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TF1 / Syndrome [E] : Bérengère Krief évoque son personnage dans cette nouvelle mini-série !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Bérengère,

Quelle joie d’effectuer cette interview avec vous !

Nous vous retrouvons au Festival 2022 de la fiction TV de La Rochelle, pour « Syndrome [E] », prochainement diffusé sur TF1. A titre personnel, on imagine sans doute le plaisir et la joie que cela doit être de faire partie de cette belle aventure ?

C’est vrai ! Oui, c’est une vraie nouvelle aventure pour moi. J’étais assez surprise que l’on pense à moi mais très flattée néanmoins. C’est un registre que je ne connais pas du tout. J’ai adoré ma rencontre avec Laure de Butler. Le metteur en scène d’un projet est très important pour moi, j’aime les rencontres humaines et là, il y avait tout ce que j’aimais. C’est-à-dire que Laure est à la fois une grande bosseuse et, en même temps, quelqu’un qui adore la joie. Donc c’était un tournage très joyeux. Toute l’équipe, de la technique aux comédiens, était très heureuse d’être là, on est content de faire cela, on est heureux de ce projet et ça, c’est ce qui me plait énormément. Après, j’ai vécu des choses que je n’aurais jamais pensé vivre : découvrir des cadavres, enquêter avec Kool Shen, faire des perquisitions avec Vincent Elbaz. C’est une nouvelle aventure que j’ai adorée. Et le personnage de Clara Barsky, lieutenant à la brigade criminelle…Elle arrive un peu fatiguée de ce métier-là, avec l’envie de faire autre chose. Son équipe est un peu dessoudée, désolidarisée. Elle a essayé de faire ce quel pouvait, de faire les trucs de son côté et puis, finalement, l’équipe est remise, l’enquête est incroyablement lourde, elle les pousse dans leurs retranchements. J’aime bien cette histoire d’équipe, je me reconnais un peu là-dedans, j’aime bien quand on est tous ensemble. Sinon, chacun fait son truc dans son coin, ça me plait moyen. Donc ça, j’ai adoré.

C’est un registre différent et éloigné de ce que l’on a l’habitude de voir vous concernant. Artistiquement, cela a dû être très plaisant et très complémentaire de ce que vous aviez pu faire jusqu’à présent ?

Oui, j’adore le registre de la comédie, c’est vraiment quelque chose que je continuerai. Après, je suis curieuse et je pense que, au fond de moi, j’aime être drôle mais je le suis d’autant plus quand on ne me demande pas de l’être. J’ai fait quelques projets ces derniers temps qui sont un peu plus loin de la comédie et je me retrouve à apprécier énormément de jouer d’autres émotions un peu plus vulnérables me concernant.

 

 

Justement, comment avez-vous travaillé ce projet ?

J’ai essayé de trouver, comme toujours, un peu des points communs avec le personnage. J’ai trouvé sa trajectoire, essayé de comprendre ce qu’elle fait là, quel est son enjeu propre à elle. Après, il y a une scène qui correspondait au deuxième jour, on ne se connait pas avec Vincent, Jennifer et moi nous connaissons peu et, là, c’est une scène où on est à l’hôpital et je suis très énervée contre eux, poussant une gueulante dans la salle d’attente. En tant que personne, je ne m’énerve pas beaucoup, ça m’est arrivé dans le privé mais c’est quelque chose que je n’aime pas montrer. Même si je suis comédienne, j’ai joué beaucoup de trucs où on rigole, où on fait des blagues mais, là, c’est sérieux en fait. Je vois cette scène arriver, on doit la tourner l’après-midi et, le matin, j’en parle à Laure. Je me dis que, en vieillissant, il faut que j’en parle. J’explique que cette scène me fait peur, que j’ai du mal avec cette émotion, par pudeur. Kool Shen, Vincent et Jennifer, je les connais à peine, je les aime beaucoup et je vais devoir leur montrer cette facette de moi que je n’ai envie de montrer à personne. C’est compliqué. Laure me dit de ne pas m’inquiéter, que l’on est ensemble et qu’elle va m’aider. L’après-midi arrive, je dois traverser un couloir, très énervée, et exploser en arrivant. Je le fais une première fois, le plan est large, elle me laisse un peu faire et je vois que je sais où est l’émotion chez moi mais la porte est bloquée. Je vois cette porte et je me dis qu’il va falloir que je l’ouvre mais que ça va être compliqué. Comme, je ne sais pas, quand on a peur de sauter dans le vide, comme aussi quand on a peur des araignées. Là, je suis un peu dans ce truc-là. A un moment, Laure vient me voir pour me demander ce dont j’aurais besoin. Cela m’a tellement énervée de ne pas y arriver que, du coup, je suis dans l’état d’énervement de mon personnage. Je lui dis : « tu sais quoi ? Je crois que c’est en train de monter parce que ça m’énerve ». Donc elle me fait « ok, on y va, go ! ». Elle n’a pas attendu une seconde de plus et elle a accueilli mon émotion comme une sage-femme d’émotions et j’ai vraiment entendu Laure dire « attention, c’est maintenant ! ». Et ça m’a touché de ouf, ça m’a ouvert le cœur et, d’ailleurs, j’ai explosé. C’est tellement plus agréable et je me suis dit que c’est quand même cool de jouer cela aussi. Donc j’ai dépassé des choses avec ce tournage, entre autres cette scène.

Avez-vous déjà eu l’occasion de visionner l’ensemble de la série ? Comment l’avez-vous reçue ?

Oui ! Pour un projet aussi gros, je ne suis que dans la partie brigade criminelle donc il y a toute une partie que je ne connais pas du tout, que je n’ai pas vue en décor donc que je découvre, comme tout le monde. C’était très agréable. Ce que j’ai adoré, c’est que j’avais envie de voir la suite : j’éteignais le premier épisode, j’avais envie de voir celui d’après. Et ainsi de suite. Doc je l’ai bingé totalement. J’ai trouvé ça très très cool, le suspense est là, ça fonctionne, on a envie de regarder la suite. Et puis j’ai trouvé que c’est très bien réalisé, les plans sont magnifiques. J’étais dans une série américaine.

On vous imagine, du coup, impatiente de découvrir les retours des téléspectateurs ?

Oui, c’est le but, c’est que tout le monde puisse le voir. Et puis il y a beaucoup de gens qui sont fans de Franck Thilliez donc on a aussi la pression, il y a des tas de gens qui connaissent très bien son travail. Donc hâte. Je n’anticipe pas les choses, je me dis juste que ça va être super. En plus, il y a l’énergie du projet, on a passé tellement un moment génial que ça ne peut que coller.

Merci, Bérengère, pour toutes vos réponses !

Publié dans Télévision

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TF1 / Les combattantes : Sofia Essaidi évoque la nouvelle mini-série de TF1 !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Sofia,

Quelle joie d’effectuer cette interview avec vous !

Vous êtes présente au Festival 2022 de la Fiction TV de La Rochelle pour présenter « Les combattantes », en diffusion prochaine sur TF1. A titre personnel, on imagine sans doute le plaisir et la joie que ce doit être de participer à ce bel évènement pour défendre ce chouette programme ?

Oui, oui, c’est une chance pour tous les acteurs d’être dans un projet si ambitieux. On est toujours contents, on est toujours fiers. Oui, partout, quand on regarde ce projet-là, de tous les côtés on est fiers, on est fiers de toutes les personnes qui ont travaillé sur ce film, de tous les corps de métiers qui ont donné le maximum d’eux-mêmes pour faire la meilleure série possible et la plus authentique. Parce que c’est difficile, dans des surproductions comme cela, de garder vraiment l’authenticité du réalisateur qui avait une vraie vision et qui l’a imposée. Je trouve ça génial.

Lors de la projection au Festival, la salle était comble et le retour du public était très positif. Cela a dû vous faire chaud au cœur ?

On était contents ! C’est toujours stressant. Cela fait des mois qu’on connait le projet. Ce moment où, d’un coup, on le donne au public, il y a toujours des émotions assez fortes derrière et c’est vrai que l’on était contents de discuter après avec certaines personnes qui nous ont donné leur avis. C’est intéressant d’écouter même les choses qui peuvent être dès fois moins positives, c’est toujours très intéressant. J’adore avoir des retours…

A titre plus personnel, qu’est-ce qui vous avait incité à rejoindre ce projet ?

La première chose, c’est vraiment que ce soit une série d’époque. Cela fait des années que j’en rêvais, je n’avais pas encore eu l’occasion d’essayer ce genre d’aventure et j’avais très très envie de le faire. Ensuite, le sujet. J’étais très fière qu’une chaine de télé ait envie de faire une série qui parle des femmes pendant la première guerre mondiale. C’est un pan de l’histoire dont on ne parle pas assez je trouve parce que j’ai eu du mal à trouver des œuvres cinématographiques qui parlaient de cela. J’avais besoin d’en regarder avant, j’aime bien m’inspirer et il y en avait très peu. J’ai dû aller voir des documentaires, je trouve cela dommage qu’il n’y ait pas assez de fictions qui parle de cela. Donc j’étais très contente, très heureuse de me dire que ce projet allait permettre qu’on discute, en tout cas de lancer des discussions sur ce sujet-là. Et évidemment le rôle de Caroline, qui est un rôle très riche, très intense, un rôle de composition qui a été, du coup, très intéressant en tant qu’actrice pour moi, d’être cette femme qui retient tout parce qu’elle ne peut pas, n’a pas le droit de dire ce qu’elle pense, d’être qui elle est. C’était très dur, très intense mais très intéressant.

