurs anglais tout particulièrement, qui sont souvent « dans l’humain ».

Mais de façon générale, elles sont empreintes de comédie.

4/ Les rythmes sur les plateaux sont souvent très soutenus. A ce titre, quelle est votre méthodologie de travail en amont pour ensuite être efficace face au réalisateur ?

La base est de savoir son texte. Le casting en amont aide aussi à comprendre le fonctionnement et les attentes théoriques. Je viens avec une ou deux propositions, tout en restant ouvert.

L’autre pilier : être à l’écoute de ses partenaires.

5/ Quels sentiments prédominent en vous au moment de monter sur scène, avant une représentation théâtrale ? L’excitation de retrouver le public ? Le stress d’une nouvelle date ?

Tout dépend des spectacles. J’ai beaucoup travaillé avec Frédéric Andrau, que j’admire beaucoup, et qui a l’habitude de me mettre sur le plateau avant même l’arrivée des spectateurs. Je compte alors les gens et cela m’aide à me concentrer, à m’oublier moi-même.

Il n’y a pas, je crois, de méthode. Certains acteurs ont besoin de se concentrer, d’autres pas. Le trac est une sensation qui vient, qui part et que je ne recherche pas.

Le plus important est d’être dans le moment, quel que soit l’état dans lequel l’on se trouve. Il faut accepter d’être dans l’instant.

6/ De façon générale, quels sont vos projets et vos envies artistiques actuels ?

Ma grande envie est de réaliser « A l’air libre », long-métrage pour lequel je suis accompagné par « Les films de la butte » pour la production et que j’ai coécrit avec Serge Hazanavicius.

L’histoire d’un homme qui à la naissance de son fils a décidé de rayer le mot rêver de sa vie pour le remplacer par le verbe gérer. Huit ans après, en bon scaphandrier, il a construit un bulle autour de sa famille, Claire son épouse et son fils Théo, une bulle qui étouffe, qui empêche de vivre à l’air libre et qui déjà se fissure de l’intérieur. Il va lui falloir réapprendre à rêver, à vivre aussi pour lui s’il ne veut pas tout perdre.

Tous, nous pouvons nous retrouver dans Massimo. La seule différence, c’est que Théo est handicapé mental, ce qui ne l’empêche pas d’aller bien. Avec humour et bienveillance, mais aussi sans édulcorer la réalité, j’ai voulu raconter que mes interrogations de père d’un grand gars de 21 ans handicapé sont finalement très proches de n’importe quel papa. Finalement, qu’est-ce que c’est être père ? Et qu’ai-je à transmettre ?

A titre personnel, sur ce deuxième point, je me suis rendu compte que la seule chose que je peux transmettre à mon fils, puisque je ne pourrai pas lui apprendre à écrire ou à jouer au théâtre, c’est sa propension à être heureux dans sa vie. Et si moi-même je ne le suis pas, comment pourrai-je lui transmettre ?

Je viens également de terminer le tournage de mon premier court-métrage en coréalisation avec Yves Legrain : « Intérieur nuit ». L’histoire d’une serveuse un peu fatiguée qui va rêver la fermeture de son bar.

7/ Pour finir, qu’aimeriez-vous dire aux lecteurs de cet entretien pour les inciter à continuer de s’intéresser à l’art ?

L’art est un dialogue. Il ne faut jamais se dire que c’est quelque chose d’hermétique qui n’est pas pour vous. Par contre, vous avez le droit de ne pas aimer ce qui vous est dit dans cet échange.

Ce qui est important, c’est de rester ouvert et de se laisser surprendre.

Bref, laissez-vous tenter, vous ne savez pas ou cela peut vous emmener.

Effectuer cette interview avec vous, Renaud, fut une joie !

Publié dans Télévision, Théâtre

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Jérémy Martin, artiste de talent, nous dévoile son actualité et ses projets !

Publié le par Julian STOCKY

Jérémy Martin, artiste de talent, nous dévoile son actualité et ses projets !

Bonjour Jérémy,

Merci de nous accorder un peu de votre temps pour répondre à quelques questions pour le blog.

1/ Votre parcours met en avant les différentes cordes de votre arc artistique. Au travers notamment du théâtre, de la télévision, du cinéma, du doublage, de la musique mais aussi de la mise en scène. D’où vous vient cette passion si prononcée pour l’art ?

La passion a commencé alors que j’étais encore tout petit, avec des oncles musiciens. Je me rappelle des soirées de Noel, où la musique avait une place importante. J’ai débuté en effectuant quelques petits spectacles dans la cave puis ma maman ayant ouvert un cours de théâtre, je m’y suis inscrit vers l’âge de 9 ou 10 ans.

Je suis donc sur les planches depuis déjà 26 ans maintenant et la passion reste intacte. Les cours Florent puis le studio théâtre d’Asnières m’ont permis d’en faire mon métier.

C’est un vrai plaisir d’échanger et d’offrir du divertissement aux gens. La notion de partage me plait. J’aime aussi interpréter différents rôles et personnages.

2/ Quelles complémentarités retrouvez-vous entre les différents exercices artistiques évoqués ?

Tout se rejoint, et je le remarque de plus en plus. J’ai ainsi le sentiment d’être autonome avec la compagnie que je dirige. Que ce soit pour les montages musique, au travers de mes expériences dans ce domaine, ou bien encore pour savoir quand et comment placer sa voix en tant qu’acteur. Dans ce cadre, les cours de chants m’ont beaucoup aidé.

La mise en scène est aussi facilitée, notamment dans le rapport avec les acteurs, car je sais me mettre à leur place.

Adolescent, j’ai grandi aux rythmes des prestations de De Funès et Belmondo, qui m’ont tous deux donné un peu plus encore l’envie de faire ce métier. Puis j’ai découvert l’humour de films comme « Les Bronzés » ainsi que « Le Père Noel est une ordure ». Je ressens ces influences-là dans mon travail d’aujourd’hui.

J’aime aussi la diversité, il me plait de faire rire mais j’apprécie aussi d’émouvoir les gens, au travers de sentiments plus tristes et plus profonds. J’essaie donc de mélanger les deux dans mes travaux.

3/ Le rythme, sur un plateau de tournage, est généralement très soutenu. A ce titre, quelle est votre méthodologie de travail en amont pour ensuite être efficace face au réalisateur ?

Je crois que travailler son texte est la chose la plus importante. Le savoir sur le bout des doigts permet d’être beaucoup plus décontracté sur le plateau. Pour être plus à même de répondre aux sollicitations de l’équipe technique.

Il est possible que l’interprétation attendue soit différente de ce qui avait pu être initialement prévue. Ce qui est d’ailleurs la force de textes bien écrits ou le problème de ceux qui ne le sont pas. Il est donc important d’y avoir réfléchi en amont.

