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Marina Gauthier évoque sa riche actualité théâtrale !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Marina,

Quel plaisir d'effectuer cette interview en votre compagnie !

1/ Vous êtes actuellement à l'affiche, en tournée, jusqu'à mai 2018 au moins, de la pièce « Tir au pigeon ». Quelle histoire y est racontée ? Quels thèmes y sont abordés ?

"Tir au pigeon" est une comédie romantique de Thom Trondel, qui est aussi mon partenaire sur scène. J'y interprète le rôle de Clara, jeune trentenaire à la tête d'une agence de rencontres un brin malhonnête. Un jour, elle tombe sur Luc, un client particulier.

Voyant en lui son plus beau coup d'escrorie, Clara va user de tous les moyens pour attraper son pigeon. Elle est loin d'imaginer ce qui l'attend...

Je suis très heureuse de faire partie de cette aventure, travailler aux côtés de Thom qui est déjà depuis quelques années dans l'humoristique et ma metteur en scène, Vanessa Fery, sait exactement comment sublimer nos personnages avec nos capacités de comédiens. Je suis ravie de travailler avec elle autours de ce projet.

2/ Comment présenter votre personnage ? Quelles sont ses principales caractéristiques ?

Clara est une séductrice, elle aime les belles choses. Elle est indépendante, sur d'elle et un tant soi peu matérialiste. Elle use constamment de son charme dans le but d'obtenir ce qu'elle désire. Mais derrière toute cette façade se cache un être terriblement seul et fragile.

3/ Selon vous, quelles sont les clés du succès de cette pièce ?

La complicité entre les partenaires de jeu. Nous sommes un duo et défendons ensemble deux personnages hauts en couleurs. Les comédies romantiques sont toujours très appréciées du grand public. Surtout quand l'on sait que le fantasme de cette nouvelle génération est de trouver l'amour...

4/ Quelle suite aimeriez-vous donner à ce spectacle ?

Thom vous le dirait mieux que moi, il a pas mal d'idées pour cette pièce. Pour l'instant, c'est de la faire connaître à travers les villes de France. Pourquoi pas par la suite s'installer sur Paris ?

Pour le petit Bonus, je travaille aussi avec Thom Trondel sur une autre pièce, « Mars et Vénus », où je reprends le rôle en alternance.

5/ En parallèle, vous êtes metteuse en scène d'une pièce qui se joue au Montmartre Galabru chaque mercredi soir, « La petite fille vêtue de rose ». Que dire sur ce spectacle ?

Tellement de choses... C'est une pièce sur laquelle je travaille avec Coralie Miguel, qui est mon binôme artistique depuis les bancs de l'école.

Cette pièce avait eu du succès au Festival de notre école et, il y a un an, nous avons décidé de la monter et la développer sur les planches parisiennes. J'y tiens énormément.

Nous essayons, avec Coralie, de traiter de sujets difficiles, d'apporter une note de cinéma dans le théâtre, c'est notre signature. Nous souhaitons amener le public sur des thèmes très profonds, leur donner l'envie de découvrir le théâtre différemment. En l’occurrence, la petite fille vêtue de rose désigne l'univers carcéral féminin. La réalité du quotidien des détenues fait parti des choses que l'on souhaite dénoncer.

J'ai la chance de travailler avec une équipe exceptionnelle, des comédiennes de talent qui nous suivent dans cette aventure depuis un an maintenant. Sevda Bozan dans le rôle de Gaëlle, Coralie Miguel l'auteur dans le rôle de Nevena, Thaïs Lamothe dans le rôle de la matonne Amanda. En alternance, nous retrouvons Roxane Turmel pour Nevena, Éléonore Hendriks et Lydie Rigaud dans le rôle de la matonne. C'est une équipe très girly !

6/ A titre plus personnel, quelles ont été vos principales sources d'inspiration pour la mise en scène ?

L'auteur m'a demandé de m'inspirer de l'atmosphère de « La ligne verte »  de Frank Darabont. Je l'ai beaucoup visionné. Ensuite, cela a été un travail très long avec les comédiennes, nous avons tout décortiqué, dans la corps, la voix, et les sens.

Nous avons dû tout décomposer pour s'adapter à la dissolution de l'être quand il est déshumanisé et privé de sa liberté. Nous avons faits des exercices qui les ont troublées, et désorientées de leurs sens, pour les ramener à quelque chose de très brut. Je les ai un peu secouées pendant les répétitions, c'était nécessaire, car il s'agit de rôles très difficiles et en même temps, j'étais aussi là pour les accompagner...

7/ Pour la suite de votre parcours, souhaitez-vous conserver cette double casquette artistique, de comédienne et de metteur en scène ?

Bien sûr ! Je suis également auteure. J'ai écrit la pièce « Mascarades », qui s'est jouée l'année dernière au Galabru, avec pour thème la solitude chez les personnes âgées. Encore un sujet drôle!

Plus tard, j'aimerais avoir la chance de continuer à travailler dans le théâtre. La direction d'acteurs, la mise en scène, l'envers du décor me passionnent beaucoup. Plus le temps passe, et plus je me rends compte que c'est à travers l'art vivant que se trouve mon épanouissement... 

Vous trouverez ci-dessous les deux liens de réservation :

http://http://www.billetreduc.com/181801/evtcrit.htm

http://www.billetreduc.com/194497/evt.htm

Merci Marina pour cet échange !

Publié dans Théâtre

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Alexis Barbosa évoque la mise en scène de la pièce Notre jeunesse !

Publié le par Julian STOCKY

 

 

Bonjour Alexis,
 
Merci de nous accorder un peu de votre temps entre deux répétitions.
 
1/ Vous effectuez la mise en scène de la pièce « Notre jeunesse », qui se joue sur quatre dates, du 7 au 10 novembre, au théâtre La Loge. Pour commencer, comment présenter ce spectacle ? Quelles thématiques y sont abordées ?
 
C'est une pièce sur l'espoir, l'espoir de cinq personnes, qui représentent notre jeunesse. Ce sont des gens en opposition avec la société actuelle qui se battent pour leur liberté. C'est du théâtre de genre, voire d'anticipation. Je pense souvent, en la faisant, à « Reservoir dogs » de Tarantino. J'essaie d'amener des codes de cinéma de genre au théâtre.
 
La pièce raconte l'histoire de cinq jeunes fugitifs qui sont en opposition avec un régime autoritaire récemment arrivé au pouvoir. On ne sait pas lequel mais il peut s'apparenter à des régimes actuels. Ensemble, ils se retrouvent dans un théâtre dans laquelle ils se cachent pour fuir ce régime. Ils vont devoir décider comment agir. Le problème est qu'ils sont cinq personnalités totalement différentes.
 
