Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Constance Labbé évoque son actualité et ses projets artistiques !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Constance,

 

Merci d'avoir accepté de répondre à quelques questions pour notre blog !

 

1/ Vous êtes actuellement sur scène, au théâtre La Pépinière dans la pièce «Le cercle des illusionnistes ». Quelle histoire y est racontée ? Quelles thématiques sont évoquées ?

 

C’est une multi histoire !

 

On y découvre  l’histoire de Robert Houdain, inventeur de la magie, premier à avoir amené la magie au théâtre, et puis celle de Georges Méliès, créateur quant à lui des effets speciaux au cinéma, et puis celles, fictives, d’Avril et Décembre, que le destin réunit alors qu’ils sont si différents, et qui vont parcourir les différents chemins secrets menant de cette magie d’origine à celle fantastique du cinéma actuel. 

 

Bien d’autres vies s’y croisent, nous sommes six comédiens et jouons 36 personnages… Je vous laisse donc imaginer !

 

Et puis, surtout, au centre de tout ça, le destin, personnage majeur de la pièce !

 

Parce que, finalement, en tricotant les histoires réelles et fictives, Alexis (ndlr : Michalik) nous amène à penser que si l’on rêve vraiment de quelque chose, ça nous arrive…

 

 

2/ Comment présenteriez-vous vos personnages ? Quelles sont leurs principales caractéristiques ?

 

J'interprète d'abord Avril, une jeune femme des années 80, très déterminée, qui sait ce qu'elle veut. Rigolote, un peu décalée, elle essaye de retrouver le père biologique de l'enfant qu'elle porte, et le ramener vers ses désirs oubliés.

 

Je joue aussi Suzanne, une comédienne qui tombe amoureuse de Georges Meliès et qui va contribuer, de loin, à sa découverte du cinéma. Ce sont deux personnes fictives, elles n'ont, à priori bien sûr, pas existé.

 

Enfin, mon troisième personnage (petit mais que j’adore!)  s'appelle Mademoiselle Josiane, l'assistante de Charles Pathé.

 

Le jeu des costumes aide beaucoup pour se plonger vraiment dans chaque personnage. Il faut le faire très vite, parfois même à vue, on nous enlève un manteau et on est l'autre ! C'est entré en moi maintenant, le travail s'effectue en fait principalement en répétitions.

 

Hors de ces dernières, il y a aussi un travail personnel sur la façon de parler des personnages, sur l'imagination de leurs quotidiens bien différents. Le travail sur la voix est important, par exemple l'un articule l'autre non, l'une parle vite, l'autre non…

 

3/ La pièce est un véritable succès depuis plusieurs années. Quelles sont, selon vous, les clés de cette réussite  ?

 

L'auteur, Alexis Michalik, a réussi quelque chose d'assez génial.

 

Parce qu’il nous fait découvrir des personnages historiques majeurs et pourtant assez méconnus. Parce qu’il tricote si bien les histoires qu’il plonge le spectateur dans un univers particulier, aussi léger que profond, aussi magique et poétique que concret et terre à terre. Parce que le spectateur accepte d’être un peu perdu au début pour se délecter de tout comprendre à la fin. Et surtout, parce qu’il arrive à attiser la curiosité tout en permettant aux gens de replonger dans leurs propres souvenirs d’enfants.

 

Et puis parce que c’est sans doute le premier à avoir compris qu’il fallait enfin amener du cinéma au théâtre, et bousculer un peu les codes vieillots pour redonner envie au public de poser leurs derrières devant une scène !

 

4/ Vous avez repris le rôle il y a un an environ. Vous êtes-vous inspirée de la précédente interprétation ?

 

Ça serait complètement mentir de dire que je ne me suis pas inspirée, d’autant plus que la comédienne qui a créé le rôle, Maud Baecker, est absolument géniale. Forcément, c'est inspirant !

 

Mais, évidemment il faut travailler avec soi, et jamais ne chercher à imiter, d’abord parce qu’on ne peut pas, et puis parce que c’est beaucoup moins drôle !

 

Il faut surtout se dire que si le metteur en scène nous choisit, c’est pour ce que l’on est. Alors même si c’est difficile, il faut se détacher de ce qui a été déjà fait (bon, pas complètement complètement hein) et chercher en soi ce que l’on peut amener de différent !

 

5/ Plus généralement, quels sont vos projets artistiques actuels ?

 

J'ai tourné deux films dernièrement qui vont sortir l'année prochaine. L'un s'appelle « L'un dans l'autre», de Bruno Chiche, l'autre «Love addict» de Franck Bellocq. J’ai hâte de les voir !