Les premiers épisodes montrent tout de même que, petit à petit, elle sort de sa carapace, à l’usine notamment…

C’est ce que j’ai aimé, vraiment, et c’est ce que j’ai apporté de personnel, c’est vraiment cette libération, c’est ce qui m’a intéressée. C’était écrit mais j’ai eu vraiment envie que mon interprétation aille dans ce sens-là. C’est-à-dire vraiment cette libération intérieure qui fait que, à un moment donné, elle arrive à être elle-même, elle arrive à imposer ses idées, ses choix, ce qu’elle n’arrivait pas à faire au début. C’est dans ce sens-là que j’ai trouvé ce rôle très riche, très intéressant à aller explorer.

Artistiquement parlant, cela vous permet d’aller piocher dans différentes palettes et différents registres de jeu, ce qui doit être particulièrement plaisant….

Oui, super plaisant et super difficile aussi, dans le sens où ce qui m’intéresse, c’est le naturel, c’est d’essayer de trouver le plus de naturel possible quand je tourne et donc c’est de réfréner tout ce qui est naturel, qui vient de moi et qui est beaucoup trop loin du personnage. J’ai plutôt tendance à ne pas retenir mes émotions, à lâcher et sur ce point-là, on est totalement opposées. Après, on se ressemble beaucoup, je lui ai donné beaucoup de moi, comme à tous mes personnages. Mais il y a des moments pendant lesquels on est dans un rôle de composition, quand, vraiment, on doit aller chercher en soi quelque chose qui est complètement à l’opposé de qui on est tous les jours. C’est là que j’adore ce métier, c’est quand j’ai ça sur ce film-là. J’ai cela sur ce film, je l’ai aussi dans mon prochain film qui sort, le prochain film d’Olivier Marchal « Overdose ». Pareil, le travail que j’ai fait en amont est un travail qui a été très dur parce que, d’un coup, on doit baisser les curseurs de soi, de certaines de nos émotions et en lever d’autres. Là, par exemple, sur le film d’Olivier Marchal, c’était le pessimisme. Je suis très optimiste dans la vie, je suis plutôt très solaire et, là, d’un coup, j’incarne un capitaine de police qui est bousillé par la vie et qui avance, qui continue mais qui a un poids sur les épaules, qui voit le verre à moitié vide alors que, moi, je le vois toujours à moitié plein. C’est un travail que j’adore faire, d’aller fouiller ce que j’ai en moi de noir. On a tous de la noirceur, on a tous de l’optimisme mais on a ça à des curseurs et à des degrés différents. C’est ce jeu de curseurs que l’on monte, descend, c’est ça que j’adore dans ce métier, c’est quand même génial.

 

 

Pour la mini-série de TF1, au-delà de magnifiques costumes, le décor est très riche, très minutieux, sans doute que cela a dû vous aider à pleinement vous plonger dans l’atmosphère de l’époque ?

Totalement ! Quand on sort de notre loge et que l’on arrive dans une reconstitution comme vous dites très minutieuse – le travail qui a été fait est gigantesque -, c’est vraiment une chance. On sort et, d’un coup, il y a 40 soldats avec des chevaux. C’est très impressionnant et ça aide beaucoup, évidemment, à se plonger. Je pense que c’est cela que je voulais explorer aussi dans les projets d’époque, être d’un coup projetée en quelques secondes dans une époque différente.

On voit aussi beaucoup d’intensité dans les émotions des personnages ainsi qu’une musique de fond très prenante qui, d’entrée de jeu, marque et cadre de suite la difficulté du moment pour les femmes aussi. D’autant plus que, à cette époque, il y a beaucoup de choses…

…qu’elles ne connaissaient pas, bien sûr. C’est ce qui est extraordinaire et, en plus, c’est ce que raconte mon personnage. D’un coup, les hommes s’en vont et les femmes doivent prendre leur place. Prendre la place quand on ne sait pas, par exemple construire des camions – ce qui se passe avec mon rôle -, comment faire ? Il a fallu apprendre, apprendre en accéléré et j’imagine qu’elles se sont démenées, quel que soit le poste qu’elles ont eu à gérer mais elles ont dû travailler comme des folles pendant toutes ces années et, après, retourner à leur condition de femmes quand les hommes sont revenus de la guerre. Je pense que ça a dû être absolument terrible.

En plus d’avoir ce rôle d’émancipation, votre personnage est aussi une maman d’une jeune fille qui est triste du départ du papa. Il y a donc cette inquiétude pour la mère et la fille de savoir si le papa allait revenir, quand, dans quelles conditions…

Bien sûr ! Oui, je trouve que cette série raconte vraiment bien l’horreur de la guerre, les horreurs on va dire de la guerre, quelles qu’elles soient. Comme vous dites, la condition de femme mais aussi la condition familiale, d’un coup les pères, les frères, les maris qui s’en vont. Je trouve que cette série raconte vraiment cela et ce qui est formidable aussi, c’est que cette série raconte les hommes également. On parle beaucoup de nous quatre, les combattantes, mais ça raconte les hommes, ça raconte les soldats, ça raconte ceux qui ne sont pas allés à la guerre, ça raconte l’horreur de ceux qui y sont allés et qui reviennent, tous ces blessés….on voit beaucoup cela dans la série et je trouve ça formidable parce que l’idée est de raconter les femmes, c’est aussi de raconter l’horreur de la guerre et je trouve que c’est très très bien raconté dans cette série. Comme vous dites, c’est vraiment une série à grand spectacle, on en prend plein les yeux je trouve, ça ne s’arrête jamais, c’est très riche en termes d’émotions, de péripéties, il y a quand même 4 destins, les 4 sont très très bien développés et c’est ce qui fait que ça raconte énormément de choses. Je peux vous dire que j’ai tout vu, ça ne s’arrête jamais, jusqu’au bout, jusqu’à la fin du 8, c’est non-stop, c’est très prenant comme série ! On espère que ce sera un beau succès, on croise les doigts !

Merci, Sofia, pour toutes vos réponses !

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TF1 / Touchées : Claudia Tagbo nous raconte sa participation à cette chouette aventure !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Claudia,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

Vous participez à l’édition 2022 du Festival de la fiction TV de La Rochelle afin de promouvoir « Touchées » sur TF1. Cela doit sans doute être un plaisir et une joie pour vous ?

Oui, oui, oui, très heureuse d’être au Festival de La Rochelle, très heureuse surtout pour le film parce qu’il est en compétition. Du coup, par prolongement, très heureuse pour Alexandra Lamy, j’espère qu’elle aura un prix parce que je trouve qu’elle mérite. Je suis contente que ça vienne dans ce Festival, ensuite j’espère que ça trouvera une jolie rencontre avec le public le 22 septembre sur TF1. Donc, oui, très heureuse d’être là.

Le contenu, les thèmes abordés sont forts, sans doute que ce doit être une fierté de les défendre en prime-time sur TF1 ?

Oui, oui, tout à fait ! C’est une fierté de défendre ce genre de projets. Pas tellement une fierté au niveau du sujet parce que je trouve ça triste qu’il y ait encore une moitié de la population qui soit maltraitée. Mais c’est un sujet au combien important qui nous touche tous. Ce n’est pas parce que ce sont des femmes…les hommes, les enfants, tout le monde, on doit être vigilants sur cela. Merci à TF1, on a beau dire ce que l’on veut, elle fait partie des grandes chaines européennes, bravo à eux, je trouve cela culotté. J’espère vraiment que ça va toucher le plus grand nombre. C’est vraiment un projet qui a tout son sens, qui est au combien important donc merci à toutes ces équipes, la production, TF1, un grand diffuseur, bravo !

 

 

En tant que comédienne, comment aborde-t-on un téléfilm avec ce genre de sujet ?

Comme c’est un sujet qui nous dépasse, moi, en tout cas qui me dépasse complètement, dans le sens où c’est tellement fort, il faut juste être au service de ce sujet-là. Il faut juste se mettre à niveau, se dire que je vais faire le mieux possible, il faut être à l’écoute de ce que la réalisatrice veut raconter. J’ai envie de dire que, que ce soit la réalisatrice, le film ou le scénario, le sujet nous dépasse, le sujet est là donc, après, c’est comment on va l’emmener, comment on va être en empathie et non pas dans le côté pathos. Je pense que ce film-là est réussi, Alexandra a réussi à faire un film qui lui ressemble, le sujet est grave, tout est abordé avec justesse, avec douceur et c’est toujours très lumineux. C’est triste mais il y a toujours un petit sourire quelque part. Sans vouloir nous envoyer les fleurs, les comédiennes sont belles, la lumière est délicieuse, elle est douce, la musique est là mais pas trop. Tout est fait pour essayer de se mettre au niveau de ce truc qui est très grand, qui nous dépasse tous. Vraiment, j’insiste là-dessus, le sujet nous dépasse tous mais je crois qu’elle a été à la hauteur, je crois qu’on a été à la hauteur. Donc, oui, je n’ai pas eu besoin de me renseigner, je suis une femme et, de par ma vie, je sais ce qui se passe, j’ai surtout essayé de me mettre à niveau j’ai envie de dire.