2/ Justement, quelles sont les principales caractéristiques de chacun des personnages ?
 
Il y a la tête, jouée par Marion Trémontels, c'est la tête pensante, l'organisatrice qui s'inspire un peu de ces étudiants de mai 68 qui étaient leaders des événements. Ensuite vient Le Corbeau joué par Rodolphe Martin, une autre figure importante. J'essaie d'amener la pièce vers un univers de conte métaphorique pour ne pas pointer directement les régimes et laisser l'imagination du spectateur ouverte. Ce corbeau est une sorte d'avocat véreux, il prône la liberté de l'individualisme. 
 
On retrouve aussi La Pute joué par Barthélémy Méridjen, qui est un travesti, qui se retrouve là un peu par hasard. C'est le personnage qui amène la légèreté dans la pièce. Il met en avant aussi la question de l'acceptation du genre, ce qui ouvre sur pleins de sujets. Notamment le mariage pour tous ou encore l'acceptation de l'homosexualité dans les régimes autoritaires. 
 
Citons aussi La Vierge, interprète par Carole Labouze, un personnage qui croit en la foi. Elle va, au bout d'un moment, proposer de mener le combat par les armes. Enfin, L'Artiste interprêté par Thibault Mullot, personnage important, qui joue un rôle de médiation dans la société.  Il est une sorte de rock star de la performance artistique, il s'est fait arrêter parce qu'il était en slip sur les barricades. Il pense que l'on peut sauver la société en percutant les consciences, avec un rapport au cosmos. 
 
3/ Selon vous, qu'est-ce qui va plaire aux spectateurs qui viendront voir la pièce ?
 
Le spectacle parle d'eux, de leur société, de ce qui aurait pu se passer si certains partis avaient été élus. Justement, dans la pièce, le personnage de La Pute se fait élire parce qu'il est populaire dans le groupe. Cela peut faire référence à notre société. Les spectateurs vont s’y reconnaître car la pièce interroge des questions de société actuelles. Le but n'est pas de plaire mais de questionner pour faire avancer le monde. 
 
4/ Pour la mise en scène, quelles ont été vos principales inspirations ?
 
Sur cette reprise, j'ai une méthode de travail assez particulière. C'est-à-dire que c'est une écriture au plateau. Avec les acteurs, en improvisation, on construit, on se met en situation. De là, on voit ensuite quels sont les différents types de réactions possibles, en partant de leurs vraies expériences, de leurs inspirations et on écrit la pièce.
 
Nous avons travaillé à ne mettre que les acteurs et la situation au centre. Les acteurs sont les maîtres du jeu. 
 
5/ Quelle suite aimeriez-vous donner à ces quatre premières dates ?
 
Voyons ce que donnent ces premières représentations. Le but est de reprendre la pièce sur une série un peu plus longue. Ça serait intéressant d'aller jouer la pièce dans ces régimes autoritaires. 
 
Je vous incite aussi à venir assister à la Carte Blanche, le samedi 11 novembre prochain. Les informations sont à retrouver dans le lien suivant : 
 
Ce fut un régal de nous entretenir avec vous, Alexis !

Publié dans Théâtre

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Philippe de Pommereau évoque son parcours, ses projets et ses envies artistiques !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Philippe,

 

Merci de nous accorder un peu de votre temps.

 

1/ Vous êtes un jeune artiste passionné. Qu'est-ce qui vous attire dans votre quotidien artistique ?

 

C'est un métier qui fait rêver, qui donne du bonheur aux gens. Être sur scène, donner son énergie, donner ce que l'on a de positif en soi pour divertir les gens, pour les sortir de leur quotidien me rend heureux.

 

Notre interprétation, ce que l'on présente, par rapport à la musique, à la danse, permet d'exprimer nos émotions du moment. Si l'on est fatigué, on se sert de cela pour le retranscrire positivement face au public.

 

2/ Retenez-vous une expérience plus que toutes les autres ?

 

J'avais fait un spectacle pour enfants, où je jouais Arthur dans « Merlin l'enchanteur ». C'était vraiment cool, c'était la première fois que je jouais sur Paris. J'avais un rôle assez important et j'interprétais même une chanson. 

 

Une autre expérience m'a permis de chanter dans un café bar. Ce fut une première, un vrai défi pour moi de chanter deux titres en live. Jamais je ne me croyais capable de faire cela mais, au final, c'était génial.

3/ Êtes-vous intéressé par un domaine artistique plus particulièrement ? Ou, à l'inverse, la polyvalence vous séduit-elle davantage ?

 

C'est le théâtre que je travaille le plus. J'ai encore plein de choses à apprendre. Comme dans les autres arts que je pratique d'ailleurs, notamment la musique (piano et chant) et la danse. Les rencontres me font progresser, les gens m'aident à aller de l'avant.

 

Les planches sont une énergie différente, il n'y a pas plusieurs prises à faire. Il faut se servir de son trac comme d'une énergie. Je me lance et j'y vais. J'adore être sur scène, c'est une sensation qui ne s'explique pas, celle ci nous fait oublier tous nos soucis et totalement qui on est vraiment, à part bien sûr notre personne du moment ! Mais la vie est un grand jeu et sans aucune prétention, je pense être né pour jouer. 

 

4/ Plus généralement, quels sont vos projets artistiques ?

 

Je continue de prendre des cours de théâtre trois fois par semaine avec un passionné, Christian Laurent. Qui a consacré toute sa vie au spectacle, il a tenu un cirque et un théâtre, il a fait beaucoup de choses, a connu Brel, Brassens, Piaf et a travaillé avec de nombreux acteurs. C'est un formateur hors pair pour lancer des comédiens de télé au théâtre.

 

Christian va écrire prochainement une pièce sur Rimbaud, dans laquelle je vais interpréter le rôle principal.

 

Je participerai aussi à un hommage à Maurice Fanon, un chanteur un peu à l'ancienne, au Connétable, un bar cabaret dans le Marais. C'est un lieu habité, plein d'âmes, où il s'est passé beaucoup de choses. Isabelle Aubret, Simone Langlois, Francesca Solleville, Hervé Villard, Gauvain seront présents en février prochain. Je chanterai une chanson et je lierai des poèmes.

 

Pour la suite, j'adorerais jouer dans une comédie musicale, avec de la danse, du théâtre et du chant, dans le style "cabaret". Un rôle qui m'intéresserait vraiment serait de jouer le maître de cérémonie dans la comédie musicale "cabaret". J'adore aussi le cinéma, ça me plairait d'être pris pour un rôle prenant et intéressant.

