Koh Lanta : Marie évoque ses six jours d'aventure en Polynésie !
Bonjour Marie,
Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !
Vendredi soir a été le théâtre de votre élimination dans la nouvelle saison de « Koh Lanta », actuellement en diffusion sur TF1. A titre personnel, comment avez-vous vécu la diffusion des images ? Ont-elles ravivé en vous certains souvenirs et certaines émotions ?
C’est vrai que, quand j’ai revu les images, cela m’a peut-être confirmé mon élimination, dans le sens où j’avais vraiment eu du mal à réaliser au moment où j’y étais. Cela m’a permis de peut-être faire un peu le deuil de tout ça, sachant que c’est quand même compliqué de partir de cette façon. Je l’avais quand même hyper mal vécu jusque-là, même encore aujourd’hui mais je pense que ça m’a permis de me dire que, maintenant, c’était derrière moi et qu’il fallait que j’aille de l’avant.
Au moment de rejoindre le premier conseil de la tribu rouge, six jours après le début de l’aventure, dans quel état d’esprit étiez-vous ? Vous sentiez-vous menacée ?
Je n’étais pas du tout menacée, bien au contraire. Je suis partie hyper sereine. Après, je sais que, sur « Koh Lanta », on ne peut jamais être serein à 100%. Mais, là, dans le cas où deux personnes étaient menacées à ce moment-là, c’est-à-dire Candice et Magali, je m’étais dit que ça aurait été un coup de malchance que les deux sortent une arme secrète et soient immunisées. Du coup, c’est clair que je ne me sentais pas en danger en arrivant.
Lorsque votre camarade Magali vous a désignée comme adversaire suite à l’arme secrète du « Quitte ou double », avez-vous compris son choix ?
Je trouve qu’il n’y a pas forcément à comprendre ou à ne pas comprendre le choix, il faut bien choisir quelqu’un, c’est compliqué. Je savais très bien que Magali allait choisir une femme, sachant qu’elle était plus du côté des hommes à ce moment-là et qu’elle ne se sentait pas intégrée par les quatre jeunes filles de 25 ans, comme elle disait. Elle se sentait un peu à l’écart par rapport à son âge alors que je ne l’ai pas du tout ressenti comme ça. Donc, effectivement, elle a décidé de me choisir car Candice, qu’elle voulait désigner à la base, était immunisée. Finalement, quand Denis lui a dit que ce serait une épreuve d’équilibre, elle s’est retrouvée à se dire que ce sera plus entre Laure et moi, sachant que Maxine est quand même douée en équilibre. C’est tombé sur moi….Je comprends son choix sans le comprendre. De toute façon, à sa place, j’aurais aimé gagner, j’aurais tout fait pour essayer de m’en sortir. Elle a essayé, elle a réussi, tant mieux pour elle.
L’épreuve en elle-même ne s’est pas jouée à grand-chose. Selon vous, qu’est-ce qui vous a manqué ?
Magali est partie vraiment combattante, elle savait qu’elle serait éliminée si elle ne gagnait pas ce fameux duel. Donc elle s’était déjà préparée depuis un moment en se disant qu’il fallait qu’elle gagne, elle s’était mise dans cette bulle, je pense, de compétitrice. Moi, ça m’est tellement tombé dessus comme ça, d’un coup, que je n’ai même pas eu le temps de me préparer psychologiquement, de me dire que c’était un duel qui pouvait jouer ma place dans l’aventure. Je pense que si j’avais eu un peu plus de concentration, que si je m’étais plus mise dans l’ambiance compétition, peut-être que ça aurait pu changer. Après, c’est comme ça, c’est fait, ça s’est joué à un point, on était à vraiment rien du tout.
A ce moment-là, vous imaginez-vous être éliminée juste après, à l’issue des votes ?