Plus globalement, au-delà du travail d’Alexandra que vous évoquiez, vous formez toutes les trois un chouette trio. Vous apportez un peu de douceur dans l’approche pour les téléspectateurs…

C’est vraiment le travail qu’Alexandra a pu faire avec moi. Au niveau de ce personnage, on ne sait pas trop, c’est la dernière qui se livre finalement, on se demande ce qui lui arrive, qui elle est. A départ, elle est un peu intrigante avec ses gâteaux. Donc il y a toujours une petite pointe d’humour mais ce n’est pas moi, c’est Alexandra qui nous a bien bordés. C’est son premier film et, comme je lui disais, je pense que ce ne sera pas son dernier. Toujours est-il que je serai ravie de dire que j’étais dans le premierJ. On a fait un joli trio, ça aurait pu ne pas marcher mais elle a su driver ses trois comédiennes. Sur le plateau, on s’est bien entendues, c’est plutôt chouettes, je suis contente en tout cas de ces jolies rencontres. Je ne la connaissais pas, je ne connaissais pas Mélanie, je ne connaissais pas Chloé, j’étais très heureuse de partager des moments avec elles.

 

 

Dans ce personnage de Nicole, y-a-t-il des parts de vous par moments ?

En filigrane, forcément ! Elle a pensé de suite à moi, je la remercie encore. Donc, oui, elle est venue chercher quelque chose chez moi, je ne saurais pas mettre de mots dessus mais toujours est-il que j’ai essayé au maximum de me mettre au service de ma réalisatrice, au service de l’histoire et si le public, après, dit qu’il y a cru alors tant mieux, cela voudra dire qu’on ne s’est pas trompés. En tout cas, je suis très contente d’avoir été sur le projet.

Avez-vous déjà eu l’opportunité de voir le rendu final ?

Je l’ai vu une fois, lors de la projo équipe à Paris. Vous connaissez le détachement du comédien, du coup je ne l’avais pas pris. Je l’ai vu hier et ça a été vraiment comme un uppercut, pour avoir fait un peu de sports de combat, j’ai vraiment pris un coup dans le froid, j’ai vraiment été séchée. Quand on est sortis, il y a eu les micros qui sont arrivés et j’étais incapable de parler. Waouh, elle a bien bossé, vraiment. Je ne peux pas dire que c’est un chouette film parce que le sujet est tellement…mais bravo ! C’est un film qui mérite d’être diffusé un maximum dans les lycées et les associations parce que ces femmes sont blessées mais je sens que les cicatrices sont en train de se refermer. En tout cas, elles ont un chemin, elles savent où est le coton, où est l’alcool, où est le mercurochrome pour se soigner elles-mêmes. Cela donne cette possibilité de dire qu’il peut y avoir un futur. Je trouve cela chouette.

Vivement le 23 pour découvrir les retours des gens, n’hésitez pas à en parler. Merci à ceux qui vont regarder, vous irez à la rencontre d’une nouvelle réalisatrice, que l’on connait en tant que comédienne et je suis fière d’elle. Ceux qui ne regardent pas, je leur dirai « continuez votre chemin et on se reverra sur d’autres projets. En tout cas, c’est dommage, vous passez à côté de quelque chose de vraiment chouette ».

En complément, quels sont vos autres projets et actualités du moment ?

Un film avec Clovis Cornillac, « Les têtes givrées », qui va bientôt sortir au cinéma. J’ai aussi la série « Le crime lui va si bien », on en a tournés deux cet été et donc ça va arriver en diffusion en début 2023. Je viens de finir de tourner le film de Leila Sy et Amadou Mariko, qui s’appelle « Yo Mama », pour l’été 2023. De tout proche, je fais le tournage des jeunes talents de l’Adami.

Merci, Claudia, pour toutes vos réponses !

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France 2 / Les histoires d'Anouk : Noémie Chicheportiche nous raconte ce chouette tournage !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Noémie,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

On se retrouve au Festival 2002 de la fiction TV à La Rochelle, où vous venez présenter « Les histoires d’Anouk », programme prochainement diffusé sur France 2. A titre personnel, on imagine sans doute le plaisir et la joie que cela doit être pour vous d’être présente ici ?

On est très heureux, oui parce que c’est un film qui n’a pas un énorme budget, que l’on a fait avec peu de temps mais énormément d’amour et d’alchimie. Vraiment, il s’est passé quelque chose d’assez fort sur ce tournage, tout le monde était très heureux d’être là et avait envie de donner le meilleur de soi-même. Donc, oui, on est très heureux, on va découvrir le film ici en plus, Bérengère et moi, ainsi que l’équipe ne l’avons pas encore vu. Donc il y a un petit mélange d’appréhension, de stress, de joie, d’émotion, ce sont plein de sentiments qui se mélangent mais, oui, on est très heureux.

Si on revient quelques temps en arrière, à l’origine pour vous de cette aventure, qu’est-ce qui vous a plu, sans doute dès la lecture du scénario ?

Le scénario. En fait, il est tiré d’un roman de Marion Michau que je ne connaissais pas, ni Marion, ni le roman. En fait, je ne l’ai su que plus tard. Mais, en lisant le scénario, j’ai adoré les dialogues, j’ai adoré les personnages, j’ai adoré la profondeur des personnages également, j’ai adoré l’humour, j’ai adoré le rythme, j’ai adoré beaucoup de choses en fait. C’est assez rare de lire des choses qui donnent vraiment envie à ce point. Donc j’ai beaucoup travaillé parce que j’ai passé un casting donc il fallait que j’arrive à convaincre Jacques. Et puis, ça l’a fait et j’étais vraiment très très heureuse quand j’ai su que j’allais faire ce projet. Parce que c’est un personnage qui m’a touchée, qui m’a parlé, j’ai quelques points communs avec elle, c’est quelqu’un qui contrôle beaucoup, qui a du mal à lâcher prise, qui aime bien être dans le contrôle, qui ne délègue pas de peur que ça soit moins bien. Voilà, elle me touche beaucoup.

 

 

Au moment de vous approprier ce personnage, aviez-vous tout de même lu le roman en amont ?

Non, je n’ai pas voulu lire le livre parce que je n’avais pas envie de me « polluer », je voulais vraiment me fixer sur le scénario. D’autant plus qu’avec Marion, on a vraiment travaillé des sous-couches de Coca. Alors, est-ce que ces éléments sont dans le livre ou pas, je n’en sais rien et je n’en suis pas sûre parce que l’on a vraiment créé le passé de leur amitié avec Anouk, de mon histoire avec Jérôme, de mon histoire personnelle avec ma famille, même mes parents…Donc on a essayé de nourrir Coca pour qu’elle ait de l’épaisseur. Elle en avait déjà, bien sûr mais c’était pour la rendre la plus riche possible émotionnellement.

Je n’ai pas encore lu « I love » mais Marion, à la fin du tournage, m’a offert son nouveau roman qui s’appelle « Valsez, regrets ». J’ai retrouvé complètement l’univers des « Histoires d’Anouk », c’est-à-dire que c’est frais, c’est drôle, c’est rythmé, en même temps il y a toujours des petites scènes qui arrivent à t’émouvoir, elle est trop forte. Voilà, « Valsez, regrets », je vous le conseille fortement.

Pour en revenir au tournage, les lieux de travail et le cadre sont très agréables…

On était très heureux de tourner à Barcelone, on a commencé par cela, ce qui était super parce que, avec Bérengère on ne se connaissait pas du tout. On s’était vues en essais, en lecture très rapidement mais on ne se connaissait pas encore vraiment bien. Donc, forcément, d’être à l’étranger pendant quelques jours, ça a permis vraiment de créer un lien fort entre nous. On a diné toutes les deux le premier soir, on a dit à l’équipe que ce n’était pas contre elle mais on avait besoin d’un petit moment pour essayer de créer cette amitié, on a eu une soirée pour essayer de rendre crédible 25 ans d’amitié. Voilà, on a essayé de se connaitre comme cela. Mais ce qui est assez drôle avec Barcelone, c’est qu’on est partis pour faire des scènes à la plage, pour avoir le soleil mais c’était Dunkerque ! C’est-à-dire qu’on a eu une belle journée en arrivant et, ensuite, il a plu à torrent, il a fait froid. Le jour où on tourne la scène à la plage, on avait des couettes, des doudounes et des thés chauds, toutes tremblantes, ça n’avait aucun sens. Mais voilà, disons que ça a rendu le tournage à Barcelone un peu plus stylé en même temps, un peu plus mémorable on va dire.

 

 

Ce duo avec Bérengère, à l’image, montre une vraie osmose et on imagine que cela a été un plaisir pour vous de travailler ensemble ?

