Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Delphine Elbé nous présente son actualité et ses projets !

Publié le par Julian STOCKY

Crédits photo : Barbara Nicoli Dahan

 

Bonjour Delphine,

 

Merci d'avoir accepté de répondre à quelques questions.

 

Vous êtes actuellement en tournée jusqu'en 2020, aux côtés de Jean-Baptiste Guéguan, dans le spectacle « La voie de Johnny ». Comment présenteriez-vous ce show ?

 

Jean-Baptiste, qui a gagné « La France a un incroyable talent » en décembre, est parti en tournée en reprenant, dans un premier temps, les chansons de Johnny, son idole. Il n'est pas dans l’imitation, il a vraiment un timbre vocal très proche de celui de l'artiste, ce qui est assez bluffant. Même dans sa voix parlée.

 

Nous sommes une super équipe. J'ai retrouvé des gens avec lesquels j'avais travaillé lors de la tournée de Michel Sardou. C'est vraiment une équipe de cœur, l'ambiance est top, les musiciens ont beaucoup de talent, de goût et de style. Nous aimons tous ce style un peu rock, un peu country, un peu blues. C'est porteur, nous avons la même envie de faire le plus beau spectacle possible et d'accompagner Jean-Baptiste au mieux, un bel artiste en devenir.

 

Il a commencé, comme je le disais, avec uniquement des chansons de Johnny. A présent, un album plus personnel est en finalisation, j'ai d'ailleurs eu la chance de participer aux chœurs. On y retrouve uniquement des chansons écrites et composées par Michel Mallory. Certaines, à la base, avaient d'ailleurs été spécifiquement faites pour Johnny mais ce dernier ne les a jamais chantées, d'autres titres ont été écrits spécifiquement pour Jean-Baptiste. En tout cas, certaines chansons de l’album devraient se rajouter au spectacle, c’est la suite logique !

 

A titre plus personnel, sur scène, êtes-vous présente tout au long du spectacle ? Ou intervenez-vous sur des morceaux bien spécifiques ?

 

Je participe aux chœurs tout au long du concert, nous avons également travaillé des chorégraphies avec mes collègues Audrey Letac et Isabelle Staron. Il y a quelques chansons sur lesquelles nous ne sommes pas présentes car cela ne s'y prête pas, artistiquement parlant. On a globalement respecté ce qui existait déjà sur les chansons de Johnny, pour ne pas dénaturer.

 

Crédits photo : Jocelyn Morel

 

Quelles sont les personnes qui viennent au concert ? Des fans de Johnny ? Des admirateurs de Jean-Baptiste ? Des curieux ?

 

Un mélange de tout ça. Il y a vraiment les fans qui sont en manque de Johnny, il y a ceux qui ont découvert Jean-Baptiste sur M6. Il y a les curieux, et ceux qui ont loupé Johnny sur scène. Mais aussi ceux qui souhaitent découvrir le répertoire de ce dernier.

 

En parallèle, vous sortez de quelques dates avec votre trio féminin « Norma Djinn ». Vous rentrez dans une phase de réalisation de clips avec vos nouvelles chansons. Comment décririez-vous ce trio ?

 

Ce sont des amies, de longue date. Je connais Sophie Almanza depuis 20 ans et Florence Trinca depuis 6 ans. D'ailleurs, c'est moi qui ai fait la connexion entre les deux, avant que Florence nous suggère l'idée du trio. Nous aimons beaucoup rire ensemble, nous sommes donc restées sur ce registre-ci, avec des chansons françaises décalées, sur des sujets qui nous touchent, de notre quotidien, de notre vécu. Nous avons envie de passer un bon moment et de faire rire les gens. C'est drôle, décalé, barré, déjanté.

 

Nous étions sur scène au Montmartre Galabru depuis septembre; notre spectacle est mis en scène par la talentueuse et généreuse Corinne Puget d’ailleurs; et ce printemps/été nous nous concentrons sur les deux clips de nos deux nouvelles chansons. Avant de reprendre les théâtres à la rentrée.

 

Les gens aiment les trois personnalités bien différentes, le contenu, qui fait beaucoup rire. Ce n’est pas un spectacle uniquement réservé aux femmes. Les hommes qui viennent sont surpris et touchés car nous sommes beaucoup dans l’autodérision. On se moque des garçons, de ce qu'ils nous font subir mais aussi de nous, de notre comportement féminin. On a aussi deux chansons engagées, notamment sur les droits des femmes.

Crédits photo : Florence Trinca

 

Vous êtes également en formation avec Richard Cross pour devenir formatrice vocale. Comment se sont passés ces premiers mois ?

 

Très bien ! C'est très intense, le contenu est très intéressant, très complet, la formation est très riche, on aborde tout un tas de paramètres. Le côté musical/technique vocale, le côté physiologique, le côté psychologique, c'est vraiment un tout. J'associe théorie et pratique, je vois déjà des résultats alors que je n'en suis qu'à un petit niveau en tant qu'élève. Cela m'apporte beaucoup, c'est une satisfaction. Transmettre, enseigner, c’est un vrai bonheur.

 

Cette nouvelle casquette sera complémentaire de mes activités actuelles, je vais combiner le tout. Cette formation me permet aussi de me reconnecter avec moi-même. Elle m'aide énormément à progresser encore en tant que chanteuse.

 

Ce fut un plaisir, Delphine, d'échanger avec vous !

Publié dans Musique

Partager cet article
Repost0

Clémence Camus nous présente sa belle actualité !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Clémence,

 

Quelle joie de vous revoir pour ce nouvel échange  !

 

Nous pouvons vous retrouver depuis le 21 mai dernier, en access prime time sur France 3, dans la série à succès «  Plus Belle la Vie  ». Vous y incarnez, on l'a vu, le rôle de Stéphanie. Comment présenteriez-vous cette nouvelle professeur de SVT  ?

 

Stéphanie a fait son entrée au lycée en tant que professeur de Sciences Naturelles, elle a pris ses fonctions il y a quelques mois et on la découvre à présent. Elle a une relation amoureuse avec le personnage de Nathan, interprété par Thibault Vaneck. Elle est un peu fou fou, très drôle, elle pense que la vie est un jeu et donc se dit que ça vaut le coût de s'amuser pour vivre des émotions.

 

Elle va entraîner son amoureux dans sa folie de jeu, ils vont bien bien bien se marrer. Elle va lui faire faire tout et n'importe quoi. Ils vont aussi emmener d'autres personnages avec eux.

 

Sans tout en dévoiler, vous êtes présente pendant une dizaine d'épisodes. Pour bien comprendre, votre arche et votre intrigue ne sont pas orientées sur son rôle de professeur mais sur sa vie personnelle  ?

 

Complètement  ! C'est vraiment axé sur son histoire d’amour avec Nathan, qui a un peu de mal à se trouver une copine de manière fixe. Pour ce dernier, il s'agit là d'une nouvelle romance.

 

De près ou de loin, vous retrouvez-vous dans certains aspects de la personnalité de Stéphanie  ?

 

Oui, c'est un personnage très léger, hyper pétillant, un peu dans son monde, qui ne se prend pas la tête. C'est vraiment quelqu'un qui donne la joie de vivre, en tout cas c'est l'objectif. Stéphanie tend à montrer que la vie mérite d'être vécue et qu'il faut s'amuser, sans s'enquiquiner avec des problèmes annexes du quotidien.

 

Le temps entre le casting et la validation du rôle a été assez court. Du coup, comment vous êtes-vous préparée  ?

 

C'est vrai que ça a été assez rapide. Décrocher ce rôle fut une belle et grande surprise. Je passais des castings depuis quatre ans pour la série, que je n'avais pas, pour différentes raisons. Ma joie en fut d'autant plus grande.

 

J'ai eu un peu de temps quand même pour essayer de comprendre le personnage, pour trouver mes marques avec Thibault. Ce qui est normal car il faut le temps de se chercher.

 

Je suis arrivée dans une série qui existe depuis quinze ans, avec des gens qui sont là depuis très longtemps. Mon partenaire en est à sa douzième année. Tous ont leurs petites habitudes, il a fallu d'abord que je trouve ma place en tant que personne puis en tant que personnage. Mais on est très bien entourés, des coachs géniaux sont là pour nous aider et nous orienter sur les différentes séquences et sur l'attendu autours du personnage.

 

Ce temps d'adaptation se fait donc aussi sur les scènes car, bien sûr que nous, en tant qu'acteurs, nous sommes préparés à différentes couleurs de jeu. Mais, après, c'est aussi le rôle du réalisateur et des coachs de jauger et d'adapter. Ce partage est permanent, pour trouver le juste équilibre du rôle.

 

 

Face à un rythme intense de tournage, vous êtes-vous sentie rapidement à l'aise  ?

 

Oui, effectivement. J'avais déjà eu une expérience similaire, voire plus rapide encore, sur la série de TMC «  Les Mystères de l'Amour  ». J'avais donc connaissance du rythme, je m'étais préparée en amont mais, en fait, on n'est jamais complètement prêts. On reste des humains. Pour autant, on arrive tous à se mobiliser, à se concentrer.

 

Au delà de la dizaine d'épisodes que nous avons évoquée, seriez-vous tentée de revenir  ?

 

Oui, j'aimerais bien que Nathan vive une longue histoire d'amour avec Stéphanie. Ce serai top. Je pense qu'il a aussi envie de se poser dans une relation. Après, ce n'est pas nous qui décidons mais ça me tenterait bien.