4/ Revenons quelques instants sur les derniers instants, au théâtre, avant de monter sur scène, lorsque le rideau est encore fermé mais que vous entendez déjà le bruit de la salle. Quel sentiment prédomine alors en vous : l’excitation ou l’inquiétude ?

C’est très variable ! Au fur et à mesure des représentations, l’aisance grandit. Même s’il faut rester vigilant à ne pas dévier. Le jeu se bonifie après cinq à six représentations, lorsque la détente grandit. Le plaisir et l’amusement prennent alors le pas.

Il est important aussi d’évacuer l’humeur de la journée. La concentration joue un rôle majeur. La connaissance et la maitrise des différents leviers nécessaires au jeu de la bonne partition sont aussi des éléments clés.

5/ De façon plus générale, quels sont vos projets et vos envies artistiques du moment ?

J’aimerais bien tourner davantage. Après m’être beaucoup investi dans des projets pour ma compagnie, repasser devant la caméra me plairait réellement.

Je souhaiterais aussi développer de manière plus intense mes compétences et expériences de doublage et de voix.

En parallèle, je prends toujours autant de plaisir à mettre en scène et à jouer les différentes pièces pour jeune public autours du personnage de Gabilolo. Les spectacles sont visibles sur Paris, à l’Alambic Comédie, ainsi qu’à Nantes, au théâtre de Jeanne.

Sans oublier quelques dates de tournée, notamment à Genève, avec la pièce « Après le mariage… les emmerdes ». Le spectacle pourrait d’ailleurs reprendre ensuite sur Paris, des discussions sont en cours.

6/ En conclusion, qu’aimeriez-vous dire aux lecteurs du blog pour les inciter à continuer de s’intéresser à l’art ?

Permettez-moi de citer Schopenhauer, qui disait : « Ne pas se rendre au théâtre, c’est comme faire sa toilette sans miroir ».

L’art permet de partager des émotions. C’est aussi l’occasion d’échanges, comme je vous le disais lorsque j’évoquais mes motivations pour ce métier.

C’est aussi l’ouverture sur les autres et le monde, à l’image des voyages. L’enrichissement y est permanent et cela aide également à affiner son sens critique, pour s’affirmer et savoir ce que l’on veut dans la vie.

Ce fut une joie, Jérémy, d’effectuer cette interview en votre compagnie !

Egalement pour moi !

Publié dans Théâtre, Télévision

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Jules Vallauri, artiste aux multiples casquettes, nous présente son actualité et ses projets !

Publié le par Julian STOCKY

Jules Vallauri, artiste aux multiples casquettes, nous présente son actualité et ses projets !

Bonjour Jules,

Merci d’avoir accepté de répondre à quelques questions pour notre blog.

1/ Vous êtes, comme en témoigne votre parcours, un artiste aux multiples casquettes. Au travers notamment du cinéma, de la télévision, du théâtre, de l’écriture et de la mise en scène. D’où vous vient cette passion pour l’art, au sens général du terme ? Qu’est-ce qui vous y plait tant ?

C’est très simple : si je devais me définir en un mot, je dirais que je suis un créateur. C’est ce qui me fait le plus vibrer.

La création artistique peut passer par n’importe quel vecteur. A la base et à l’origine, celui de l’acteur. Mais aussi ceux du chanteur, de l’auteur et du metteur en scène.

Les techniques diffèrent certes, mais on y retrouve la même couleur et la même énergie.

2/ Quelles complémentarités retrouvez-vous entre ces différents exercices ?

Comme je vous le disais, je suis, à la base, acteur. Du moins, j’interprète des personnages du mieux que je peux. Cette connaissance pour interpréter des rôles m’oblige inévitablement à une maitrise de moi-même. A partir du moment où cette dernière me relie à quelque chose de centré, il suffit alors d’aller piocher dans les bonnes compétences.

Typiquement, lorsque j’écris, je me sers de l’imagination que je mets au service de mes propres personnages. En tant que metteur en scène, j’ai une passion pour l’artiste et l’être que j’ai en face de moi, car j’occupe aussi ponctuellement cette fonction. Ce qui m’aide à le comprendre et le diriger.

Le vecteur initial de l’acteur m’a demandé une grosse introspection. Qui m’a permise d’aborder sereinement l’écriture et la mise en scène. Comme je me définis, je suis acteur par passion et auteur par nécessité.

3/ Quelles sont généralement vos principales sources d’écriture ?

J’ai une expérience de l’écriture assez courte. Je ne dirais pas récente car la gestation d’un écrit prend du temps. Parfois cinq ou six ans sont nécessaires. Je pars donc du principe que les premiers écrits sont toujours autobiographiques.

Dans le sens où, dans un premier temps, mon écriture est née d’une frustration. Celle de l’acteur qui n’a pas eu le rôle attendu.

Mes premières compositions sont liées au théâtre et je viens d’aborder le roman. Je me suis rendu compte que la liberté y est plus importante.

Pour revenir à votre question, j’écris sur des thématiques qui me touchent. Je commence d’ailleurs à peine à me libérer de ce côté revendicatif de l’auteur. Je fais aussi dire à un personnage ce que la vie ne permet pas d’exprimer.

A noter que mon premier écrit fut la pièce « L'anniversaire » (www.lanniversaire-lapiece.com) éditée aux éditions Publibook, créée à l'espace Pierre Cardin avec Patrick Préjean et Christian Vadim.

4/ Les rythmes sur les plateaux sont souvent très soutenus. A ce titre, quelle est votre méthodologie de travail en amont pour ensuite être efficace face au réalisateur ?

Une seule technique existe, qui résume tout et rien à la fois, à savoir la disponibilité sur un plateau. Il faut y arriver en ayant digéré, car il n’y a pas de répétition, les côtés artistiques et techniques du personnage. Ainsi que sa propre motivation, car se retrouver dans pareille situation n’est pas un contexte naturel.

Il faut s’y présenter sans n’avoir plus aucune question à se poser. D’autant plus que le metteur en scène va orienter les comédiens dans un sens différent de ce qui avait pu initialement être envisagé. Il ne faut pas être figé et il est important de se mettre à nu.

Si le metteur en scène juge que la proposition faite par le comédien ne lui convient pas et qu’il exige autre chose, alors il est bon car il sait ce qu’il veut. Nait alors une relation de confiance et de pertinence. Dans la situation inverse, on pourrait croire que la liberté accordée aux acteurs est intéressante, mais ce n’est pas forcément la meilleure solution. Car les repères viennent à manquer.

Aussi, je m’efforce d’être disponible et à l’écoute.