Franchement, c’est plus qu’un plaisir. C’est-à-dire qu’on fait des projets où on arrive à être en osmose avec les gens, où on a le même univers, le même sens du rythme mais c’est rare que l’on ait tout à la fois. Là, avec Bérengère, évidemment il y avait une petite appréhension car on devait jouer deux amies d’enfance et j’espérais déjà que l’on s’entende bien. En fait, c’est au-delà de cela. Déjà, c’est une partenaire de rêve qui rebondit sur toutes les idées, qui rebondit sur l’improvisation, ce qui est mon cas aussi. On n’a pas exactement la même façon de travailler mais on ne se juge pas, on ne se pollue pas, on laisse l’autre poser les questions qu’elle veut, chacun a vraiment son espace. On était en soutien total parce qu’il y avait des journées qui étaient très longues, intenses et j’ai toujours senti sa bienveillance et son soutien. Surtout, il y a eu une connexion qui est assez dingue, où sur les scènes d’émotion, quand elle était émue, je la regardais et j’étais émue avec elle. Comme dans la vie, quand on voit une amie qui ne va pas bien, qu’on a envie de la prendre dans ses bras et qu’on pleure avec elle. Ça nous a un peu perturbées, on s’est dit que c’était fou quand même, on ne se connait pas et il se passe un truc assez fort. Donc, oui, c’est une vraie vraie chance, je suis vraiment très très heureuse d’avoir travaillé avec Bérengère et je pense que l’on fera d’autres choses ensemble.

En tout cas, on vous imagine impatiente de proposer le programme au public et curieuse de découvrir les retours des gens ?

On est très curieuses de découvrir le résultat, on est ravies de vivre cela tous ensemble parce que toute l’équipe est là. On est évidemment avec les réalisateurs et les autres comédiens du film. Donc c’est une petite aventure que l’on va vivre ensemble. Et oui, c’est toujours intéressant de vivre une projection parce que ça prépare, ça ne triche pas forcément. Est-ce que l’on va avoir des rires ? des silences pendant les scènes d’émotion, avec une écoute particulière ? Je pense que l’on va sentir assez vite si les gens sont embarqués par notre histoire mais j’espère parce que nous avons vraiment vécu un tournage magnifique.

Merci, Noémie, pour toutes vos réponses !

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France 2 / Les histoires d'Anouk : Bérengère Krief nous parle de son personnage !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Bérengère,

Quelle joie d’effectuer cette nouvelle interview avec vous !

Quelques jours plus tard, toujours au Festival 2022 de la fiction TV de La Rochelle, vous venez promouvoir « Les histoires d’Anouk », prochainement diffusée sur France 2. Avec Noémie, vous formez un chouette duo. Vous ne vous connaissiez pas avant, vous vous êtes rencontrées lors d’un diner en tête à tête et, à l’image, on voit une vraie amitié sincère et un peu historique entre ces deux personnages…

On a eu cette chance, on a fait des essais ensemble, j’ai senti de suite qu’il y a des gens avec qui ça roule, avec qui tout est plus simple, avec un langage invisible qui se met en place. On se comprend, on apprécie de jouer ensemble. On a eu du bol, franchement, on a passé un tournage magnifique grâce à cela et grâce à cette relation à la fois toute neuve et, en même temps, qui avait toute son ancienneté que l’on n’explique pas.

Si l’on revient à l’origine de votre participation, aviez-vous découvert l’œuvre adaptée avant d’interpréter votre personnage ?

En fait, pour la petite histoire, j’ai reçu un jour un livre de Marion Michau, je crois qu’on me l’a envoyé et je l’ai lu, je l’ai dévoré, j’ai adoré ce livre, j’ai adoré son écriture, je kiffe cette personne. Et puis j’ai lu tous ses bouquins, tous les bouquins qu’elle avait sortis à cette époque-là. Par ailleurs, je rencontre Jacques par sa femme, à Biarritz, enfin bon, tout un mélange de synchronicités. Elle me dit que son mari aimerait me rencontrer, il est producteur et réalisateur. Jacques me propose d’écrire une série, autour de moi, de mon personnage. On commence à se faire des réunions et on se demande avec qui on voudrait écrire. Je me dis que j’adore comme Marion écrit et que ce serait super de la rencontrer. Et on se rencontre, Jacques et Marion se rencontrent à ce moment-là, ce projet ne voit pas le jour mais, entretemps, eux s’entendent si bien que Jacques lit « I love », tiré des « Histoires d’Anouk », que j’avais lu et dévoré évidemment. Il adore et ils partent sur l’adaptation. Ils pensent à moi pour le rôle d’Anouk, j’étais très flattée, déjà en lisant le bouquin j’étais dans cette imagination d’un film. J’avais donc déjà lu le livre, je connais tous les livres de Marion donc j’étais une très grande fan déjà.

Vous n’avez pas encore vu le rendu final, que vous allez découvrir cet après-midi. On imagine l’impatience pour vous de le voir et de ressentir les retours du public ?

C’est toujours une grande chance de pouvoir voir l’œuvre avec des gens en fait, ce qui est très rare. Je suis toujours excitée par cela parce que ça réunit mes passions, un tournage et un public qui se rencontrent. C’est un des moments que je préfère. Après, on ne l’a pas vu du tout, on ne sait pas mais je sais que ça va être super, en tout cas je ne peux pas croire le contraire. On a tellement vécu un truc incroyable avec Noémie, cette énergie-là est, je sais, un ingrédient important pour les films. En fait, on peut avoir des films très bien ficelés, avec beaucoup de budget mais si, entre les acteurs, il ne se passe pas un petit truc, c’est toujours un peu dommage, il manque quelque chose. Là, c’est un ingrédient assez principal pour moi donc j’ai vraiment hâte de découvrir.

 

 

De façon globale, pour faire le lien avec la précédente interview, ce sont deux projets très différents certes mais qui, quelque part, sont sans doute très complémentaires ?

Avec Marion, on se ressemble beaucoup sur des choses, son écriture, on est dans ces tribulations d’amoureuse, de pourquoi, comment, on est passionnées par cela tous les deux. Anouk porte cela en elle. Pour moi il y a des personnages où je vais devoir aller chercher un trait de caractère que j’ai forcément mais qui est moins évident, où je vais plus fabriquer quelque chose, essayer de toucher à quelque chose de réel. Là, je n’ai pas eu besoin d’aller chercher très loin, tout ce que je jouais je me disais que je connais. Ça me faisait tellement rire de pouvoir l’inscrire dans une œuvre, les situations avec les garçons j’adore faire cela. Finalement, je n’ai pas tant joué de comédies romantiques. Cette version moderne avec un duo féminin qui revisite la comédie romantique, c’était très chouette. Et c’est vrai que les projets que j’ai faits cette année sont très différents, du coup j’étais dans des palettes à découvrir, j’ai plein de nouvelles couleurs dans ma peinture.

Pour la suite, sans rien spoiler, on vous imaginerait ravi de collaborer à nouveau avec l’équipe ?

Ah oui, on adorerait. Cette énergie-là est tellement rare que, franchement, ce serait dommage de s’en priver. Donc j’espère, j’espère qu’il y aura les suites des « Histoires d’Anouk ».

Merci, Bérengère, pour toutes vos réponses !

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France 2 / Tropiques criminels : Interview croisée avec Sonia Rolland et Béatrice de la Boulaye !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Sonia, bonjour Béatrice,

Quelle joie d’effectuer cette interview avec vous deux !

On se retrouve au Festival 2022 de la Fiction TV de La Rochelle où vous présentez la nouvelle saison de « Tropiques criminels », prochainement diffusée sur France 2. On imagine sans doute le plaisir et la joie que cela doit être pour vous d’être présentes ici pour partager ce chouette programme ?

Sonia : Ah ben oui, évidemment ! De toute façon, dès que l’on peut aller à la rencontre du public, nous sommes très heureuses. On travaille quand même quatre mois dans une espèce de bulle parfaite mais très loin de notre public et donc on a besoin aussi d’avoir le retour, savoir comment ils réceptionnent notre travail.

Béatrice : Oui, c’est super agréable !

Sonia : Et puis, La Rochelle, c’est un peu chez elle donc…

Béatrice : Oui, c’est chez moi J…West Cost represent J

Sonia : Voilà, c’est ça…. J

On l’a encore vu cet après-midi lors du photocall, vous avez été très sollicitées, cela doit faire chaud au cœur…

Béatrice : Ben oui ! Je pense que l’on a des personnages qui sont proches du public aussi. Ce sont des femmes qui ont des boulots, des vies privées, des vies très chargées. Je pense qu’elles ont beau vivre à l’autre bout de la planète, finalement il y a beaucoup de gens qui se reconnaissent dans ces deux personnages. Du coup, c’est vachement sympa, effectivement, de voir la popularité des personnages qui, du coup, se retrouve sur nous au moment des photocalls, c’est super.

Sonia : Oui, on adore ! En fait, c’est drôle, c’est un public qui voyage aussi avec les séries, ce sont des passionnés des séries et des téléfilms donc on en voit aujourd’hui qu’on avait vus à Cannes Séries, à Luchon, ….Ils nous suivent mais ils suivent aussi d’autres comédiens j’imagine. Mais c’est chouette, on se rend compte qu’il y a des fans de « Tropiques criminels ».

Béatrice : Oui, exactement ! Comme le disait Sonia, on est loin, c’est toujours surprenant de voir que, pendant que l’on travaille, la série évolue dans le foyer des gens, elle grandit, elle acquiert un public de plus en plus grand et puis il y a des habitudes qui se créent entre ce public et cette série. Tout cela se passe presque sans nous. Donc, quand on reconnecte avec le public, ça s’agrandit, ça s’est enrichi, c’est encore plus chaleureux, encore plus grand,….

