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theatre

Coralie Bonnemaiso nous dévoile ses projets artistiques !

Publié le par Julian STOCKY

Coralie Bonnemaiso nous dévoile ses projets artistiques !

Bonjour Coralie,

Merci de nous accorder un peu de votre temps pour répondre à nos questions.

1/ Votre parcours est déjà très riche et varié. Au travers de la télévision, des courts-métrages, du théâtre, de la publicité mais aussi des voix off. Quel regard lui portez-vous jusqu’à présent ? Qu’en retenez-vous ?

Je trouve qu’il est assez éclectique. C’était d’ailleurs mon envie dès le départ. Généralement, un comédien commence par des cours de théâtre puis ses premières expériences professionnelles sont souvent dans ce même domaine, notamment quand il n’a pas d’agent de suite.

Le but ultime, me concernant, était de commencer par cet art-ci pour ensuite élargir ma palette, en télévision, au cinéma et en doublage. Ce dernier est d’ailleurs un exercice très intéressant, pour savoir placer sa voix. Ce qui est toujours, pour un artiste, un très bon complément.

Pour revenir à votre question, je suis aujourd’hui assez contente de mon parcours car j’ai mis un pied là où je voulais, dans chaque spécialité. J’en suis donc satisfaite, mais ce n’est qu’un début. Je ne suis qu’au commencement, dix ans après mes premiers pas.

2/ Ces différents exercices sont certes bien différents les uns des autres. Mais ils présentent aussi certaines complémentarités. Justement, selon vous, quelles sont-elles ?

Grâce à mon agent avec lequel je travaille depuis deux ans, j’ai touché au travail devant la caméra. Aussi, je crois pouvoir dire qu’il faut savoir s’adapter à l’art pratiqué. Le jeu est complètement différent.

Devant la caméra, j’ai appris à tempérer, parce que j’étais habituée à donner de la voix, dans de grandes salles, lors de mes nombreux spectacles pour enfants. Il a fallu que je baisse d’un ton et que je joue plus en douceur. Il faut être, sur un plateau, plus minimaliste et plus épuré.

Ces différents exercices sont complémentaires au sens où ils permettent de varier les plaisirs. A l’inverse, au théâtre, la représentation impose une présence et une concentration continues sur une heure trente. Alors qu’en télévision, de nombreuses coupures existent entre deux séquences, ce qui nous permet de sortir de notre personnage et de notre rôle.

Je n’ai pas fait de théâtre depuis deux ans. Cela me manque, notamment l’interaction avec le public.

3/ Vous avez déjà participé à de nombreuses pièces de théâtre. Majoritairement dans des spectacles pour enfants. Mais quel genre vous attire le plus ?

Cela a beaucoup évolué. Au début, en sortant de l’école, j’étais très attirée par le contemporain. C’était fort et grave. J’ai presque envie de dire que l’on ne riait pas.

Maintenant, avec le temps, j’ai le souhait, au théâtre, de sourire et j’aurais envie d’une comédie. De choses légères et de portes qui claquent.

4/ Les derniers instants avant de monter sur scène sont généralement très intenses en émotions. De nombreuses sensations se mélangent alors. A titre personne, comment vous sentez-vous à ce moment-là ?

Je suis très travailleuse, j’essaie de rester au maximum concentrée. Je suis toujours orientée travail. En parallèle, je fais du yoga, ce qui m’aide dans mes exercices de respiration. Tout en me servant de l’énergie de la salle, surtout pleine, pour m’aider à aller de l’avant.

C’est un vrai travail sur moi-même.

5/ Les plateaux de tournage imposent un rythme généralement soutenu. Aussi, il est important d’être prêt et efficace rapidement. A ce titre, quelle est votre méthodologie ? Quelles sont vos petites astuces ?

Il est important de savoir son texte sur le fil du rasoir. Pour être ouvert à tout changement ou toute péripétie. Il faut vraiment que le texte ne soit plus un problème, pour pouvoir être spontané et, au contraire, apporter de la richesse au jeu.

Pour y parvenir, je le répète souvent, en faisant le ménage ou bien encore dans la rue. Avec ma maman, une ancienne comédienne, ou mon mari.

Sur le tournage, en plateau, il faut avoir une disponibilité au réalisateur. Certains sont très directifs, d’autres nous laissent très autonome. Il est donc nécessaire d’être capable de donner ce qui est attendu ou, à l’inverse, de proposer sa propre couleur.

Un plateau, c’est aussi une équipe. Il faut créer des liens. L’énergie sur le plateau est quelque chose de très spécial. Il faut s’en imprégner, pour laisser la magie s’opérer. Ce mélange et ce tout doivent permettre au comédien de se libérer pour donner le meilleur de lui-même.

6/ De façon générale, quels sont vos projets artistiques actuels ? Et vos envies ?

Cela fait, comme je vous le disais, deux ans que je travaille avec un agent. Je suis aux anges. Je passe énormément de castings en publicité, mais aussi pour la télévision. Ce qui est nouveau pour moi. J’ai ainsi progressé.

Des projets très intéressants pourraient ainsi se dessiner. J’espère à présent décrocher un petit rôle sympathique et récurant avec un personnage riche et évolutif. Que je puisse vraiment montrer ce que je sais faire.

Au théâtre, je pense reprendre l’hiver prochain des spectacles pour enfants. Ce qui est très chouette. Ils me manquent. J’adore l’improvisation lorsque nous les faisons monter sur scène. C’est alors sans filet. Il faut savoir répondre. C’est un exercice magique, unique et juste incroyable.

7/ En conclusion, comment inciter nos lecteurs à continuer de s’intéresser à l’art, quelle qu’en soit la forme choisie ?

Nous avons la chance d’être dans un pays où l’art est très accessible, presque prédominant. Il est partout. Je vous incite à assouvir votre soif de culture et de découverte. Nos villes sont pleines d’histoires. Les musées et les expositions sont très intéressants aussi. La vie artistique bouge beaucoup, ce qui est très appréciable.

Continuez à être ouvert pour pouvoir être indépendant. Mangez de la culture, pour vous forger votre propre opinion. Pas forcément au théâtre, car tout peut être culture ou art. A partir de là, vous pourrez penser par vous-même.

Osez assumer votre opinion. N’ayez pas peur de dire que vous n’aimez pas quelque chose. C’est aussi une façon d’avancer dans votre réflexion avec l’art.

Ce fut un plaisir, Coralie, de nous entretenir avec vous !

Publié dans Théâtre, Télévision

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Ambre Rochard évoque pour nous son actualité artistique !

Publié le par Julian STOCKY

Ambre Rochard évoque pour nous son actualité artistique !

Bonjour Ambre,

Quel plaisir d’effectuer cette interview en votre compagnie !

1/ Vous serez sur scène, dimanche 10 avril prochain, à Chennevieres-sur-Marne, avec la pièce pour jeune public « La belle au bois dormant que veillent les fées… ». Quel en est le contenu ? Quelle histoire y est racontée ?

C’est en fait l’histoire de la belle au bois dormant, comme l’indique le titre, mais un peu remise à jour. En fait, l’auteur, Marine André, a pris la décision de ne pas regarder l’œuvre cinématographique, ni tout ce qui en découlait. Elle en connaissait l’histoire mais a souhaité la présenter comme elle la voyait et l’imaginait.

Sans trop en dévoiler, le spectacle tourne beaucoup autours des fées. Expliquant ainsi le titre quelque peu modifié. Ces fées veillent plus précisément sur la princesse Aurore, que j’interprète. La fée Dorée, ma marraine, est en quelque sorte le personnage principal, dans le sens où elle est le fil conducteur de la pièce. Elle guide tout le temps le prince à trouver la princesse. Enfin, on y retrouve aussi la fée Noire, qui est en fait une représentation de la fée Carabosse.

La morale tend à dire que l’amour sauve tout. Que la méchante a besoin d’amour pour arrêter d’être méchante. Ce spectacle étant destiné au jeune public, nous leur proposons donc une belle morale tout en les amusant.

D’autres dates sont-elles prévues ou envisagées ?

Nous l’espérons ! Le 10 avril est une date exceptionnelle car généralement nous faisons beaucoup de tournées pendant la période de Noel, où les enfants sortent beaucoup. Nous avions été programmés l’année dernière, à Paris, pendant trois mois.

Du coup, nous espérons, peut-être à la rentrée prochaine, reprendre le spectacle. Mais rien n’est sûr pour le moment.