 

Ce fut un plaisir, Philippe, de nous entretenir avec vous !

Publié dans Télévision, Musique, Théâtre

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Nadia Van de Ven : parcours, passions, projets - elle aborde tous les sujets !

Publié le par Julian STOCKY

 

 
Bonjour Nadia,
 
Merci d'avoir accepté de répondre à quelques questions pour notre blog.
 
1/ Vous êtes une artiste aux multiples casquettes et aux nombreuses expériences. Qu'est-ce qui vous attire dans votre métier ?
 
C'est surtout la liberté de faire ce que je veux. Je ne me vois pas du tout vivre autrement. J'ai toujours fait cela depuis que je suis petite, j'ai toujours eu cette combinaison d'avoir une idée, de créer un spectacle ou quelque chose et de jouer dedans. Depuis que j'ai 6 ans.
 
C'est donc tout naturel pour moi de continuer sur cette route. C'est ma manière de faire.
 
2/ Un domaine artistique vous attire-t-il plus que tous les autres ? Ou est-ce l'ensemble qui vous plaît ?
 
Je suis attirée par deux choses. J'adore le jeu, le fait de découvrir et de travailler un personnage et d'avoir un échange avec un autre acteur. Quand on arrive à obtenir quelque chose, à avoir un bon échange, je trouve cela super satisfaisant.
 
L'autre aspect qui me plaît beaucoup est la construction d'un projet. Avoir une idée et la voir prendre forme est aussi ultra satisfaisant. 
 
3/ Dans votre parcours, retenez-vous une expérience plus que toutes les autres ?
 
Je trouve que tout le parcours est vraiment une aventure et chaque moment est intéressant, que ce soient les hauts ou les bas. Il faut le vivre comme cela, comme une aventure, pas uniquement se concentrer sur l'arrivée mais penser au chemin qui est intéressant.
 
En ce moment, un événement me touche beaucoup, je réalise mon premier court-métrage. Que j'ai écrit et dans lequel je joue. C'est un pas car je n'avais jamais réalisé avant. C'est, certes, un petit court-métrage mais qui créé son effet apparemment. Du coup, cela me donne des ailes et l'énergie pour d'autres projets. C'est donc hyper satisfaisant à son échelle.
 
4/ Justement, quelles ont été vos sources d'inspiration pour ce court-métrage ?
 
C'est parti d'un stage d'acting que j'ai fait en avril dernier. Le fait de voir les autres comédiens sur scène m'a inspiré plein de choses. Ils m'ont donné envie de les regarder et de les mettre en scène. J'ai eu comme une énergie et une envie de travailler là-dedans aussi, donc de réaliser. De là est née l'idée du court-métrage. 
 
Sans faire que cela, j'aimerais poursuivre dans cette voie. J'ai déjà depuis écrit un pilote pour une série, qui se déroule pendant la première guerre mondiale.
 
J'ai écrit le pilote et nous avons récemment fait la lecture. Je commence à le présenter, à l'envoyer et j'espère avoir une collaboration avec Arte ou la RTBF. Nous sommes vraiment au tout début de cette aventure. 
 
5/ Plus généralement, quels sont vos autres projets et actualités ?
 
Je fais beaucoup de voix off. En ce moment, il y a «  Mon Paris  » d'Yves Saint-Laurent qui passe. C'est un nouveau parfum qui sent très bon.
 
Je suis à fond aussi actuellement dans l'écriture. 
 
6/ Pour terminer, que peut-on vous souhaiter pour la suite de votre parcours ?
 
Un distributeur pour mon long-métrage «  Cache cache  », une collaboration avec Arte pour mon pilote et une diffusion de mon court-métrage « Une nuit » à la télé. 
 
Cet échange fut un plaisir, Nadia !

Publié dans Télévision

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Carole Reppel revient sur son parcours et évoque ses projets !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Carole,

 

Merci de nous accorder un peu de votre temps pour répondre à quelques questions sur le blog.

 

1/ Vous êtes une jeune artiste aux expériences et aux compétences variées, comédienne ou bien encore assistante mise en scène. Qu'est-ce qui vous attire dans votre quotidien artistique ?

 

Je suis attirée par la création avant tout. L'état de création en permanence me plaît, tout comme le fait d'évoluer dans un milieu que je connais depuis longtemps. Je fais du théâtre depuis que j'ai dix ans, j'ai été au conservatoire quatre ans à Poitiers puis à celui du 14è, à Paris, sans oublier une formation à Londres à l'Actors Temple. J'ai fait beaucoup de stages de théâtre, c'est un monde que je connais par cœur et j'ai l'impression de ne savoir faire que ça.

 

Cela me plaît, me passionne.

 

2/ Vous parliez de création permanente. Justement, qu'est-ce qui vous inspire ? Comment faites-vous mûrir vos personnages ?

 

Je lis beaucoup, je regarde beaucoup de films. Je suis très curieuse aussi théâtralement. Cela me pousse, l'inspiration vient de là et elle ne s'arrête pas. Il y a des auteurs qui m'inspirent, je vais m'inspirer d'eux, je me dis que j'ai des points communs avec ces personnes, ce qui me nourrit et me fait avancer avec ces certitudes. Cela me convainc que je suis faite pour ça et me donne l'envie de créer ma propre famille artistique. Je préfère choisir que l'inverse.

 

3/ Pour la suite, quel est votre souhait ? Approfondir un domaine ou avoir une certaine polyvalence ?

 

Je fais de l'assistanat mise en scène depuis 2012, où j'ai commencé à théâtre ouvert avec Edouard Signolet. J'adore cela. Olivier Maille m'a permis ensuite de poursuivre dans cette voie.

 

En parallèle de ma vie de comédienne, cela a un sens et même cela nourrit la comédienne que je suis. En fait, j'ai un regard extérieur sur les acteurs. Du coup, j'ai un regard bienveillant sur eux donc sur moi. C'est comme si j'étais en paix. Il y a plus de cohérence en tout cas pour moi de faire cela à côté.

 

Cela me permet aussi de ne pas attendre et de faire ce que j'aime. Je travaille d'ailleurs essentiellement sur les comédies.

 

4/ Justement, quelles sont vos envies ? Vers quels domaines aimeriez-vous vous orienter ?

 

J'aimerais beaucoup jouer au théâtre et aussi avoir des rôles de cinéma. J'adorerais bien sûr, si cela est possible, travailler avec de grands réalisateurs mais aussi avec des jeunes, qui sortent par exemple de la Fémis. Pour pouvoir être dans la fraîcheur de leur création.