 

En parallèle, dans un autre registre, vous êtes en phase de développement d'un nouveau spectacle, pour lequel vous endossez une nouvelle casquette, celle de directrice artistique. Très simplement, comment le présenter  ?

 

C'est mon premier vrai gros bébé, je suis excitée, effrayée, ravie. C'est un spectacle pour 4 danseurs et une chanteuse lyrique qui va mêler la danse et le chant lyrique, qui sont vraiment les deux arches de ma carrière d'artiste. C'était une vraie envie de les mêler, eux qui peuvent se sublimer.

 

Ce spectacle questionne la Femme amoureuse et ses choix par amour et pour l’Amour.

Comment se sacrifie-t-elle pour sauver son amour, son rang ou bien l’être aimé …

Une femme, plusieurs destins amoureux possibles. Lequel va-t’-elle choisir ?

 

L’idée est de découvrir le destin de chaque femme face à l’amour. L’amour qu’elle porte, l’amour qu’on lui porte, l’amour réciproque…

 

 

Au travers des airs d’opéras que j'ai choisis, en accord bien sûr avec la chanteuse Valentine Martinez, nous parlerons donc d'amour. La chanteuse représentera toutes les Femmes. Les danseurs représenteront les divers destinées possibles. On se demandera ce qu'elle choisira. Va-t-elle choisir comme destinée de devoir se sacrifier pour sauver l'autre  ? Va-t-elle tomber dans un amour non réciproque, qui aboutira à la trahison de l'être aimé  ?

 

Voici un lien qui présente le projet et les artistes : https://vimeo.com/336794061

 

Où en êtes-vous dans le développement de ce projet  ? Quelles sont les prochaines étapes  ?

 

Nous avons fini les dix premiers jours de création, qui se sont très bien passés, avec des artistes qui acceptent de me suivre dans cette aventure. Nous avons désormais des visuels car des amis photographes et une équipe caméra sont venus capter des instants de cette création.

 

A présent, l'objectif va être de démarcher des subventions, des dons, du mécénats ainsi que des structures pour nous accueillir. J'aimerais en tout cas que le spectacle soit fini pour janvier 2020 et j'ai la chance d'avoir déjà un premier partenariat avec une résidence, et même une sortie de résidence, dans une petite ville du Sud de la France, à Quillan à côté de Narbonne. Le responsable du théâtre, Charles Rouger accepte de nous accueillir dans une salle de théâtre, nous en sommes ravis.

 

A titre plus personnel, comment appréhendez-vous cette nouvelle casquette artistique  ?

 

Je suis hyper heureuse, je ne suis pas du tout frustrée de ne pas danser, bien au contraire. J'adore être de l'autre côté. Les artistes acceptent de me prêter leurs corps mais ils sont eux la clé du spectacle, pour illustrer ce que j'ai en tête. C'est hyper nourrissant et c'est cette transmission qui m'intéresse. J'attends de voir ce qu'ils vont faire du spectacle, ce que cela va pouvoir donner sur scène. Je suis pleinement épanouie dans ce rôle. Voir mes artistes sur scène me nourrit.

 

Merci Clémence pour ce bel échange  

Publié dans Théâtre, Télévision

Partager cet article
Repost0

Anne Plantey évoque sa belle actualité au théâtre !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Anne,

 

C'est un plaisir d'effectuer cette interview avec vous  !

 

Vous serez sur scène, au Festival d'Avignon, avec une nouvelle pièce, «  Des plans sur la comète  ». Comment présenteriez-vous ce spectacle  ?

 

C'est la nouvelle pièce de Tristan Petitgirard, qui avait écrit «  Rupture à domicile  », dans laquelle j'avais jouée avec Benoît Solès et Olivier Sitruk. C'est une comédie non pas de boulevard typique mais un peu profonde, sérieuse. Nous avons commencé la création il y a trois semaines, nous avons encore une résidence de dix jours, avant de partir en Avignon.

 

C'est l'histoire de trois amies, trois jeunes femmes, interprétées par Noémie de Lattre, Hélène Degy et moi-même. Hélène joue une scientifique fâchée depuis des années avec son père et ses deux amies tentent de la réconcilier avec ce dernier, joué par Jérôme Anger. L'une des deux va tomber folle amoureuse du père et va entamer une relation, évidemment dans le secret.

 

 

On y évoque donc cette relation d'amour caché au sein de cette relation d'amitié très forte entre les trois femmes, aussi le père qui essaye de refaire partie de la vie de sa fille, le tout sous fond de cosmologie et de forme de l'univers. Car Estelle, jouée par Hélène, travaille sur la réponse à la question un peu insoluble «  quelle est la forme de l'univers  ?  ».

 

Quelles sont les principales caractéristiques de votre personnage  ?

 

Ce personnage a évidemment plusieurs couches et sous-couches, comme fait souvent Tristan. Je joue l'amoureuse du père, elle en est dingue, malgré leur trente années de différence. Elle a aussi une profonde amitié avec les deux femmes, qu'elle veut vraiment préserver, malgré sa situation inconfortable. Sans oublier sa fragilité très personnelle, du fait d'une histoire familiale très compliquée. Elle a cette envie folle de tout vivre vite, de profiter, c'est aussi pour cela qu'elle s'est laissée aller à son histoire d'amour, même si elle peut briser leur amitié.

 

C'est donc un personnage très intéressant, qui a plein de moments très différents, entre scènes d'amour et scènes de comédie. Aussi entre dureté et tristesse.

 

En termes d'appropriation de votre personnage et de votre rôle, avez-vous eu des sources particulières d'inspiration  ? Plus généralement, y retrouve-t-on des parts de vous  ?

 

Complètement  ! J'ai beaucoup travaillé par le passé avec Tristan, je le connais donc parfaitement, dans le travail. Il y a, du coup, quelque chose d'assez fluide entre nous dans ce qu'il attend de moi et dans ce que je comprends de ce qu'il veut. Je n'ai donc pas fait de recherche particulière car, à la lecture même du texte, avant de savoir que je serai dessus, je savais à peu près où il voulait amener ses personnages.

 

Évidemment, c'est une histoire contemporaine, c'est une jeune femme de mon âge, j'ai donc l'impression qu'elle me ressemble beaucoup. En tout cas, à la base, elle m'est très proche.

 

 

C'est peut-être encore un peu tôt pour le savoir mais, selon vous, selon vos premiers ressentis, qu'est-ce qui pourra plaire aux spectateurs qui viendront voir la pièce  ?

 

Je ne le sais pas encore, effectivement mais comme nous sommes à peu près dans la même forme de travail que «  Rupture à domicile  », on retrouve quelque chose de très intelligent dans l'écriture de Tristan. Oui, ce sont des comédies mais il y a toujours un fond. On fait rire les gens, c'est le but premier mais il y a vraiment quelque chose qui nous ramène à des moments soit très intelligents, soit un peu poussés dans les rapports humains, de couples, d'amitié. Des scènes qui nous ramènent à des choses très vraies, parfois même très dures. Parfois, en une seule phrase, on passe d'un éclat de rire à une émotion voire une réflexion. Cette alternance fait que cette pièce-là est intéressante. Rien n'est injustifié, c'est du rire intelligent. On ne transforme pas les choses juste pour faire marrer les gens. C'est vraiment bien écrit.

 

Il y a tellement de couches dans l'écriture que les spectateurs passeront par toutes les émotions, ce qui est très intéressant.

 

Nous sommes à quelques semaines de votre première. Dans quel état d'esprit êtes-vous actuellement  ?

 

On est pile dans la phase d'angoisse du démarrage. On fait une sortie de résidence le 8 juin pour un vrai démarrage ensuite en Avignon mais, seulement à quelques jours de cette première, nous serons surexcités, avec l'envie que ça commence.

 

Surtout, il nous manque quelque chose de primordial et de fondamental dans nos répétitions, le public. On n'a donc pas le rire qui nous donne notre rythme, face à cette écriture très musicale.

 

On vient de sortir de notre première résidence pendant laquelle nous avons fait nos premiers filages. Il nous reste encore pas mal de choses à faire, on sait où l'on va et on a encore besoin d'un peu de temps pour cela. Mais je suis confiante.

 

 

Le Festival d'Avignon est, chaque année, de plus en plus riche dans sa programmation. A ce titre, existe-t-il des astuces particulières pour essayer de sortir du lot  ?

 

Évidemment le tractage, le fait d'être présents dans la rue, d'échanger nous-mêmes avec les gens. Mais nous avons un énorme avantage, nous sommes au Théâtre Actuel, une salle qui a maintenant six ans je crois et qui a un vrai public, une vraie reconnaissance des spectateurs et des programmateurs. Les gens y viennent un peu les yeux fermés. C'est la meilleure des choses pour nous. La salle est hyper agréable.

 

C'est la même équipe de création que «  La machine de Turing  ». Aussi bien pour la musique, pour la lumière, pour les vidéos, pour les costumes, pour les décors que pour la mise en scène. Le Molière de Tristan va aussi, j'imagine, donner l'envie aux gens de venir voir sa nouvelle création.

 

On peut imaginer que vous avez le souhait que ces premières en Avignon ne soient que le début d'une nouvelle belle et longue aventure  ?