2/ Quels sont les principales caractéristiques de votre personnage ? D’ailleurs, le fait de s’adresser notamment à un jeune public implique-t-il une adaptation particulière du jeu ou de l’interprétation, artistiquement parlant ?

Ce type de programme est bien différent des autres. J’ai eu la chance de faire trois à quatre spectacles pour enfants et, je dois le reconnaitre, cela n’a rien à voir. L’écriture est différente, il y a beaucoup d’interaction pour garder les enfants, les amener avec nous, les faire participer. Ils ont ainsi l’impression de créer l’histoire, ce qui est super. Du coup, le travail d’interprétation est vraiment différent, pour le chant et la comédie. Dans un sens, la manière de jouer est plus enfantine, car il est nécessaire que le jeune public se retrouve en nous.

Par exemple, dans un autre spectacle, j’ai joué la fée Sidonie, et la metteur en scène, lors des répétitions, m’avait alors demandé de m’imaginer ayant 8 ans. Parce que j’étais la fée et qu’il fallait que les enfants se retrouvent en moi.

Ce spectacle-ci est quelque peu différent car, jouant une princesse, c’est un idéal et une représentation. Je fais des photos à la fin avec les enfants, ils sont émerveillés, c’est génial à voir. Pour le coup, j’ai un jeu plus adulte.

Tout dépend donc du spectacle, du rôle et de la manière dont celui-ci est amené.

3/ En parallèle, les téléspectateurs de TMC peuvent vous retrouver dans la série à succès « Les Mystères de l’Amour ». Où vous y interprétez le personnage de Mélanie. Qui est-elle ? Comment la décrire simplement ?

Mélanie va devenir un personnage assez important, dans la saison 12 du moins. Elle va un peu faire bouger des choses.

C’est un personnage que j’adore interpréter. Je m’amuse énormément. Elle est assez éloignée de moi et de ma personne. Du coup, c’est un vrai travail de contre-emploi, ce qui est très drôle à jouer. C’est une super expérience !

4/ Quelle évolution aimeriez-vous lui voir donner ?

Pour l’instant, je m’amuse énormément à interpréter un rôle éloigné de ma personnalité. Si elle est amenée à rester longtemps dans la série, j’aimerais bien qu’elle évolue, qu’elle grandisse et qu’elle se rende compte de certaines choses. Elle est actuellement assez enfantine.

J’ai très envie de la faire avancer, j’aime ce rôle et j’ai hâte de découvrir ce qui va se passer.

5/ Le rythme sur le plateau de tournage est assez soutenu. A ce titre, comment vous préparez-vous en amont pour être ensuite efficace face au réalisateur ?

Il est vrai que le rythme est intense. Le tournage s’effectue à une vitesse incroyable, bien plus importante que sur un téléfilm ou, pire encore, au cinéma. Cela implique donc énormément de travail car nous n’avons pas le droit à l’erreur. Nous ne pouvons pas nous permettre de ne pas connaitre notre texte ni d’avoir des hésitations ou des oublis.

J’ai la chance d’apprendre mon texte très vite, ce qui est appréciable et pratique. Car j’ai souvent beaucoup de séquences à apprendre en peu de temps. J’avoue m’y mettre assez tard car je privilégie la mémoire immédiate.

6/ De façon plus générale, quels sont vos autres projets et envies artistiques du moment ?

J’en ai mille, évidemment. C’est le principe d’un artiste, surtout à mon âge. J’ai la chance d’être pluridisciplinaire, ce qui multiplie les envies et les projets. Tant mieux d’ailleurs !

Toute petite, je ne voulais être que comédienne. J’ai fait mon premier tournage à l’âge de 6 ans. J’adorais déjà chanter mais je n’avais pas encore réalisé que l’on pouvait mélanger les arts. Les hasards de la vie ont fait que j’ai effectué un stage, à 17 ans, dans une école de comédie musicale, et je suis alors tombée radicalement amoureuse de cet exercice artistique. J’ai donc intégré à plein temps ces cours et ce fut une très belle expérience, pendant laquelle j’ai beaucoup appris.

Je ne veux pas dire que je suis principalement axée sur la comédie musicale en ce moment, car ce n’est pas le cas. J’aimerais en fait tout faire. Ce qui est le cas actuellement. Ce serait vraiment super si cette situation pouvait perdurer car j’adore ma vie et ce que je fais. C’est une réelle chance, à 21 ans. Espérons que cela dure.

7/ En conclusion, que souhaiteriez-vous dire aux lecteurs de cet entretien pour les inciter à continuer de s’intéresser à l’art et à la culture ?

Je pense que l’art est une bouffée d’oxygène, surtout en ce moment. Ce qui s’est passé l’année dernière avec Charlie Hebdo est la plus grande preuve que nous avons besoin de la liberté d’expression. J’étais sur scène à cette période et nous avons pris la décision de jouer assez rapidement après les attentats.

Le théâtre en particulier et les sorties en général permettent de trouver du réconfort, car c’est un échange. En tant qu’artistes, nous avons besoin des spectateurs pour vivre et eux ont besoin de nous pour continuer à sourire et à aimer la vie. Nous devons nous aider et nous soutenir mutuellement !

Merci Ambre pour votre gentillesse et votre disponibilité !

Publié dans Télévision, Théâtre

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Jean Seleskovitch revient sur son parcours et nous explique ses projets !

Publié le par Julian STOCKY

Jean Seleskovitch revient sur son parcours et nous explique ses projets !

Bonjour Jean,

Merci d’avoir accepté de répondre à quelques questions pour notre blog.

1/ Vous êtes, de part votre formation, musicien professionnel. Avant de vous orienter ensuite vers le métier de comédien. Quelle est l’origine de cette nouvelle orientation ?

Depuis tout petit, j’ai le plaisir de dire des textes et de chanter. En classe de 6è, « Barbara » de Prévert a été la première fois où j’ai senti que je pouvais peut-être être un petit peu intéressant. Quand j’ai entendu le silence se faire pendant que je lisais.

J’avais sans doute déjà beaucoup d’orgueil et d’amour propre à l’époque. Je me suis, ce jour-là, senti écouté et c’était très agréable. Chez moi, à la maison, je faisais des imitations, notamment celle de Jacques Dutronc chantant le générique d' "Arsène Lupin", une série culte de l'époque, ce qui plaisait beaucoup à mes parents.

En parallèle, dès l’âge de quatre ans, j’ai commencé à apprendre le piano et cela se passait plutôt bien. Ce qui m’a permis d’approfondir ce domaine et de suivre un parcours classique. En faisant du cor à partir de 12 ans, avant d’intégrer le conservatoire national supérieur de musique de Lyon. Le théâtre est alors resté lettre morte, un domaine inexploré que j’ai mis de côté, ne pouvant m’adonner aux deux choses à la fois.

J’ai donc ainsi mené ma vie de musicien, avant, à 35 ans, de prendre des cours de théâtre. Par, au départ, volonté de me donner confiance sur scène pour y être plus à l’aise. Ce fut alors à la fois le coup de foudre, et comme si j’avais aimé avant cet art sans en avoir totalement conscience. J’ai alors eu la volonté de m’orienter plus concrètement dans cette voie. Mais il s’est passé beaucoup de temps avant que je ne décide, il y a un an et demi, de me donner les moyens de tenter d'y parvenir. En mettant entre parenthèse ma carrière musicale.

2/ En quoi votre première expérience professionnelle vous aide-t-elle dans ce nouveau domaine ?

Cela m’aide sur tous les plans. Notamment pour la préparation, parce que les musiciens sont très exigeants. A l’image des danseurs, ils ont une grande discipline quotidienne de travail, d’astreinte, de technique.

Mon expérience de soliste d'orchestre m'a bien aidé, notamment sur le plan de la concentration et de la gestion du stress.

Tout ceci m’a beaucoup aidé à avancer dans ma nouvelle carrière. Mais cette première casquette m’a aussi ponctuellement desservie, car je me suis aperçu que la façon de travailler des comédiens peut différer selon les écoles. J’ai donc dû m’adapter aux façons de faire des réalisateurs, des metteurs en scènes mais aussi des formateurs.

3/ Quelles complémentarités retrouvez-vous entre les différents exercices artistiques pratiqués, que ce soit la scène, au travers du théâtre ou bien les plateaux de tournage ? Vous préparez-vous de la même façon dans les deux cas ?