Sonia : Et ça nous nourrit aussi. On repart reboostées, chargées à bloc.

Béatrice : Oui, c’est magique !

 

 

D’ailleurs, quels principaux retours peuvent vous faire les gens sur ce programme ?

Sonia : Je pense qu’ils se reconnaissent, comme disait Béa, dans les personnages. En fait, Béa beaucoup plus parce que c’est un personnage qui permet finalement de dire tout haut ce que tout le monde rêve de dire.

Béatrice : Je pense que c’est le duo… de voir deux femmes qui se chamaillent au début et qui, finalement, se soutiennent pas mal…le duo fonctionne bien, c’est agréable une équipe solidaire. Au-delà du duo, c’est carrément toute l’équipe, toute la brigade, c’est une vraie petite famille, je pense que ça se ressent dans le public aussi. Nous, dans la fabrication du programme en tout cas, il y a un tuc très troupe, très tribal. Je pense que le public s’y retrouve, on agrandit la famille.

Sonia : C’est très honnête comme série mais on surprend toujours, les sujets surprennent, les péripéties des deux personnages surprennent aussi le public…

Béatrice : Oui, il y a des sujets de société aussi…

Sonia : Et on y va vraiment ! C’était aussi notre volonté. On a quand même cette chance que les auteurs nous sollicitent pour avoir des idées, pour savoir sur quel terrain on peut aller, est-ce que l’on peut pousser un peu le bouchon…ben oui, oui, on y va. D’ailleurs, nous, on leur demande toujours d’aller un peu plus loin parce que l’on assume cela, on assume cette audace qu’impose finalement le service public et ça, c’est hyper jouissif pour nous les comédiennes de se dire que sur le service public, on parle de la vraie vie et avec un ton complètement décomplexé.

 

 

Béatrice : Oui et il y a aussi le côté évidemment Martinique qui, je pense, fait rêver. Ca fait voyager. Qu’elle soit diffusée en hiver, en été, au printemps, la série fait rêver parce que ce sont des paysages hallucinants, on a énormément de chance de travailler là-bas.

Sonia : C’est le soleil qui s’invite dans les foyers !

Béatrice : Exactement et je pense que ça aussi fait partie des choses qui plaisent. Et puis aussi des visages différents de d’habitude, il y a beaucoup de diversité dans notre série.

Sonia : Elle dit tout le temps que c’est elle la minorité visible, c’est elle le quotaJ.

Béatrice : C’est génial, c’est top, ça plait aussi aux gens de voir un peu quelque chose de différent à ce niveau-là également. C’est bien que le service public propose des choses différentes.

Sonia : En tout cas, c’était la promesse du service public et je trouve qu’ils la tiennent très bien. D’ailleurs, on voit, de programmes en programmes, que cette promesse est vraiment tenue.

Béatrice : En vraie, la série, c’est du polar, de l’amour, de l’humour, du glamour, du divertissement, de l’aventure…Il y a tout, le tout au soleil…évidemment, c’est le cocktail parfait et on adore la faire, tant que les gens sont contents de la voir.

Sonia : Oui et on se donne vachement aussiJ.

Béatrice : Plus ils la voient, plus on y retourne, c’est très bien.

Au-delà de la beauté des images, pour vous, comme cadre de tournage, comme bureau, ce doit être plutôt chouette…

Sonia : Oui, on est vraiment très chanceuses. Se lever tous les matins, avec le soleil, la chaleur…on se lève tôt. J’ai fait des séries où on se levait à cinq heures du matin et où on ne voyait pas le soleil avant une certaine heure. Là, à cinq heures du matin, on voit le soleil…

 

 

Quel regard portez-vous, chacune, sur votre personnage et sur son évolution, épisode après épisode ?

Sonia : Surtout de saison en saison, on se rend compte que nos personnages évoluent, empruntent l’une à l’autre des choses, oui, elles se complètent…

Béatrice : Et elles commencent à déteindre l’une sur l’autre aussi donc c’est un peu marrant. La convenance de Crivelli commence à déteindre sur Sainte-Rose qui commence à se permettre des trucs qui la surprennent elle-même. Et puis Crivelli se retrouve à, effectivement, parfois être celle qui rappelle un peu à l’ordre…

Sonia : Alors que ce n’était pas du tout son rôle à la base.

Béatrice : Donc c’est drôle. Elles se nourrissent, elles se chamaillent, elles se complètent. En tout cas, à titre personnel, individuellement chacune sur nos personnages, ce qui est génial, c’est d’avoir autant de temps pour les travailler, pour les enrichir, pour les épaissir. De saison en saison, elles ont de plus en plus de vrai, de réalité donc c’est génial. D’approfondir un personnage à ce point, c’est top.

Sonia : Comme on est proches des auteurs, je pense qu’ils nous observent aussi beaucoup, elles se rapprochent de plus en plus de nous et nous aussi, finalement, d’elles.

Béatrice : Moi, je ne sors plus sans mon arme par exemple dans la vraie vie… J

Sonia : Tu parles, ton arme, c’est ton sourire, BéaJ.

Béatrice : Ceci dit, quand tu voies passer des voitures de flics, tu ne te dis pas « c’est la maison » ?

Sonia : Je dis toujours que ce sont des collèguesJ. D’ailleurs, les collègues viennent nous voir. J’étais à Angoulême l’autre fois, tu as plein de policiers qui sont venus me voir et me dire « oué, c’est la collègue ». Voilà, on est de la maisonJ. Oui, c’est drôle…

 

 

Vous parliez de l’évolution de vos personnages et, du coup, vous évoluez aussi avec elles…

Sonia : De toute façon, c’est simple. La première saison, Mélissa Sainte-Rose débarque sur l’ile, elle ne connait rien de ses origines, elle va faire face au côté un peu déjanté de cette capitaine qu’il va falloir qu’elle canalise du mieux qu’elle peut. Ce qui est génial, c’est que ça s’impose à la première saison où, nous-mêmes, en tant que comédiennes, on explore nos personnages, on commence à comprendre comment elles fonctionnent. La deuxième saison, on voit l’évolution. La troisième, ça commence à se lâcher. La quatrième, alors, on n’en parle même plus. Non, mais c’est intéressant comme nos personnages évoluent aussi avec nous en tant que comédiennes. Parce que c’est vrai qu’on ne savait pas non plus comment on fonctionnait l’une et l’autre en tant qu’actrice, il fallait que l’on trouve notre musique à toutes les deux, que l’on campe nos univers mais pour mieux se retrouver. Finalement, là, maintenant, ça roule.

Béatrice : Ça roule, non mais c’est vrai, c’est trop génial, on arrive là-bas, on est à la maison, on a notre famille de tournage qui est en place.

Sonia : On revoit les mêmes visages.

Béatrice : On a une recette, c’est comme si on avait fabriqué un gâteau en première année et, année après année, on perfectionne la recette.

Sonia : Je ne sais pas si tous les duos fonctionnent comme cela mais, nous, on sent qu’il y a, à la fois chez l’une et l’autre, quelque chose qui a évolué, même dans l’amitié et nos personnages en bénéficient forcément. On se soutient beaucoup. Du coup, on doit faire attention aussi. Ce qui fait rire dans cette série, c’est l’opposition, ce sont les tensions et nous sommes tentées, parfois, de les rendre super copines alors que non, en faitJ. Heureusement, il y a la vigilance et de la production et des auteurs qui disent « vous n’êtes pas copines, à la base », à nous faire les chamailler. Cela nous fait rire. Les parties où on doit se chamailler, c’est tellement drôle…

Merci à toutes les deux pour vos réponses !

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France 2 / Maman, ne me laisse pas m'endormir : Louna Espinosa nous parle de son personnage dans ce programme poignant !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Louna,

Quelle joie d’effectuer cette interview avec vous !

On se retrouve au Festival 2022 de la Fiction TV de La Rochelle, où vous venez défendre « Maman, ne me laisse pas m’endormir », qui sera prochainement diffusé sur France 2. A titre personnel, on imagine sans doute le plaisir et la joie que cela doit être pour vous d’être présente ici ?

Oui, je suis très contente ! J’étais déjà venue une fois, mais il y a longtemps donc je suis hyper contente d’être ici, encore plus pour un aussi beau projet. C’est vrai que c’est une histoire qui est très belle, très touchante et, surtout, qui défend quelque chose de très important, dont on ne parle pas souvent. Evidemment, c’est très émouvant et je suis très contente de faire partie d’un aussi beau projet. Voilà, c’est quelque chose qui a une importance, c’est une histoire que va raisonner j’espère et qui est là aussi pour suivre son chemin de film évidemment mais aussi pour donner une importance à ce sujet-là afin, peut-être, de bouger les choses pour au moins certaines personnes. On l’espère, en tout cas.

C’est vrai que ça fait partie de l’ADN mais aussi de l’envie du service public de mettre en avant ces sujets là en prime, pour sensibiliser, pour alerter les jeunes mais aussi les parents…

Oui, c’est ça ! Je pense que c’est une sorte de prévention. A la fois pour un adolescent qui pourrait carrément s’identifier et se dire « je prends un petit truc, ça me fait planer, c’est cool, il n’y a pas de répercutions », alors qu’il y en a…et pour des parents aussi qui seraient dans une sortie de dénie. Je ne suis pas maman mais j’imagine que, finalement, on ne veut pas voir cela et que c’est très difficile de le voir aussi, qu’il y a une sorte de manipulation autour de tout cela. Quand on a en face quelqu’un d’addict, je pense qu’un addict sait pertinemment comment faire croire qu’il ne se passe rien donc c’est aussi un peu l’enjeu du film.