 

Absolument  ! D'ailleurs, c'est pour cela que ce théâtre a accepté de nous suivre et de nous accueillir. Le but est évidemment de montrer notre travail à des programmateurs. Avec «  Rupture à domicile  », nous avons eu la chance de faire trois belles tournées. Il y a donc plein d'endroits que nous connaissons, nous avons noué des liens avec certaines personnes. Enfin, le but est aussi de trouver une salle sur Paris pour l'année prochaine.  Ce Festival est vraiment une rampe de lancement.

 

J'y crois en tout cas car c'est vraiment un beau spectacle.

 

En parallèle, on peut vous retrouver dans un autre registre, au théâtre Rive Gauche, dans «  Monsieur Haffmann  ». Pièce que vous jouerez aussi en Avignon et, à la rentrée, en tournée au delà de nos frontières. Ce spectacle connaît un franc succès depuis son lancement. Qu'est ce que cela vous inspire  ?

 

Ce spectacle a été créé au Festival d'Avignon en 2016. Je jouais à l'époque, dans la même salle, «  Rupture à domicile  ». J'étais allée voir la troisième ou quatrième représentation de cette création et, pour la seule fois de ma vie, en sortant, j'ai foncé droit sur Jean-Philippe Daguerre, l'auteur, pour lui dire que je voulais travailler un jour avec lui. Je m'étais dit, à la sortie, que c'est exactement ce genre de pièce que j'ai envie de jouer et de défendre.

 

Par le hasard merveilleux de la vie, trois ans plus tard, je rejoins l'équipe en alternante de Julie Cavanna, après avoir passé une audition. J'arrive au milieu de la course, il y a déjà eu trois tournées et quatre Molières mais j'ai vraiment l'impression d'arriver dans une famille. Tous les alternants sont super bien accueillis. C'est une pièce magnifique, je suis hyper heureuse de pouvoir jouer quasiment tous les soirs. Le succès ne s'arrête pas, les gens sont toujours aussi émus, aussi touchés. Les équipes sont maintenant mélangées, c'est passionnant, on ne s'ennuie pas une seule seconde, aucune habitude ne s'installe. De l'intérieur, je suis fière et heureuse de jouer cela, c'est un pied phénoménal. C'est vraiment le bonheur.

 

Merci, Anne, pour toutes vos réponses  !

Publié dans Théâtre

Partager cet article
Repost0

Coraly Zahonero évoque sa nouvelle pièce de théâtre !

Publié le par Julian STOCKY

©Stéphane Lavoué, collection Comédie-Française

 

Bonjour Coraly,

 

Merci de nous accorder un peu de votre temps.

 

Vous serez à l'affiche, à partir du 24 mai, jusqu'au 7 juillet, de la pièce Hors la loi, au Théâtre du Vieux Colombier. Très simplement, comment présenteriez-vous ce spectacle ?

 

C'est l'histoire de Marie-Claire, une jeune fille de 15 ans, qui est tombée enceinte suite à un viol, en 1971, et qui, aidée par sa mère, s’est faite avorter. À l'époque, cette pratique était interdite, elle a donc subi un avortement clandestin, qui l'a amenée à l'hôpital. L'histoire a fait que des gendarmes sont venus les arrêter, elle et sa mère, après une dénonciation. Elle a vécu un cauchemar. L’avocate Gisèle Halimi, s’est emparée de cette affaire. Elle en a fait un procès médiatique qui tombait à point parce que les groupements de femmes, le MLF, avaient créé un journal qui s’appelait « Choisir », destiné à lutter pour la légalisation de l’avortement.

 

On l’a appelé : le procès de Bobigny. En 1972 sont jugées Marie-Claire, Michèle, sa mère, l'avorteuse et la copine de la mère qui avait fait le lien entre les femmes. Ce procès a fait beaucoup de bruit à l'époque, il a été très important pour la cause féministe. Gisèle Halimi a mobilisé des personnalités, beaucoup de gens sont venus témoigner, comme Michel Rocard, Jacques Monod, Delphine Seyrig. Ce procès a permis à la presse de parler beaucoup du sujet, aux consciences de bouger et d'évoluer et à la loi légalisant l'avortement de passer en 1975, grâce à Simone Veil. Comme tout changement de société, c'est un chemin : d’abord changer les consciences, montrer la réalité de ce dont on parle.

 

Pauline Bureau, jeune metteure en scène et auteure, s'est emparée de ce fait divers marquant pour le retranscrire. C'est une fresque poétique, ce n'est pas uniquement un théâtre réaliste, il y a vraiment une transposition qui fait que cette histoire est aussi racontée avec une poésie qui font de toutes ces femmes des héroïnes.

 

Quelles sont les principales caractéristiques des différents personnages que vous interpréterez ?

 

Je joue deux personnages, ainsi qu’une apparition. On raconte une fresque et, du coup, chacun est amené à jouer plein de rôles, ce processus est très lié à la création de Pauline, dans laquelle nous nous sommes investis avec beaucoup de plaisir.

 

Je joue le rôle de Michèle Chevalier, la mère de Marie-Claire, qui s'est retrouvée sur le banc des accusés avec sa fille. J'interprète également Delphine Seyrig, qui vient donc témoigner au procès.

 

En termes d'appropriation de ces personnages, comment avez-vous fonctionné ? Vous êtes-vous replongée dans des documents de l’époque ?

 

J'ai lu beaucoup et visionné pas mal de documentations. Je considère le droit de disposer librement de son corps comme quelque chose d’absolument fondamental, les luttes des féministes de l’époque me touchent et nous leur devons beaucoup. Je leur suis reconnaissante.

 

Je me suis aussi renseignée sur la Delphine Seyrig militante, que j'ai découverte car je ne savais pas à quel point cette femme l'était. J'ai vu son film Sois belle et tais-toi, dans lequel elle interviewe des actrices et où elle démontre à quel point le patriarcat conditionne le regard que l'on porte sur les femmes. Delphine a eu cette pertinence de démonter cela en allant à la source, en faisant parler les femmes.

 

Ses interventions télévisées, que j’ai visionnées, m’ont fait prendre conscience de son courage. J'ai appris qu'elle avait été carrément blacklistée à l'époque pour ses prises de position féministes. Elle a été mise de côté par certains producteurs à cause de ses engagements. Tout cela m'a beaucoup nourrie. Delphine est tellement marquante que l'idée n'est pas de l'imiter mais de l'évoquer poétiquement. J'essaie de lui rendre hommage.

 

Quant à Michèle Chevalier, comme elle n'est pas connue, il n'y a pas le même rapport pour le spectateur, nous avons du coup une plus grande liberté.

 

©Brigitte Enguérand, collection Comédie-Française

 

Selon vous, qu'est-ce qui pourra justement plaire aux nombreux spectateurs qui viendront voir la pièce ?

 

Je crois qu'il est bon de rappeler les luttes de ces femmes, ce qu'il a fallu faire pour conquérir nos droits, comment c'était avant. Pour ne pas perdre de vue à quel point rien n'est jamais gagné pour toujours.

 

J'ai aussi un grand coup de foudre pour Pauline Bureau, pour son univers, pour son travail. Ses projets ont du sens, tout en étant des objets d'art, des objets poétiques. C'est fin et sensible.

 

Vous évoquiez le fait de jouer deux rôles dans ce spectacle. Avez-vous, à ce titre, des petites astuces personnelles pour passer rapidement d'un personnage à un autre ?

 

A la Comédie-Française, nous pratiquons l'alternance, c'est un de nos piliers, nous sommes donc habitués à passer d'un répertoire à un autre. C'est une gymnastique à laquelle nous sommes rodés.

 

Je crois aussi qu’à partir du moment où l'on met le costume, la bascule se fait.

 

©Brigitte Enguérand, collection Comédie-Française

 

A quelques jours du démarrage, dans quel état d'esprit êtes-vous ?

 

Du stress, de l'appréhension, du trac, bien sûr, comme avant chaque nouveau spectacle. Il y a également une impatience car l'enthousiasme est tel pour moi que je suis très curieuse de voir si ça va rencontrer le public. C'est très excitant.

 

Quelle que soit la réception, je cautionne ce projet, je l'aime, je le trouve cohérent, important.

 

Pour terminer, comment définitivement inciter les lecteurs à venir voir la pièce ?

 

Venez assister à une création contemporaine qui parle des femmes, de la vie des femmes, des luttes féministes pour conquérir des droits très importants.

 

Ce fut un plaisir, Coraly, d'échanger avec vous !

Publié dans Théâtre

Partager cet article
Repost0

Magalie Madison évoque sa nouvelle pièce de théâtre !

Publié le par Julian STOCKY

Crédits photo : Vincent Fernandel

 

Bonjour Magalie,

 

Quelle joie de vous retrouver pour ce nouvel entretien.

 

Vous êtes actuellement à l'affiche, à la Grande Comédie, de la pièce « Derniers baisers ». Très simplement, comment présenteriez-vous ce spectacle  ?

 

C'est un peu un OVNI. Évidemment, cela rappelle quand même des petites choses aux gens qui ont regardé la télé dans les années 90, évidemment ça traite du sujet. Un comédien de série des années 90 revient justement sur son passé, il accepte de passer une journée avec des fans. Sauf que ça ne va pas se passer comme il l'aurait imaginé. Ce sont deux fans un peu déglingués et, en plus, il y a une surprise, que j'interprète, au travers de mon propre rôle. Donc le comédien en question va retrouver une collègue de l'époque, sans savoir au début qu'elle est là. Sa journée va du coup être un peu particulière.