5/ Quels sentiments prédominent en vous au moment de monter sur scène, avant une représentation théâtrale ? L’excitation de retrouver le public ? Le stress d’une nouvelle date ?

Je pars du principe que l’on parle de jeu d’acteur. Il n’y a donc pas de stress, mais de l’excitation. Dont les symptômes sont d’ailleurs les mêmes, en l’occurrence le cœur qui bat vite et les poils qui s’hérissent. J’aime ce moment où l’envie d’aller communier avec le public se fait particulièrement ressentir.

Là encore, la disponibilité est prépondérante. Un acteur, une fois sur scène, ne doit plus réfléchir, mais jouer. Ce sont les émotions qui doivent le guider et non pas son cerveau.

A noter que, contrairement aux plateaux, même si le fond reste le même, la technique nécessaire y est différente. Une caméra est très introspective car elle vient chercher les sentiments, en zoomant comme un scan. Au théâtre, il faut aller vers les spectateurs.

6/ De façon générale, quels sont vos projets et vos envies artistiques actuels ?

J’ai très envie de travailler avec Jean-Jacques Beineix, pour développer des projets sur l’image. Que ce soit en télévision ou au cinéma. J’aimerais approfondir des personnages plus conséquents et des thématiques encore plus marquantes.

En parallèle, le roman m’attire de plus en plus. Je viens de terminer un essai, qui s’apparente à quelque chose d’autobiographique, sans l’être. En effet, à l’occasion d’un anniversaire, j’ai écrit le roman de la vie de la personne, en l’occurrence ma maman.

Même si je la connais bien, j’ai effectué, dans ce cadre, une vraie démarche journalistique. En contactant, par les réseaux sociaux, la famille italienne d’où est originaire ma mère. En me replongeant dans l’histoire, j’y ai trouvé un vrai ton, une vraie liberté et un vrai plaisir. Contrairement aux trois premières pièces que j’avais précédemment écrites, il n’y a pas de dialogue entre les personnes. Un autre effort artistique était donc attendu car, dès le premier squelette, il était nécessaire de rendre vivante l’histoire.

L’excitation de la création m’a beaucoup plu, motivé et intéressé. Les sensations y sont différentes de la satisfaction de l’acteur ou bien encore du metteur en scène. L’objet final de l’œuvre romanesque est d’une représentation plus concrète.

Enfin, je suis actuellement en tournée théâtrale avec " Madame est morte" de Michel Heim, en région paca. La pièce est d’ailleurs sélectionnée au festival d'Avignon. Plus d’informations sont à retrouver sur le site : www.billetreduc.com

7/ Pour finir, qu’aimeriez-vous dire aux lecteurs de cet entretien pour les inciter à continuer de s’intéresser à l’art ?

La connaissance est l’attrait premier de l’art. Aujourd’hui, les budgets associés sont malheureusement revus à la baisse. Je crois que le potentiel générateur et transgénérateur de l’art est malencontreusement sous-estimé. En effet, un enfant va être ramené, devant un projet, à sa propre vibration artistique, le formant à ses émotions. Sans être imposé par la hiérarchie parentale notamment.

L’art génère ainsi de la liberté.

Ce fut un plaisir, Jules, d’effectuer cet entretien avec vous !

Publié dans Télévision, Théâtre

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Alice Carel, comédienne de talent, nous dévoile la pièce "Avanti !" qu'elle interprète actuellement !

Publié le par Julian STOCKY

Alice Carel, comédienne de talent, nous dévoile la pièce "Avanti !" qu'elle interprète actuellement !

Bonjour Alice,

Quel plaisir d’effectuer cet entretien en votre compagnie !

1/ Vous êtes actuellement sur scène, au théâtre des Bouffes Parisiens, de la pièce «Avanti!» aux côtés notamment de Francis Huster et d’Ingrid Chauvin. Quelles en sont la thématique et l’histoire ?

C’est une histoire d’amour, pleine de quiproquos. La pièce est une vraie comédie romantique où deux milieux sociaux se rencontrent. Ils ne sont pas du tout faits l’un pour l’autre mais ils se découvrent et se révèlent.

Citons la distribution complète : Ingrid Chauvin, Francis Huster, Thierry Lopez, Romain Emon et Toni Librizzi.

2/ Vous y interprétez le personnage de Diane. Comment la décririez-vous ? Quelles sont ses principales caractéristiques ?

Diane est la femme de Georges, interprété par Francis Huster. Elle est très riche et je crois que c’est elle qui a fait en sorte que son mari génère une certaine aisance financière. Elle ressemble, pour moi, à Hilary Clinton.

Elle est une femme de pouvoir et je me suis beaucoup inspiré, pour l’interprétation, de la série américaine « House of cards ». Elle aime l’action et est souvent exaspérée des choses qui ne vont pas assez vite à son goût. Notamment du manque de réactivité de son mari. Pour autant, c’est un couple qui s’aime depuis des années.

3/ Le succès de la pièce se confirme après chaque représentation. Aussi, quelles en sont ses principales clés artistiques ?

La fraicheur de la pièce ! Cette dernière fait du bien, les spectateurs repartent toujours avec le sourire. Nombreux sont d’ailleurs ceux qui nous attendent à l’issue de la représentation pour nous le dire.

C’est une histoire d’amour, une thématique qui plait et dont nous avons, je pense, tous besoin en ce moment. En plus, l’équipe s’entend très bien, le public ressent cette osmose et le plaisir que nous avons à être ensemble.

4/ La pièce est programmée jusque début janvier. Aimeriez-vous prolonger cette belle aventure, que ce soit à Paris ou en province ?

Une grosse tournée est déjà prévue, à partir de janvier 2017 jusqu’au mois de mai de la même année. 50 dates sont déjà programmées pour le moment et d’autres sont espérées.

Les représentations parisiennes, quant à elles, s’arrêtent dans quelques semaines car deux des comédiens partent sur d’autres aventures artistiques.

5/ Revenons sur ces derniers instants avant de rentrer sur scène, lorsque le rideau est encore fermé mais que vous entendez déjà le bruit de la salle. Quel sentiment prédomine alors en vous ?

Je suis une grande traqueuse ! J’ai donc très peur, notamment lors des premières représentations et tremble beaucoup. Une fois le spectacle démarré, ce sentiment disparait, comme par magie.

Même si, avec l’expérience et le recul, le trac est de moins en moins prononcé, même avant une première.

J’adore d’ailleurs venir écouter le public. Lorsque ce dernier s’exprime et rit, que la salle est heureuse, l’on sait alors que la représentation sera fluide. A l’inverse, il arrive que les spectateurs se contentent de chuchoter et que la salle soit très respectueuse. Nous imaginons alors qu’il faudra fournir davantage d’efforts pour emporter les gens avec nous.