 

Et puis j’attends avec impatience une série que je viens de terminer , un peu secrète mais qui va être géniale je pense, produite par Studio Bagel. Ca sort en janvier prochain, il faut guetter !

 

Enfin, en septembre, je serai sur France 4 dans «The cell» un super projet de 10 épisodes de 10 minutes qui mélange comédie et fantastique où trois jeunes se retrouvent coincés dans une cellule de prison qui voyage dans l’espace et dans le temps. Ca aussi j’ai hâte.

 

Côté écriture, je continue à travailler sur "Parents Mode d’emploi" sur France 2, et je développe certains projets perso qui j’espère pourront voir le jour cette année…


 

6/ Pour finir, que dire aux lecteurs pour les inciter, si ce n'est pas déjà fait, à venir vous voir sur scène ?

 

Si vous avez envie de rêver, de voyager...Et puis d'apprendre !

Si vous avez envie de me voir aussi... zut à la fin !

 

Ce fut un plaisir, Constance, de nous entretenir avec vous  !

 

Publié dans Télévision, Théâtre

Partager cet article
Repost0

Marion Lahmer évoque son actualité théâtrale !

Publié le par Julian STOCKY

Bonjour Marion,

 

Merci d'avoir accepté de répondre à quelques questions pour notre blog  !

 

 

1/ Vous êtes actuellement sur la scène de la Grande Comédie, dans la pièce de Laurent Baffie, «Toc-Toc ». Comment présenter l'histoire ? Quelles thématiques y sont abordées ?

 

C'est l'histoire de six patients atteints de TOC, Troubles Obsessionnels Compulsifs, qui décident d'aller consulter. Ils se retrouvent dans la salle d'attente du médecin qui n'arrive pas. Du coup, ils vont être obligés de se parler, de faire connaissance et, évidemment, ça va découler sur des situations très drôles mais aussi touchantes. Ils vont devoir apprendre à se connaître, à se tolérer, avec leurs TOC.

 

On retrouve le syndrome Gilles de le Tourette, la nosophobie c'est à dire la peur des microbes et donc le fait de ne rien pouvoir toucher, le toc des vérifications en s'assurant trente fois par exemple que la lumière est bien éteinte, larithmomanie pour tout compter dans sa tête, le toc de symétrie qui empêche de marcher sur des lignes. Sans oublier mon personnage avec la palilalie et l'écholalie, le fait de tout répéter deux fois à l'identique.   

 

2/ Quelles sont les principales caractéristiques de votre personnage ?

 

Lili est une fille de 23 ans, qui a perdu son papa quand elle était petite. Son toc vient de là. Si elle ne répète pas ce qu'elle dit, elle pense que cela aura des répercussions dans sa vie, par exemple la mort d'un être proche. On est plus en fait dans le domaine de la superstition.

 

Elle ne peut pas sempêcher de tout répéter de façon semblable, c'est compulsif. J'imagine que cela n'a pas été facile du coup pour elle à l'école, c'est une fille à mon avis timide, avec du caractère quand même. Même si elle n'est sans doute pas dans la souffrance en permanence, son quotidien est  certainement difficile.

 

3/ La pièce cartonne, les rires sont nombreux. Quelles sont, selon vous, les clés de cette réussite ?

 

Je pense déjà que l'écriture de Laurent Baffie y fait beaucoup, elle est extrêmement efficace. L'idée est de se demander au début ce que sont ces fous puis, d'un coup, tout est tellement entre-maillé qu'une machine de guerre se met en place. Les gens nous suivent et on sent souvent qu'ils sont pris.

 

Ce n'est pas juste du boulevard et de la blague, il y a aussi quelque chose de touchant. Les TOC concernent beaucoup de monde et, là, les traits sont tirés pour la comédie. Cela touche pas mal les spectateurs. C'est aussi un sujet très peu traité, les gens s'y reconnaissent.

 

4/ Les particularités de chaque personnage impliquent-elles des adaptations, notamment dans votre jeu, comparativement à un rôle plus traditionnel  ?

 

Au début, j'ai eu beaucoup de mal car il est impératif que les phrases soient répétées de la même façon. Au théâtre, il faut écouter un peu ce que l'on fait mais pas trop, sinon on s'écoute jouer et cela n'a aucun intérêt. Il faut donc en même temps être dans l'instant, dans la vérité de l'instant mais aussi toujours garder une oreille sur ce que l'on dit pour pouvoir le répéter exactement pareil. Cest un travail très intéressant.

