Demain Nous Appartient : Juliette Tresanini nous parle de l'évolution de Sandrine, son personnage et en profite pour aborder ses autres actualités artistiques !

Bonjour Juliette,
Merci d’avoir accepté cette troisième interview pour notre site.
Lors d’un précédent échange, vous nous aviez dit que Sandrine, votre personnage dans « Demain Nous Appartient » sur TF1, allait vivre une année sans doute de transition, plus sereine que la précédente. Quelques mois après, quel regard portez-vous sur son évolution ?
Cela s’est avéré vrai puisque je fais essentiellement de la comédie depuis le mois de septembre. Ca va même continuer, je viens de tourner des grosses séquences en ce sens avec Solène, avec Mayel, avec Marie. On s’est énormément amusé, vraiment, je pense que cela va se retranscrire dans les épisodes qui seront diffusés d’ici un mois et demi.
Donc, oui, Sandrine va bien, elle se marre et a des préoccupations plus légères. Ça fait du bien de la voir dans un autre registre, en fait. En tout cas, je prends beaucoup de plaisir à jouer de la comédie. Je viens de là et c’est ce dans quoi j’ai l’impression d’être la plus à l’aise.
Justement, votre préparation diffère-t-elle en fonction du ton, plus léger ou plus sombre, de l’arche et des séquences à jouer ?
La comédie est plus instinctive pour moi que le drame, j'ai moins à me préparer. En plus, je vis des choses très quotidiennes et très proches de ce que vit Sandrine, même si je n’ai pas du tout le même caractère qu’elle. Je suis plutôt à l’opposé. En tout cas, vu que, dans la vie, je suis plutôt d'humeur joyeuse, je trouve que ça me va bien.
Après, quand les auteurs m'écrivent du drame, j'y vais à fond, comme dans l'Arche des Lazzari qui, apparemment, a beaucoup plus au public et tant mieux. Je me suis découverte une autre facette.

Depuis quelques mois, Frédéric Diefenthal vous a rejoint en tant que proviseur adjoint. On a pu voir, au fur et à mesure, votre binôme professionnel évoluer vers toujours plus de complémentarité et de sérénité. Pour la suite, peut-on s’attendre à ce que cette relation se renforce ? Cela vous plairait il en tout cas ?
Oui, complètement. Je m’entends très bien avec lui en privé, on a vraiment beaucoup d’affinités et on s’est trouvé très bons camarades. A chaque fois que l’on joue tous les deux, ça « matche » bien humainement et professionnellement. On a un peu le même rythme de comédie, un peu les mêmes ruptures, et on adore, tous les deux, rajouter des petites choses ou improviser, pour donner encore plus de vie à la scène.
Par exemple, dans la scène des ballons d’hélium dont tout le monde me parle comme une des scènes « coup de cœur », ce n’était pas forcément prévu que Frédéric inhale de l’hélium et qu’il ait cette voix. Ce n’était pas écrit. Ça s’est fait pendant la répétition, on s’est marré et on s’est dit qu’il faudrait carrément l’utiliser. Antoine est un gamin, Sandrine peut être exaspérée par cela et, du coup, en discutant, on se dit que l’on a mille choses à trouver entre le côté un peu stricte, rangé de Sandrine et le côté un peu fou fou d’Antoine. Il y a vraiment de la comédie à faire entre ces deux personnages. Et on veut en faire plus. On adorerait faire davantage encore de scènes ensemble. Je trouve ça vraiment important de développer l'amitié homme/femme sans ambiguïté parce que, dans la vraie vie, j'y crois beaucoup.
Lors des fêtes de Noel, le personnage interprété par Véronique Jeannot a fait un rapide retour avec, notamment, une scène forte d’excuses. Par la suite, aimeriez-vous que cette relation puisse prendre une tournure différente de celle connue par le passé ?
De toute façon, mon plaisir de jouer avec elle est immense et elle le sait. Ce que je souhaiterais, c’est qu’elle revienne, peu importe nos scènes. C’est bien de se laisser surprendre par les auteurs. Finalement, jouer des scènes de dispute permet d’être ensemble, ce qui est un réel plaisir. Se rabibocher ? Pourquoi pas. Qu’elle découvre peut-être Morgane et qu’elle s’entende bien avec peut être intéressant pour l’évolution de son personnage.