6/ Nous l’avons dit, le casting de la pièce est très plaisant. Quels sentiments avez-vous d’en faire partie ?

Nous sommes tous très joyeux d’avoir la chance de travailler ensemble. Nous venons chacun d’horizons très différents. Personnellement, je n’ai fait que peu de théâtre privé et il s’agit même de ma première comédie.

Nous nous entendons vraiment très bien et, pour certains, il s’agit de retrouvailles après plusieurs années. Le metteur en scène Steve Suissa avait produit une long métrage en 2003 où j’avais le rôle principal : « Comme si de rien n’était » réalisé par Pierre Olivier Mornas. Et avec Francis j’ai déjà joué dans « LE Journal d’Anne Frank », j’étais sa secrétaire . Et il m’a mis en scène dans le rôle titre de Lorrenzaccio de Musset !

7/ Qu’aimeriez-vous dire, en conclusion, pour inciter pleinement les spectateurs à venir voir la pièce ?

Venez nous voir, vous serez très étonnés et passerez un agréable moment. C’est une histoire qui vous fera du bien, elle est pleine de fraicheur et vous passerez 1h30 sous le soleil de l’Italie. Vous repartirez avec le sourire et l’envie d’aimer !

Merci Alice pour votre gentillesse et votre disponibilité !

Publié dans Théâtre

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Romain Duquesne met en avant son actualité et ses nombreux projets artistiques !

Publié le par Julian STOCKY

Romain Duquesne met en avant son actualité et ses nombreux projets artistiques !

Bonjour Romain,

Merci d’avoir accepté de répondre à quelques questions pour notre blog.

1/ Votre parcours met en avant les différentes cordes de votre arc artistique, au travers notamment du théâtre, de la publicité et de la télévision. D’où vous vient cette passion ?

J’ai été amené au théâtre par l’université, ayant commencé par un Master II en art du spectacle. Au départ, je ne voulais pas jouer, je souhaitais enseigner. Mais le lien a été vite fait car la théorie est certes quelque chose d’extraordinaire mais la pratique l’est au moins autant. Les deux s’accumulent et le plaisir en devient encore plus grand.

Je fais aussi de la mise en scène avec ma compagnie. La cie du 7ème Etage Dans ce cadre, deux spectacles ont déjà vu le jour et un troisième est en préparation. Nous serons sur scène, en mai prochain, à Bruxelles (au théâtre des Riches Claires) avec Septième étage, le spectacle, qui a déjà pas mal tourné et notamment à l’international.

En parallèle, j’ai souvent l’opportunité de faire du théâtre avec d’autres Cies, comme ce fut le cas dernièrement avec le personnage de D’Artagnan, dans un spectacle parrainé par Stéphane Bern (le dernier bal de la reine de France). Cette pièce était une première en France, avec quinze comédiens qui jouaient en simultané dans la totalité d’un château. Les spectateurs, habillés et costumés intégralement, étaient immergés au coeur de l’intrigue.

J’ai commencé à faire de la télévision bien après mes débuts au théâtre car, avec le temps et l’expérience, je me suis aperçu qu’il était important d’avoir plusieurs casquettes.

Enfin, je constitue actuellement une bande démo vocale en lien avec mon cursus lyrique et j’espère pouvoir intégrer une comédie musicale. C’est donc un métier très riche et diversifié !

2/ En avril prochain, la compagnie du 7è étage proposera, au théâtre La Loge, la pièce «Carter est un porc», une farce contemporaine dont vous êtes l’auteur. Pouvez-vous nous en dire davantage sur ce beau projet ?

J’ai fait, il y a trois ans, une capsule de ce projet, un format court d’environ trente minutes dans le cadre d’un festival parisien (Les mises en capsules). Nous avions beaucoup rigolé et les retours étaient plutôt positifs.

L’histoire? C’est un petit garçon rouquin et obèse dont les parents vont lui apprendre ses véritables origines. En l’occurence, l’union de la plus grosse de leurs truies du temps où ils étaient fermier en Bretagne et d’un clochard roux vif vagabond. Le tout est encastré dans une trame judéo-chrétienne un peu folle. Je le répète, c’est une farce.

Nous nous réunissons tous dans la joie et la bonne humeur pour nous moquer d’un individu qui est vraiment clownesque et absurde. En soit ce n’est pas sympathique, mais les ressorts comiques viennent interrompre le flux tragique de l’histoire. C’est ça la définition de la farce. On vient se moquer de pauvres bougres, et on adore ça.

Je suis très fier de l’équipe et du projet. C’est un véritable ovni. Je me suis inspiré de «South Park», mais l’univers est plus franchouillard.

3/ De façon plus générale, quels sont vos autres projets et envies artistiques du moment ?

Comme je vous le disais, je suis en train de m’intéresser un peu plus au chant. J’ai, dans ce cadre, déjà effectué trois années de formation. J’ai l’envie d’accentuer ce trait pour être en mesure d’être force de proposition. Je pourrai sans doute m’appuyer sur quelques amies chanteuses qui me conseilleront.

J’ai aussi l’envie de passer un Doctorat d’artiste, qui a trois ans d’ancienneté, via le Conservatoire National d’Art Dramatique de la ville de Paris, pour travailler sur les nouvelles écritures et l’improvisation. J’apprécie tout particulièrement ce dernier exercice, que j’ai connu au travers des deux premiers spectacles de ma compagnie, construits sur cette base.

Un éventuel futur nouveau projet est en réflexion actuellement. Nous essayons aussi d’installer, avec la compagnie, des ateliers pédagogiques dans la région dans laquelle nous sommes implantés, près de Poitiers.

Sans oublier quelques dates en province à venir avec le personnage de Lancelot (Lancelot, le chavalier de Merlin), mais ça c’est autre chose, ça ne concerne pas directement ma Cie.

4/ Revenons sur ces derniers instants avant de monter sur scène, lorsque le rideau est encore fermé mais que vous entendez déjà le bruit de la salle. Quel est alors, à titre personnel, le sentiment qui prédomine en vous ? L’excitation et la joie de retrouver le public pour une nouvelle représentation ? Ou l’angoisse et le stress d’avant spectacle ?

La réponse ne peut être générale. Je me suis déjà surpris à rentrer sur scène en n’ayant aucun trac. A l’inverse, existent des spectacles générant de l’inquiétude en amont car ils demandent des choses tellement précises ne permettant pas l’erreur, qu’ils impliquent une concentration extrême.

Ajoutons que les petits rôles sont encore plus difficiles à gérer car il faut être présent et efficace au bon moment. L’on n’a pas le temps de rattraper un éventuel problème.