 

Mes débuts ont été d'autant plus intenses que j'ai eu deux jours pour reprendre le rôle et devenir alternante. La première fut donc bien chargée et je suis même tombée dans les pommes, arrêtant la représentation pendant une dizaine de minutes.

 

5/ Plus généralement, quels sont vos autres projets artistiques ?

 

J'ai des dates de tournée d'une pièce que j'ai jouée l'année dernière en Avignon, «Landru et fantaisies», de Christian Siméon. J'ai des projets de pièces mais pour l'instant rien n'est encore confirmé.

 

Ce métier permet de faire plein de choses, l'écriture et la mise en scène m'intéressent aussi.

 

6/ En conclusion, que dire pour inciter les lecteurs, si ce n'est pas déjà fait, à venir voir la pièce ?

 

Je crois beaucoup au divertissement drôle sans être idiot ou humiliant. C'est une vraie pièce de boulevard, une vraie pièce drôle, avec des comiques de situation, de caractère, de répétition. Il y a vraiment tous les traditionnels ressorts du théâtre, avec aussi une distribution aux nombreux personnages, ce qui est assez rare aujourd'hui. Il y a une vraie palette, des acteurs de 20 à 70 ans. C'est la réunion de plein de comédiens de différentes générations, ce qui est intéressant. Notamment Georges Beller, un grand acteur de boulevard. On se donne beaucoup, on est tous très investis dans notre rôle.

 

C'est l'occasion de se divertir tout en étant touché. Vous passerez une bonne soirée de vraie théâtre, sans que ce soit vulgaire. C'est plus profond que cela, c'est rire de la situation tragique de ces gens sans s'en moquer. Ça fait du bien à tout le monde, on oublie pendant deux heures son quotidien.

 

Ce fut une joie, Marion, d'échanger avec vous !

Publié dans Théâtre

Partager cet article
Repost0

Denis Cherer évoque sa riche actualité théâtrale !

Publié le par Julian STOCKY

Bonjour Denis,

Quelle joie de nous entretenir avec vous !

1/ Vous êtes à l'affiche, au Festival d'Avignon, de la pièce « Les nœuds au mouchoir » dont vous êtes l’auteur, avec Anémone et votre frère Pierre-Jean Cherer. Pour commencer, quelle histoire y est racontée ?

C'est l'histoire de deux frères fâchés, qui s'évitent, parce que tous les opposent. Jean est artiste, rêveur, au chômage, sa femme l'a quitté, ses enfants ne veulent plus le voir, mais il est aux petits soins pour sa mère. L'autre est courtier d'assurances, il a une femme, une maîtresse, mais il fuit les visites chez sa petite maman, même s'il l'aime beaucoup, car il n'a pas le temps. Il a surtout peur d'être confronté à sa maladie, car elle perd la boule.

Par une erreur d'emploi du temps, ils vont se retrouver, en même temps chez leur mère. La pièce raconte cette soirée, avec ce duel, cette confrontation entre ces frères et surtout le constat. Parce que, pendant une heure vingt, ils vont s’apercevoir que leur mère commence sérieusement à dérailler. Cela va, au départ, les éloigner pour ensuite les rapprocher.

2/ Que dire de votre personnage ? Quelles sont ses principales caractéristiques ?

Il fuit devant la maladie de sa mère. Pour preuve, il garde son pardessus pratiquement toute la pièce. En fait, il est censé venir récupérer une lettre contenant l'admission de sa maman pour la maison médicalisée dans laquelle il veut la placer. Évidemment son frère est contre, il veut la garder chez elle. C'est aussi l'un des thèmes de la pièce.

Bref, il est fuyant, volontairement obtus par rapport à l'admission de sa maman et ne supporte ni l'inactivité de son frère ni son avis contraire pour la gestion de leur maman. Il est un homme pressé, qui pense avoir pris la bonne décision.

Mais c’est avant tout une pièce d'amour, car tous les deux aiment leur maman. La maladie d'Alzheimer n'en est qu'au début, ce qui nous permet d'en rigoler. La pièce est principalement comique.

3/ La pièce a cartonné en tournée. Quelles sont, selon vous, les clés de ce succès ?

L'émotion du public. Il passe du rire aux larmes et se reconnaît dans la pièce. Parce que je crois que, de plus en plus, cette maladie touche le plus grand nombre. A la fin des représentations, nous avions toujours des témoignages de spectateurs concernés par ce fléau.

Mais il n'y a pas de sentiment de malheur en sortant de la pièce, ce n'est pas plombé, cela reste sur fond positif. Évidemment, je parle d'un sujet sensible mais pas de façon dramatique. Cela reste de l'amour et souvent de l’humour. La famille se réunit non pas grâce à cette maladie mais sur fond de cette maladie. Et bien sûr, Anémone est formidable !