Ces derniers temps, on voit moins de scènes entre Sandrine et Morgane, interprétée par Marie Catrix. Va-t-on pouvoir la retrouver plus régulièrement, notamment avec vous ?
Nous avons tourné récemment pas mal de scènes ensemble, de comédie d’ailleurs. Donc, oui, on va la retrouver. Après, je n’ai aucune info, je sais que plein de gens aimeraient que l’on se marie, que l’on adopte ou que l’on ait un enfant par les moyens que l’on pourrait avoir. Mais les auteurs ne nous ont rien dit et j’avoue que, pour la première fois de ma vie, je ne suis pas allée à la pêche aux informations, et ça fait du bien de lâcher prise.
Notre couple a l'air d’être apprécié par le public. Et ça nous touche beaucoup, cette ouverture d'esprit, cette tolérance. Et si, comme HBO l’avait fait dans la série « Friends » avec le couple Suzanne/ Carole, on peut nous aussi vivre des temps forts, c'est magnifique !
Encore une fois, on s’adapte à ce que les auteurs font. Je tiens à dire qu’ils ont beaucoup de talent. Ils m’ont écrit de très jolies scènes de comédie et je leur passe un message de remerciements. J’ai décidé de vivre cette année à Sète pour me consacrer davantage encore à la série. Du coup, voir qu’ils m’écrivent plus de choses me rend pleine de gratitude.
Le personnage d’Arthur, votre fils, s’apprête à vivre une période difficile d’un point de vue sentimental, avec l’éloignement probable de son amoureuse. Sandrine pourrait-elle, à un moment donné, l’accompagner et l’aider, notamment moralement, à traverser cette épreuve ?
Je le pense parce que Sandrine est très très maman poule. Elle est très proche d’Arthur. Je crois qu’ils sont dans une période d’apaisement tous les deux et de complicité. En plus, dans la vie, nous sommes très proches. On n’a qu’une envie, celle de jouer des scènes où je vais pouvoir essayer de l’aider. Tout comme lui m’a aidée face à ma mère, à essayer de pardonner, face à ma « sœur-fille » également. En tout cas, je trouve que les rôles se sont inversés à un moment donné. J’aime bien ce moment où les ados deviennent presque les adultes et remettent dans le droit chemin les parents qui déconnent. C’est très drôle. J’adorerais que, parfois, je sois accro aux réseaux sociaux, aux portables et qu’Arthur me remette dans la vraie vie. Ou bien même qu’avec Morgane, on ait fait une tape un peu coquine et qu’il nous sauve la mise. Ou encore que je me découvre une passion comme le chant ou le théâtre et qu'il m'encourage à la vivre pleinement. Ça me plaît quand on s’attend à ce que ce soit dans un sens mais que, au final, ça se passe dans un sens opposé.

En parallèle, début février, vous serez membre du jury au festival de Luchon. On peut imaginer que participer à cet évènement est source de fierté, de joie ? Tout en étant l’occasion de découvrir ou de redécouvrir certains programmes ?
Oh oui. J’ai été très agréablement surprise de faire partie de ce jury qui, en plus, est prestigieux. Cela va me donner l’occasion d’aller voir les films des copains, d’essayer d’être la plus juste possible pour prendre les meilleures décisions. Je sais à quel point c’est important. Cela peut booster la carrière d’une comédienne ou d’un comédien, le parcours d’un film. Je vais prendre mon rôle très à cœur et le faire du mieux que je peux.
Je sais que l’on doit déterminer et la section télé et la section web. Cela conjugue un peu les deux mondes dans lesquels j’évolue. Ça me fait plaisir d’avoir, cette année, un seul et même jury. Prendre cette responsabilité-là m’attire beaucoup.
J’ai hâte de découvrir les autres membres, que je ne connais quasiment pas personnellement. Tous me donnent envie de les rencontrer. On verra si on s’entend artistiquement. Si ça se trouve, il y aura des débats houleux:-) . Mais bon, le débat fait partie du processus créatif.
Pour terminer, un mot sur les dernières nouveautés en lien avec vos chaines Youtube ?
Sur ma chaîne perso, je suis en train de préparer deux très jolis court-métrages. Un avec Gérard Hernandez réalisé par Edouard de lamaze, l’autre avec Frédéric Bouraly, réalisé par Laurent Firode. Deux comédies produites sur plusieurs jours, deux grosses vidéos qui, j’espère, feront aussi leur petite vie en Festivals. Ces deux beaux projets me prennent beaucoup de temps en ce moment pour leur préparation.
La chaîne « Parlons peu mais parlons » reprend puisque la communauté a mis de l’argent sur KissKissBankBank. Nous pouvons désormais payer toutes nos équipes techniques et ainsi réécrire des épisodes. On est très très heureux de cela.
Ce fut, une nouvelle fois, un plaisir d’échanger avec vous Juliette !