L’excitation, la peur et la joie sont autant de sentiments qui, forcément, se mêlent. Mais quoiqu’il arrive, un comédien, une fois sur scène, se doit d’être constant dans sa rigueur.

5/ Sur les plateaux de tournage, les rythmes sont généralement très soutenus. A ce titre, quelle est votre méthodologie de travail en amont pour ensuite être efficace face au réalisateur ?

Il existe différents types de réalisateurs, de ceux qui aiguillent les artistes à ceux qui ne leur disent absolument rien. Un réalisateur, n’est pas nécessairement quelqu’un qui connait la méthodologie de l’acteur; et déjà il faudrait pouvoir la définir simplement pour en parler ainsi.

Certaines séries permettent de travailler le background d’un personnage, lui donnant une origine, un statut et une personnalité. Consciemment ou non, le comédien s’approprie alors le rôle, employant le « je » plutôt que le « il ».

Pour d’autres, à l’inverse, il est alors important d’être capable de s’accommoder des conditions et du rythme. La maitrise du texte est essentielle à cela.

6/ Pour conclure, qu’aimeriez-vous dire aux lecteurs de cet entretien pour les inciter à continuer de s’intéresser à l’art ?

Personne n’est insensible à l’art, nous sommes tous happés à un moment donné. Il suffit de s’arrêter un peu pour trouver autours de soi du beau ou du moins beau, et y découvrir un intérêt.

L’art donne des points de vue, pas des réponses. Avoir des multitudes de points de vue permet ensuite de faire la part des choses. Pour avoir une dialectique entre ce qui est bien et ce qui ne l’est pas.

Un véritable artiste rend simple d’exécution les choses lointaines difficiles à appliquer. C’est beau à voir !

Ce fut un plaisir, Romain, d’effectuer cette interview en votre compagnie !

Publié dans Théâtre, Télévision

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Audrey Sourdive, comédienne de talent, nous dévoile son actualité artistique !

Publié le par Julian STOCKY

Audrey Sourdive, comédienne de talent, nous dévoile son actualité artistique !

Bonjour Audrey,

Merci de nous accorder un peu de votre temps pour répondre à quelques questions pour le blog !

Très heureuse d'être là !

1/ Vous êtes actuellement à l’affiche, au théâtre du Nord-Ouest, de la pièce « Andromaque » où vous y interprétez le rôle d’Hermione. Pour commencer, pour ceux qui ne les connaîtraient pas encore, pourriez-vous nous présenter l’histoire ainsi que les principales caractéristiques de votre personnage ?

Après la guerre de Troie, Andromaque et son fils ont été capturés et attribués comme trophés de guerre à l'un des rois et guerriers les plus puissants de Grèce : Pyrrhus. Celui-ci est supposé épouser Hermione, princesse Spartiate, alliance très importante sur le plan politique. Quand la pièce commence, cela fait un an qu'il repousse le mariage, quitte puis reprend Hermione sans arrêt, au grand désespoir de celle-ci, car celle qu'il désire en réalité, c'est son esclave Andromaque qui le rejette. Il menace son fils en vain pour tenter de la faire céder à ses avances. Dans cette situation très tendue arrive Oreste, ancien amant d'Hermione, qu'il aime encore comme un fou, mais qu'elle n'aime pas. Ce quatuor amoureux va passer par tous les stades de la passion, du désespoir, de la violence, pour finalement aller jusqu'au meurtre et au suicide. Malgré un langage très beau en Alexandrins, c'est une pièce viscérale, de passion, et à mon sens intemporelle.

J'interprète le rôle d'Hermione. C'est un personnage que j'avais toujours rêvé de jouer : elle est mythique dans le répertoire ! Une femme forte de la dimension d'une Lady Macbeth. Hermione est une jeune princesse très marquée par sa filiation (sa mère était la plus belle femme du monde : Hélène, pour qui son pays s'est battu pendant des années, la fameuse guerre de Troie.... pas simple d'être à la hauteur de ce modèle). L'honneur, la gloire, la renommée sont des notions très concrètes pour elle. Elle est constamment rejetée par Pyrrhus, et ça la blesse d'autant plus qu'elle l'aime profondément, c'est une blessure profonde et répétée, qu'elle subit avec honte depuis des mois. C'est donc une femme amoureuse, déchirée... mais cela ne se traduit pas par une attitude de tristesse désespérée et passive. Elle a un tempérament de feu. Quand elle est blessée elle attaque. C'est une égoïste, dans la pièce elle est très souvent manipulatrice, violente, méprisante... En gros une femme toxique ! Fascinante et dangereuse. Particulièrement pour Oreste dont elle se sert sans vergogne pour parvenir à ses fins et assouvir sa vengeance. Elle se sert de lui, comme Pyrrhus se sert d'elle. Au final, je la trouve très touchante dans sa folie... et humaine en fait. Mais quand on joue un personnage, on ne peut que l'aimer et le comprendre, sinon l'excuser. Dans le cas contraire on finirait par jouer une caricature de méchante, sans profondeur.

2/ Jouer une pièce historique aussi noble implique-t-elle une adaptation artistique particulière, comparativement à des œuvres plus contemporaines ?

Bien sur pour un spectateur non averti, le pitch de la pièce peut sembler un peu ardu, et moins accessible que « Deux hommes tout nus », c'est clair ! Particulièrement dans sa forme. Avec les alexandrins, on n’a pas le choix, il faut faire un vrai travail d'incarnation et de sincérité pour ne pas rendre les personnages ampoulés et... chiants quoi. Après on a de la chance avec ce classique là: Andromaque est à mon sens beaucoup plus « parlant » pour un spectateur d'aujourd'hui que beaucoup d'autres pièces de Racine parce que je texte est très vivant et clair dans le sens. Cette pièce en particulier n'est pas que noble : elle frémit, elle brule de pulsions, de frustrations... elle est folle, trash et grandiose à la fois.

Après il y a mille façons de jouer Andromaque, et rien qu'en cherchant sur internet vous pouvez trouver une flopée de vidéos, souvent assez atroces (je trouve;-) ) et très différentes de plusieurs mises en scène de la pièce. Chaque metteur en scène a son avis la dessus, et souvent même chaque spectateur attend quelque chose de particulier quand il vient voir un « classique » comme Andromaque.