Je me prépare toujours de la même façon, mais selon le domaine abordé. Pour un casting, j’apprends le texte le plus possible au rasoir, vraiment avec les virgules, les points et les mots qui sont écrits. Pour ensuite pouvoir m’en défaire. Le temps est imparti, il n’est pas possible d’approfondir les caractéristiques du personnage car c’est comme pour un slalom en ski, seulement quelques secondes sont données pour convaincre. J’axe donc mon travail sur la mémorisation.

Ce qui n’est pas possible au théâtre. On ne peut pas, au départ, se contenter d’apprendre le texte. Il y a en effet tout un parcours du personnage au sein d’une œuvre. Une recherche artistique est donc à faire sur son corps et son vécu. Mais aussi sur ce qui va lui arriver, sur les autres personnages, sur l’histoire et sur la situation.

4/ Vous avez récemment tourné dans le court-métrage « Les petits pains », pour La Fémis. Pourriez-vous nous en dire davantage sur ce beau projet ? Quel est en le contenu ?

C’est une histoire très drôle écrite et réalisée par Luce Jalbert, d’une famille excessivement conservatrice. Les parents sont aisés et carrés, peut-être même un peu trop.

Ils achètent à leurs enfants des lapins, qui se reproduisent à une vitesse exponentielle. S’en suit ainsi tout un parcours humoristique et provocateur sur le fait que la nature fasse irruption dans ce foyer. Où les deux enfants découvrent brutalement que la sexualité existe, comme les enfants de paysans l'apprennent, sauf que c'est ici dans un bel appartement parisien! Et sur la réaction des parents, avec une finalité très dôle et en même temps dramatique. Ces derniers vont tout faire pour expliquer à leurs progénitures que la sexualité est quelque chose qu’ils auront bien le temps d’explorer... plus tard!!

J’y interprète donc le père de famille, qui est très colérique et soupe au lait. On comprend qu’il ne se passe plus grand chose avec sa femme. On ne sait d’ailleurs pas s’il s’est passé grand chose précédemment. Il est très sur la défensive. J’ai décidé de le jouer le plus humoristiquement possible. Il se bat contre des moulins à vent et se débat dans ses contradictions.

Il s’agissait de mon premier tournage avec La Fémis et ce fut pour moi un vrai privilège. Cette école a le mérite, à chaque fois, de proposer un vrai travail de qualité. L’ambiance y est à la fois studieuse et détendue. La rigueur est présente à chaque moment.

5/ De façon plus générale, quelles sont vos autres envies et projets artistiques actuels ?

Après avoir tourné pour TMC dans « Les Mystères de l’Amour », vous pourrez prochainement me retrouver encore en télévision dans d’autres programmes.

Chantant depuis un certain temps, j’aimerais aussi faire de la comédie musicale. C’est une envie, un projet et à la fois un rêve. Il faudra tout d’abord que j’apprenne à danser un peu mieux! Disons que, selon moi, le chant et la comédie se recoupent. J’ai donc décidé d’écrire un spectacle. C’est tout récent, ce n’est pas encore une actualité mais j’espère que cela va le devenir. Il s’appellerait peut-être "Jean qui rit et Jean qui pleure"...

Des chansons dans un registre musical mélancolique, au piano. Des sketchs qui mettraient en avant le côté léger et parfois absurde de la vie. Ce pour l'instant qu'une ébauche. J’ai, par le passé, déjà interprété de petites pastilles humoristiques dans un cabaret parisien.

J’ai également suivi une formation théâtrale à Vitry-sur-Seine, dans une école formidable que je recommande à tout le monde, dirigée Par M. Florian Sitbon: le Studio de Formation Théâtrale. Ce fut une expérience passionnante, même si je n’ai pu y rester qu’une seule année en raison de la nécessité de devoir gagner et de rester intermittent. J’aimerais, à ce titre, beaucoup et plus régulièrement jouer au théâtre. C’est, je pense, l’aboutissement pour tout comédien. Il s’agit de la pierre de touche.

6/ Pour finir, si ce n’est pas déjà fait, que dire aux lecteurs pour les inciter à s’investir dans l’art ?

Même si je ne suis plus tout jeune, je découvre combien ce métier est difficile et combien il faut avoir une lucidité permanente. C’est aussi un combat. Il faut poursuivre son rêve, mais il est nécessaire de faire attention à ne pas confondre risque et danger. L’art est traitre, car, lorsque l’on voit un grand comédien, cela parait tellement facile. Toutefois, il faut savoir que c’est un travail titanesque qui engage tout l’être.

Puis, une fois que vous y êtes, foncez et investissez vous complètement. L’abnégation est primordiale. Vous êtes seul face à vous-même, mais vous ne ferez rien sans les autres. Je suis partisan du lâcher prise, plutôt que d’une prise de pouvoir de l’individuel. N’hésitez donc pas à rejoindre une troupe.

Il faut bien se connaitre et savoir ce qu’on aime. C’est un art où l’on n’est jamais aussi convaincant que lorsque l’on est proche de soi, pour pouvoir interpréter un autre. C’est passionnant et dangereux. Il faut réussir à n’être ni complètement étanche ni poreux avec sa vie privée. Ce qui est un travail de chaque instant.

Et qu'ils se méfient de certaines écoles, dont je tairai le nom, qui font faire aux jeunes élèves comédiens des exercices de "gainage" musculaire en leur demandant de proférer à haute voix: "je serai comédien! je serai comédien! Si vous êtes en présence de cela, déguerpissez le plus vite possible! Ou faites du sport à la place...

Ce fut un plaisir, Jean, d’échanger avec vous !

Publié dans Télévision, Théâtre

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Erik Chantry nous dévoile son actualité et ses envies artistiques !

Publié le par Julian STOCKY

Erik Chantry nous dévoile son actualité et ses envies artistiques !

Bonjour Erik,

Merci d’avoir accepté de répondre à quelques questions pour le blog.

1/ Vous participez, lundi 28 mars prochain, à une lecture, au théâtre Darius Milhaud, de la pièce « Tri sélectif ». Quelles sont les thématiques de l’œuvre ? Quelle histoire y est racontée ?

C’est une histoire de consumérisme. A partir d’une affaire sur les déchets en région napolitaine, tout un rapprochement est fait avec l’idée de se débarrasser des gens, comme on peut en faire de même pour les ordures ménagères.

En y ajoutant un certain sentiment d’inutilité où, à un moment donné, la société n’aurait plus besoin des gens. Ceux sans grande utilité ou valeur pourraient être débarrassés, peut-être même en les jetant n’importe où.

Je pense que l’auteur, même si je m’avance sans doute un peu, a une opinion sur la façon dont on se sépare à ciel ouvert de ce que l’on ne veut plus. Accentuant ainsi la pollution de la planète.

2/ Quelles suites aimeriez-vous donner à cette lecture ?

Il est important de savoir que, dans la démarche du groupe « Des mots et des actes », il n’y a pas forcément, d’entrée de jeu, l’idée d’en faire quelque chose derrière. Tout dépend de l’auteur lui-même.

Pour avoir fait pas mal de lectures, certains ont affiché dès le départ une volonté éventuelle, si le public accroche, de développer le projet. Mais ce n’est pas du tout le but avoué, ce n’est même pas la vocation de l’association. Celle-ci vise avant tout à faire découvrir une œuvre, si possible de quelqu’un qui n’a pas beaucoup écrit. Puis de partager autours de ce récit, au travers du débat qui s’engage avec les gens, sur un sujet d’actualité en lien avec des problématiques notamment de racisme ou de tolérance.

C’est donc un texte, mais aussi un prétexte à réfléchir et à partager ensemble un bon moment. Parmi le public, l’on retrouve des gens qui viennent sans trop connaitre le contenu, pour le simple plaisir d’écouter une œuvre et de donner leur ressenti.

3/ En parallèle, de façon plus globale, quels sont vos autres projets et envies artistiques actuels ?

Je suis en tournée, depuis plusieurs années, avec la pièce « Festen », qui est l’adaptation du film de Vinterberg. Au-delà de cela, de part ma formation avant tout théâtrale, j’ai très envie de m’y remettre plus intensément.

J’ai notamment le souhait de travailler sur une pièce à deux personnages, avec une comédienne connue, dont je n’ai pas le droit, pour le moment, de vous citer le nom. J’aimerais jouer une œuvre en huit-clos, où les gens seraient embringués dans une histoire au travers de laquelle ils pourraient se reconnaitre. Il s’agira évidemment d’une histoire d’amour.