 

Je parlais d'un OVNI, on évoque la série, on revient dessus mais on ne la refait pas, en aucun cas. C'est une comédie mais pas seulement. Il y a aussi beaucoup de moments d'émotion, il y a aussi des moments où on parle de l'acceptation de la différence, il y a également une mise en abyme des personnages que les gens ont connus. Les spectateurs qui pourraient avoir des a-priori seront sûrement surpris s'ils viennent.  Ce sont aussi les retours que l'on a de gens qui sont venus un peu sans conviction et qui en sont sortis étonnés, enchantés, émus. Les retours sont supers intéressants. Les fans de la série nous ont dit avoir eu une espèce de prise de conscience en voyant la pièce. Je trouve tout cela hyper touchant.

 

Sans tout en dévoiler, comment caractérisez-vous votre personnage ?

 

Je joue mon propre rôle, je suis Magalie Madison qui vient passer une journée avec des fans et qui est la surprise que ces derniers ont prévue pour Anthony. Elle a accepté de jouer le jeu, de refaire Annette, ce personnage mythique que les fans ont aimé. Elle alterne donc entre moments d'interprétation mais aussi moments où se dévoile ce que nous avons pu vivre derrière l'écran.

 

Il y a beaucoup de vérités mais aussi pas mal de choses sorties de l'esprit du metteur en scène et de l'auteur. Tout cela donne cohérence à la pièce.

 

Ce personnage me permet bien sûr de rejouer Annette, tout en montrant aussi ma propre facette. C'est super plaisant de pouvoir montrer autre chose de moi.

 

J'aime beaucoup aussi dans la pièce le fait que mon personnage n'a de sens qu'avec les autres. Il y a vraiment un équilibre très fort entre les quatre personnages, ils se répondent, ces quatre personnalités sont complémentaires tout en étant différentes. Elles se confrontent, se comprennent ou pas, c'est super chouette à jouer.

 

 

Vous l'avez dit, vous jouez votre propre rôle. Y voyez-vous des différences comparativement à une interprétation plus traditionnelle d'un personnage  ?

 

En fait, c'est assez plaisant. C'est assez fin, cela permet de montrer un peu qui je suis mais en restant au théâtre, dans une comédie, qui garde les codes de ce que l'on raconte sur scène. On n'est pas dans un film, pas dans du quotidien, mais dans un spectacle, avec une certaine distance. Cette finesse-là permet de montrer que Magalie est très solaire, très optimiste, très enjouée, ce que je suis mais je ne suis pas que ça. Et on le voit aussi. Les deux facettes sont montrées, ce qui est intéressant.

 

Vous faisiez le lien précédemment avec les fans de la série. A l'inverse, ceux qui ne connaissent pas le programme peuvent tout à fait se plaire à voir le spectacle....

 

Complètement  ! C'est notre but, de toucher les gens qui n'ont pas connu la série. Comme dans n'importe quelle pièce, quand on arrive, on ne connaît pas forcément l'histoire, là c'est pareil, les faits sont exposés et l'on comprend ce qui se passe. C'est sûr qu'il y a un petit plus pour les gens qui ont connu la série parce qu'il y a des références, on est d'accord. Mais quelqu'un qui ne connaît pas le programme va comprendre l'histoire, va s'attacher aux personnages. Ce n'est pas du tout fermé. On cherche à toucher tout le monde.

 

Vous avez démarré il y a un peu plus de deux semaines. Comment vous sentez-vous à présent  ? Toujours dans l'appréhension d'un démarrage et de l'accueil du public  ?

 

En fait, il y a de tout. Évidemment que, au bout de quinze jours, on se sent plus à l'aise mais on affine toujours. Et puis, c'est du spectacle vivant donc chaque soir est différent.  Il faut faire avec son énergie, avec le public, avec ce qu'il nous renvoie. On a la chance que le metteur en scène vienne nous voir presque tous les soirs, il nous fait des notes, on trouve aussi des choses en jouant.

 

En même temps, c'est encore très frais. On a la chance d'avoir de la visibilité, avec de la presse, des émissions télé, des affiches dans le métro. C'est super mais on sait aussi que chaque soir est comme une première, on remet à chaque fois notre titre en jeu.  Il ne faut pas perdre les enjeux de son personnage, ni de l'histoire. C'est ça le théâtre, on recommence tous les soirs.

 

On est au bon endroit, dans le bon théâtre, avec le bon public. Charge à nous de prouver chaque soir que ce que l'on raconte vaut la peine d'être vu et entendu.

 

Crédits photo : Vincent Fernandel

 

Si l'on revient à l'origine de ce projet, avez-vous rapidement accepté de rejoindre l'aventure  ?

 

Il y a un an et demi environ, Franck Le Hen, l'auteur de la pièce, m'a contacté. Pour m'envoyer le texte du projet qu'il avait développé avec Anthony. Très simplement, à juste titre, il m'a fait comprendre que, si je n'acceptais pas, le projet ne verrait pas le jour car ça ne pourrait pas être quelqu'un d'autre. J'étais touchée, c'est flatteur, valorisant, c'est chouette de se dire que quelqu'un a pensé à nous pour un rôle.

 

Quand j'ai lu la pièce, de suite, j'ai été marquée par l'équilibre entre les personnages. Chacun a sa partition à défendre. J'ai trouvé l'écriture très fine, très intelligente, très drôle. Je n'ai pas eu une grande hésitation, je me suis dit que l'on n'était pas à l'abri d'un succès :)

 

Après plusieurs étapes et lectures, Alil Vardar nous a accordé sa confiance, c'est une grande chance.

 

Pour terminer, comment définitivement inciter les lecteurs à venir voir la pièce  ?

 

Je vais m'adresser aux fans de la série, aux gens nostalgiques de cette période. Nous avons été chez vous, dans votre salon, tous les jours, pendant des années. Sans faille, peu importe l'heure, on a été là tout le temps. On vous a soutenus aussi, sans le savoir, dans des moments difficiles. Aujourd'hui, c'est à vous de faire le pas, de sortir de chez vous, de venir jusqu'à la Grande Comédie et de venir nous soutenir.

 

Merci Magalie pour ce bel échange  !

Publié dans Théâtre

Partager cet article
Repost0

Koh Lanta : Angélique évoque son beau parcours !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Angélique,

 

Quelle joie d'effectuer cet entretien avec vous  !

 

Vous avez quitté l'aventure «  Koh Lanta  » au 28è jour. A froid, quel regard portez-vous sur votre parcours  ? Est-ce la satisfaction d'avoir été aussi loin qui prime  ? Ou la déception de ne pas avoir poursuivi le jeu  ?

 

Forcément, je suis très fière de mon parcours parce que je suis quand même arrivée aux trois quarts de l'aventure. Certes, oui, je reste sur une déception car j'aurais pu aller plus loin, faute d'une mauvaise stratégie et d'une mauvaise alliance, si je puis dire. Je n'ai pas trouvé non plus de collier. Je sors, à mon goût, prématurément donc je reste quand même sur une petite déception et sur l'envie d'y retourner pour terminer ce que j'ai commencé, en allant plus loin.

 

Mais je suis fière de moi quand même.

 

Quels principaux souvenirs gardez-vous spontanément de votre parcours et de votre aventure  ?

 

Je garde de magnifiques souvenirs. Des souvenirs de difficultés, comme par exemple des sensations que je n'avais pas connues avant. Je pense à toutes ces inquiétudes que l'on a au quotidien sur le camp  : veiller sur le feu, aller chercher l'eau, s'occuper du bois, combattre la pluie,... Ces choses là ne nous préoccupent pas forcément dans notre quotidien, chez nous. Sans oublier le fait de dormir par terre. Ce sont des souvenirs magiques et uniques surtout.

 

Ajoutons les sentiments comme la tristesse lors des défaites sur les épreuves, la satisfaction énorme quand on gagne. Surtout quand on gagne des conforts et que l'on a hyper faim, on attend que ça, manger et se rassasier. Cet ensemble de choses est unique et magnifique.

 

 

On peut penser que le contexte particulier de ce jeu décuple et amplifie aussi chaque sensation  ?

 

Bien sûr, tout est décuplé. On ressent encore plus le manque par exemple, car on a énormément de temps d'ennui. On a le temps de penser, à la nourriture, à nos proches, à tout ce que l'on pourrait faire, à tout ce que l'on a envie de faire. Je trouve que c'est un bon moyen de se recentrer sur soi tout simplement, de se concentrer sur qui on est, sur ce que l'on aime, sur ce dont on a envie. C'est vrai que cette distance et cette souffrance sont en fait un mal pour un bien. Elles nous remettent les points sur les «  i  ».

 

Ce qui veut dire que vous avez, dans votre vie personnelle, changé depuis votre retour  ?

 

J'ai changé, je savais déjà ce que je voulais mais je pense être encore plus intransigeante. Dans le sens où je ne perds plus mon temps. Je suis peut-être moins crue mais je ne tourne plus du tout autours du pot, je vais vraiment droit à l'essentiel. Je n'avais déjà pas peur de dire ce que je pensais mais j'ai peut-être maintenant une autre tournure de phrase.

 

Oui, c'est sur que je suis encore plus à fond sur ce que je fais. Je sais vraiment où je veux aller, je ne suis pas prête à tout pour le faire mais je suis focus.

 

Êtes-vous restée en contact proche avec d'autres aventuriers de cette vingtième saison  ?