Ici Patrice Lecadre a voulu travailler la pièce dans un sens très particulier : faire vivre sur scène la vérité des personnages, le désir, la violence, la passion, dans une incarnation très naturelle à l'opposé des déclamations classiques. On fait vivre le texte de façon la plus naturelle possible. En cela la mise en scène est très moderne. Mais Patrice a aussi voulu garder la dimension de la tragédie. On est pas dans une vision ultra contemporaine de la pièce, ou le texte serait dit de façon neutre. On reste dans une tragédie et on l'assume ; les sentiments sont fous, extrêmes ? Nous les vivons avec toute leur intensité sur la scène. Parce qu'on veut être vrais.

3/ Récemment, la distribution a évolué au travers de l’intégration de Fabien Floris pour reprendre le rôle de Pyrrhus. Cela vous impose-t-il une évolution dans votre jeu et votre interprétation ? De même, quelle valeur ajoutée cela apporte-t-il à la pièce ?

Alors sur ce point je suis partiale : Fabien Floris est mon compagnon dans la vie ! Son arrivée dans la troupe s'est fait dans des circonstances assez folles : le comédien qui incarnait précédemment Pyrrhus a quitté le spectacle de façon plutôt inattendue, et il a fallu le remplacer en trois semaines. Fabien a du apprendre le texte en un temps record. Patrice a eut confiance en lui et ils ont beaucoup aimé travailler ensemble même s'il n'y a eu que très peu de répétitions. C'était un pari fou, sans filet. Je trouve incroyable qu'il ait réussi à se glisser aussi brillamment dans la peau de Pyrrhus dans ces circonstances ! Et c'est un vrai plaisir de partager la scène avec lui, même si nous n'avons qu'une seule scène ensemble dans la pièce. Nous avions déjà joué ensemble dans de nombreux spectacles (c'est d'ailleurs comme ça qu'on s'est connus... il jouait mon frère:-) ! ), et on a une super complicité en jeu, alors c'est juste du plaisir en barres pour nous, même de s'échanger toutes ces horreurs et ce désespoir. Non, non, on n’est pas masos-;-)

Ce changement de partenaire nous a tous donné l'occasion d'être de nouveau surpris : avec un bouleversement pareil, on est loin de la routine. De toute façon le théâtre est un art vivant, et chaque représentation est différente de la précédente, mais là, c'était un concentré d'instantané. On a tous redécouvert le Personnage de Pyrrhus et le texte autrement, et je pense que ça nous a permis d'aller encore plus loin dans nos personnages. De nous « renouveler » même si ce n'est pas vraiment le bon mot. En tout cas pour moi c'est un vrai plus, et je trouve que ma scène avec Pyrrhus a vraiment pris de l'ampleur.

4/ L’interprétation faite met en avant des choix forts, notamment au travers de la nudité ponctuelle de certains personnages. Comment vous sentez-vous dans pareille situation ? Le jeu prend-il alors facilement le dessus face à cet état corporel singulier pour une représentation théâtrale ?

Je ne suis pas fan de la nudité au théâtre quand elle est gratuite. Mais justement ici je trouve qu'elle ne l'est pas. Patrice m'avait parlé d'emblée de cet aspect quand il m'a proposé le rôle, et dans sa vision des personnages ça m'a immédiatement parlé. Elle est je trouve d'autant moins gratuite qu'elle est mise en lumière de façon magnifique. Les corps sont sublimés, on dirait des tableaux. On est loin d'une nudité crue et voyeuriste.

Après bien sur, j'ai ressenti une certaine appréhension au tout début des répétitions, le temps de créer une complicité avec mon partenaire, de dépasser ma pudeur et mes complexes. Mais très rapidement, la situation était tellement forte, c'était tellement logique dans le personnage, que j'en ai fait totalement abstraction (en tant que comédienne), et que c'est même devenu nécessaire à mon personnages. J'en ai pris encore vraiment conscience un jour où mon bras s'est coincé dans ma robe : impossible d'enlever le haut... eh bien je vous garanti qu'après ça a été beaucoup plus dur pour moi d'être dans le bon état pour mon monologue. Il manquait cet élément pour que la sensation d'humiliation et de rejet soit totale !

5/ Aimeriez-vous prolonger la pièce pour l’année prochaine ? De façon plus générale, quels sont vos autres projets et envies artistiques du moment ?

Finalement la pièce est prolongée jusque fin février ! C'est une super nouvelle. On aura cette fois plus de représentations à 17 h le weekend, ce qui sera plus pratique pour les spectateurs.

En ce moment je monte une compagnie avec plusieurs amis comédiens ; ils sont ma famille de théâtre et nous avons de supers projets ensemble. Je vais notamment mettre en scène Le Circuit Ordinaire de Jean-Claude Carrière et nous écrivons un spectacle pour enfants.

Je commence aussi à travailler dans le doublage. J'adore le travail de la voix. Ca fait un an que j'ai commencé, je commence à décrocher quelques jolis rôles. Je me lance quoi !

Je travaille aussi avec la Compagnie Le Miroir aux Gens, avec qui je joue un spectacle sur l'alcoolisme, Al. C'est une pièce très forte, que nous jouons auprès des centres, du personnel médical, des patients ou de l'entourage. C'est un théâtre vraiment utile, de proximité, qui a un sens. J'aime beaucoup jouer dans ce type de théâtre engagé. D'autant plus que les échanges avec le publics sont toujours bouleversants et riches en partage.

6/ Vous avez commencé la scène très jeune, dans des pièces comme « Ubu roi » ou « Les sorcières de Salem ». D’où vous vient cette passion pour le théâtre ?

J'ai commencé en faisant des tout petits rôles dans les pièces dans lesquelles mon père jouait en tournée. Pour mon premier rôle : j'avais 5 ans et je faisais une petite fille dans les Sorcières de Salem à l'ancien Festival de Rocamadour. Mon père est comédien. Non il n'est pas du tout connu, je ne suis pas une « fille de ». Mais ça c'est sur il m'a refilé le virus ! D'aussi loin que je me souvienne, je l'ai toujours regardé cachée dans les coulisses, l'oeil collé à un trou du décor, complètement fasciné. Je n'avais aucun doute : plus tard, c'est ça que je voulais faire.

Pour être honnête je voulais être une comédienne-chirurgien-qui-travaille-dans-l'humanitaire. Mais on m'a fait comprendre que ce serait compliqué ;-) Depuis cette époque là j'ai toujours joué, mon père m'a offert mon premier rôle principal dans Antigone d'Anouilh, j'avais 15 ans. Je lui dois la plus grande passion de ma vie. On adore se retrouver sur scène ! En ce moment nous travaillons sur un spectacle qui s'intitule Amitié, ce sera la première fois qu'on ne sera que tous les deux sur le plateau.

7/ Pour finir, qu’aimeriez-vous dire aux lecteurs du blog pour les encourager à s’intéresser à l’art et, en particulier, à venir au théâtre ?