En parallèle, je tourne prochainement dans le film d’Audrey Dana qui va s’appeler « Si j’étais un homme ». Où je vais incarner un ouvrier, qui va, alors qu’il ne s’y attend pas et sans le vouloir au départ, se retrouver à réfléchir au discours qu’il peut avoir sur les femmes. Et notamment sur la rancœur que ses quelques copains ouvriers ressentent dû au fait qu’ils ont chacun eu des expériences malheureuses en couple. En l’occurrence, celui que je vais jouer s’est fait larguer, s’est retrouvé la tête sous l’eau du jour au lendemain, avec, qui plus est, l’obligation de payer une pension. Une tierce personne va alors tenir la dragée haute à tous ces hommes qui peuvent, à un moment donné, avoir des discours stéréotypés.

4/ Vous êtes un artiste aux multiples casquettes, au regard de vos expériences au cinéma, en télévision ou bien encore au théâtre. Quel regard portez-vous sur votre parcours jusqu’à ce jour ?

Je retiens que j’ai réussi à faire des choix très différents. Je ne me suis pas cantonné à un genre et j’ai le sentiment d’avoir une certaine liberté. De ne pas aller dans des projets pour lesquels je n’ai pas envie de défendre quelque chose.

Si je me retourne sur mon parcours, j’ai eu, à chaque fois, l’impression de vouloir soutenir une thématique. D’avoir une conviction à travers cela, en me disant qu’il s’y raconte quelque chose et que j’ai l’envie d’en faire partie.

Même dans l’horreur, avec « Festen », où j’y interprète, disons le mot, un odieux personnage qui a abusé sexuellement de ses enfants. Je me dis que tout personnage ou tout être doit être défendu. C’est le point de vue de l’avocat dans sa mission première. Pour réfléchir sur l’être humain. Qui est-on pour se permettre de jeter la pierre sur telle ou telle personne ? C’est ce que j’aime au théâtre. Arriver avec mes propres idées, et ressortir de la salle avec quelques interrogations sur mes opinions.

5/ Pour finir, que dire aux lecteurs pour les encourager à continuer de s’intéresser à l’art, quelle qu’en soit la forme choisie ?

L’art est dans la rue, il est partout. Aujourd’hui, nous avons la chance, dans notre pays, d’avoir accès à toute forme d’art. Typiquement, on parle actuellement beaucoup du « street-art ».

Je vis à Vitry-sur-Seine, une ville où ce dernier a pris possession de la rue. Lorsque l’on s’y promène, on s’aperçoit que l’art est omniprésent.

S’intéresser à l’art, c’est s’intéresser à l’autre et aux autres. Je crois vraiment qu’aujourd’hui, avec le repli frileux que l’on nous impose, en nous incitant à rester chez nous, l’art permet de faire un pied de nez à tout cela.

Les artistes sont des passeurs, d’histoires et d’émotions. Ils sont une main tendue et, si on ne la prend pas, l’on est seul.

Ce fut un plaisir, Erik, de nous entretenir avec vous !

Publié dans Télévision, Théâtre

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David Forgit nous dévoile son nouveau spectacle ainsi que ses envies artistiques !

Publié le par Julian STOCKY

David Forgit nous dévoile son nouveau spectacle ainsi que ses envies artistiques !

Bonjour David,

Merci d’avoir accepté de répondre à quelques questions pour notre blog.

1/ Vous êtes un artiste aux multiples casquettes, comme en témoigne votre parcours. Au travers notamment de vos expériences en télévision, sur scène mais aussi dans l’écriture. Qu’est-ce qui vous plait tant dans l’art ? D’où vous vient cette passion ?

Cette passion est apparue lorsque, petit, ma maman m’a placé sur scène et que je me suis retrouvé à faire de l’improvisation. Ce qui m’avait beaucoup plu.

D’autres expériences improvisées similaires, devant trois jusqu’à cinquante personnes, m’ont renforcé dans cette idée de me penser potentiellement légitime sur scène.

Par la suite, j’ai commencé par le théâtre car je suis un amoureux des textes et des mots, expliquant aussi mon côté actuel d’auteur. Ce côté romantique, poète lunaire et solitaire me plaisait mais un ami habitué alors de l’image m’a suggéré d’approfondir mon rapport à l’outil audiovisuel. Je me suis ainsi retrouvé au Laboratoire de l’acteur, chez Hélène Zidi. Qui m’a aidé à rire de moi-même et à accepter ma propre image en mouvement sur pellicule.

2/ Ces différents exercices évoqués sont à la fois complémentaires mais présentent aussi des divergences. Aussi, quelles similarités et, à l’inverse, quelles différences y retrouvez-vous ?

J’ai écrit notamment pour Anny-Claude Navarro récemment. Et il y a un véritable charme qui s’opère lorsque l’on rédige pour quelqu’un d’autre car la personne s’approprie le texte et le personnage sans les problèmes métaphysiques d’égo que je me serais sans doute posés pour le jouer. Il y a une forme apaisante de détachement de soi à découvrir mes textes au travers de la bouche de quelqu’un d’autre.

Cela m’aide, d’ailleurs, à prendre plus d’assurance pour mon prochain spectacle, en m’inspirant de mes précédentes écritures, de ce qui a plus ou moins bien fonctionné. Du coup, je me permets d’aller dans l’émotionnel et dans des choses plus simples et plus personnelles. Alors que, précédemment, j’avais sans doute un peu plus tendance à davantage être dans la provocation et dans le choc verbal.

3/ L’écriture est un exercice riche mais complexe. Quelles sont vos principales sources d’inspiration ?

Pour l’instant, je me sers principalement du passé, de choses qui me sont arrivées et de gens que j’ai fréquentés. Même si je commence à comprendre que je peux à présent m’inspirer d’éléments encore plus personnels ou tout simplement de choses simples qui se passent tous les jours.

Par exemple, dans mon dernier spectacle, j’évoque une visite faite à ma grand-mère l’année dernière dans sa maison de retraite, ou plutôt un mouroir. D’un sujet plutôt glauque, cela en a donné un sketch assez extraordinaire. A la fois succulent, drôle et horrible.

4/ Les derniers instants avant de monter sur scène sont la source d’émotions fortes. A ce titre, comment vous sentez-vous dans pareil moment ? Avez-vous des astuces pour faciliter l’instant ?

Tout dépend, je crois, du contexte. Il m’arrive de me demander franchement ce que je « fous » là et de m’interroger sur les raisons m’ayant poussé à m’exposer de la sorte. Ainsi que sur la pertinence de ce que j’ai à dire…

Mais l’excitation et le plaisir sont de plus en plus en train de prendre le dessus, aidés aussi sans doute par l’existence de moments plus compliqués dans ma carrière où l’expression artistique peut se raréfier. Du coup, sur scène, enfin, je peux être moi-même!

5/ De façon plus générale, quels sont vos envies et projets artistiques du moment ?

Je serai donc sur scène avec mon nouveau spectacle, « Irrespectueusement vôtre ». C’est une sorte de « pot pourri » (terme peu vendeur, je l’admets) de plusieurs sketchs indépendants les uns des autres qui, je l’espère, produiront un bel ensemble à l’épreuve de la scène. Mon envie actuelle est vraiment de retourner sur scène, un an après ma dernière expérience, pour pleinement interpréter et vivre en tant qu’acteur mes propres textes.

Par le passé, j’ai beaucoup travaillé seul. Cette fois-ci, il s’agit vraiment d’un travail de groupe, notamment avec Anny-Claude Navarro ainsi qu’un co-auteur –Christophe Lavalle- qui valide mes idées et m’aide à peaufiner mon « personnage public ». C’est un mélange de sketchs dans lesquels je me déguise parfois et de stand-up, où j’essaye de plus en plus de coïncider avec moi-même. Etant cette année en formation de comédie musicale, je chante et je danse aussi un peu. (mais, on se calme !, pas encore dans mon spectacle !)

Ce spectacle parle de moi, mais aussi de la société d’aujourd’hui, du manque d’amour, de communication, du virtuel, du fait que l’on compartimente tout et que l’on juge beaucoup. Avec un côté cynique et provocateur, tout en me livrant plus.

Je serai sur scène dans le vingtième arrondissement de Paris, au théâtre Popul’Air du Reinitas, chaque jeudi soir à partir du 14 avril, à 20h, juste avant Anny-Claude Navarro. D’ailleurs, nous avons dans l’idée, pourquoi pas, de travailler ensemble sur scène dans un futur proche. J’espère ensuite avoir la possibilité de partir en tournée.

Je souhaiterais également obtenir davantage de rôles sur le petit écran.