 

Bien sûr. On est tous plus ou moins en contact. Il y a certaines personnes avec lesquelles on parle moins, ce qui est normal quand on est 21. Tous ceux qui viennent sur la Côte passent par chez moi et vice versa. Si je pars au Portugal, j'irais forcément voir Sophie. Si je vais à Paris, j'irais voir ceux qui sont là bas. On essaie tous de se regrouper de temps à autre. Après, les métiers et la vie de chacun font que l'on ne peut pas tout le temps se libérer mais on reste plus ou moins proches de certaines personnes.

 

C'est normal, c'est comme dans la vie. Là, nous avons été imposés à vivre ensemble, peut être que, si nous nous étions simplement croisés dans la vie, nous n'aurions pas été amis. En tout cas, on a vécu une aventure unique ensemble donc on a quelque chose qui nous lie les uns aux autres. Après, forcément, on est plus proches de certains que d'autres.

 

A titre plus personnel, comment vivez-vous la diffusion des épisodes chaque vendredi soir  ?

 

Regarder les épisodes est toujours quelque chose de bizarre car on est vraiment replongés. On a une mémoire qui, pour moi, est vraiment impressionnante car je me rappelle exactement de certains moments mots à mots, de ce qui s'est dit et passé. C'est vrai que c'est bizarre, ces épisodes sont de petits résumés de ce que l'on a vécu, c'est un film dans une réalité. On se replonge à 100% dans l'aventure, on a les mêmes émotions. C'est vrai que ça a été plus difficile ce vendredi, forcément. Je n'ai pas assumé de regarder l'épisode entièrement. J'ai vraiment ressenti les mêmes choses pendant le conseil, c'était très bizarre.  Je n'ai pas pu le regarder car, sinon, j'allais fondre en larmes devant tout le monde, ce qui ne me ressemble pas.

 

En tout cas, les prochains épisodes seront l'occasion de découvrir des choses que vous n'avez pas vécues sur le camp...

 

C'est clair. Je vais les découvrir comme si je n'avais jamais fait partie de cette saison. Du coup, j'aurai un autre regard sur les épisodes. Je me verrai quand même arriver au jury final toute sale, j'ai hâte de me voir à ma sortie. Forcément, nous avions tous beaucoup maigri, c'était impressionnant.

 

 

Si c'était à refaire, quels sont les points que vous modifieriez pour aller encore plus loin dans l'aventure  ?

 

Je serais plus à l'aise car, forcément, quand c'est une première fois, avec toutes les caméras, on se méfie beaucoup. C'est vrai que je mets du temps avant de me livrer, je suis très méfiante car je me protège. Là, je pense que je serais plus à l'aise car je sais maintenant à quoi m'attendre.

 

Je serais plus sociable, en me faisant un noyau plus grand, et non pas une seule personne comme ce fut le cas avec Aurélien. Je ferais non pas un binôme mais vraiment une équipe cette fois car j'ai compris que c'était vraiment très dur à deux.

 

Sur les épreuves, je serais aussi plus à l'aise car j'aurais une autre gestion de mon stress. Et il faudrait que je trouve directement un collier. Il n'y a pas à discuter. J'avais passé 4 heures par jour à le chercher, je passerais 6 heures s'il le faut. Il faut absolument trouver un collier dans ce jeu, on est alors garanti d'aller loin.

 

En tout cas, je serais différente dans tout, en mieux. Parce que, là, j'étais vraiment renfermée.

 

Vous qui avez vécu cela de l'intérieur, comment jugez-vous les multiples et instables alliances mises en place depuis la réunification  ?

 

En fait, même si je n'étais pas dans la bonne stratégie, je comprenais ce qui se passait, je savais plus ou moins qui était avec qui, qui suivrait qui jusqu'au bout. Mais j'ai une grosse fierté et, pour moi, il est hors de question de faire semblant pour être appréciée ou pour être avec les bonnes personnes. Je l'avais dit, je savais qu'il fallait se rapprocher de certains aventuriers pour aller loin mais j'ai trop de fierté, ce qui m'a empêché de faire du fayotage. Ce qui, en vrai, aurait été la bonne solution.

 

Il faut se sociabiliser, être apprécié des personnes qui mènent le jeu. Sur le moment, j'étais contre cela et je me disais que je ferais ma stratégie de mon côté. Bon bah voilà, j'ai perdu. Je suis restée moi-même donc je ne peux pas regretter d'être allée dans le sens de ma personnalité et de mon tempérament. Si c'était à refaire, je mettrais mes principes de côté, j'irais peut être à l'encontre de ma nature, je me forcerais à faire des choses que je n'aime pas pour aller loin. Car le but, au final, est de gagner. Sans non plus trahir mes principes bien évidemment.

 

Au moment de votre sortie, selon vous, certains aventuriers se dégagent ils plus encore que les autres pour aller loin dans le jeu  ?

 

Pour moi, il y a Cyril, Cindy et Steve parce qu'ils sont appréciés de tous. Cindy a une très bonne stratégie, personne ne vote contre elle, elle est protégée par son collier. Il en va de même pour Cyril, il est apprécié de tous. Steve est avec et contre personne.

 

Merci, Angélique, pour toutes vos réponses  !

Publié dans Télévision

Partager cet article
Repost0

Koh Lanta : Brice se remémore son aventure !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Brice,

 

C'est un plaisir d'effectuer cette interview avec vous.

 

Vous avez quitté il y a peu l'aventure «  Koh Lanta  ». Comment s'est passé le visionnage de l'épisode de votre élimination  ? Vous a-t-il permis de mieux comprendre certaines décisions  ? Ou, à l'inverse, a-t-il généré en vous une certaine frustration  ?

 

A la base, je ne savais même pas si je voulais visionner cette épisode car il me replongeait complètement dans l'aventure. Donc c'est sûr que cela a été très difficile pour moi, surtout que je n'en avais parlé à personne. J'ai regardé l'épisode avec mes parents, mon frère et ma sœur mais aucun n'était au courant. J'avais, du coup, un peu d'appréhension par rapport à leurs réactions.

 

Moralement, la diffusion m'a mis un coup. Se voir partir de l'aventure à travers la télévision m'a remémoré des souvenirs un peu difficiles. Donc, oui, je l'ai mal vécu. Cela va beaucoup mieux à présent mais, sur le moment, c'était très compliqué de revoir les images.

 

J'ai eu neuf votes contre moi, je ne m'attendais pas forcément à en avoir autant.  Je pensais qu'ils seraient mélangés entre Sophie et moi. Quand je suis arrivé au conseil le soir-même, je savais que j'allais sortir. Ma seule chance était de trouver le collier, ce que je n'avais pas réussi à faire.

 

A froid, si c'était à refaire, procéderiez-vous différemment sur ces deux à trois jours critiques  ?

 

Oui, je procéderais différemment au moment de mon arrivée sur l'île de la réunification. C'est vrai que je me suis directement mis à parler stratégies avec beaucoup d'aventuriers. Ma jeunesse m'a peut être un peu stressé aussi à l'idée de rencontrer de nouvelles personnes. C'était très difficile de voir les autres aventuriers parler entre eux, de ne pas être inclus dans certaines conversations. Je me faisais beaucoup de films, une sorte de parano. C'est peut-être aussi à cause de cela que je me suis aventuré dans les stratégies sans vraiment réfléchir, en essayant d'obtenir la confiance de la majorité des aventuriers.

 

Si c'était à refaire, je resterais peut-être davantage comme j'étais sur l'île des ex-bleus, un peu en retrait dirons-nous.

 

On l'a vu à l'image, Cindy a dévoilé par surprise à tous qu'elle possède un collier d'immunité. Pensez-vous que, sans cet élément déclencheur, votre stratégie aurait pu porter ses fruits  ?

 

Je trouvais ma stratégie plutôt intéressante et plutôt logique. Je savais que Nicolas aussi était en danger, que certains ex-jaunes voulaient voter contre lui parce qu'il était un peu en dents de scie les derniers jours. Là où j'ai peut-être mal agi, c'est lorsque j'ai divulgué à Chlo que je voulais voter contre Cindy. J'avais une totale confiance en elle car, sur l'île des ex-bleus, elle avait clairement dit qu'elle suivrait Maxime et moi dans les stratégies. Parce qu'elle était beaucoup plus proche de nous que de Cindy.

 

Lorsque nous sommes arrivés à la réunification, nous les bleus avons essayé d'éviter de rester tous ensemble. Pour ne pas éveiller de soupçons chez les autres aventuriers et ne pas leur monter à quel point nous étions soudés. Je pense que, à ce moment-là, j'ai perdu un peu Chlo et Cindy en a profité pour se rapprocher d'elle. C'est pour cela qu'elle est allée lui dire que je voulais voter contre elle.

 

Mais je ne pense pas que le problème soit le fait que Cindy sorte ce collier et qu'elle le montre à tout le monde. Parce que, si Chlo ne lui en avait pas pas parlé, elle ne l'aurait jamais montré. Ce qui m'a fait défaut, c'est vraiment que Chlo dise à Cindy que je voulais l'évincer avec Nicolas ce soir-là.

 

 

On a vu votre performance, au dernier épisode, sur l'épreuve de la dégustation. Quels souvenirs en gardez-vous  ?

 

J'ai trouvé ça génial, c'est vraiment une épreuve que je voulais vivre sur «  Koh Lanta  » car j'ai un peu l'habitude de manger ce genre de bestioles lorsque je fais des treks en Asie. Donc, pour moi, ce n'était pas du tout difficile, d'ailleurs je suis le seul à en avoir mangé sept, c'était quand même une bonne performance de ma part.