 

J'ai envie que l'on se choisisse mutuellement, je n'ai pas envie d'être commerciale. Les rôles féminins forts au cinéma français sont assez rares, je n'ai pas envie de jouer à séduire à jouer la jeune première, je souhaite plutôt que ce soit cohérent avec la société, avec la place de la femme, que ce ne soit pas trop artificiel.

 

J'adorerais avoir soit des rôles durs soit faire de la comédie totale, des choses déjantées et absurdes.

 

Je vais prochainement faire de la mise en scène, sur le spectacle, au Splendid, d'Arthur Jugnot. J'ai la chance d'accompagner Sébastien Azzopardi, je suis son assistante. Nous sommes actuellement en pleine création, la première aura lieu le 19 janvier 2018.

 

C'est passionnant, d'autant plus que je voulais depuis longtemps travailler avec Sébastien, car j'adore son travail.

 

5/ En conclusion, très simplement, que peut-on vous souhaiter pour la suite ?

 

Des beaux rôles au cinéma, comme au théâtre. Également de belles mises en scène, de belles rencontres encore avec des gens que je peux inspirer. De continuer à être dans cet état de création, que je puisse leur donner ce que j'ai à donner.

 

Ce fut un plaisir, Carole, d'échanger avec vous !

Publié dans Télévision, Théâtre

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Candice Gavalon revient sur son parcours et évoque ses projets !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Candice,

 

Merci d'avoir accepté de répondre à quelques questions pour notre blog.

 

 

1/ Vous êtes une artiste aux multiples casquettes, notamment comédienne, mannequin ou bien encore danseuse. De façon générale, qu'est-ce qui vous attire tant dans votre quotidien artistique ?

 

J'aime tout particulièrement la diversité, pas un jour ne se ressemble. J'aime bien faire différentes choses. Une semaine sur le même projet est presque trop longue. J'apprécie le changement.

 

Le milieu artistique me plaît vraiment, j'aime être face caméra, un très bon stress qui me permet de me remettre en question chaque jour, j'apprécie être, si je puis dire, sur le devant de la scène. Il y a une part de rêve que je partage avec le public.

 

2/ Retrouvez-vous ponctuellement des complémentarités entre ces différents domaines ?

 

Oui, toujours. Par exemple, lorsque je tourne une pub, on me demande parfois de danser ou de jouer une scène. En photo, il faut aussi jouer la comédie, on me demande d'être sérieuse, souriante, joyeuse. Tout est lié.

 

3/ Êtes-vous attirée par un exercice plus que tous les autres ? Ou est-ce la diversité qui vous plaît ?

 

La comédie est l'art qui me plaît le plus. J'aimerais être comédienne à temps plein, mais c'est dur de le devenir. Il faut rencontrer les bonnes personnes au bon moment et essayer d'avoir ce petit plus. La chance compte aussi.

 

4/ Retenez-vous spontanément une expérience plus que toutes les autres ?

 

Je retiendrais tout particulièrement la publicité pour le verni Opi, je devais faire des claquettes face à un cheval. Cette expérience a été cool, elle a été diffusée dans les cinémas, les aéroports internationaux. Elle a fait le buzz sur internet et a été projetée pendant plusieurs années et dans plusieurs pays.

 

C'était chouette à faire car il s'agissait des chevaux que l'on retrouve dans les plus grands films. C'était assez impressionnant.

 

J'ai beaucoup aimé tourner aussi dans « Les Mystères de l'Amour » ou « Hollywood Girls ». J'ai eu cette chance de pouvoir jouer la comédie. Je n'ai pas eu un grand rôle mais suffisamment pour savoir que j'allais m'orienter vers la comédie en priorité.

 

5/ Face au rythme soutenu sur un plateau de tournage, avez-vous une méthodologie de préparation particulière en amont ?

 

Il faut super bien maîtriser son texte, comme cela on part presque tranquille et, après, on est juste orienté par le réalisateur. On a alors plus qu'à s'amuser et à jouer la comédie.

 

Oui, les heures sont soutenues mais je prends à chaque fois du plaisir et je suis à fond dedans. Ce n'est pas devenu une routine.

 

Je viens de faire, pendant une semaine, la doublure de Maïwenn pour la prochaine série de Canal+. Même si je n'intervenais que de temps en temps, j'ai adoré cette expérience.

 

6/ Pour un shooting photos, existe-t-il selon vous des clés pour réussir un cliché ?

 

Il y a certaines techniques de positionnement qu'il faut prendre. Cela s'acquiert avec l'expérience. Il faut également du repos, un bon équilibre alimentaire et faire du sport régulièrement. Il faut prendre soin de soi pour faire de jolies photos.

 

Les postures aussi sont importantes. Mettre des talons donne une allure beaucoup plus jolie et la photo ne sera que plus réussie.

 

Ces clés s'acquièrent vraiment avec la pratique. Typiquement, le photographe n'a plus réellement besoin maintenant de me demander de changer à chaque fois de pose. Je ne reste pas figée, j’essaie de m'imaginer des scènes dans ma tête pour que ce soit plus réaliste derrière l'objectif.

 

7/ Plus généralement, quels sont vos projets et actualités du moment ?

 

Je viens de finir, comme je vous le disais, un tournage pour Canal+. Mon souhait est vraiment de pouvoir percer dans ce milieu et d'obtenir un rôle récurrent dans une série. Une bonne petite comédie française au cinéma serait top aussi.

 

Pour y arriver, je vais continuer à prendre des cours, je vais continuer ce que je fais déjà maintenant. Je continue à me battre, à faire des castings, à obtenir des rôles. Aussi pour créer ma bande démo. Je souhaite développer un maximum de supports. Je vais aussi prendre d'autres cours de danse.

 

Les gens me disent souvent qu'ils apprécient ce que je fais, mais je veux toujours aller plus loin. Vous pourrez d'ailleurs me retrouver prochainement dans plusieurs pubs sur internet.

 

Je suis assez à l'aise avec le rôle d'une méchante. Cela me plaît, c'est assez facile pour moi. Même si je ne suis pas comme cela dans la vie:). Je suis ouverte à tout, j'adorerais avoir le rôle d'une journaliste ou d'une hôtesse de l'air, ce que je fais déjà en photos. Tout ce qui est drôle me correspond bien.

 

8/ Pour finir, que peut-on vous souhaiter pour la suite ?

 

Que cela continue ainsi, j'ai eu la chance d'avoir toujours du travail depuis que je vis à Paris.

 

Voire même mieux, que cela puisse s'améliorer, que je puisse évoluer dans ce que je fais. Parce que je n'aime pas me reposer sur mes acquis, j'aime bien aller de l'avant. Que je puisse aussi, un jour, jouer dans une série avec un vrai rôle qui me correspond.