Je connais « Koh Lanta », je sais comment ça fonctionne, je savais que c’était moi qui allais sortir à partir de là. Parce que, déjà, on ne pouvait plus voter contre Candice et Magali qui étaient immunisées. J’avais une vote contre moi, Fred aussi, suite à l’épisode d’avant. Je m’étais dit que ça se jouerait entre lui et moi. Sachant que Magali était du côté des garçons, je savais très bien que, de toute façon, elle voterait contre moi. Donc, pour moi, c’était fini, je n’avais pas trop d’espoir malheureusement, je m’étais doutée que ce serait moi qui sortirais.
Ce deuxième épisode a été le témoin de deux revers consécutifs des rouges, après des débuts plutôt encourageants. Lors de la course des pirogues puis lors de l’épreuve du puzzle. Quelle analyse, à froid, en faites-vous ?
Comme on l’a dit dans l’émission, c’est vrai que l’on n’était pas assez concentrés, je pense, sur nos épreuves. Il nous manquait un vrai chef d’équipe. C’est vrai que Candice et Hervé ont été désignés chefs mais sans forcément avoir les épaules pour. C’est vrai qu’il nous manquait un vrai leader pendant les épreuves, ça partait toujours un peu dans tous les sens, la communication était mauvaise entre nous sur les épreuves alors qu’elle était excellente sur le camp. Cela nous a porté préjudice sur les deux épreuves finales, on n’a pas réussi à s’écouter, on n’a pas réussi à faire au mieux, ça nous a coûté la défaite.
Sur le camp, comment se sont passés les premiers jours ? A quelles tâches participiez-vous le plus ?
A un peu tout. On n’a pas forcément tout vu sur les images, c’est normal, on n’a pas le temps de tout filmer mais j’ai toujours été hyper investie, toujours active sur le camp. Que ce soit au niveau de la construction de notre abri, que ce soit au niveau de la recherche de nourriture ou quand on était en train de construire des espèces de matelas avec des feuilles de bambous. Je voulais toujours être active sur le camp, toujours découvrir les autres donc faire des activités avec eux. Par exemple, je suis pas mal de fois partie avec les garçons pour chercher des crabes. J’ai cherché aussi des oursins dans la mer. J’essayais toujours d’être active, de faire des choses, d’apprendre à découvrir les autres aventuriers. J’ai toujours voulu vivre cette aventure à 100%, je voulais m’intégrer, j’avais envie de vraiment faire partie de cette équipe et c’était le cas. J’étais vraiment proche de la plupart d’entre eux, j’avais vraiment ma place. Je ne suis restée qu’une petite semaine mais je sais que j’ai quand même marqué les esprits dans mon équipe et que j’ai créé de vrais liens d’amitié. C’est le plus important.
Comparativement à la vision que vous en aviez avant de décoller pour l’autre bout du monde, qu’est-ce qui a été le plus compliqué sur ces six premiers jours ? A l’inverse, certaines choses vous ont-elles paru plus simples ?
Je pense que, en fait, j’étais tellement partie dans l’était d’esprit de me dire que ça allait être dur, que j’allais dormir par terre, qu’il allait pleuvoir, qu’il allait faire froid, que j’allais avoir froid que, du coup, je n’étais pas du tout surprise de tout ça. Au contraire, je n’ai pas souffert en six jours. Alors, oui, effectivement, il y a la fatigue qui nous gagne un peu à la fin du conseil parce que ça fait longtemps que l’on est là, qu’il y eu toute la journée avant, que le conseil est quand même très long et intense psychologiquement. Après, en soi, au quotidien, j’étais vraiment bien, j’étais là. Même si on ne dormait pas très bien la nuit, on avait quand même le feu donc on avait, par rapport aux jaunes, une qualité de vie sur le camp au-dessus d’eux. Je n’ai pas vraiment souffert de la faim, je n’ai pas souffert en général car on a quand même assez bien commencé l’aventure, avec un feu qui est arrivé dès le deuxième jour. Donc j’étais bien, c’est pour cela que j’aurais aimé aller plus loin pour vraiment sortir de ma zone de confort et me dire que, là, ça commence à être dur.
Quels resteront vos plus beaux souvenirs de cette formidable aventure ?