 

 

A titre personnel, quelles motivations vous avaient donné l’envie de rejoindre ce projet ?

Je pense pour l’histoire, déjà et pour le fait aussi que ce soit un rôle plutôt léger mais qui a son importance finalement, qui existe différemment dans la réalité mais qui existe aussi. Ça m’a tenté tout de suite de faire partie de cette aventure pour toutes les raisons que l’on a évoquées avant mais aussi parce que je trouvais que c’était un joli rôle.

Justement, au moment d’appréhender ce rôle, vous êtes-vous renseignée pour mieux connaitre le sujet ?

C’est vrai que la production était plutôt dans quelque chose où il ne fallait pas trop se renseigner, où il fallait connaitre au moins les grandes lignes, savoir de quoi on parle. Mais il fallait avoir cette espèce d’innocence. En fait, les personnages ne savent pas à quoi ils vont se confronter, ce n’est pas un sujet, à part pour le père biologique de Joseph, auquel on s’attend. Personne ne s’attend à cela, personne ne sait comment le gérer donc c’est vrai que trop s’informer, ça aurait été en savoir trop par rapport au personnage. Après, évidemment, elle nous avait envoyé un reportage sur les addictions et on savait les répercutions que ça avait, l’importance que ça avait, notamment aux Etats-Unis. Et on avait regardé ce documentaire-là mais on n’avait pas cherché non plus à en savoir trop, de peur à ce que ça dénature un peu les rôles finalement.

 

 

Justement, avec vos mots, quelles sont les principales caractéristiques que vous aimez ressortir de votre personnage ?

Je dirais qu’elle a du caractère, je dirais que c’est quelqu’un de solaire, qui a les pieds sur terre, voilà. Je pense que c’est quelqu’un de très bienveillant, je pense que ça se ressent : il fait des conneries, sur le moment c’est grave, forcément mais le pardon est là parce que, encore une fois, c’est une addiction. Je dirais que ce qui ressort principalement, c’est la bienveillance.

Vous avez assisté à la projection ce jour. Ressort-on totalement indemne après une telle diffusion ?

Non ! C’est vrai que l’on ne ressort pas indemne. Je ne l’avais pas vu, ça m’a d’autant plus marquée pour le coup. C’est vrai que, sur un tournage, on ne se rend pas forcément compte. Tout est tourné dans le désordre. Je n’étais pas souvent là sur le plateau aussi. Voir, tout à coup, le puzzle assemblé m’a bouleversée, j’ai été bouleversée de voir un peu l’aboutissement de ce projet dont on avait beaucoup parlé, et surtout de voir que c’était aussi poignant, aussi vrai…ça m’a beaucoup touchée.

 

 

On vous imagine impatiente de découvrir les retours, du coup, des téléspectateurs ?

Bien sûr ! Je pense que l’on a un peu tous hâte de voir comment le film va être reçu. Mais je pense que le plus important à retenir là-dedans, c’est que ça a été une réussite pour nous. Je pense que tout le monde s’est dit que l’on a fait le film que l’on voulait faire. Je pense que c’est ça le plus important pour l’instant. Après, la réussite du film, ça on ne peut jamais savoir. Ce serait bien que ça ait un impact pour que ça change au moins un petit peu. Mais on ne peut pas savoir, on lui souhaite en tout cas à ce film.

Pour terminer, quels sont vos autres projets du moment ?

J’ai trois autres films qui viennent de sortir au cinéma, un film d’auteur qui s’appelle « Des feux dans la nuit », un film qui est sorti hier « Canailles » et j’ai un film sorti il y a une semaine dans lequel j’ai le rôle principal, c’est le dernier film de Franck Dubosc, qui parle d’un lien entre une fille et son père qui  l’a abandonnée pratiquement au berceau. C’est un peu leurs retrouvailles, leur reconstruction de père et fille.

Merci, Louna, pour toutes vos réponses !

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Prime Video / Miskina, la pauvre : Shirine Boutella nous présente ce nouveau programme !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Shirine,

Quelle joie d’effectuer cette interview avec vous !

On se retrouve au Festival 2022 de la Fiction TV de La Rochelle, pour « Miskina, la pauvre », prochainement diffusé sur Prime Video. A titre personnel, on imagine sans doute le plaisir et la joie que cela doit être pour vous d’être présente ici ?

Oui, carrément ! Surtout, c’est le premier rapport au public, c’est la première réaction du public que l’on entend et que l’on ne voit pas vraiment. On est très content, les gens ont ri, on a entendu quelques petites choses où les gens ont été émus. Après, pour cela, je n’avais vraiment aucun doute. Déjà, à la lecture, en tout cas nous quand on a reçu les scénarios, il y avait déjà une sincérité et une profondeur, c’était bien écrit, les dialogues étaient bien et les personnages tous très bien développés. Donc, déjà, on sait où on va. On a eu une équipe technique et un réalisateur… avec une Melha Bedia qui était un peu sur tous les fronts, qui est très très généreuse et vraiment fédératrice. C’est ce que les auteurs en disent aussi, il y a vraiment ce côté très famille, où tout le monde s’écoute, tout le monde partage et ça part d’anecdotes pour se transformer en quelque chose de beaucoup plus profond. Il y a beaucoup de métaphores qui racontent en fait le parcours de tous les personnages, qui sont uniques mais qui, en même temps, représentent tous et tout le monde. Donc, oui, c’était un bonheur à jouer, c’était un bonheur à vivre avec ces humains parce que l’on était quand même beaucoup. Très souvent, on était un gros groupe et on est vraiment devenus tous une famille. Ça marchait super bien, je pense que ça se voit. Le mot qui revient souvent, c’est sincérité. Les personnages sont sincères, leur interprétation, je pense, était sincère. Je parle pour moi mais on se l’est dit avec les autres, on a tous vraiment essayé d’être les plus sincères dans l’interprétation. Le réal, vraiment, était avec nous, il a été à l’écoute, il y avait beaucoup de partage, beaucoup d’échanges et on est très fiers. C’est pour cela que l’on a aucun doute que les gens vont capter, c’est très touchant, c’est très émouvant, c’est drôle, c’est, encore une fois, sincère, ça parle à tout le monde, c’est très universel aussi.

Aviez-vous déjà eu l’opportunité de découvrir le rendu final ?

Nous avions fait une projection équipe mais entre nous. Donc, à chaque fois que l’on regarde une scène, ce sont des souvenirs, des choses que l’on a vécues donc on rit plus. Même là, à la projo, j’anticipais les moments drôles, du coup je riais plus fort que le public parce que je suis trop contente, à chaque fois, de partager avec les gens. Oui, on l’avait déjà vu sur grand écran mais, là, c’est vraiment le public, de les entendre rire, de voir si les vannes passent. Parfois, ce sont un peu des « private jokes » mais, finalement, ça marche bien, les gens ont ri et, en sortant, ils avaient l’air content. Donc on a vraiment hâte que ça sorte et que la majorité puisse le voir.

Avec l’évolution de la consommation, des programmes tel le vôtre sortent maintenant directement sur des plateformes. Ce doit être d’autant plus plaisant de faire partie de cette aventure ?

Carrément ! Déjà, c’est plus de travail pour les comédiens. Ce qui est vachement bien, c’est qu’un mec comme Anthony Marciano fait du cinéma à la base, il y a cette sensibilité, cette esthétique, les images sont sublimissimes, on a eu un chef op qui a fait des lumières incroyables. En même temps, il s’est vachement amusé, Amazon lui a donné des moments de liberté et des moments oniriques, où on est dans l’esprit et les pensées du personnage de Farah. C’est de la folie ! Quand j’ai découvert la scène de la casse par exemple…je ne savais pas, quand on le lit, ce n’est pas pareil que quand on le voit, les effets sont fous et je crois que c’est l’une de mes scènes préférées parce qu’elle est très impressionnante. Je trouve aussi que, esthétiquement, la casse est sublime. Il y a vraiment quelque chose qui se joue, pour moi c’est un épisode qui est un peu plus lent que les autres. Au début, on est vraiment dans la comédie et c’est à partir du 3 où l’on commence à avoir cette profondeur, avec des sujets plus sérieux. Je trouve que cette casse, justement, casse tout cela, c’est là où on bascule, il y a quelque chose de très calme et de très doux, il y a un moment aussi de sincérité où Farah explique à Damien son rapport à son père, le food-truck et, là, on comprend qu’il y a des enjeux très profonds et très sérieux. J’aime beaucoup cette scène-là pour ça, on sent qu’il s’est amusé, on s’est tous éclatés et Anthony aussi.

 

 

Il y a différents tons, différentes tonalités, qui parleront au plus grand nombre. Pour vous, en tant qu’actrice, cela permet aussi une palette de jeu très large ?