 

Ma vie actuelle me convient déjà parfaitement mais c'est vrai que j'aimerais évoluer dans ce que j'aime, parce que, pour moi, ce n'est pas un boulot, c'est une passion.

 

 

Ce fut un plaisir, Candice, d'effectuer cette interview avec vous !

Publié dans Télévision

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Défis Cobayes arrive sur France 4 : interview des deux animateurs !

Publié le par Julian STOCKY

Crédits photo : Nathalie Guyon

 

Bonjour Alex et David,

 

Merci de nous accorder un peu de votre temps sur le tournage de votre nouvelle émission !

 

 

1/ Les téléspectateurs de France 4 peuvent vous retrouver à l'antenne, du lundi au vendredi, à 18 h 50 avec un nouveau jeu, « Défis Cobayes ». Quel en est le principe ?

 

Alex  : Nous avons repris une marque formidable qui cartonnait auprès des jeunes et des moins jeunes aussi, dont David était un peu l'effigie, « On n'est pas que des cobayes » sur France 5.

 

David  : Que nous avons construit pendant des années, avec sueur, sang et larmes.

 

Alex  : La marque existe toujours, de nombreuses vidéos existent sur le net, il y a une BD aussi, ainsi qu'une préparation d'animation au Futuroscope. Le producteur, Jérôme Caza, s'est dit qu'il fallait absolument faire revivre cette marque. Il a eu l'idée d'en faire un jeu, ce qui permet notamment de nous servir du background de l'émission, avec des choses incroyables faites à l'époque, que l'on revoit avec plaisir.

 

David  : On voit comment j'ai vieilli depuis 5 ans.

 

Alex  : C'est vrai que tu as pris beaucoup de cheveux blancs depuis le début. C'est dingue !

 

C'est aussi l'occasion à présent de faire nouvelles expériences. A l'époque, il n'y avait que l'équipe qui avait le droit de participer. A présent, tout le monde vient sur le plateau et n'importe qui peut être un cobaye. C'était un peu le rêve de tous les gosses et c'est à présent possible.

 

Je suis là pour essayer de tenir l'ensemble et éviter que tout parte dans tous les sens.

 

David  : Tu le fais très bien !

 

Alex  : C'est très difficile car David est fou:)) L'idée est d'en faire un jeu drôle car David est hilarant, quand on comprend ce qu'il dit. Mais aussi un jeu intelligent, qui s'adresse à toute la famille.

 

David  : Je trouve qu'il y a parfois des émissions de télé qui ne nourrissent pas, qui fatiguent. Là, ce programme nourrit.

 

Alex  : Sauf quand c'est toi qui fait la cuisine. Parfois, nous devons goûter et on ne se nourrit pas. Je déconseille à tout le monde.

 

 

2/ Comment s'articule le jeu ? Quelle est la mécanique de l'émission ?

 

Alex  : C'est un jeu classique, il y a une vraie mécanique traditionnelle, en trois manches, avec à chaque fois l'élimination d'une équipe.

 

La première manche se décompose en quatre temps. On commence par tester le sens des candidats, cela change chaque jour, de la vue, au toucher et ainsi de suite. Puis David fait une expérience en live où il faut deviner la réponse. Généralement, on fait alors des choses un peu risquées que l'on ne peut pas demander aux enfants. Ensuite, on revoit une des séquences géniales de l'émission de France 5. Enfin, les candidats doivent deviner au poil près une mesure, une taille ou un contenu. Typiquement le nombre d'allumettes dans une boite d'allumettes.

 

David  : Le poids et les mesures sont très importants. Un physicien m'a dit un jour qu'il est très facile de mesurer mais il faut savoir ce que l'on mesure:)

 

Alex  : Si les candidats répondent vite et bien aux questions, ils peuvent gagner des bonus pour la finale. Lors de la deuxième manche, nous faisons une expérience tous ensemble, candidats et animateurs. Parfois la manipulation peut même être reproduite à la maison.

 

A la fin, en finale, le but est de tester les connaissances scientifiques des candidats tout en rendant la chose un peu drôle. Nous avons donc cherché un engin sorti de l'espace, une roue avec des vélos volants.

 

Les enfants doivent répondre à des questions en situation de stress, ils doivent pédaler tout le temps la tête à l'envers. S'ils ont la bonne réponse, ils allument les lettres du nom de l'émission, jusqu'à gagner un séjour au Futuroscope. Ceux qui font un sans faute gagne un trophée incroyable.

 

David  : Ce qui est un problème parce que nous n'avons physiquement qu'un trophée:)

 

 

3/ Quels sont les rôles de chacun ? Comment vous répartissez-vous le contenu de l'émission ?

 

Alex  : On fait chacun ce que l'on sait faire. J'anime et, à chaque fois, c'est David qui donne les réponses. Sauf en finale car le temps est plus restreint.

 

David  : Je donne à chaque fois une petite explication, ce que l'on appelle un debrief, pour permettre aux téléspectateurs de comprendre.

 

Alex  : On apprend beaucoup dans cette émission. Je découvre moi-même des choses lors de chaque expérience.

 

 

4/ Malgré un timing serré, laissez-vous une belle part à l'improvisation entre vous deux ?

 

Alex  : On ne peut pas faire autrement. Car je ne sais jamais ce que David va dire.

 

David  : Il y a ce que l'on appelle le timing prévu et ce qui se passe réellement sur le plateau.

 

Alex  : J'ai toujours peur, je crains à chaque fois que l'expérience ne marche pas. Ça peut arriver.

 

David  : Quand une expérience ne marche pas, ça nous dit quelque chose.... C'est presque aussi important et aussi intéressant que lorsque ça marche.

 

 

5/ En amont, répétez-vous les expériences ?

 

David  : On fait tout ! On essuie le plateau, on le nettoie, on va tout ranger à la fin de la journée. On fait même le montage.

 

Alex  : Trêve de plaisanterie, il y a une grosse préparation. Évidemment David a vu toutes les expériences. Il faut tout tester. Quand on arrive sur le plateau, il arrive que la température ne soit pas la même, ce qui a une influence. C'est très compliqué à faire comme émission. De mon côté, j'ai aussi un lourd travail de connaissance des candidats.

 

Mais j'ai envie de dire qu'avoir un gros travail avant n'est pas chose grave, ce qui compte c'est que les gens s'amusent et passent un bon moment.

 

David  : Le public s'amuse aussi en live. Bonne nouvelle, pour l'instant tout le monde est encore vivant, espérons que cela dure:))

 

Alex  : C'est une émission hyper riche dans le contenu, que vous prendrez plaisir à regarder je l'espère.