6/ Pour finir, comment aimeriez-vous inciter les lecteurs à continuer de prendre plaisir dans l’art, quelle qu’en soit sa forme ?

Je pense qu’il faut lire, qu’il faut s’intéresser et avoir l’esprit curieux sur tout. A tout âge. Le monde change, évolue et il va être de plus en plus important de penser par soi-même. Ouvrez-vous donc à toute forme de culture.

Sans oublier de faire du sport, car c’est important.

Ce fut un plaisir, David, d’effectuer cette interview avec vous !

Publié dans Télévision, Théâtre

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Anny-Claude Navarro, artiste aux multiples talents, nous présente son one-woman show !

Publié le par Julian STOCKY

Anny-Claude Navarro, artiste aux multiples talents, nous présente son one-woman show !

Bonjour Anny-Claude,

Merci de nous accorder un peu de votre temps pour répondre à quelques questions pour le blog !

1/ Vous êtes actuellement sur scène, chaque jeudi soir, au Théâtre Popul’air du Reinitas, avec votre one-woman show « Anny-Claude Navarro en a sous la jupe ». Quel en est son contenu ? Quelles thématiques y sont abordées ?

C’est une thématique hyper féministe. J’ai pris le parti de parler de plusieurs sortes de femmes. Au travers de nombreux personnages, je montre la différence, aujourd’hui en 2016, de ce qu’elles peuvent vivre.

Je fais une sorte de crescendo sociétal. J’évoque les personnes âgées en maison de retraite, je joue aussi une clocharde, deux catégories peu mises en avant par ailleurs. Mais aussi une directrice marketing qui vit le sexisme ordinaire tous les jours. Sans oublier les mères de famille, débordées, qui sont en couple mais qui s’ennuient. Elles critiquent celles qui sont célibataires, mais qui sont elles-aussi dans cette même situation d’ennui.

Ce spectacle est un constat sociétal de la place des femmes dans le monde actuel. Je termine d’ailleurs par une petite surprise, mais je ne peux pas vous en dire plus. Pour cela, il faut venir voir le spectacle.

2/ Comment vous est venue l’envie d’aborder ces sujets-là sur scène ? Quelles ont été les sources d’inspiration ?

Les humoristes féminines racontent bien leur vie. En évoquant leur propre personne et leurs enfants. Du coup, je voulais parler, par le biais du rire, de ceux dont on ne parle jamais. C’est un peu de l’humour noir. Notons d’ailleurs que je suis présente dans chacun des sketchs.

La vie est ma principale source d’inspiration. Ainsi que les gens et ce que je voie autours de moi. Je ne travaille pas seule, je suis accompagnée d’auteurs, en l’occurrence David Forgit et Caroline Misbach, cette dernière étant également metteur en scène.

Beaucoup de travail est nécessaire en amont, au travers de nombreuses répétitions. Partant de quelque chose de mécanique, les heures de jeu m’aident ensuite à prendre ma propre place dans le personnage, pour me l’approprier davantage encore. J’y mets alors énormément de moi.

Ces personnages me parlent, je les aime. Ce n’est donc pas compliqué de les trouver.

3/ Quelles sont, selon vous, les principales clés artistiques de ce spectacle qui plaisent aux spectateurs ?

Le côté complètement « barré » dans un contexte hyper réaliste plait beaucoup. Je ne cherche pas la blague systématique, je joue plutôt des situations. Un des sketchs préférés du public est d’ailleurs celui de la clocharde. Car il doit sans doute beaucoup les toucher.

Le spectacle met en avant la situation de certaines femmes dans la société d’aujourd’hui. Et le rapport à l’homme.

4/ Juste avant de rentrer sur scène, lorsque le rideau est encore fermé mais que vous entendez déjà le bruit de la salle, quels sentiments prédominent alors en vous ?

Je suis avant tout concentrée. L’exercice n’est pas le même pour un seul en scène, comparativement à une pièce de théâtre, entourée d’une troupe. Dans ce cas, l’émulation est collective. Nous sommes angoissés, mais avec l’idée d’aller s’éclater ensemble.

A titre personnel, je veille donc à me préparer pour que les choses se passent bien. Sans oublier le sentiment de peur bien entendu. Il m’est arrivé, et je crois que cela est normal dans pareille situation, de me demander ce que je faisais là quelques secondes avant l’ouverture du rideau.

5/ De façon plus générale, quels sont vos autres envies et projets en ce moment ?

J’aime beaucoup le cinéma et de nombreux spectateurs m’ont dit s’être crus derrière leur écran, du fait des séquences développées. Du coup, avec Frédéric Vignale, nous proposons des courts métrages sur des femmes seules. En partant d’un des personnages du spectacle, avant de développer d’autres couleurs.

Ces pastilles sont à retrouver sur Youtube et Dailymotion. Nous allons prochainement pouvoir participer à certains festivals, au travers de ce programme.

En France, l’artiste est souvent placé dans des cases. Ce que je me refuse. J’essaie de tout développer et de rester moi-même. Un comédien est obligé d’avoir plusieurs cordes à son arc. Cela me plait d’ailleurs beaucoup. Le fait de me diversifier me nourrit.

Je souhaite proposer mon spectacle en Province également. J’aimerais aussi trouver en parallèle un autre projet théâtral, car cela me nourrit d’un point de vue artistique. J’aimerais également développer l’image et la voix. J’aime cet organe, et j’apprécie faire des doublages.

6/ En conclusion, que dire aux lecteurs pour les inciter, si ce n’est pas encore le cas, à venir vous voir sur scène ?

Soyez curieux des artistes qui ne passent pas à la télévision ! Prenez le temps de sortir, aussi dans des petits cafés-théâtres et dans des festivals. C’est là que sont les stars de demain, mais aussi des talents méconnus d’aujourd’hui.

Venez soutenir les artistes ! Donc venez me voir sur scène et suivez moi sur les réseaux sociaux. C’est grâce à vous que j’existe. Merci à tous !

Ce fut un plaisir, Anny-Claude, d’effectuer cet entretien en votre compagnie !

Publié dans Théâtre, Télévision

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Mathieu Milella, comédien de talent, nous dévoile son actualité et ses projets !

Publié le par Julian STOCKY

Bonjour Mathieu,

Quelle joie d’effectuer cet entretien en votre compagnie !

1/ Vous possédez plusieurs cordes à votre arc artistique. Citons notamment la télévision, le cinéma, les courts-métrages et les spectacles vivants. D’où vous vient cette passion pour ce beau métier ?

Dans une première vie, j’étais kiné, c'est un métier qui me plait beaucoup mais je n'arrivais pas pour autant à m'épanouir, je continuais à chercher ma voie. Au bout de quelques années, je suis parti en voyage humanitaire au Bangladesh où j’ai dû faire face à la barrière de la langue mais une idée revenait tout le temps pendant ce voyage : tous me disaient que leur rêve aurait été de devenir européens. Car, dans ce continent, on peut y faire ce que l’on veut.

J’ai eu besoin d’un petit moment avant d’intégrer cette idée mais la difficulté de communiquer que j’évoquais précédemment m’a laissé du temps pour y réfléchir. Et progressivement j’ai pris conscience de la pertinence de la remarque. Il est vrai que, chez nous, même quelqu’un en difficulté financière mais qui aime peindre peut s’acheter un pinceau par exemple. Presque tout est accessible.

Je me suis alors interrogé sur ce que j’aimerais faire si j’en avais la liberté totale, j'ai qui pris le temps de chercher qui je voudrais être si je pouvais choisir. Je me suis immédiatement vu sur un plateau de cinéma. L’idée m’a tellement plu qu'elle est devenue une évidence et, à partir de ce moment-là, ma vie a changé. Dès mon retour en France, j’ai commencé le théâtre, en adaptant mes horaires de kiné, trois jours au cabinet et quatre jours au théâtre. Presque deux ans plus tard, j'ai pris la décision de me consacrer pleinement à mon nouveau métier.

2/ Qu’est-ce qui vous plait tant dans ces différents exercices ?

D'abord le plaisir de jouer et toutes les possibilités d’expression qui y sont associées. Ce changement de vie a été une libération. J’ai pu découvrir les différentes facettes de l’art, au travers de l’audiovisuel, de la scène et de la danse. Chacun le faisant à sa façon et selon sa propre manière.