Franchement avec billet reduc, une place de théâtre, c'est encore moins cher qu'un Mac do ! Voilà déjà ça c'est pour ceux qu'ont pas une thunes, et qui croient qu'ils n'y a que des théâtres qui font payer des fortunes à Paris. Une fois ça établi, je dirais qu'il faut avoir la curiosité de voir autre chose que des des comédies ou des one man : attention je n'ai aucun jugement vis à vis de ces spectacles ! Mais c'est juste que l'horizon théâtral se réduit de plus en plus et hélas ce sont les seules pièces qui marchent. C'est d'autant plus dommage que des spectacles magnifiques se débattent pour faire 20 spectateurs par soir...

L'appauvrissement culturel est dangereux, il faut être curieux, s'ouvrir à ce qui est différend. Alors prenez le risque d'aller voir des classiques, des drames, des pièces contemporaines, etc, qui aborderont plein de sujets différents. La diversité exerce votre œil critique. Ne pas aimer un spectacle, c'est super, mais oui ! Parce que c'est déjà s'ancrer, prendre position dans l'art, développer votre goût artistique. Telle ou telle mise en scène vous plaira ou non, mais ce n'est pas parce qu'un Racine ne vous aura pas plus que ce sera le cas du suivant. Et découvrir un jour que vous avez adoré un Shakespeare, ou une pièce de Victor Hugo si vous ne les connaissez pas, whouaou quel kif, vous verrez !

Ce fut un plaisir, Audrey, d’effectuer cet entretien en votre compagnie !

Merci beaucoup Julian !

Publié dans Théâtre

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Anton Yakovlev nous dévoile son actualité et ses projets artistiques !

Publié le par Julian STOCKY

Anton Yakovlev nous dévoile son actualité et ses projets artistiques !

Bonjour Anton,

Quel plaisir d’effectuer cette interview en votre compagnie !

1/ Votre parcours met en avant les différentes cordes de votre arc artistique, au travers notamment de la télévision, du cinéma mais aussi du théâtre. D’où vous vient cette passion par les métiers artistiques ? Qu’est-ce qui vous y plait tant ?

Cette passion est venue très jeune, à Saint-Saint-Pétersbourg, en Russie. J’y ai commencé, à 10 ans, ma première université artistique, une grande école de danse classique. C’est le premier institut d’art dans lequel les enfants peuvent approcher les grandes scènes.

Ces huit années de formation ont été très intenses mais aussi très enrichissantes. Citons notamment la danse, le jeu d’acteur, l’art dramatique, l’escrime, le piano, l’histoires des costumes ou bien encore celle du théâtre. Cette formation était très complète.

Après de nombreuses représentations ensuite sur scène, j’ai eu la chance de venir en France pour une tournée. Le théâtre Chatelet m’avait alors donné l’occasion d’intégrer son spectacle. La situation compliquée dans mon pays natal m’avait définitivement convaincu de rester à Paris.

Passionné par le théâtre et le cinéma, j’ai approfondi mes cours dans ce domaine et ma carrière a réellement commencé lors de ma rencontre avec Jacques Audiard.

2/ Quelles complémentarités retrouvez-vous entre ces différents exercices ?

J’ai eu la chance, sur petit et grand écrans, de faire de nombreuses cascades. Comme ce fut le cas dans le légendaire film « De battre mon cœur s’est arrêté », pour la grande scène de bagarre dans les escaliers. Malgré des conditions peu favorables, le rendu est très bon. Grâce, je le crois, à mes formations antérieures. J’ai ensuite obtenu d’autres propositions intéressantes.

J’effectue également des chorégraphies pour le cinéma. La principale chaîne russe m’a ainsi engagé pour un grand film saga, au nom de « Mata Hari », dont le rôle principal est tenu par Vahina Giocante, accompagnée de Christophe Lambert, sans oublier sans doute Kevin Costner et John Malkovich. J’y ai déjà monté cinq ballets, avant prochainement de me rendre au Portugal, pour le sixième. Il s’agit du plus grand film de l’année en Russie !

3/ Vous alternez, de part vos origines, les tournages entre la Russie et la France. Aussi, quels sont vos autres projets et vos envies artistiques du moment ?

Dernièrement, je suis retourné à Saint-Saint-Pétersbourg, pour un blockbuster, où j’y interprète le rôle d’un français méchant.

En parallèle, je vais prochainement jouer dans le film « Francisco Miranda », mettant en avant cette importante figure latino-américaine. Où j’y interpréterai un autre grand personnage, régulièrement présent aux côtés de la tsarine Catherine II.

Dans ce long métrage sont montrés les liens faits par Francisco Miranda entre l’Amérique Latine, la France et la Russie. Ce dernier y est en fait l’amant de Catherine II et mon personnage l’aide à rencontrer la tsarine.

4/ Vous serez prochainement de retour, sur TMC, dans la saison 11 de la série à succès « Les Mystères de l’Amour », où vous y interprétez le personnage de Anton. Pouvez-vous nous en dire davantage sur cette aventure?

En parallèle de mon actualité évoquée dans la question précédente, j’interviens en effet ponctuellement dans cette série. Il faut le reconnaître, le rythme de tournage est très rapide. Nous avons tourné jusqu’à douze scènes par jour. Ce qui n’est pas toujours évident pour un acteur étranger comme moi.

Mais j’ai pris beaucoup de plaisir avec toute l’équipe.

5/ Les rythmes, sur les plateaux de tournage, sont généralement très soutenus. Dans ce cadre, quelle est votre méthodologie de travail en amont pour ensuite être efficace face au réalisateur ?

Le jeu se travaille ! J’ai déjà interprété plus de 60 rôles différents. En russe, en français, en anglais, en espagnol mais aussi en allemand. Bien que je ne parle que certaines de ces langues.

Je commence d’abord par bien maîtriser le texte. Des amis comédiens et des coachs m’aident dans ce sens, pour soigner le moindre détail.

6/ Pour finir, que souhaiteriez-vous dire aux lecteurs du blog pour les encourager à s’intéresser à l’art, quelle qu’en soit la forme ?

Chacun ressent et interprète l’art à sa façon. Typiquement, certaines personnes vont être émerveillées par un tableau alors que d’autres ne s’arrêteront même pas devant. Soyez donc libre avec l’art !

Merci Anton pour votre disponibilité !

Publié dans Télévision, Théâtre

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Virginie Molina nous dévoile son actualité et ses projets !

Publié le par Julian STOCKY

Virginie Molina nous dévoile son actualité et ses projets !

Bonjour Virginie,

Merci d’avoir accepté de répondre à quelques questions pour notre blog.