 

On avait une stratégie en place avec Sophie dès le départ. Elle m'avait clairement dit que les tarentules, les araignées, les insectes vivants lui seraient impossibles. C'est pour cela qu'elle n'en a pris aucun. Il faut savoir aussi que la personne qui allait récupérer en premier les vers avait l'obligation d'en laisser au moins deux à son binôme. C'est de ce fait que Sophie est partie la première, et m'en a laissé sept. C'était la meilleure stratégie à adopter.

 

C'est un gros regret car, quand j'ai vu la deuxième partie, j'aurais bien aimé manger cet énorme coquillage. Pour voir ce que je valais durant cette épreuve. C'est une petite déception de ne pas avoir pu prolonger ce jeu.

 

Vous évoquiez à juste titre votre habitude de faire des treks en Asie. Cela vous a-t-il suffit dans votre préparation ou l'avez-vous complétée d'autres aspects  ?

 

Je suis vraiment parti à «  Koh Lanta  » sans préparation car j'étais alors en stage professionnel. Je l'ai peut être payé un peu durant les épreuves. Je n'ai pas été bon en statisme ni en équilibre.

 

Contrairement par exemple à Chlo qui nous parlait beaucoup sur l'île des ex-bleus de sa préparation, où son père lui fabriquait un peu toutes les épreuves dans son jardin. J'étais à l'opposé.

 

De façon plus générale, quels souvenirs gardez-vous de cette aventure  ?

 

Je retiens que, humainement, c'est quelque chose de très très fort à vivre. Je ne m'y attendais pas du tout. Cela a été un gros choc émotionnel pour moi. Je n'étais pas parti dans l'optique de me faire des amis. Mais, en fait, sur l'île, c'est incroyable. Quand on est 24 heures sur 24 avec des personnes, on livre des anecdotes. J'ai parlé à Mohammed et Maxime de choses vraiment personnelles dont même mon meilleur ami n'est pas au courant. Ce sont des sensations très bizarres. Donc je retiendrais énormément ce côté humain. Je me suis fait des amis à vie, je sais que je peux compter sur certains d'entre eux. Ce n'est même pas de l'amitié finalement, c'est quasiment de l'amour que l'on voue à certains aventuriers. C'est très fort en émotions.

 

Pour terminer, au moment de votre sortie, voyez-vous certains camarades se dégager du lot pour aller loin  ?

 

Pour moi, Maxime est au dessus du lot, il fait peur, il commence à en énerver certains, notamment Cindy. Donc je pense qu'il ne va pas tarder à partir. En revanche, je vois les deux rouges être bien positionnés, je me dis qu'ils peuvent aller loin car et les ex-jaunes et les ex-bleus les rallient à chaque fois dans leurs stratégies. Je vois bien aussi Steve aller loin car il est apprécié de tous. Sans oublier Aurélien parce qu'il se met un peu en retrait. Finalement, cette attitude-là est aussi une stratégie de sa part.

 

Merci Brice pour toutes vos réponses  !

Publié dans Télévision

Partager cet article
Repost0

Koh Lanta : Béatrice revient pour nous sur son parcours !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Béatrice,

 

Merci d'avoir accepté de répondre à quelques questions.

 

Quelques mois après votre participation à la vingtième saison de «  Koh Lanta  », quels souvenirs en gardez-vous spontanément  ?

 

Déjà mon arrivée sur place, dans cet endroit magique.  Les poteaux aussi et ma victoire. Également la composition de mon équipe car c'est ce qui a déterminé la suite de mon aventure.

 

Vous évoquiez votre rôle de capitaine de l'équipe jaune. Votre expérience plus personnelle de joueuse de football à Saint-Malo vous y a-t-elle aidée  ?

 

Je pense que, pour ce rôle-là, le fait d'être dans une équipe, dans la vie de tous les jours, m'a beaucoup aidé. Je savais déjà ce que je voulais et ce que je ne voulais pas, en termes d'état esprit. Je voulais vraiment une grosse cohésion d'équipe, je sais que c'est ce qui mène un peu plus à la victoire et que c'est ce qui est important, déterminant pour la suite de l'aventure. Donc, oui, je peux dire que cela m'a aidé.

 

Comment décririez-vous Béatrice, la capitaine  ? Quelles étaient ses principales caractéristiques  ?

 

J'étais moi-même, comme dans la vie de tous les jours. Je sais que, pour avancer, il faut être tous liés et que se soutenir est important. Donc j'essayais vraiment d'encourager. Si certains avaient moins de confiance, je faisais tout pour leur en donner, ce qui est nécessaire pour réussir. J'étais vraiment dévouée pour mon équipe, je faisais mon maximum pour qu'ils se portent le mieux possible.

 

Parmi les nouveautés, en tant que chef, vous aviez la main finale pour faire gagner ou non votre équipe sur les jeux. A titre personnel, cette responsabilité-là était elle stimulante  ? Ou plutôt source d'appréhension ?

 

En fait, j'ai essayé de ne pas trop réfléchir. Parce que, dans tous les cas, dans ma tête, je me disais qu'il fallait que j'y arrive. Donc je n'ai pas trop stressé, je ne voulais pas me mettre la pression non plus. Donc j'ai essayé de gérer et de transformer tout cela en ondes positives pour terminer du mieux possible l'épreuve. Je savais que c'était important pour toute l'équipe.

 

Toujours parmi les spécificités de cette saison, les deux capitaines des équipes dispensées du conseil assistaient à celui des vaincus. Comment avez-vous appréhendé ces moments-là ?

 

La première fois, nous ne savions pas trop ce qui nous attendait. Lorsque nous sommes arrivés et que nous avons vu ce qui se passait, on a alors compris qu'il s'agissait d'une nouvelle surprise. Mais nous n'appréhendions pas forcément, dans le sens où on était là pour observer, écouter, voir ce qui se passait chez les autres. Nous étions donc dans une situation plus confortable que nos camarades assis face à Denis.

 

C'était avant tout une prise d'information pour voir comment les autres vivent, comment ils se portent.

 

Pensez-vous que cette présence des deux autres capitaines a évité certaines langues de se délier, qui auraient pu dévoiler trop d'informations ?

 

Ce n'est pas simple à dire. Je crois que, autres chefs là ou pas, quand des problèmes doivent être réglés, ils ne peuvent pas tout le temps être cachés. Je pense notamment aux rouges. Au contraire, le conseil aide à remettre les choses à plat pour repartir ensuite sur de bonnes bases. Malheureusement, d'autres personnes étaient là pour écouter mais je ne pense pas que cela ait changé des comportements.

 

Un peu plus tard, parmi les étapes marquantes de cette saison, retenons la réunion à trois des ambassadeurs. Comment avez-vous justement vécu ces instants ?

 

Quand nous sommes partis, nous n'étions pas au courant qu'il s'agissait des ambassadeurs. On pensait plus à une épreuve entre chefs. Même si l'hypothèse des ambassadeurs était quand même présente dans un coin de notre esprit. Il y avait du coup beaucoup de questionnements. Lorsque Denis nous a annoncé ce qui se passait, je me suis dit alors que je n'avais plus le choix.

 

Cette réunion n'était pas quelque chose qui m'attirait, je trouve cruel de devoir éliminer une personne. C'est dur de mettre fin à l'aventure de quelqu'un car, à ce niveau-là, tout le monde est quand même assez méritant. Du coup, nous n'avions pas le choix. J'ai donc essayé d'être lucide et de sortir de vrais arguments. J'ai aussi tenté de trouver quelqu'un, ailleurs que dans mon équipe, qui pouvait être potentiellement désigné pour partir. Donc cela n'a pas été une épreuve facile.

 

 

Au moment de votre élimination, vous attendiez-vous à partir ? Aviez-vous capté des signes annonciateurs ?

 

J'étais très étonnée, je n'étais pas du tout au courant. Tout s'est déroulé apparemment en fin de journée, donc j'ai eu peu de temps pour essayer de me rendre compte qu'il s'était passé quelque chose derrière mon dos.

 

J'ai eu un gros choc lors de mon départ, à tel point que je ne me rappelais même pas de ce qui s'était passé au conseil. Tellement j'étais ailleurs, tellement je n'en revenais pas.

 

Oui, ils ont bien joué leur coup et non, je n'étais pas du tout au courant.

 

A froid, comprenez-vous malgré tout cette stratégie ?

 

Je peux comprendre dans le sens où c'est le jeu et que, eux, préféraient m'éliminer à ce moment-là. Car j'avais un collier et que je me débrouillais pas mal sur les épreuves. A leur place, peut être que j'aurais été d'accord avec eux.

 

Après, je comprends moins le vote de personnes avec lesquelles je m'entendais plutôt bien. S'ils avaient été à ma place, je pense que j'aurais tout fait pour qu'ils soient au courant de ce qui se passait. Mais bon, on est tous différents. Je m'entendais bien avec Maxime et, avec le recul, je ne lui en veux pas, dans le sens où on est dans un jeu, dans lequel plein de gens viennent nous proposer plein de stratégies différentes. A tel point que l'on ne sait plus qui on peut croire. Ce jour-là notamment, il y en avait énormément. Maxime s'est peut être dit que la stratégie de son équipe de base était la meilleure. Il l'a peut être suivie pour essayer d'aller le plus loin possible.