Carrément ! En, en même temps, moi qui ne viens pas du tout de la comédie, au début, je trouvais cela assez flippant parce que l’on se dit toujours que l’on doit être drôle nous aussi. Quand on a Melha Bedia en face, c’est très dur parce qu’elle est quand même particulièrement drôle ! Elle fait une punch line par phrase, c’est terrible. En fait, non, parce qu’ils font vraiment en sorte que chacun trouve sa place et on n’est pas tous obligés d’être drôles. D’ailleurs, même Melha, où on s’attend qu’elle soit drôle tout le temps, j’ai été agréablement surprise, non pas parce que je sais de quoi elle est capable mais, sur le plateau, elle est tellement tout le temps drôle qu’en fait, quand on la voit à l’écran, quand on voit cette sincérité, à quel point elle est touchante, à quel point son personnage est sérieux et torturé, se retrouvant à subir les conséquences de sa maladresse, au final ça marche extrêmement bien. C’est ça que j’ai adoré dans cette série, ça monte un peu crescendo, au début on a vraiment un rythme un peu comédie mais c’est ce que disait le réalisateur, il n’avait pas envie d’avoir juste des blagues, tout le monde a vraiment pris le temps, à la réalisation aussi. C’est ce que permet la série, de prendre le temps, de raconter quelque chose, de faire rire, de créer des situations drôles sans forcément avoir des personnages drôles. Par exemple, celui de Victor, qui est Maxime, Maxime est drôle malgré lui, il ne fait pas de blague mais, en fait, il est dans des situations et pareil, c’est sa naïveté qui le mène à cela, c’est aussi sa maladresse de vouloir bien faire mais parfois il se rate sans se rendre compte. C’est ce qui le rend très drôle mais hyper touchant et hyper attachant. Tous les personnages, avec leur personnalité et leur parcours, apportent quelque chose. C’est ça qui, pour moi, était un challenge, c’est que l’on est beaucoup au casting et je trouve que l’on est tous très présents. En même temps, c’est hyper complémentaire ce qui se raconte.

Justement, qu’est-ce qui vous a plu concernant votre personnage, notamment dès la lecture du scénario ?

Beaucoup beaucoup de choses m’ont plu. Dans le scénario en lui-même, ce sont les sujets abordés, cette légèreté que l’on donne à des sujets qui, en France, sont, mine de rien, délicats et, finalement, c’est vraiment la vraie vie. C’est moderne, c’est vrai, ce sont des histoires de famille, des histoires de femmes, des histoires de couples, des histoires de tout qui concernent tout le monde. Le côté spirituel est un détail vraiment ancré dans la vie de chacun. Mon personnage ? A la lecture, ce que j’ai beaucoup aimé, c’est son évolution, c’est ce qui m’a beaucoup marquée, c’était vraiment un personnage très dimensionnel, très complet parce que l’on a une réelle évolution à chaque personnage. Au début, c’est un peu une contre flic, c’est un peu une meuf qui essaie de tout contrôler dans sa vie, de cocher les cases mais, en fait, elle en oublie les émotions, elle en oublie de ressentir les choses. Et son rapport à tout cela…j’ai adoré son inconscient, elle fait semblant que tout va bien alors que, dans le fond, c’est n’importe quoi, sa tête c’est complètement n’importe quoi, elle a beaucoup de problèmes à régler avec elle-même, elle ne le sait pas donc elle fait semblant que tout va bien.

Il y a clairement le rapport à son père, elle rejette tout ce qui le concerne. En fait, au fur et à mesure, il y a des choses qui la rattrapent. Autant, ça parle de sa sœur qui est une miskina, qui ne fait que des bêtises tout le temps,… ce sera elle la première victime au mariage, en fait toute sa vie va être chamboulée par cela. En même temps, si c’est aussi gros et que ça part autant en cacahuètes, c’est qu’il y a quelque chose, de base, qui attend d’exploser. J’adore son évolution et, surtout, le rapport avec sa sœur. Au début, elle la rejette beaucoup alors que, à la longue, elle veut tout maitriser mais, toute seule, tu n’y arrives pas. Sa sœur est là, autant c’est elle qui a fait péter la bombe, autant c’est elle qui va recoller les morceaux et qui va lui permettre de l’emmener en Algérie, de se réconcilier avec ses origines et, au fur et à mesure, de faire un travail sur elle-même. J’ai beaucoup beaucoup aimé la transformation de Safia en Algérie, Anthony Marciano a été exceptionnel pour cela, c’est un super directeur d’acteurs, il est très sensible, très généreux, il est très patient et la bascule en Algérie est assez dingue. J’ai adoré incarner ce personnage-là et même le voir à l’écran, j’étais vraiment surprise de me dire « elle est complètement barjo ». Elle pète une durite totale et c’est très jouissif à voir et à jouer aussi parce qu’elle se lâche complètement. J’ai très hâte, s’il y a une suite en tout cas, de voir comment elle va s’en sortir cette petite Safia.

 

 

Au moment de vous approprier ce personnage, avez-vous eu des sources plus personnelles d’inspiration ?

Pas vraiment, franchement je pense que, comme chaque acteur, on essaie de l’adapter à soi et de donner quelque chose de soi pour que l’interprétation soit la plus sincère possible. En même temps, on en parle, j’en ai beaucoup parlé avec Melha, avec Anthony, avec les auteurs pour leur demander comment ils voient Safia, pourquoi, comment, son rapport à mon mari, à sa sœur, à ses origines pour essayer de vraiment comprendre en profondeur. Même sur le plateau, je demandais parfois pourquoi elle réagissait comme cela, on m’expliquait. Je pense que c’est aussi le rôle d’un acteur d’être le plus spontané possible, d’être le plus proche possible de la réalité et de se laisser aller, de se laisser accompagner, de parler.

En tout cas, on vous imagine impatiente de découvrir les autres retours du public pour, pourquoi pas, une saison 2 ensuite ?

Oui ! De toute façon, quel que soit le projet, c’est, ensuite, pour le donner aux gens. Ensuite, il ne nous appartient plus, c’est de raconter une belle histoire, on veut que ça touche les gens, on veut qu’ils s’identifient à tout cela et que ça les fasse rire, que ça les fasse pleurer. C’est ça l’aventure donc on a hâte que les gens regardent.

En complément, quels sont vos autres projets du moment ?

J’ai toujours « Lupin » qui continue, que l’on continue de tourner, on est sur la saison 2, partie 3. Je suis assez superstitieuse pour ne pas en parler trop tôt mais, normalement, d’autres projets devraient arriver. J’espère que ça va se faire !

Merci, Shirine, pour toutes vos réponses !

Publié dans Télévision

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M6 / La maison d'en face : Julie de Bona évoque la nouvelle série bientôt à l'antenne !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Julie,

Quelle joie de vous retrouver pour cette nouvelle interview !

Vous êtes présente au festival 2022 de la Fiction TV de La Rochelle pour promouvoir « La maison d’en face », mini-série qui sera prochainement diffusée sur M6. A titre personnel, on imagine sans doute la joie et le plaisir que cela doit être pour vous d’être ici ?

Ah oui, oui, tout à fait ! J’adore ce festival, vraiment. C’est un de mes festivals préférés.

Pour en revenir en programme en lui-même, qu’est-ce qui vous a plu au moment de le rejoindre ?

C’est un personnage qui est complètement différent de d’habitude, que je n’ai jamais joué. C’est quelqu’un de désaxé un peu et ça m’a beaucoup amusée de travailler la folie, la manipulation douce et une femme irresponsable, femme enfant. J’ai plutôt eu des femmes fortes, courageuses, qui étaient dans la résilience, dans le partage, dans la générosité. Là, on est dans un personnage qui est différent et, voilà, ça m’intéresse d’explorer l’âme humaine. Elle m’a beaucoup beaucoup beaucoup amusée cette fille, je me suis régalée à la jouer.

Justement, en tant que comédienne, comment appréhendez-vous ces sujets assez forts ?

Il y avait à travailler le drame de la perte de l’enfant, c’était vraiment un travail de dissociation que j’ai fait, de construction du personnage pour qu’elle soit bien loin de moi et que ça ne m’atteigne pas moi, dans ma vie. A partir de ce moment où j’ai fait ce travail là, ce n’était que de l’amusement… et la fin justifiant les moyens, comment j’allais faire, en tant que personne, pour obtenir ce que je voulais. Elle a un côté obsessionnel, il faut absolument qu’elle ait un nouveau bébé, voilà, point. C’était super intéressant d’aller travailler à droite, à gauche, comment on fait pour essayer de déstabiliser l’autre, sous couvert de naïveté, de bonté. Non, c’était sympa.

De près ou de loin, retrouve-t-on une petite part de vous dans ce personnage d’Eve ?

Oh, alors celui-là ? Je n’ai pas l’impression, à part la spontanéité peut-être ? Ou la naïveté que j’aime bien ? Je ne suis pas naïve comme elle mais j’ai peut-être grossi des traits qui sont peut-être dans la naïveté et la spontanéité. Le côté solaire aussi que j’ai utilisé. Mais alors tout le reste, je ne me reconnais pas du tout. Je ne la comprenais pas du tout au début, je ne trouvais pas les clés…pourquoi elle choisit d’échanger les étiquettes des échantillons ADN ? Elle est folle ou quoi ? Dans chacune de ses actions, je ne la comprenais pas. C’est quelqu’un, je pense, de vraiment loin de moi et, à partir du moment où je suis rentrée dedans, je me suis éclatée à penser complètement différemment de moi. J’ai utilisé peut-être ma spontanéité mais c’est tout.