1/ Vous êtes actuellement sur scène, au théâtre de la Grande Comédie, pour la pièce «Familles (re)composées». Quelle histoire y est racontée ?

La pièce s’articule autours des retrouvailles, un an après la séparation, d’un ancien couple. C’est alors le moment de faire le bilan.

Les détails à régler sont autant d’occasions de rentrer dans le monde de la famille recomposée, où chacun veut tirer un maximum de profits et où l’on découvre, au travers de rebondissements, plein de cachotteries. C’est une pièce très drôle !

2/ Vous y interprétez le personnage de Jennifer. Qui est-elle ? Quelles sont ses principales caractéristiques ?

Jennifer est une fille très gentille, qui n’a pas eu beaucoup d’éducation et qui joue fortement sur les apparences. Elle aime le rock, elle est en couple avec un grand fan de Johnny Hallyday. Elle apprécie les vêtements tape à l’œil, notamment les petites robes roses sexy.

Jennifer est d’une nature très gentille et aime faire le bien autour d’elle. Elle veille à entretenir des relations courtoises avec l’ex-compagne de son mari ainsi que son entourage.

3/ Le couple et la famille, deux thèmes forts de la pièce, sont des sujets qu’affectionne tout particulièrement Alil Vardar, l’auteur. Quelles sont les astuces de la pièce ayant permis un tel succès auprès du public ?

La thématique de la pièce est moderne, parlant à de nombreux spectateurs car de plus en plus de familles recomposées existent.

Alil Vardar fait aussi mouche au travers de son écriture. Cette dernière est très aiguisée sur le rire, permettant au public de se laisser emporter et de rigoler tout au long du spectacle. Les blagues sont très fines et surprenantes. La dynamique est très rapide, ne laissant que peu de place à l’ennui.

Pour finir les interprètes féminin et masculin sont tous très bons chacun dans leur rôle.

4/ Votre personnage est l’auteur de nombreux lapsus tout au long de l’histoire. Quelles sont, selon vous, les principales clés, dans pareil rôle, pour faire rire les spectateurs pendant une heure trente environ sans être redondant ?

Il faut, je crois, être le plus naturel possible pour l’interprétation de ce type de rôle. Il est important de ne pas chercher à jouer un personnage simplet mais de l’être tout simplement.

Il faut avant tout ressortir son coté naïf, et croire à 1000 % à tout ce qu’on raconte sans effectuer de jugement. C’est comme ça qu’on va donner à ce type de personnage un aspect drôle, authentique et touchant mais attention ce n’est pas aussi facile que ça à faire.

5/ Revenons sur les derniers instants juste avant de rentrer sur scène. Comment vous sentez-vous alors ? Quelles sensations prédominent en vous à ce moment-là ?

Je suis toujours très heureuse d’aller jouer car vivre ma passion et être sur scène représentent un plaisir énorme. Je ressens aussi de l’excitation avant le spectacle.

Les différents personnages que j’ai pu interpréter jusqu’à présent m’ont toujours épanoui.

6/ En parallèle, les internautes peuvent vous retrouver dans le programme court « Virginie fait sa cuisine » (www.youtube.com/virginiefaitsacuisine). Dans lequel, de façon drôle et décalée, vous partagez une recette. Pouvez-vous nous en dire davantage sur cette belle aventure ?

Petite, je n’étais pas douée en cuisine. Je mettais des plats en plastique dans le four, j’ai même brûlé la gazinière de ma maman et mes gâteaux étaient beaucoup trop farineux. Aussi, adulte, je suis passée aux plats cuisinés.

Mais, un beau jour, m’est venue l’envie d’apprendre à préparer de petits plats sympathiques. Sans chercher à faire de recettes compliquées ni une cuisine gastronomique. Je n’ai typiquement jamais réussi à reproduire la qualité et la beauté des plats proposés dans les émissions de télévision. J’en ai alors profité pour assouvir simultanément une autre envie, celle de proposer sur internet un programme de comédie.

Aussi, l’émission de cuisine que je propose est sur fond d’humour, de part ma maladresse derrière les fourneaux. Elle permet également d’apprendre à réaliser des plats simples, à contrepied de tous les autres programmes culinaires. Pour montrer aux internautes qu’il existe de nombreuses petites recettes basiques qu’ils peuvent effectuer facilement chez eux et qui changent la vie.

Je ne me prends pas au sérieux dans ce programme, notamment au travers de la participation de mon chat, qui goutte mes plats. Ce côté décalé plait aux internautes. J’essaie d’y mettre un maximum de joie de vivre et de bonne humeur, pour faire passer beaucoup d’ondes positives. Je n’ai pas de source d’inspiration particulière, je me laisse guider par mes envies.

7/ De façon plus générale, quels sont vos projets et vos envies artistiques du moment ?

En ce moment j’écris et je compose beaucoup car à côté de toutes mes activités, je nourrie depuis toute petite une passion très forte pour la musique. J’aimerais beaucoup associer cette passion à mes activités professionnelles.

En parallèle, grâce à mon émission « Virginie fait sa cuisine », la marque de chocolats belges Duc D’O m’a proposé de la représenter en tant qu’ambassadrice pour différentes émissions sur QVC. J’y fais des démonstrations, j’évoque la façon de faire du chocolat et j’en déguste aussi beaucoup. Cette activité, en plus d’être un vrai plaisir, est un réel honneur car j’aime beaucoup la Belgique.

Sans oublier une tournée prévue prochainement avec la pièce « Début de fin de soirée », écrite par Clément Michel et mise en scène par Anthony Marty, que j’ai jouée pendant une année sur Paris. Retrouver cette troupe sera un vrai bonheur car nous avons partagé de belles aventures par le passé.

8/ Pour conclure, qu’aimeriez-vous dire aux lecteurs de cet entretien pour les inciter à s’intéresser à l’art, au sens général du terme ?

Profitez de votre vie, vivez la intensément, ne regrettez rien et surtout si vous avez des passions pour le chant, le théâtre, la littérature… ne les laissez jamais tomber et allez au bout de vos rêves.

Ce qui est génial au théâtre c’est cette proximité, et cet échange unique entre le public et les comédiens. Ce qui permet à tous de passer un moment chouette et unique.

Le théâtre, le cinéma ou bien encore la musique sont de vraies échappatoires. Qui, en plus, permettent de s’enrichir et de découvrir de nouveaux horizons.

Alors venez vite me voir dans Familles Recomposées à la Grande Comédie et faire un tour sur ma chaîne Youtube « Virginie fait sa cuisine », vous repartirez avec le sourire, de la bonne humeur et plein d’idées !

Ce fut un plaisir, Virginie, d’effectuer cette interview en votre compagnie !

Publié dans Télévision, Théâtre

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