 

Il y a tellement de choses, du coup, avec le recul, on comprend mieux.

 

Au moment de votre sortie, selon vous, certains aventuriers vous semblent ils plus à même d'aller loin dans le jeu ?

 

Je voie bien Steve, quelqu'un qui est tout le temps là pour nous, une épaule sur laquelle se reposer, une personne qui se démène pour les autres, qui essaye d'aller pêcher. Il a des connaissances, de l'expérience.

 

Je dirais aussi Maxime, même si, sur le moment, je lui en voulais car je ne comprenais pas pourquoi il avait fait le choix de m'éliminer. Avec son expérience, lui qui nous a appris énormément de choses, lui qui a partagé avec tout le monde toutes ses connaissances, pourrait gagner cette aventure.

 

Je pense aussi à Maud, qui a beaucoup d'expérience. Une ancienne mais qui se donne, sur le camp, sur les épreuves et qui ne lâche vraiment pas l'affaire.

 

Ce fut un plaisir, Béatrice, d'échanger avec vous !

Publié dans Télévision

Partager cet article
Repost0

Julie Bernard évoque son actualité et ses envies artistiques !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Julie,

 

Merci d'avoir accepté de répondre à quelques questions.

 

On vous retrouve actuellement sur France 2, dans la série à succès «  Un Si Grand Soleil  ». Spontanément, quelques semaines après le tournage, quels souvenirs en gardez-vous  ?

 

C'est une colonie de vacances, c'est très agréable. J'ai surtout été très impressionnée, j'avais déjà fait quelques gros tournages et j'avoue que, là, c'est vraiment une grosse machine. Il faut imaginer qu'il y a quand même trois plateaux simultanément, deux en studio et un généralement en extérieur. Il y a donc beaucoup de monde et une grosse logistique. Je plains certaines personnes, comme le planner, je ne sais pas comment il fait pour dormir.

 

Donc, voilà, j'ai été très impressionnée par cette énorme machine mais, en même temps, c'est très décontracté, les choses se font avec simplicité, avec facilité, avec calme. En tout cas, de mon point de vue. Chacun fait ce qu'il a à faire, ça roule, on sent qu'il y a déjà pas mal d'expérience.

 

Avant d'intégrer les plateaux, comment vous êtes-vous appropriée votre rôle  ? Vous êtes-vous par exemple plongée dans les épisodes  ?

 

J'ai voulu rester asse neutre, même si j'ai quand même regardé certaines choses en rapport avec le personnage de Gary, interprété par Alban Aumard, avec qui je devais travailler. Mais, en fait, très vite, j'ai reçu un message de sa part pour que l'on se voit, lui qui est adorable d'ailleurs, une personne humaine, gentille et hyper pro. Afin de préparer nos textes ensemble. J'ai préféré cette approche là en fait, directement dans le travail. J'ai, du coup, la sensation que nous nous sommes vraiment appropriés cette histoire. Nous sommes allés droit au but.

 

Ce fut une très belle rencontre, aux niveaux humain et professionnel. On se ressemble beaucoup, on aime bien le travail bien fait, on aime bien apprendre nos textes, les travailler puis refaire, on est de vrais bosseurs tous les deux et, en même temps, de bons vivants. Donc c'était vraiment parfait, je ne pouvais pas mieux tomber.

 

On peut imaginer que ce travail préparatoire ainsi que vos précédentes expériences vous ont aidée à appréhender le rythme soutenu de tournage ?

 

J'avais déjà tourné dans «  Section de recherches  », je savais donc que je pouvais le faire et, en fait, ce rythme me va plutôt bien. Parce que j'ai une manière de travailler où je mets mon moteur en marche assez tôt le matin, sans jamais le débrancher ensuite. Je suis assez constante, ce qui me demande énormément d'énergie, du coup, le soir, en général, je m'écroule.

 

Au cinéma, il y a quand même beaucoup plus d'attente, il y a vraiment des temps morts et, là, c'est vraiment très difficile de garder son moteur en marche. Ce sont plus des vagues qu'autre chose, c'est difficile, quand le moteur redescend, de le relancer. J'ai, à l'inverse, cette manière de maintenir mon moteur en marche en permanence.

 

Du coup, une quotidienne comme celle-ci qui tourne non stop me convient bien, par rapport à mon rythme intérieur.

 

De près ou de loin, vous retrouvez-vous dans votre personnage de Rebecca ?

 

Oui, nous sommes assez proches. Je vais me lancer des fleurs, elle est fraîche, joyeuse, assez solaire et, j'avoue, ce n'est pas très éloigné de moi. Elle a vécu des choses un peu difficiles, un peu comme moi aussi. Du coup, elle a cette envie de croquer la vie à pleines dents, de ne plus chercher les complications mais de ne prendre que les bonnes choses.

 

C'est quelqu'un qui prend le bon, qui enlève le mauvais. Le personnage de Gary est attachant, il lui offre des bons moments, il est drôle, il est présent, il est attentif, il est plutôt prévenant, c'est tout ce qu'elle demande. Donc évidemment qu'elle y va.

 

Vous serez à l'image jusque fin mai environ. Si le scénario le permet, vous plairait-il de revenir, même ponctuellement, dans ce programme  ?

 

Oui, ça me ferait plaisir surtout de retravailler avec Alban et avec cette chouette équipe. Mais ponctuellement car je ne sais pas si je tiendrais le rythme des récurrents, bien que je me rende compte que eux aussi ont des pauses. Ce n'est pas non plus du non stop.

 

On verra bien, je fais confiance en la vie.

 

En parallèle, il y a quelques jours, vous avez été jury du Dinard Comedy Festival. Comment avez-vous vécu cette expérience-ci d'être de l'autre côté  ?

 

Ce sont des stand ups, ce que je ne pratique pas. Le fait d'être jury donne des sensations bizarres. Je me suis demandée qui je suis pour me permettre de juger. C'est vrai que c'est impressionnant mais, au final, ce n'est que notre appréciation. Comme quand on va au théâtre ou au cinéma.

 

Il n'y a pas de jugement suprême, quelque chose nous touche ou ne nous touche pas. On peut aussi ne pas être d'accord avec les autres, même si, là, il s'est avéré que nous étions plutôt en harmonie. Deux artistes sont vraiment sortis du lot, Charles Nouveau et Romain Barreda. Ils étaient drôles, brillants, avec de belles écritures.

 

Le rôle de juge revient avant tout à partager sa sensibilité avec un groupe pour, au final, donner des ailes à un ou deux artistes, le temps d'un Festival.

 

En plus de cette sensibilité que vous évoquez, quelles ont été vos clés face au jugement et surtout à la comparaison inévitable que requiert le rôle de jury  ?

 

Il faut tout prendre. Ils étaient huit, sur deux soirées. Franchement, cela s'est fait assez rapidement, ces deux artistes sont vraiment sortis du lot, avec quelque chose de plus mature, avec un fond plus construit et un bout de spectacle mieux intégré.

 

Notons que c'est très difficile de faire un choix judicieux pour les trente minutes présentées, tout en y gardant un fil rouge. L'exercice est quand même très compliqué pour eux.

 

Pour moi, le résultat a été d'une grande évidence. Parce que je vis et que je travaille comme cela, je me fie à mon instinct, à ce que je ressens.

 

Avec, en plus, un cadre très sympathique...

 

J'adore Dinard, c'est une ville sublime. Nous avons été accueillis pour toute l'équipe de manière fabuleuse. Ces cinq jours étaient super agréables.

 

Nous étions tout le temps entre membres du jury, c'est très chouette de pouvoir échanger, du travail mais pas uniquement, aussi de nous, de ce que nous sommes. On a parlé également des choses de la vie.

 

Pour terminer, quelles sont vos envies artistiques pour la suite de votre parcours  ?

 

J'ai une envie très forte, celle d'atteindre des rôles qui font partie du domaine du témoignage. Cela m'importe beaucoup. Je me rends compte que je fais ce métier pour donner voix à des personnages, à des histoires ou à des points de vue. Il me manque cela aujourd'hui dans mon métier.

 

Ce fut un plaisir, Julie, d'échanger avec vous  !

Publié dans Télévision, Théâtre

Partager cet article
Repost0

Mon mari est amnésique : Interview avec les cinq comédiens de ce chouette spectacle !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Karine, Anne, Nicolas, Carl et Sylvain,

 

Merci de nous accorder un peu de votre temps.

 

Vous êtes actuellement à l'affiche, chaque dimanche à 16h, au théâtre du Gymnase, de la pièce «  Mon mari est amnésique  ». Très simplement, comment présenteriez-vous ce spectacle  ?

 

Sylvain  : C'est une comédie de boulevard

 

Anne  : Un peu déjantée

 

Karine  : Un boulevard moderne, décalé, coloré

 

Nicolas  : Dans lequel on s'amuse

 

Anne  : L'histoire est celle d'un homme qui a eu un accident de voiture et qui est devenu amnésique. Sa femme vient lui rendre visite à l'hôpital, elle y croise une jeune demoiselle qui vient voir le même malade mais on ne sait pas forcément, au début, qui elle est. Elles rencontrent alors le personnel hospitalier, un médecin, un infirmier. S'en suivent une série de quiproquos, ça part un peu dans tous les sens suite à ces rencontres.

 

Carl  : On retrouve les bases du boulevard, avec le mari, la femme et des surprises tout au long de la pièce !