 

 

C’est en tout cas chouette que des thèmes « touchy », pour reprendre l’expression de Caterina, soient traités en prime sur M6.

Ah oui ! Je ne dirais pas que c’est « touchy », moi. Elle a dit cela, elle ? Je dirais que c’est sulfureux. Ah d’accord, elle a dit « touchy » dans le sens où ce n’est pas évident. Oui, c’est un peu plus édulcoré. Le bon terme, c’est ça, on a un peu édulcoré les choses parce que ce n’était pas possible d’amener l’échangisme franc du collier comme ça. Mais je trouve que c’est bien amené, petit à petit ça s’infiltre, jusqu’à la fin du deux. Et puis, c’est bon, ils y vont. Mais je perce le préservatif….Moi aussi, j’ai mis tout cela en édulcoré pour, à la fin, montrer ma vraie nature….

Avez-vous déjà eu l’opportunité de voir le rendu final ?

J’ai vu les deux épisodes, hier, sur grand écran mais je les avais vus sur ordinateur, tout comme, un peu, la suite. Je crois que ça a bien plu au public, je crois que le côté feuilletonant, les rebondissements, le côté thriller, enquête les prennent. Moi, ce n’est pas ce que j’ai préféré dans cette série, c’est le côté sulfureux et manipulation qui me plait bien. J’ai l’impression qu’ils ont bien aimé mon personnage, c’est fou parce que ce n’est pas évident de la faire aimer cette fille et, en même temps, elle vit un tel drame qu’on est en empathie avec elle. Donc elle a un peu toutes les excuses et elle a un côté femme enfant, non ? Je la trouve irresponsable, tu as fait cela, tu as percé le préservatif et tu n’assumes pas ? Ce n’est pas qu’elle n’assume pas, c’est plutôt « oui, et alors, c’est quoi le problème ? Si je veux un autre enfant, je fais tout pour l’avoir ». Ok donc il n’y a pas un moment où c’est un peu compliqué ce que tu as fait ? Tout cela est drôle, c’est assez jouissif peut-être, c’est pour cela que ça leur a plu, c’est qu’elle n’a pas trop de morale. En fait, c’est ça, elle le dit à un moment « tu crois que, nous, la mort d’Elise, c’est moral ? Tu crois qu’il y a une justice quelque part ? » Donc, en gros, j’ai le droit de tout faire. A partir du moment où il y a le pire qui est arrivé, alors là, tous les moyens sont bons pour réparer l’injustice qu’elle a vécue. Je crois que c’est ça…Donc on ne peut pas la juger parce que, finalement, qu’est-ce que l’on ferait à sa place ?

On peut donc penser que vous avez hâte de découvrir la suite des retours du public ?

Oui, c’est bientôt, tout cela va à une vitesse, j’ai hâte. Oui, c’est un personnage que je n’avais jamais fait, j’étais contente. Elle est douce, je la prenais tout le temps désaxée, je la prenais tout le temps dans ce sens-là et puis la frange aidait aussi. Je l’aimais bien. C’est moins droit, je suis quelqu’un de plus droite avec des rôles, d’habitude, bien ancrés. Là, j’étais désaxée, c’était sympa. J’aimerais bien aller plus loin là-dedans.

Merci, Julie, pour toutes vos réponses !

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M6 / La maison d'en face : Caterina Murino nous parle du nouveau programme de la chaine !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Caterina,

Quelle joie d’effectuer cette interview avec vous !

Nous vous retrouvons au festival 2022 de la fiction TV à La Rochelle, où vous présentez la nouvelle mini-série de M6, « La maison d’en face ». A titre personnel, on imagine sans doute le plaisir et la joie que cela doit être pour vous d’être présente ici ?

Ah oui, bien sûr, quand on prend parti à un projet, c’est toujours un plaisir de pouvoir le défendre jusqu’à la fin. Donc ravie d’être à La Rochelle, première fois pour moi donc je découvre tout, et la ville et bien sûr le festival. Donc je suis ravie de défendre « La maison d’en face », que l’on a commencé l’année dernière, en septembre, jusqu’à décembre. C’étaient quatre mois assez intenses et je suis surtout ravie de pouvoir parler d’un sujet aussi touchy, comme celui de ce programme.

Votre personnage a différentes palettes de jeu, différentes couleurs artistiques. Cela doit être très plaisant pour vous ?

La chose qui m’intéressait le plus, c’est  que Livia part avec un couple parfait, tout était nickel, amoureuse, une complicité incroyable avec son mari et, petit à petit, en fait ça se dégrade autour d’elle, jusqu’à ce que toutes les pièces importantes, qu’elle pensait être des pilons de sa vie, se brisent. Donc rien ne restera autour d’elle, peut-être seulement l’amour pour son mari. Celui-là était tellement solide que avec toutes les conneries qu’il fait, Livia devrait lui passer dessus mais sinon c’est ça la chose intéressante dans ce personnage, c’est que tout le monde va se retourner contre elle.

Au moment d’incarner ce personnage, avez-vous eu des sources d’inspiration ? Peut-être même avez-vous regardé la série néerlandaise de laquelle est inspiré le programme ?

Non, je n’ai pas regardé parce que, en plus, Lionel m’a dit que c’était un peu différent donc je n’ai pas vu. Je ne m’inspire pas vraiment de quelque chose, bien sûr je travaille beaucoup avec ma coach de jeu depuis toujours donc je cherche juste à m’inspirer de la vie commune, de ce que je vois mais pas vraiment à copier les autres ni même à m’inspirer de choses que l’on a déjà vues, c’est toujours assez mauvais. Même quand j’ai fait « Le temps est assassin », le metteur en scène m’avait demandé de ne pas lire le livre, je ne l’ai lu qu’après. Donc, non, je n’ai pas du tout regardé la série mais peut-être, bien sûr, que je vais la regarder après.

Vous disiez précédemment que c’est un sujet touchy à défendre. En tout cas, le faire en prime time sur M6, pendant trois soirées, est très chouette. Ce doit être une fierté qu’une chaine comme M6 mette en avant ce sujet….

Oui, c’est assez rare, c’est quelque chose auquel on ne s’attend pas et même vos confrères en Italie ont été assez curieux. Ils m’ont même appelé pendant que je tournais la série en me demandant comment il était possible qu’en France ils ont eu le courage d’affronter un sujet aussi particulier. Je leur ai dit que oui, les français ont eu le courage. Donc, oui, c’était assez curieux. J’ai croisé plein de gens qui, grâce à Salto, ont déjà vu la série et ils m’ont dit que c’est quelque chose que l’on voit rarement. Je suis donc très contente de faire partie d’une série sur laquelle le public dit cela. Certes, chaque série est unique mais c’est intéressant de sortir un peu du lot.

Face à ce sujet un peu touchy, l’abordez-vous différemment ?

On va dire que la scène d’amour, que ce soit avec Thierry ou avec Marc, ça ne change pas grand-chose ils ne sont pas, ni l’un ni l’autre, mon vrai mari donc c’est un acteur avec un acteur. C’était quand même assez particulier de tourner cette scène. Mais la préparation était vraiment totalement « normale », après c’est plutôt, je trouve, le travail du metteur en scène qui doit vraiment arriver à trouver un angle intéressant pour pouvoir montrer ça dans des heures pareilles. Mais je crois que c’est quand même assez soft, on ne voit rien d’extraordinaire, je trouve que l’on joue sur la psychologie plutôt que sur les images. Même s’il y a les images donc vous ne serez pas déçu, il faut le regarder. Mais on joue surtout sur la psychologie qui, sur un sujet comme cela, a un rôle très important.

 

 

A titre personnel, avez-vous déjà eu l’opportunité de voir la série en entier ou allez-vous la découvrir ?

Non, je vais la découvrir, je n’ai vu que les deux premiers épisodes, je vais les revoir et, après, je vais découvrir le reste de la série. En tout cas, même des gens, parce que ce sont des amis très chers dans le métier, qui auraient pu me dire que ça ou ça était moins bien, ont vraiment adoré. Ils m’ont dit les points faibles, il y en a un petit qu’une amie n’a pas aimé mais ce n’est pas important et, au global, elle a sincèrement vraiment beaucoup aimé. Il y a quelqu’un qui est venu me voir pour me dire qu’il a adoré. Beaucoup de gens me disent qu’ils ont vraiment envie de continuer à suivre, qu’ils n’ont pas envie de s’arrêter. Donc j’espère vraiment que le public sera au rendez-vous.

En tout cas, ça montre que l’accroche est là, et dans l’histoire et dans le jeu. Donc c’est très intéressant. C’est ça le jeu, il faut absolument accrocher le public d’un épisode à l’autre et, apparemment, on y est arrivé. Il faut juste maintenant voir le public pour le reste…

En complément, quels sont vos autres projets du moment ?

Mardi 20 septembre, sur M6, « La maison d’en face » et à partir du 22 septembre, jusqu’au 22 janvier, je serai au théâtre de la madeleine, dans la dernière pièce de monsieur Francis Veber avec Philippe Lellouche, Aline Gaillot et Stéphane Metzger, qui s’appelle « Le tourbillon ».

Merci, Caterina, pour toutes vos réponses !

Publié dans Télévision

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