Koh Lanta : Brice fait le bilan de son aventure, qui l'a mené jusqu'à la finale !
Bonjour Brice,
Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !
Vendredi dernier a été diffusée, en direct, la finale de « Koh Lanta ». On imagine la joie que ça a dû être de tous vous retrouver ?
Oui, c’est vrai que l’on était super contents de se retrouver. C’était dans des conditions un peu particulières. C’est vrai que, voilà, ça fait quand même quinze semaines de suite que l’on est en prime sur TF1, c’est quand même une page qui se tourne. En plus, on n’était que 23 sur 24, on avait un gros pincement au cœur cette année. En plus avec le coronavirus, ce n’était pas facile mais on était super contents de se retrouver, on a essayé de faire la fête comme on pouvait, c’était une belle soirée, j’étais très content de retrouver tous les aventuriers donc c’était vraiment chouette.
A froid, quelques jours après l’annonce de votre deuxième place, quel sentiment prédomine en vous ? La joie d’avoir atteint la finale ? Ou la déception de ne pas avoir franchi la dernière marche ?
Eh bien, c’est un petit peu des deux. C’est vrai que je suis tellement content, on était 24 au début, au final il n’en reste qu’un sur les poteaux et c’est moi. Malheureusement, je ne gagne que les poteaux et pas l’aventure. C’est vrai qu’Alexandra est une super gagnante, je suis très heureux qu’elle ait gagné. Après, je suis très compétiteur aussi donc j’aurais voulu gagner cette aventure, c’est normal. Voilà, je ne garde que des bons souvenirs, je n’ai aucun regret de cet aventure, je suis resté moi-même de A et Z, c’est vraiment ce que je voulais faire, pas de couteau dans le dos, pas trahir les gens, pas faire du mal à des gens, pas avoir de paroles qui peuvent blesser. Rien que pour ça, je suis hyper fier de moi. Quoi qu’il arrive, j’ai gagné les poteaux et rien que ça, à 22 ans, c’est juste dingue, vraiment.
Racontez-nous ces heures passées sur les poteaux : qu’est-ce qui vous a fait tenir ?
C’est tout simplement ma famille, cela a toujours été ma force dans « Koh Lanta », du début jusqu’à la fin. Même avant l’émission, ils ont toujours été là pour moi, ils m’ont toujours soutenu pendant les castings. C’est vrai que c’est assez long, ça dure plusieurs mois, on est toujours dans le doute, on ne sait jamais si on partira ou pas et ils m’ont toujours accompagné. Ils ont été là à mon retour aussi pour m’aider. Car le retour est traumatisant, on revient à la vie normale, on voit son corps transformé, changé. On était certes, sur l’ile, dans la vie réelle, mais c’est un jeu, on avait des conditions extrêmement difficiles. Voilà, ma famille a été ma force, je pense que c’est grâce à eux que je suis allé aussi loin donc c’est pour cela que je les remercie encore aujourd’hui de m’avoir accompagné jusqu’au bout de cette aventure et de m’accompagner encore pour les semaines et les mois qui arrivent.
La veille, l’épreuve de l’orientation fut particulièrement serrée. Comment avez-vous fait pour rester concentré ?
C’est vrai que j’appréhendais énormément l’épreuve de l’orientation. Je suis quelqu’un de très impulsif dans la vie, je ne suis pas calme du tout. Je suis organisé mais j’ai envie de faire tout très vite. C’est souvent un problème et je me suis dit que ça pourrait me porter préjudice. On l’a vu avec la boussole, où j’ai un tout petit peu dévié mais, heureusement, j’ai réussi à trouver ce poignard. Mais c’est vrai que j’ai appréhendé cette épreuve avec le sourire, en me disant que j’avais réussi à arriver dans les cinq derniers, que j’avais eu un parcours extrêmement compliqué, que j’avais failli sortir à de nombreuses reprises. Maintenant que j’étais seul face à moi-même, je ne voulais et ne pouvais pas me faire éliminer. J’avais la rage de vaincre, j’avais, je pense, encore énormément de mental et je m’en suis servi pour être posé, pour être calme, pour bien me diriger, bien me guider. Au final, j’ai été très méthodique et c’est ce qui a payé, je pense, sur l’orientation.
Quels resteront, plus généralement, vos plus beaux souvenirs de l’aventure ?
Mes plus beaux souvenirs sont les victoires que j’ai eues, que ce soit en équipe ou en individuel. Je commencerais par ce premier épisode, où l’on démarre de la meilleure des façons avec l’équipe orange. On ne se connait pas, on remporte la première épreuve de confort avec mon allié Dorian et toute l’équipe orange. Après, 40 jours plus tard, je me retrouve sur les poteaux et je gagne cette dernière épreuve. Donc, voilà, c’est une boucle qui s’est super bien bouclée. Vraiment, je ressors grandi de cette aventure, c’était vraiment incroyable, j’ai vraiment passé de très bons moments là-bas, même si c’était extrêmement difficile, ça reste que du positif. Ce que je garde de « Koh Lanta », c’est la difficulté, oui, mais c’est aussi des rencontres, du dépassement de soi, de la fierté. Je suis tellement fier d’avoir fait ce parcours à mon jeune âge. Juste pour cela, je suis très content d’avoir fait « Koh Lanta ».