L’art permet de s’ouvrir au monde, mais aussi d’ouvrir son esprit. Les grandes remises en question des idées de la société ont toujours eu un parallèle avec l’artistique. Ce domaine aide aussi à s’ouvrir à soi, se demandant qui on est vraiment et qu’est-ce que l’on a envie de partager de soi. Dans mon parcours, l'art a toujours été un moteur de développement personnel.

3/ Retrouvez-vous une certaine complémentarité ou, à l’inverse, des différences notoires au travers de ces différents exercices ?

Au cinéma, il y a deux parties. D’un côté le casting, un exercice délicat mais très intéressant, imposant de jouer des choses sans être pleinement dans l’univers, il faut imaginer la plupart du temps le décor, les partenaires et s'approprier la situation pour en faire une expression personnelle. Mais le casting est aussi et surtout une rencontre avec un nouveau personnage à jouer, avec un directeur de casting et ensuite avec un réalisateur.

Le tournage est lui bien différent car le comédien y est dirigé. Tout le monde est à sa place, dans un but commun. Au son, à l’image, aux lumières, à la réalisation, à la régie et au jeu, chacun a un rôle défini pour permettre la réalisation d’un film qui touchera le plus les gens, en étant fait avec le plus de cœur possible. Cette envie est vraiment présente en France, ce qui est génial et extraordinaire. L’émulation et l’énergie qui en découlent sont très motivantes. Toute une équipe qui travaille dans un but commun, créer une oeuvre audiovisuelle, quand on y trouve sa place, c'est un vrai kif !

Au théâtre, c’est encore une autre organisation. Au moment où l’on joue, sur scène, l’échange se fait directement avec le public. Le travail avec l'équipe se fait beaucoup plus en amont, lors de la création et de la préparation.

D’ailleurs, le texte, certains soirs, peut prendre des directions insoupçonnées au départ. D’autres fois, les spectateurs partent eux aussi dans une direction inespérée. Cette espèce de rencontre géante avec les gens et ces instants de partage sont des moments géniaux. On devient vite accro à cette adrénaline.

Enfin, la danse permet d’accentuer l’expression et de "lâcher les chevaux", pour tout donner. La complementarité entre le texte et l'expression corporelle est quelque chose qui me touche beaucoup.

4/ Quels sont vos projets et vos envies artistiques actuels ?

Je continue à écrire mais je vois les choses à long termes. Les projets de créations ne sont pas faciles à mener, ils demandent beaucoup de patience et de détermination. Bien sur, la notoriété et l’expérience aident à limiter les difficultés que l'on peut rencontrer. Alors je sais que certains des travaux que j'écris aujourd'hui ne verront le jour que dans quelques années. Il y en a même certains que je garde specialement pour le jour ou ma notoriété me permettra de faire les choses en grand.

Aujourd'hui, la thématique qui m'inspire s’oriente autour de l'humain et du développement personnel. Ces thèmes reviennent en particulier dans ce que j'écris. C'est un domaine qui me tient à cœur, même s’il n’est pas encore beaucoup visible dans ma carrière. J’ai précédemment rédigé une adaptation de Cyrano ainsi qu’un court-métrage.

Cette année, j’ai très envie de concrétiser aussi certains projets audiovisuels. Ou tout du moins de les faire avancer. Sur les humains, sur l’amitié. J’aime bien cette phrase : il y a ce que l’on est, il y a ce que l’on croit être et ce que l’on a envie d’être. Le fossé entre ces différents états est assez génial à transcrire, notamment au cinéma. J’ai aussi un objectif d’un format de longue durée.

Ajoutons que j’ai tourné dans le long-métrage « Wax », réalisé par le brillant italien Lorenzo Corvino, avec une actrice actuellement en train de devenir une grande star, Gwendoline Gourvenec. Ce fut une aventure humaine extraordinaire, intense, avec de très belles scènes à jouer grâce notamment à la liberté accordée par le réalisateur. De ce film se dégage un vrai style, entre colère et humour. Avec, en fond, cette envie de dire quelque chose et de se regarder soi-même. La sortie en Italie est prévue dans un mois et j’aimerais beaucoup qu’il en soit de même bientôt en France.

5/ Pour finir, que souhaiteriez-vous dire aux lecteurs du blog pour les encourager à continuer de s’intéresser à l’exercice artistique ?

Nous vivons dans une société où nous sommes de plus en plus formatés. Nous sommes à un moment charnière, avec cette extraordinaire liberté permise par Internet pour notamment communiquer et s’informer.

Les pensées et la culture s’uniformisent ainsi dans des pays où cela était bien différent jusqu’à présent. L’art a ce côté magique de mettre en perspective des histoires vécues et des moments de vie, de permettre une ouverture aux autres.

L’art amène du plaisir mais il ne faut se forcer à s’y intéresser. L’envie doit venir d’elle-même.

Les technologies actuelles rendent l’art disponible. Aussi, je pense qu’il serait très dommage de se contenter de regarder ce que l’on nous oblige à voir, sans aller chercher au-delà. L’art est le premier pas vers cela.

Merci Mathieu d’avoir répondu à nos questions !

Publié dans Théâtre

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Philippe d'Avilla, artiste aux multiples casquettes, nous présente son actualité !

Publié le par Julian STOCKY

Philippe d'Avilla, artiste aux multiples casquettes, nous présente son actualité !

Bonjour Philippe,

Merci d’avoir accepté de répondre à quelques questions pour notre blog.

1/ Votre parcours met en avant les différentes cordes de votre arc artistique, au travers notamment du théâtre, du cinéma, de la télévision, de la mise en scène et de la musique. Qu’est-ce qui vous plait tant dans l’art ? D’où vous vient cette passion si prononcée ?

Je ne saurais dire précisément d’où m’est venue cette envie. J’ai toujours fait de la scène. Dans mes premiers souvenirs de spectacles, j’ai trois et demi, à l’école.

Je ne me sens jamais autant à ma place, en phase avec ce que je suis, ce que je dois faire, ce que je devrais faire et le monde qui m’entoure que lorsque je suis sur scène. L’appel de la scène avant tout, du spectacle vivant a été fondateur pour moi. Le cinéma et la caméra sont venus plus tard.

Tout petit, je voulais être chirurgien. Je pense d’ailleurs qu’il existe une vraie corrélation entre le don de soi, en travaillant pour les autres, et le métier de comédien. Faudrait que j’en parle à mon psy….

A 12 ans, j’ai eu la chance, dans le cadre d’un spectacle de début d’année, de jouer Arpagon dans un petit extrait de l’Avare de Molière. La représentation s’est tellement bien passée qu’on nous la réclamée à nouveau. Au final, on l’a jouée trois fois de suite. En sortant, j’ai foncé dans les bras de ma maman, en lui expliquant que j’avais trouvé ma vocation. Un mois après, je suis entré au conservatoire. Deux mois après, j’ai commencé à travailler.

2/ Quelles complémentarités retrouvez-vous entre les différents exercices artistiques évoqués ?

La complémentarité est permanente. De l’extérieur, on peut avoir l’air d’une espèce de couteau suisse qui picore à gauche et à droite. Le fait d’avoir plusieurs casquettes est une évidence dans les pays anglo-saxons, ce qui commence à peine à être le cas en France.

Je ne connais pas un artiste qui soit mono-casquette. Cela n’existe pas. Certes, certains s’orientent davantage vers un genre plutôt qu’un autre. Mais la démarche reste la même, quelle que soit la thématique. Le medium change, mais l’acte profond et le moteur sont identiques. L’interaction est donc complète, totale et constante.

3/ Vous êtes notamment auteur. Quelles sont vos principales sources d’inspiration ? Où puisez-vous toutes ces idées ?

Je n’ai rédigé que très peu d’œuvres originales. Je suis amené à l’écriture principalement par des biais latéraux. Je fais beaucoup d’adaptations, simplement parce que j’ai la chance de maitriser plusieurs langues.

J’espère, par la suite, pouvoir me poser davantage pour proposer des choses plus personnelles. Notons que je travaille actuellement sur l’adaptation de chansons d’une humoriste néerlandaise.

4/ A quelques minutes de monter sur scène, quels sentiments prédominent en vous ? L’excitation de retrouver le public pour une nouvelle représentation ? Ou l’angoisse d’une nouvelle date ?

Tout dépend des jours et des spectacles. Un soir de première, le « Au secours » prédomine forcément. Mais, en même temps, existe aussi l’excitation de présenter le bébé.

A titre personnel, l’état de préparation influe beaucoup ma condition psychologique. Si je me sens prêt, si je sais où je vais, si j’ai le sentiment d’avoir assez répété et que techniquement tout est en place, alors la seule chose qui prédomine même un soir de première est l’envie de retrouver le public, pour partager.