4/ L'interprétation d'une pièce en Avignon, au Festival, implique-t-il des adaptations, comparativement à des dates plus classiques sur Paris ou en tournée ?

Oui, tout à fait. Cela implique beaucoup de changements. Il y a énormément de spectacles pendant ce Festival. Du coup, quand on loue un théâtre, on n'y est pas seul. Il y a des pièces avant et après. Dès onze heures du matin. Nous sommes obligés d'adapter le décor, de le rendre moins lourd et nous sommes contraints d'aller plus vite.

La dynamique reste la même, il faut juste faire un plan média qui soit adapté à Avignon. Il faut tenir compte aussi de la chaleur, une vraie soupière.

5/ En parallèle, quels sont vos autres actualités et projets artistiques du moment ?

Nous allons reprendre la pièce à Paris au Palais des Glaces, à partir du 4 octobre avec, entre temps, quelques dates en province. Je mets aussi en scène une autre pièce en Avignon, dont je suis coauteur avec Maria Ducceschi, « Qu'allons-nous faire de nos vieux ? ». C'est un duo, une comédie sur un thème qui ne s'éloigne pas de celui que nous venons d'évoquer. Dans l'histoire, deux personnes âgées fuguent d'une maison de retraite et la pièce met en avant leurs deux enfants respectifs essayant de les retrouver. Saverio Maligno accompagne Maria sur scène.

J'ai aussi le projet d'une autre mise en scène, avec Patrick Préjean et Justine Thibaudat, d'une pièce adaptée d'un roman de Henry James, qui raconte l'histoire de l'écrivain jeune. C'est une pièce fantastique et romantique.

6/ Pour finir, qu'avez-vous envie de dire à nos lecteurs pour les encourager, si ce n'est pas déjà fait, à venir vous voir scène pendant le Festival ?

Il y a pas mal d'attraits. Anémone est quelqu'un de formidable, elle sert le rôle de façon unique. C'est une comédie qui parle d'un sujet sensible, vous rirez et vous serez aussi ému.

C'est également un projet personnel, qui raconte l'histoire de ma mère qui avait cette maladie. Je suis donc touché par les réactions des spectateurs.

Merci Denis pour votre disponibilité !

Publié dans Théâtre

Partager cet article
Repost0

Candice Ford évoque son parcours et ses projets artistiques !

Publié le par Julian STOCKY

Bonjour Candice,

 

Merci de nous accorder un peu de votre temps !

 

1/ Vous êtes une artiste aux multiples casquettes, comme en témoigne votre parcours notamment en télévision, au cinéma, en publicité ou bien encore dans les courts métrages. Qu'est-ce qui vous plaît tant dans l'exercice artistique ?

 

J'aime le fait d'interpréter un autre personnage. La transformation physique aide beaucoup je pense. Il me plaît d'être quelqu'un qui n'est pas moi dans la vraie vie. Le principal est d'avoir un super partenaire, quelqu'un de cool, c'est comme cela que l'on arrive à un bon résultat. C'est passionnant !

 

2/ Retrouvez-vous certaines complémentarités entre ces différents domaines ?

 

Oui ! Je fais de la photo, je connais donc un peu la façon dont la lumière est projetée. Du coup, sur un tournage, j'ai déjà pu apporter des petits conseils pour nous mettre en avant. Ce sont des petits trucs tout bête mais qui peuvent aider au résultat final. Mais la photo n'a rien à voir avec la comédie.

 

J'aime la diversité, j'aime faire quelque chose que je n'ai pas encore effectué. C'est à chaque fois un défi, je n'apprécie pas la routine. 

 

3/ Une expérience vous a-t-elle davantage marquée que toutes les autres ?

 

Jouer avec un acteur connu est toujours une chouette expérience, surtout quand on s'aperçoit qu'il est hyper cool, ce qui est encore mieux.

 

Je retiens surtout un court métrage que j'ai fait il y a deux ans et demi. Il y a une séquence apocalyptique dans laquelle je me fais violer puis tuer. J'ai été secouée à plusieurs reprises sur les pierres pour faire vrai , du coup j'étais pleine de bleus. Il y avait aussi une autre prise où je sautais d'une moto pour partir, pour m'échapper. Je m'en rappellerai, j'avais la pression, d'autant que la moto était assez balaise alors que je ne fais pas partie des plus grandes.