 

 

6/ Justement, quels sont, selon vous, les petits plus qui fidéliseront les téléspectateurs ?

 

David  : Je voulais que les parents soient fiers que leurs enfants regardent la télé.

 

Alex  : C'est déjà une bonne explication. L'émission est vraiment un programme familial, où tout le monde peut apprendre quelque chose, de la grand-mère au petit fils.

 

Nous essayons en plus de rendre le tout le plus fun et le plus sympa possible. Nous avons la chance d'avoir du temps pour nous installer.

 

La vulgarisation est importante aussi, pour plaire au plus grand nombre.

 

David  : Je cherche la métaphore à chaque fois. Pour moi, la physique est une sorte de poésie.

 

 

Ce fut un plaisir, Messieurs, de nous entretenir avec vous !

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Aude Lener évoque la saison 2 de M.D.M !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Aude,

 

Quel plaisir de nous entretenir avec vous !

 

1/ Nous pouvons vous retrouver sur la saison 2 de « M.D.M ». Pour commencer, comme présenter ce programme ? Quel en est le contenu ?

 

Cela parle tout simplement d'une Maman De Merde, dans le sens gauche, drôle et un peu cruel parfois. Cela part toujours d'un bon sentiment, d'une bonne intention, toutes les situations sont vraiment traitées de cette manière là, puis, finalement, elle se fait toujours avoir à son propre piège et se fait rattraper par sa profonde nature.

 

C'est traité de manière un peu trash, très satirique mais il y a du fond dans tout cela, on reste très humain. Beaucoup de programmes ou de spectacles traitent de ce sujet, j'ai essayé de l'aborder un peu différemment.

 

La saison 1 était très sketchs, on prenait des situations isolées pour en faire des sketchs assez courts, entre trois et quatre minutes. Pour cette saison 2, je trouvais marrant de traiter l'écart générationnel qui est encore plus grand. Victor, l'enfant, a douze ans alors que, dans la saison 1, je disais qu'il en avait sept ou huit. Il est très content de grandir, il a très envie de devenir adulte comme tous les enfants de son âge. Elle vient d'avoir quarante ans, est de plus en plus stressée et angoissée de vieillir et de se rapprocher de la mort. Du coup, elle est en régression totale, elle va devenir de plus en plus ado alors que lui devient de plus en plus grand. L'écart est encore plus drôle.

 

Un épisode à la plage symbolise bien cela. Elle est en angoisse permanente de ne pas être en activité, rester sur une serviette toute la journée ne l'intéresse pas du tout, ça l'a fait presque flipper, elle a l'impression de se rapprocher d'un état léthargique. Elle va être en suractivité alors que lui demande tout l'inverse. On va dire que l'adulte est l'enfant et inversement. C'est beaucoup plus flagrant dans cette saison 2.

 

Dans la première, c'était plus facile car il était plus petit. Les situations qui mettaient en avant son côté mauvaise maman étaient drôles, c'est toujours plus marrant sur un petit. La difficulté de la saison 2 était de continuer ce concept là mais en racontant autre chose finalement.

 

2/ Selon vous, pour quelles raisons cette saison 2 va plaire aux gens qui vont la regarder ?

 

Parce qu'elle est très humaine en fait. Parce que les personnages sont très humains. Les ados se reconnaissent vachement, en plus on n'identifie pas l'enfant physiquement, ce qui est un choix délibéré. Les parents peuvent aussi identifier leur propre gamin.

 

On va là où il n'oserait pas aller. Cela part toujours d'une situation extrêmement banale qui va être poussée à l'extrême absurde et trash. Parce que c'est ce que l'on ferait si on se laissait aller. Il y a aussi un côté clown du personnage, ce choix délibéré est très marrant, j'aime son côté Pierre Richard.

 

3/ Pour la suite, aimeriez-vous proposer d'autres évolutions à la série ?

 

La 1 est très courte au niveau du format, sans grand traitement narratif. La saison 2 est déjà beaucoup plus narrative, des personnages reviennent et il y a davantage de guests. Elle est plus longue, les épisodes font entre six à sept minutes pour avoir plus de liberté sur les scenarii.

 

J'aimerais beaucoup, au fur et à mesure, en faire une série longue, au format 26 minutes. Voire 45 même si cela me parait un peu long. En racontant une vraie histoire autours d'une maman célibataire qui doit gérer son rapport à la maternité. Elle est juste en découverte permanente de ses capacités à gérer une telle responsabilité.

 

4/ Quelles sont vos principales sources d'inspiration pour cette série ?

 

Mon fils ! Je le vois un peu moins cette année et, du coup, j'ai encore plus envie d'écrire. C'est une manière pour moi d'être constamment avec lui.

 

Mon côté découverte perpétuelle de cette maternité, même s'il a déjà douze ans, m'aide aussi. J'aime également voir des œuvres qui vont au bout. J'ai conscience que ma ligne d’écriture ne plaît pas à tout le monde et qu'elle ne peut pas rentrer dans un certain cadre. Mais je crois à la possibilité de donner accès à cela aux gens s'ils le veulent.

 

5/ Au-delà de la série, quels sont vos autres projets et actualités artistiques en ce moment ?

 

Je viens de tourner dans une série pour France 3, « Aux animaux la guerre ». C'est un roman de Nicolas Mathieu, réalisé par Alain Tasma, produit par Europacorp TV. Ce fut une expérience extrêmement enrichissante. Alain est un réalisateur exigent et je souhaite à tout artiste de travailler avec lui un jour.

 

Merci Aude pour cet échange !

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Régis Van Houtte nous présente "Boire ou séduire", une chouette pièce à l'affiche au Mélo d'Amélie !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Régis,

 

Merci de nous accorder un peu de votre temps !

 

1/ Nous pouvons vous retrouver en ce moment au Mélo d'Amélie, dans la pièce à succès « Boire ou séduire ». Très simplement, quels thèmes et quels sujets y sont abordés ?

 

Très bizarrement, alors que c'est une pièce comique, nous avons tout monté, avec Sébastien Bonnet, mon coauteur, autours d'une maladie, le syndrome de Korsakoff, qui se manifeste principalement par des troubles de la mémoire. Cette maladie touche principalement des personnes alcooliques.

 

Nous avons détourné le sujet pour en faire une comédie, nous avons imaginé que les pertes de mémoire venaient suite à une contrariété. Tout est ficelé autours de cela, accompagné de situations comiques du début à la fin. Nous avons tout de même glissé ici et là quelques parties moins loufoque pour en faire ressortir le ressort comique. C’est une bonne pièce de boulevard, dans laquelle nous avons accès quelques scènes de réalisme. Nous n'en faisons absolument pas un état tragique, nous nous en servons pour rire.