A l’inverse, si les répétitions ont été effectuées à la hâte, surgit une lutte contre la peur.

5/ Sur les plateaux de tournage, les rythmes sont généralement plutôt soutenus. Comment vous préparez-vous en amont pour être efficace ensuite sur le plateau ?

Je vais peut-être vous surprendre mais je trouve que, pour les comédiens, le rythme n’est pas si soutenu que cela. C’est surtout la mise en place notamment technique qui est longue.

Cette opinion vient sans doute de mon expérience théâtrale. En venant de la scène, tourner quelques minutes utiles par jour de tournage est loin d’être une montagne infranchissable. Nous avons l’habitude au théâtre de jouer plusieurs heures d’affilée. L’ordre de grandeur est donc bien différent.

Un comédien qui n’est pas passé en amont par le théâtre ne vous répondra sans doute pas la même chose.

En amont, je me concentre uniquement sur le texte. A peu de chose près, il s’agit de ma seule vraie préparation. L’objectif étant de se libérer au maximum de ses répliques car une minute de tournage, en télévision et au cinéma, coûte très cher. La moindre des choses est de ne pas avoir à refaire une prise parce que le comédien s’est trompé dans son texte. Se préparer, c’est se mettre en disponibilité pour la caméra. Pour être à l’écoute et être prêt à réagir à ce qui se passe et aux demandes du réalisateur. Il faut se libérer pour permettre au jeu de prendre sa place.

Comme je le dis souvent à mes élèves, l’acteur, au théâtre, fait le travail du caméraman. C’est lui, avec le metteur en scène bien évidemment, qui décide du regard que vont lui porter les spectateurs. Au cinéma, on laisse la caméra et le réalisateur « voler » ce qui l’intéresse. C’est un rapport au jeu très différent.

6/ Quels sont vos projets et vos artistiques du moment ?

J’ai deux spectacles en préparation en mise en scène pour la saison prochaine. Nous sommes en phase de pré-production et donc, en recherche des financements. Le premier, « Lucy dans la boite », utilise quelques chansons de Barbara et des morceaux originaux, pour une chanteuse, un pianiste et un violoncelliste, tous trois aussi comédiens. Une première lecture en public a été faite il y a quelques semaines, elle a bien marché.

L’autre spectacle a été coécrit avec Lisa Layer et s’appelle le « Love cabaret ». Si tout va bien, nous serons en pré-création en mai puis sur scène à Paris la saison prochaine.

En parallèle, la tournée de « Gutenberg, le musical » continuera au printemps prochain. Une installation parisienne est certaine, reste simplement le choix du théâtre à finaliser. Pour un démarrage entre juin et septembre. Je suis très excité à l’idée de reprendre ce spectacle.

Sans oublier une autre tournée toujours en cours, avec « Kid Manoir, la malédiction du Pharaon», jusque fin juin. C’est ma quatrième saison sur ce spectacle familial très agréable à défendre.

Enfin, je viens tout juste d’apprendre que je suis engagé pour jouer Juan Peron, dans « Evita », qui sera créé pour la première fois en français cet été à Bruxelles. C’est l’histoire d’Eva Peron, la femme du président argentin dans les années 40 et 50. Cette œuvre magnifique est, selon moi, le plus beau chef d’œuvre de son auteur, Andrew Lloyd Webber et je suis terriblement fier et excité à l’idée de la défendre.

Le spectacle sera monté dans le cadre du Festival « Bruxellons ! », dans le magnifique château du Karreveld en plein centre de Bruxelles, pour des représentations en plein air. Ce sera aussi l’occasion pour moi de retourner jouer dans mon pays natal, ce que je n’ai pas fait depuis six ans.

Ce fut un plaisir, Philippe, d’effectuer cette interview en votre compagnie !

Publié dans Télévision, Théâtre, Musique

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Cédric Camus, artiste de talent, évoque sa passion pour son métier et ses projets !

Publié le par Julian STOCKY

Cédric Camus, artiste de talent, évoque sa passion pour son métier et ses projets !

Bonjour Cédric,

Quel plaisir d’effectuer cette interview en votre compagnie !

1/ Votre parcours met en avant les différentes cordes de votre artistique, au travers notamment de la télévision, du cinéma ou bien encore du théâtre. D’où vous vient cette passion pour l’art ? Qu’est-ce qui vous y plait tant ?

J'ai commencé le théâtre au lycée pour régler un problème de bégaiement, pour travailler la diction et l’articulation.

C’est ainsi que j’ai découvert le plaisir du jeu au théâtre. Jouer est un truc de gosse. Jouer aux billes, aux gendarmes et aux voleurs, etc…

Quand je joue, j’ai juste l’impression d’être à ma place.

2/ Quelles complémentarités retrouvez-vous entre ces différents exercices artistiques ?

Au théâtre, il faut se faire entendre; il faut donc maitriser la diction, la respiration, la projection et l’articulation. Le théâtre, comme le chant, nécessite une certaine technique vocale. Ensuite, qui peut le plus, peut le moins. Avec le passage à la caméra, le micro arrive.

Commencer par les planches permet de maitriser son stress face à 200 ou 300 spectateurs. Sur un plateau de tournage, il y a beaucoup moins de monde mais d’autres contraintes (techniques celles-là) apparaissent alors.

Mais ces arts sont liés ! Tout sert à tout.

3/ Le rythme, sur les plateaux de tournage, est généralement très soutenu. A ce titre, quelle est votre méthodologie de travail pour ensuite être efficace face au réalisateur ?

La base (pour moi): le texte! Si je veux arriver à être libre sur un tournage, je ne dois pas avoir à chercher mon texte. Les répétitions (quand il y en a) servent aussi à ça.

Sur un court-métrage, on a plus de chance d'avoir des répétitions que sur un long. Malgré un temps très réduit de tournage. J’aime bien cet exercice, on peut vraiment chercher à enrichir et à développer le personnage. Ce que je n’ai pas eu encore l’opportunité de faire dans mes expériences en télévision ou au cinéma.

4/ Revenons quelques instants sur ces derniers instants, au théâtre, juste avant de monter sur scène. Lorsque le rideau est encore fermé mais que vous entendez déjà le bruit de la salle. A titre personnel, quel sentiment prédomine alors en vous ?

Je ne sais jamais, avant de me jeter dans l’arène, comment va se dérouler la représentation. Tout le travail effectué en amont sert à limiter le risque d’éventuels soucis sur scène.

Avant de rentrer sur scène, je gesticule en désordre, je fais des pompes pour ainsi être plutôt dans le corps que dans l’esprit.

Il y a, chez moi, un mélange de stress et d’excitation. Je terminerai par une anecdote. J’ai eu la chance de jouer aux côtés de Jean Lefebvre, dans une pièce où je démarre en caleçon, au lit, avec mon amant, lorsque mon père, qui ignore ma situation, débarque à l’improviste. Lors du lever de rideau, je ressentais alors un mélange entre une vulnérabilité extrême et une toute puissance. Cette sensation était très particulière.

5/ De façon plus générale, quels sont vos projets et envies artistiques du moment ?

Ne pas faire tout le temps la même chose est un luxe.

Je voudrais m’atteler davantage au doublage. Mes quelques expériences dans ce domaine m’avaient en effet beaucoup plu.

6/ Pour conclure, qu’aimeriez-vous dire aux lecteurs de cet entretien pour les inciter à continuer de s’intéresser à l’art ?

Sans vouloir faire de philosophie, je crois que l’art libère. Cette pensée synthétise bien ma vision. Alors libérons-nous !

Ce fut une joie, Cédric, de nous entretenir avec vous !

Publié dans Télévision, Théâtre

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Lace Hoffmann évoque pour nous ses projets artistiques et sa passion de son métier !

Publié le par Julian STOCKY

Crédit photo: Rameen Eggspulher
Crédit photo: Rameen Eggspulher

Bonjour Lace,

Quel plaisir d’effectuer cette interview en votre compagnie !

1/ Vous êtes une artiste aux multiples casquettes, comme en témoigne votre parcours. Au travers notamment du théâtre, de la télévision, de la publicité, du cinéma mais aussi de la présentation et de la réalisation. D’où vous vient cette passion ?