Comparativement à l’image que vous en aviez en amont, certaines choses ont-elles été plus ou moins simples à supporter ?
Avant de partir, je savais que « Koh Lanta » allait être une épreuve mais je ne m’attendais vraiment pas à une épreuve aussi compliquée. C’est vrai que c’est extrêmement violent, que ce soit pour le corps ou pour la tête. C’est hyper compliqué, on est livrés à nous-mêmes, on est des naufragés, comme si on arrivait sur une île, avec notre petit sac à dos, que notre bateau avait échoué et que l’on devait s’en sortir. Ça reste quand même un jeu, les autres veulent nous éliminer, on ne sait jamais si c’est 100% sincère. Il y a des caméras, il faut apprendre à vivre avec. On est coupés du monde, on ne mange vraiment plus rien, on doit faire des épreuves physiques, sportives, mentales, pour s’en sortir et gagner des petits conforts ou des immunités. C’est vrai que c’est quelque chose qui met les nerfs à rude épreuve. Après, franchement, ça vaut le coup. Même si je ne m’attendais pas à autant de difficultés (heureusement que personne n’imagine à quel point c’est dur sinon il y aurait beaucoup moins de candidatures), c’est tellement une riche expérience que, franchement, elle mérite d’être faite.
Dans les derniers jours de l’aventure, on peut penser que c’est avant tout la tête, et non plus le corps, qui vous aide à aller de l’avant ?
Clairement, on le voit de toute façon, mon corps est sec depuis le vingtième jour. Je n’ai plus aucune force, je perds du muscle, contrairement aux autres qui perdent de la matière grasse. J’ai tapé dans mes réserves dès le début de l’aventure. Au bout de 15 à 20 jours sur « Koh Lanta », ce n’est que la tête qui m’a fait avancer. Le mental est primordial. Avant de partir, je pensais que c’était 80% de physique et 20% de mental, au final c’est totalement l’inverse.
On imagine que c’est ce mental qui vous gagner l’immunité quelques jours avant la fin et qui vous sauve sans doute de l’élimination ?
Oui, clairement, ça s’est sûr. J’étais déterminé, peut-être plus que les autres. J’étais lucide plus que les autres, j’étais vraiment déterminé, je voulais rester dans « Koh Lanta » peut-être plus que tout le monde. J’avais une revanche à prendre. Pendant plusieurs jours, on disait que c’est moi qui allais partir, sauf que je suis un combattant, un guerrier, je me suis donné à 100%, je me suis donné au maximum, je me suis concentré au maximum et ça a payé. Rien que pour ça, j’ai bien fait de m’entrainer des semaines et des mois avant l’aventure.
Sur le camp, quelles étaient vos activités favorites ?
La survie est très simple, les trois choses que l’on fait à peu près toute la journée sont : aller chercher de l’eau (une fois ou deux suffisent), aller chercher du bois (il faut savoir que, sur « Koh Lanta », on utilise énormément de bois et que, du coup, on doit avoir des quantités et des quantités de bois, notamment pour la nuit, où on doit faire de grosses réserves et le mettre à l’abri, s’il le faut, au cas où il pleuvrait) et aller chercher de la nourriture (l’ile est grande, il n’y pas beaucoup de nourriture, il faut la chercher, il faut la trouver, il faut se lever pour le faire). En dehors de la survie, plus l’aventure avance, plus on est fatigués, plus on dort, plus on fait des siestes, plus on se repose entre les épreuves. Quand on se repose, on pense un peu moins à la nourriture et notre corps essaie de récupérer, de s’habituer à cette difficulté.
Pour terminer, comment aviez-vous vécu les nombreux prime-times que vous évoquiez ? Avaient-ils ravivé certains souvenirs et certaines émotions ?
Oui, ça s’est sûr. C’est vrai que ça a fait remonter énormément de sensations. Quand je me suis revu sur les poteaux ou sur d’autres épreuves, ça m’arrivait dès fois de trembler, d’avoir les larmes aux yeux, de ressentir la douleur ou la joie que j’avais eue à ce moment-là. C’est vrai que ce sont des moments extrêmement marquants, c’est vrai que, voilà, j’ai adoré partager cela avec ma famille. J’y pensais déjà lors du tournage, je me disais que j’avais tellement hâte d’être devant ma télé, de regarder avec ma famille, de kiffer avec eux. Donc c’était vraiment super. C’est vrai que c’est une page qui se tourne. Là, d’ailleurs, on est tellement mélancoliques que je crois que, vendredi prochain, on va se faire le replay de la finale. On était dans les coulisses, on n’avait pas pu regarder, ça va être notre petit dernier vendredi ensemble devant « Koh Lanta », ça sera en mémoire du bon vieux temps on va dire.
Merci, Brice, pour toutes vos réponses !