Surtout la rencontre avec d’autres aventuriers, de se dire que l’on ne se connaissait pas avant de partir et que, là, on a créé des liens d’amitié très forts en peu de jours. Surtout le fait de faire partie de ces aventuriers de « Koh Lanta », de faire partie de cette saison, de participer aux épreuves, de vivre l’aventure pleinement, avec la survie, les épreuves sportives, les joies du camp. C’est vrai que j’ai un souvenir global de cette aventure, c’est vraiment un tout, c’est un peu comme je me l’étais imaginé mais c’était encore mieux de le vivre. C’était une super saison, il y avait quand même beaucoup de jeunes, on était tous très sportifs donc on avait le même état d’esprit et les mêmes valeurs. Je pense que je me suis retrouvée dans une saison avec de supers aventuriers.
Même si ce n’est pas forcément évident à dire après seulement quelques jours d’aventure, certains camarades de votre tribu semblent-ils déjà sortir du lot ? Et parmi les jaunes ?
Je n’ai pas vraiment connu les jaunes, à part sur les épreuves mais on voyait qu’Aurélien sortait quand même du lot. C’était le chef d’équipe, il tenait son rôle vraiment avec cœur. On le voyait bien leader de son groupe. Mathieu était aussi sorti du lot, c’est un fort caractère, il s’imposait pas mal. Chez nous, Arnaud était pas mal sorti du lot, c’est vrai qu’il est atypique, il s’est mis dans son mood d’aventurier dès l’arrivée, il a vraiment vécu son aventure à fond. En tout cas, sur le début d’aventure que j’ai pu vivre avec lui, il ne s’arrêtait jamais, il était toujours actif, à chercher de la nourriture. Je trouve qu’il s’est pas mal démarqué de par son caractère. Chez les femmes, Candice aussi. C’est rare d’avoir, chez les femmes, une instructrice de survie, elle nous a quand même appris énormément de choses. C’est grâce à elle que l’on a eu le feu, c’est grâce à elle que l’on a eu plein de petits conseils de survie et de la nourriture.
Pour terminer et pour boucler la boucle, si l’on en revient à la genèse de votre aventure, qu’est-ce qui vous a donné l’envie de participer à « Koh Lanta » ?
« Koh Lanta » est une émission que je regarde depuis que je suis toute petite, je m’étais toujours dit qu’un jour, je participerais à cette aventure. Je suis une adepte des défis, des challenges sportifs, je ne m’arrête jamais, ça anime un peu mon quotidien, ma vie. Je savais que, à la fin de mes études, j’avais envie de me lancer dans cette aventure. Pas avant car j’avais envie de terminer mes études et mes road-trips, de me poser un peu en France. Pour moi, la chose royale était de terminer mes études puis d’enchainer avec « Koh Lanta », c’est ce qui s’est passé donc c’était magnifique. Surtout avec la situation actuelle, moi qui suis dans l’événementiel, je savais que, à la suite de mes études, je n’aurais pas forcément d’emploi. D’enchainer avec une aventure incroyable était juste parfait, le créneau était nickel.
Vous étiez-vous préparée d’une façon spécifique ?
Je suis quelqu’un de très sportive, je fais du sport tous les jours, c’est mon quotidien depuis que je suis toute petite. Donc, côté sport, j’étai quand même déjà bien préparée, sur l’endurance et le cardio, moi qui pratique la course à pieds en compétition. Après, j’ai essayé de travailler un peu mes faiblesses, notamment les épreuves aquatiques ou même d’équilibre. J’ai changé aussi un peu mon alimentation avant de partir, trois mois avant le départ j’ai arrêté tous les sucres pour habituer mon corps à ne pas être en manque, pour ne pas faire de malaise d’hypoglycémie. Je savais, en tant que sportive, ce qui était bon pour mon corps et ce qu’il fallait que je fasse avant de partir. Donc j’avais un peu préparé la chose.
Merci, Marie, pour toutes vos réponses !