Ma passion première est le jeu, même si mon parcours n’a pas été linéaire. J’ai d’abord intégré une école de commerce pour aboutir à un Master. J'ai fait du théâtre pour la première fois à 8 ans. On avait le choix de notre rôle, j'ai choisi de jouer une patronne de restaurant! En école de commerce, j'adorais les cours de mise en situation et les jeux de rôles. Les commerciaux doivent savoir jouer la comédie

Etre sur les planches n’était, pour moi, pas du travail, c’était surtout un plaisir. Mais je ne me rendais pas compte alors que je pouvais faire cela au niveau professionnel. Avant d’avoir un déclic. Maintenant je peux le dire, ce métier est un travail de tous les jours.

Qu’est-ce qui vous plait tant dans l’art ?

J’aime m’y amuser, ce qui est très important, et aussi m’évader. Je me lasse très vite, aussi mon métier me permet facilement de passer d’une casquette à une autre, et j’aime toucher à tout. Chaque jour est différent.

Je réalise parce que j’ai l’envie de raconter une histoire. Pour transmettre quelque chose, évoquer une sensation ou un moment de vie. Faire partager cela est important pour moi. Lorsque j’ai réalisé un petit court-métrage, l’année dernière, dans le cadre du Nikon Festival, j’ai eu la chance d’avoir de bons retours, très positifs, des émotions que j’ai voulues y transmettre.

Avoir réussi, en deux minutes, à partager avec les gens et à leur faire comprendre mon message est très encourageant. Pourquoi ne pas d’ailleurs développer ce projet en allant plus loin dans la réflexion.

J’ai également été, en télévision, chroniqueuse mode, l’une de mes passions. La concilier avec le travail face à la caméra fut extrêmement important pour moi et a été très formateur. Cet exercice permet de travailler à la fois sa posture ainsi que l’interactivité avec les invités. Dans un cadre et un contexte bien différents de celui des plateaux de tournage en comédie. Les deux sont passionnants.

Le côté informatif que permet la télévision m’a beaucoup plu pendant mes deux années de pratique. J’aimerais d’ailleurs, si l’occasion se présente, pouvoir renouveler l’expérience.

2/ Quelles complémentarités retrouvez-vous entre ces différents exercices ?

La transmission, le fait de donner du plaisir et des envies en sont. J’aime beaucoup le travail approfondi de mes personnages en amont. En imaginant leur vie passée, leur façon de voir l’avenir ainsi que leurs relations familiales et amicales notamment.

Sur un plateau de télévision, j’apprécie pouvoir travailler le parcours de l’invité. Pour réussir, en cinq minutes, à créer un échange pour que quelque chose se passe à l’écran.

Que ce soit en télévision ou pour les tournages, ce qui est vécu sur les plateaux se ressent souvent différemment à l’écran. Au travers du montage ou du choix des plans ou des scènes notamment. C’est pourquoi j’ai toujours une hâte particulière de découvrir le rendu final.

3/ Les rythmes sur les plateaux de tournage sont généralement très soutenus. Comment faire alors pour être prêt face au réalisateur ?

Pour commencer, il est nécessaire d’apprendre son texte sur le bout des doigts. Afin ensuite de pouvoir le sortir sans difficulté. Pour y parvenir, je le répète dans n’importe quelle situation, en faisant les courses par exemple ou bien encore sous ma douche.

Petit-à-petit, on s’aperçoit que le texte va nous venir comme si l’on fredonnait une chanson. Même si l’on n’a pas forcément l’envie particulière de le dire, il arrive de lui-même car on l’a dans la tête. Il faut donc pouvoir apprendre le texte mais aussi le digérer. Afin de faire ensuite ce que l’on veut avec.

Le cinéma, contrairement à la série télé qui demande des exigences de timing plus que serré, me permet plus facilement de travailler et de développer mon personnage. En fonction soit de ma propre expérience, sinon du fruit de mon imagination. La simple lecture du texte permet rapidement de m’en faire une première idée plutôt précise. En termes de démarche, de gestes, de langage et d’intonation principalement. Le travail ultérieur avec le réalisateur permet d’affiner ces différents points.

J’ai d’ailleurs eu la chance de travailler avec Jean-Pierre Larcher, en tant que réalisateur, pour un court-métrage qui sera diffusé sur France 2 d’ici quelques semaines. Il est aussi un grand photographe et est donc très visuel. Nous avons fait un énorme travail sur les costumes, le maquillage, la coiffure et les accessoires. Aussi, je me suis facilement imprégnée de mon personnage. La démarche et l’esthétisme du rôle ont également été des axes forts.

L’occasion s’est aussi présentée de voir le réalisateur Christophe Barratier en plein travail. C’est un réalisateur exceptionnel, il a une douceur qui met directement en confiance. Il laisse une belle liberté à ses comédiens, sans pour autant hésiter à leurs dire où il veut aller et comment il souhaite y parvenir.

4/ Concernant la réalisation évoquée précédemment, quelles sont vos principales sources d’inspiration ?

Ca peut n’être que des sensations, que je n’arrive pas à expliquer avec des mots mais qui pourraient être comprises via les images. Elles ne sont pas palpables mais ont souvent été vécues.

Je n’ai pas forcément envie de parler d’une situation bien précise, typiquement les aléas d’une vie de couple. Je m’oriente plutôt vers ce que chacun peut ressentir sans réellement l’évoquer. Par exemple les pensées intimes.

Typiquement, dans « Je suis un manque », une fille y comble un manque affectif par de la nourriture. Ce qui est difficilement explicable. Les sous-entendus et les sensations profondes mises en avant, sans être explicites, visent à y transmettre cette idée.

J’aime bien ressortir d’un film avec une forte émotion, quelle qu’elle soit. Ce que j’ai pu connaitre à l’issue du film argentin « Dans ses yeux », de Juan José Campanella, où j’ai été bouleversée. Au travers de ce qu’a pu ressentir le personnage.

5/ Comment vous sentez-vous d’ailleurs juste avant de monter sur scène, quelques instants avant l’ouverture du rideau. Ravie de retrouver le public pour une nouvelle représentation? Ou anxieuse d’une nouvelle date ?

Tout dépend en fait de ce que j’ai pu vivre dans la journée. Je peux être excitée et impatiente, ou à l’inverse extrêmement stressée. Les sensations diffèrent donc systématiquement. Je n’ai jamais le même stress ou la même excitation.

Mais une fois arrivée sur scène, en pleine lumière, tout s’oublie, même si je me sers inconsciemment de ce que j’ai vécu. L’énergie fournie est d’ailleurs identique quelque soit l’affluence dans la salle.

A l’issue du spectacle arrive toujours le même ressenti, celui de me dire que j’ai vraiment de la chance de faire ce que j’aime. Recevoir autant d’énergie du public fait un bien fou. J’y pense dès le matin, en me levant, impatiente déjà de retrouver les spectateurs.

6/ De façon plus générale, quels sont vos projets et envies artistiques du moment ?

J’ai fait jusqu’à présent beaucoup de théâtre. Mais j’ai l’envie de retrouver davantage le travail avec la caméra, dans le cinéma notamment. J’adore les deux exercices et passer de l’un à l’autre ne me fait pas peur.

Je souhaiterais aborder de nouveaux personnages, non encore travaillés jusqu’à présent. Par le passé, j’ai eu la chance de jouer une infirmière folle, une journaliste, une grande enfant perdue, une femme amoureuse et une extraterrestre mangeuse d’homme. A présent, l’action me tente, au travers pourquoi pas d’un flic ou d’une guerrière.

Tout en reprenant, comme je vous le disais, des chroniques sur le petit écran. Un projet est d’ailleurs en cours, qui mélange cinéma et plateau de télévision.

7/ Pour finir, qu’avez-vous envie de dire aux lecteurs de cet entretien pour les inciter à continuer de s’intéresser à l’art ?

Je vous incite déjà à continuer de lire ce blog. Car il permet aux personnes interrogées de parler de leur travail, de ce qu’elles aiment et d’évoquer l’art en général.

Aussi, je vous encourage à sortir des sentiers battus. Allez voir ces choses que vous n’iriez pas voir d’habitude. Testez des nouveautés. De nombreuses petites pièces méconnues se jouent à Paris et sont bien souvent des pépites. En plus, les prix sont souvent attractifs, à moins de dix euros. Les thèmes abordés sont, en plus, très vastes. Du classique, de l’absurde ou du boulevard.

Allez voir tous ces films d’auteurs qui ne sont pas connus, notamment français, qui sortent dans de petites salles mais qui méritent vraiment d’être mis en avant.

Merci Lace pour cet agréable échange !

Publié dans Télévision, Théâtre

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