 

2/ Vous êtes l'un des deux coauteurs du spectacle. Quelles ont été vos principales sources d'inspiration ?

 

C'est compliqué de répondre à cette question parce que je ne suis pas sûr que nous ayons eu des sources d'inspiration. On se connaît depuis très longtemps avec Sébastien, c'est lui qui a entendu une émission sur ce syndrome. Il a tout de suite imaginé qu'il y avait quelque chose de drôle à en faire.

 

Le premier jour d'écriture, nous avons rédigé la dernière phrase de la pièce. C'est ce qui nous a motivé à écrire toute l'histoire. Ensuite, il y a une technique comique, sur un rythme, sur des effets, nous emmenons les gens vers un point A puis, au dernier moment, nous les basculons vers le point B. Ces techniques peuvent parfois se créer sans qu'il y ait une inspiration réelle du quotidien. C'est juste la volonté de faire une mathématique humoristique qui nous porte ici.

 

La deuxième chose, sans doute la plus importante, réside dans le fait que Sébastien et moi aimons nous marrer, nous avons la vanne facile. Cette alchimie entre nous deux a enrichi le contenu, pour monter petit à petit notre histoire.

 

On sait ce que l'on veut, on sait ce qui va passer. Les personnages sont enfermés dans un appartement, ils ne peuvent pas sortir et pourtant ils n'ont rien à faire ensemble.

 

Bébert vient de Charvieux Chavagneu, dans l'Ain, qui serait une petite bourgade éloignée des grandes villes. Il n'a pas beaucoup d'amis, il passe son temps à picoler. Quand il ne picole pas tout seul chez lui, il le fait en bande au bistrot. Dans l'histoire, il est amené à monter à Paris.

 

Il y a aussi Jean-Régis de la Motte Saint-Pierre, un aristocrate sur le déclin, qui n'a plus beaucoup de valeurs. Il s'est marié à priori très jeune avec une femme un peu plus âgée que lui, pleine d'argent et, du coup, il reste car c'est confortable, même s'il est amoureux d'une autre. Pour le personnage de Gwenaëlle, nous nous sommes inspirés pas mal de nos copines ou connaissances et nous avons tout mélangé. Elle mange macrobiotique, elle fait tout ce qui est tendance. Elle ne pratique pas le yoga mais le Yâna, puis la semaine d'après elle fera le nouveau sport à la mode. Elle change selon la tendance. Elle est un peu hystérique, elle a besoin d'amour, elle ne sait pas trop comment s'y prendre et, du coup, elle pète des plombs assez facilement, pour le plus grand plaisir du public qui se marre vraiment bien là-dessus.

 

3/ Tout au long de l'écriture, quels axes principaux avez-vous cherchés à défendre ? Qu'avez-vous surtout voulu mettre en avant ?

 

Nous avions la volonté de ne rien mettre en avant. Nous ne voulions pas défendre un message politique, ni une condition morale, ni parler de religion. Tout ce dont nous parlons n'a qu'un seul but, décontracter, faire rire et qu'il y ait une histoire qui se tienne.

 

Bien sûr, nous parlons du syndrome de Korsakoff, d'une femme enceinte d'un père déjà marié mais, ça, c'est la vie. Nous n'avons pas voulu mettre ces thèmes en avant. Nous sommes très contents, avec Sébastien, de pouvoir dire que notre pièce est une pièce populaire, où les spectateurs laissent leurs soucis à la porte, rigolent pendant une heure et demie avant de ressortir en se moquant de Jean-Régis et de Bébert, en admirant Gwenaëlle, en étant content et en allant boire un coup. Dix jours après, ils auront peut-être oublié la pièce mais, en tout cas, ils auront passé un bon moment.

 

4/ La pièce est à l'affiche depuis quelques semaines. Au fur et à mesure des réactions du public mais aussi de vos idées, avez-vous déjà apporté quelques petites adaptations ?

 

Pas forcément sur le fond. Les personnages ont évolué avec Marinelly que nous ne connaissions pas.

 

Nous sommes trois acteurs qui n'aimons pas forcément la monotonie ni être sur des rails. Donc je crois qu'il n'y a pas une représentation où l'on ne change pas une intention, un petit mot, jamais la mise en scène.

 

Donc, oui, nous ne sommes pas enfermés. Si vous venez voir la pièce le mardi puis le samedi, vous verrez la même histoire mais pas forcément la même pièce.

 

Nous nous entendons très bien tous les trois, personne n'en veut à personne d'avoir changé quelque chose, d'avoir essayé une nouveauté. Effectivement, au fil des dates, de nouveaux gags sont arrivés, certains que nous sommes presque déçus de ne pas avoir écrits dès le premier jour. La pièce évolue positivement, nous rajoutons des gags à des endroits où il n'y en avait pas. J'espère que cela continuera dans ce sens.

 

5/ Au-delà de ces adaptations, est-ce que, juste pour le plaisir de vous taquiner les uns les autres, vous vous permettez quelques improvisations très ponctuelles  sur scène ?

 

On fait très attention.  Nous sommes très joueurs tous les trois, cela pourrait vite partir en fou rire, ce qui nous arrive de temps en temps. Mais oui, nous nous permettons quand même d'improviser.

 

Au Mélo d'Amélie, c'est un peu moins évident car il y a un vrai timing à respecter. D'autres pièces se jouant avant ou après nous.  Mais dès que nous sortons dans des lieux où il n'y a que notre spectacle, nous pouvons très facilement faire un quart d'heure voire vingt minutes de plus, ce qui est énorme. Sébastien est un cabot, je suis un sur sur cabot et Marinelly, que l'on connaît peu, commence à se mettre dans notre jeu. Cela va devenir dangereux:)

 

6/ Plus généralement, quels sont vos autres projets et actualités artistiques du moment ?

 

Le film tiré de la pièce « L'aristo du cœur » est en montage. Cela va sans doute s'appeler « On n'est pas en week-end », produit par Avec les filles Production, une nouvelle société de production qui a un concept très novateur dans le monde de la télé et de la fiction. Nous avons tourné en mars, Sébastien et moi en avons les rôles principaux, ce qui nous ravit car ce n'est pas toujours le cas dans pareille situation.

 

Je continue aussi à tourner dans les séries françaises, toutes ces grandes séries intellectuelles de très bonne qualité. Je plaisante à peine, je trouve que, sur les cinq dernières années, des efforts incroyables ont été faits sur les séries. Les auteurs français de télévision écrivent de mieux en mieux, sont de plus en plus dynamiques, les réalisateurs sont jeunes et c'est vraiment chouette. Je pense que, d'ici quelques temps, cela va cartonner dans le monde. Des signes forts apparaissent en ce moment sur la réussite des chaînes à avoir mis en place des nouveaux talents.