 

Karine  : Beaucoup de rire en tout cas  !

 

A tour de rôle, pourriez-vous chacun présenter votre personnage  ?

 

Sylvain  : Je suis le mari amnésique, qui a eu effectivement cet accident. Il est responsable en fait de la situation que les gens vont découvrir. Mais l'amnésie est une bonne excuse...Il est plutôt lâche, c'est un homme. On le sait, dans la vraie vie, ce sont bien souvent les femmes qui prennent les décisions. C'est un peu le cas aussi dans la pièce, où les femmes prennent le dessus.

 

Nicolas  : Je joue le personnage d’Anastase, l'infirmier. Il est un peu le farfelu de l'hôpital, c'est un surexcité. Il a un amour secret et l'arrivée de ces deux femmes va tout chambouler.

 

Anne  : Je suis Marjorie, le personnage qui, au départ, arrive un peu de nulle part, dont on ne sait pas grand chose. Elle est un peu bizarre, un peu déjantée. On se demande ce qu'elle vient faire là. Au fur et à mesure, on voit qu'elle met le bazar dans toute cette histoire. Elle a un côté un peu léger, je l'ai dit un peu déjanté, on ne sait pas trop, elle est un peu mystérieuse. C'est aussi une femme de caractère mais qui peut être parfois nunuche. Mais je pense qu'elle cache bien son jeu.

 

Karine  : Je suis Ginette, la femme de l'amnésique. Dans ces circonstances-là, c'est une femme qui est plutôt stressée. D'abord, elle ne sait pas ce qui est arrivé à son mari. Il a eu un accident loin de sa maison et de son travail donc elle se demande ce qu'il pouvait bien faire là-bas. Elle est sur les nerfs, assez à vif, elle est sur le qui-vive. Elle fait la rencontre de Marjorie, avec laquelle elle a de très bonnes relations au départ. Elle comprend très vite que cette jeune fille cache quelque chose et, à partir de là, la situation devient beaucoup plus compliquée pour mon personnage.

 

Carl  : Je suis le docteur Pascal, qui est un grand professionnel, très sûr de lui, qui se croit toujours maître de la situation. Et, surtout, pour cet homme rationnel, tout va bien, il n'y a jamais lieu de s'inquiéter. Le seul problème est qu'il a tendance à se laisser distraire par les femmes et à oublier de soigner son malade André, l'amnésique. Finalement, ce serait un très bon médecin s'il n'était pas si sensible ni émotif à la gente féminine.

 

C'est aussi un grand sportif, entre sport de raquette et sport de chambre, il sait entretenir son corps.

 

 

De façon générale, quels retours vous font les spectateurs à l'issue du spectacle  ?

 

Nicolas  : Ils rient, ils s'amusent beaucoup.

 

Karine  : Le fait que ce soit décalé plaît. C'est assez fou, il y a pas mal de sorties de route, ce n'est pas trop convenu, il y a plein de moments inattendus. Les personnages sont assez loufoques, on est quand même assez marqués, nous sommes de vraies figures, nous ne sommes pas très classiques.

 

Nicolas  : Macha Orlova, la metteur en scène, s'amuse avec nous à essayer de dessiner de vrais contours. On voit de suite qui est qui, il y a de vraies identités. Parfois, elles peuvent être exagérées mais ça va avec l'ensemble du spectacle et avec la folie que chacun des comédiens apporte.

 

Il y a de l'interactivité, un vrai ping-pong sur scène également, on s'amuse, on sort en sueur. Il y a aussi une profusion de costumes.

 

Anne  : Ce n'est pas une pièce à prendre au premier degré, c'est vraiment du second degré, du troisième voire du quatrième. C'est vraiment décalé.

 

Karine  : On s'aperçoit qu'il faut être très sincère. Si on surjoue un peu trop, si on veut un peu trop marquer les personnages, ça ne passe pas.

 

Anne  : C'est vrai, il faut trouver un juste équilibre dans cette pièce, entre le côté décalé et le côté sincère, malgré tout, quoi qu'il en soit. Il faut que l'on y croit.

 

Vous évoquiez l'interaction, l'infirmier descend même face au public pour s'adresser aux spectateurs...

 

Nicolas  : C'est la crise en ce moment dans le milieu hospitalier et c'est agaçant de voir tous ces gens qui viennent alors qu'ils n'ont pas rendez-vous. Il n'y a pas assez de place pour tout le monde et le personnage de l'infirmier est là pour contrôler qui sont les patients dans la salle d'attente et ainsi définir qui pourra passer aujourd'hui et qui ne pourra pas.

 

C'est aussi pour faire un contact plus direct avec les gens qui ont la gentillesse de venir voir la pièce et de s'amuser en notre compagnie. Cela crée une espèce d'intimité, une proximité qui, après, se diffuse avec tous les personnages de la pièce. On casse alors le quatrième mur. Le médecin le fait aussi un peu plus tard. Les gens s'amusent beaucoup du coup.

 

Vous évoquiez les identités fortes de chacun de vos personnages. A titre plus personnel, vous retrouvez-vous, de près ou de loin, dans votre rôle  ?

 

Karine  : Je pense que ce sont vraiment des compositions.

 

Anne  : Tous avons des personnes assez éloignés. Ils sont tellement marqués. Mais, forcément, on compose toujours avec une part de nous-même.

 

 

Nicolas  : Oh, il y a quand même une part de moi en Anastase. Il est complètement barjo, je peux aussi l'être au quotidien. Également mon côté maniaque dans la vie de tous les jours.

 

Anne  : Après, je pense qu'ils nous ressemblent dans le sens où, pour être comédiens, on est tous un peu déjantés. Comme ces personnages. On leur amène notre part de folie et je pense que c'est ce en quoi ils pourraient nous ressembler le plus.

 

A l'inverse, s'agissant de rôles de composition, avez-vous eu des sources d'inspiration particulières pour justement vous approprier votre personnage  ?

 

Sylvain  : Le cheminement de la mise en scène nous aide.

 

Nicolas  : Macha nous a aussi demandé de tirer certaines choses au maximum.

 

Sylvain  : Les répétitions nous ont aidés, on teste aussi, dès fois on va loin et la metteur en scène revient à quelque chose de plus sincère. En tout cas, c'est un travail en commun. Ce travail de groupe fait que chacun arrive à puiser dans ce qu'il a, dans ses expériences, dans la direction que peut nous donner Macha.

 

Vous êtes, nous le disions, à l'affiche chaque dimanche, soit une représentation tous les sept jours. Du coup, cela nécessite-t-il une adaptation particulière, comparativement à une pièce que vous joueriez plus régulièrement  ?

 

Anne  : C'est sûr.

 

Sylvain  : A chaque fois, on se refait une italienne. On a tous fait d'autres choses dans la semaine, souvent on arrive une heure et demie avant pour monter le décor et pour revoir le texte tous ensemble.

 

Karine  : Cela nous rassure. On a aussi le besoin de se recaler car il y a une humeur tellement particulière dans cette pièce. Si on ne la chope pas de suite, on cavale derrière en fait. On a donc vraiment besoin de se remettre dans les mots, chose que l'on ne fait pas habituellement.

 

Anne  : Surtout que, dans cette pièce, on est quand même cinq, ce qui est beaucoup. Ce n'est pas évident parfois d'être aussi nombreux, au niveau du rythme. Si on n'est pas parfait sur le texte, il peut y avoir des petits temps morts qui font descendre le rythme, ce qui n'est pas bon. Donc, oui, c'est important de refaire le texte, de se revoir, de se remettre dans la même énergie.

 

Karine  : Il y a des moments qui sont très ping-pong, on a besoin de se caler avant.

 

Anne  : C'est vrai que, à chaque fois, j'ai l'impression qu'il faut reprendre un peu au début presque.

 

Nicolas  : C'est un peu comme une deuxième chaque dimanche. Avec le souvenir des précédentes qui se sont bien passées et en espérant que ça se passe encore bien cette fois-ci. Sans prendre trop confiance. C'est vraiment un exercice différent.

 

Anne  : Encore une fois, on est cinq sur scène et je pense que, si tout le monde commence à improviser, ça peut vite devenir compliqué.

 

Nicolas  : La pièce avait déjà été jouée avec succès il y a quelques années. Des vannes de l'époque ont été gardées, d'ailleurs certaines avaient été improvisées sur scène. Cette saison, c'est encore un peu tôt mais c'est possible par la suite :) Il a matière à...

 

 

En conclusion, que dire pour définitivement inciter les lecteurs à venir vous voir sur scène  ?

 

Anne  : Un dimanche après midi, entre un café et une petite promenade, venez sur les grands boulevards rigoler avec nous.

 

Nicolas  : Je n'ose pas le dire mais les gens rient tellement que nous avons déjà eu deux malaises cardiaques dans la salle. Mais, heureusement, on a un docteur et un lit d’hôpital sur scène. Je serre le petit déjeuner volontiers sur place. Non, plus sérieusement, les gens rient beaucoup et ça fait plaisir.

 

Karine  : Les spectateurs passent vraiment un très bon moment.

 

Carl  : On n'est pas du tout dans l'univers d'un spectacle engagé, on ne dénonce rien, c'est du boulevard et cela reste léger. On pose son cerveau, on se d »tend et surtout on rit ! Et cela ravit autant les spectateurs que les acteurs.

 

Ce fut une joie d'échanger avec vous tous  !

Publié dans Théâtre

Partager cet article
Repost0