 

7/ Pour terminer, très simplement, que peut-on vous souhaiter pour la suite ?

 

Que cela continue, que ça évolue et surtout plein de pognon :):):). Ça aide l'artiste à être encore plus drôle de savoir qu'il ne va plus se déplacer en RER mais en limousine, de savoir qu'il ne va plus manger au Mc Do mais au Fouquet's :).

 

Ce fut un plaisir, Régis, de nous entretenir avec vous !

Publié dans Théâtre, Télévision

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Hélène Phenix évoque sa pièce de théâtre et dévoile ses projets !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Hélène,

 

Merci de nous accorder un peu de votre temps.

 

1/ Vous êtes actuellement à l'affiche, à la Folie Théâtre, de la pièce « Les amis du placard ». Quelle histoire y est racontée ? Quelles thématiques y sont abordées ?

 

C'est une pièce qui a été écrite en 2010 par Gabor Rassov. Elle parle d’un couple qui s'ennuie au bout de pas mal d'années de mariage et qui décide de s’acheter des amis, à une époque où cela peut se faire. C'est un des questionnements de la pièce, du point de vue des acheteurs : Puisque cela se fait, pourquoi ne le ferions-nous pas ?

 

La pièce explore les rapports entre le couple acheteur et les amis achetés. Cela ne va pas forcément très bien se passer, on peut s'en douter. C'est une comédie, mais qui reste très caustique. Elle parle des rapports humains, de leur cruauté, se demandant jusqu'où on peut aller lorsque l'on donne le pouvoir à certains humains sur d’autres. On y évoque donc la perversité, la monstruosité, mais aussi la commercialisation de tout, les dérives des rapports humains. Nous sommes dans une époque quand même particulière où, sur certains sites de rencontre, il y a des petits chariots dans lesquels on peut mettre des gens. Au Japon même, il paraît qu’on peut louer des amis ! Pour nous, cette pièce s’inscrit dans la lignée de la série américaine « Black Mirror », qui imagine dans un futur proche l’évolution des nouvelles technologies, de notre rapport aux réseaux sociaux, pour en montrer les dangers.

 

2/ Comment présenter votre personnage ? Quelles sont ses principales caractéristiques ?

 

Je suis Juliette, l'amie achetée, avec son compagnon Guy. Nous sommes confrontés à une situation de premier jour au travail, où l'on ne sait pas trop ce que l'on attend de nous, on est un peu stressés, pas très à l'aise.

 

Mais je suis plutôt positive, mon personnage préfère cette situation à la rue. Je suis dans la flatterie, très souriante, pour faire plaisir aux acheteurs. Je suis très entraînante, je fais tout pour aller dans le bon sens.

 

Je vais cependant rapidement être victime de la situation, et des acheteurs qui vont progressivement faire ce qu'ils veulent avec ce couple d'achetés. Le personnage va être en souffrance et ballotté au gré des désirs plus ou moins dingues des acheteurs. Il y a pas mal de choses à jouer. En toute honnêteté, j'ai eu du mal, au début, à appréhender le personnage qui pouvait paraître, en comparaison à l'autre couple, un peu neutre. Mais plus ça va, plus je découvre qu’il y a plein de choses à jouer notamment dans les silences. Elle commence par être très positive, puis perplexe, puis terrifiée, puis humiliée. Elle passe d'un optimisme fou à un désespoir total. Sans trop en dévoiler, il y a une réelle colère à un moment qui va aussi la faire basculer.

 

3/ Selon vous, quelles sont les clés du succès de cette pièce ?

 

Les gens apprécient surtout le second degré, le fait de pousser à l'extrême une situation. D'autres vont être un peu plus mal à l'aise, car c'est certes une comédie, mais pas seulement, et ils s’attendaient à plus de légèreté. Mais, d’une manière générale, on nous dit que c’est un sujet fort, qui fait réfléchir et que ça reste très drôle, avec des répliques très amusantes et des situations loufoques.

 

La pièce suscite des questionnements sur notre société, on pourrait croire qu’elle en donne une vision pas très optimiste. Mais, finalement, l'auteur, qui nous a fait l’honneur de venir nous voir plusieurs fois et avec qui on a pas mal échangé, nous expliquait que cette pièce aide aussi pour lui à tirer un peu la sonnette d'alarme sur ce que pourrait être notre société si on laissait faire les choses. La prise de conscience est donc plus positive que négative, car on peut faire en sorte de ne pas dériver dans l’extrême !

 

4/ Quelle suite aimeriez-vous donner aux dates parisiennes ?

 

Nous aimerions partir en tournée, nous pensons que la pièce peut également plaire en province et, d’expérience, voyager aux quatre coins de la France (ou au-delà) avec une pièce est toujours un plaisir. Nous sommes en train de développer cela, de faire circuler notre dossier de diffusion.

 

5/ Plus généralement, quels sont vos autres projets artistiques ?

 

Je vais rejouer « Le plaisir de rompre » et « Le pain de ménage » avec Morad Tacherifet, un de mes partenaire des « Amis du placard », pièces qu’on a déjà interprétées au théâtre de Nesle et mises en scènes par Joël Coté. Ce sont deux textes magnifiques de Jules Renard écrits en 1897 et 1898, qui parlent de la relation amoureuse avec une modernité assez incroyable.

 

Dans la première œuvre, un couple se sépare et, dans l'autre, deux personnes qui sont déjà en couple flirtent et envisagent chacune de quitter leur foyer. On y évoque donc la séparation, mais aussi la rencontre. Cela parle à tout le monde. Le fait d'avoir les deux situations est très intéressant, dans la première pièce la femme est plutôt dominante, dans la deuxième c'est plutôt l'homme. Ils ne sont ainsi pas enfermés dans des clichés.

 

Nous jouerons du 9 mars au 2 juin 2018, à la Folie Théâtre, dans la petite salle. Comme c'est une pièce plus intimiste, cette salle s’y prêtera très bien.

 

6/ Pour terminer, très simplement, que peut on vous souhaiter pour la suite ?

 

De continuer à jouer « Les amis du placard » en province, le plus possible, et que la nouvelle pièce fonctionne aussi. De mon côté, j'ai des envies d'écriture. Pourquoi pas aussi m'essayer au cinéma, j’ai peu d’expérience dans ce domaine mais une vraie attirance pour lui.

 

Ce fut un plaisir, Hélène, de nous entretenir avec vous !

Publié dans Théâtre

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