 

Sur TMC, j'ai joué avec une équipe qui se connaît depuis 20 ans. Cela met une certaine pression quand on arrive comme un cheveu sur la soupe. Mais, au final, c'est une super équipe.

 

4/ Face au rythme soutenu d'un plateau de tournage, comment vous préparez-vous en amont pour ensuite être efficace face au réalisateur ?

 

Quand je fais un rôle, je le fais à fond. Les répétitions aident énormément, le tournage est plus facile ensuite. Lors d'une journée de tournage, j'essaie de ne rien faire d'autre. Après, il faut se donner entièrement pour aller là où veut le réalisateur.

 

5/ Plus généralement, quels sont vos actualités, projets et envies artistiques actuels ?

 

Je suis sur deux séries, l'une d'action où je suis une tueuse, l'autre plus dans la mythologie. Je vais prochainement tourner dans un court-métrage, avec beaucoup de monde. Une piste pour un long-métrage pourrait peut-être se profiler.

 

J'aimerais approfondir certaines domaines, je suis attirée par l'action comme je le disais mais aussi par les scènes humoristiques. La mythologie me plaît aussi. Et je suis souvent la victime donc j'aimerais jouer une méchante.

 

6/ En conclusion, que peut-on vous souhaiter pour la suite ?

 

Je me projette sur le long-terme. De continuer sur ma lancée, pour évoluer et me perfectionner.

 

Ce fut un plaisir, Candice, d'effectuer cette interview avec vous !

Publié dans Télévision

Partager cet article
Repost0

Camille Della Torre : parcours, passions, projets - elle nous dit tout ! (1/2)

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Camille,

 

Quel plaisir de nous entretenir avec vous  !

 

1/ Jeune artiste, votre parcours est déjà riche, principalement devant la caméra mais aussi pour des clips. Comment vous est venue l'envie de faire ce métier ?

 

Depuis que je suis toute petite, une succession d’événements a tracé ma voix automatiquement vers ce métier. Contrairement aux autres petites filles de mon âge qui rêvaient d'autres métiers, je répondais déjà vouloir devenir comédienne. Même si je ne savais pas précisément en quoi cela consistait.

 

Je suis amoureuse de Molière depuis le CM2, où j'ai joué ma première scène de cet auteur. Cela m'avait marqué. Ma maman m'avait offert également un CD avec, en audio, l’œuvre de Molière et je l'ai tellement écouté que, sans les apprendre par cœur, je connaissais tous les textes. Je les ai d'ailleurs murmurés lors d'un spectacle auquel j'ai assisté. Même au Baccalauréat, je suis tombée sur le théâtre et j'ai étayé mes propos grâce à la première scène des "Fourberies de Scapin". Par la suite, je suis allée au conservatoire de Brive-la-gaillarde où j'ai fais la rencontre d'Anton Tchekov qui fut pour moi le véritable amour de ma vie (théâtrale bien sûr). 

 

Après deux écoles de théâtre Parisienne rempli de belle rencontre autant théâtrale qu'humaine, j'ai décidé cette année de me lancer pleinement dans ce métier. C'est comme cela que j'ai commencé à participer à des clips. Mon rêve prend forme. 

 

2/ Au quotidien, pourquoi prenez-vous tant de plaisir à l'exercer ?

 

C'est difficile à expliquer, c'est quelque chose qui est en moi depuis toujours, c'est un rêve de gosse. Je dirais que ce métier évite la monotonie, il y a souvent une bonne ambiance, on retrouve régulièrement des copains de tournage, on rencontre toujours de nouvelles personnes aussi enrichissantes les unes que les autres, c'est varié, on peut faire plein de métiers différents, même quand on n'a pas forcément le physique de l'emploi. 

 

Typiquement, dans le court-métrage où j'ai interprété une adolescente délinquante, j'ai été choisie aussi parce que je n'ai pas du tout le physique attendu. 

 

J'aime beaucoup être et incarner des personnages variés, leur donner vie pour les faire exister. C'est super excitant. Les horaires changent chaque jour et, c'est tout bête, mais j'apprécie, ce n'est pas routinier du tout. C'est un métier incertain, ce qui peut être inquiétant mais cela lui donne aussi un certain intérêt. 

 

J'apprécie aussi le fait de pouvoir m'oublier tout en restant moi, c'est en quelque sorte créer une histoire pour la rendre réelle. On oublie ses propres tracas et il en va de même pour le public qui regarde, au travers des émotions qu'il va ressentir. 

 

Travailler en équipe est très plaisant, l'ambiance est bien souvent géniale. Quand j'ai joué à l'Opéra ou même dans le cours métrage temps mort par exemple, j'ai vraiment retrouvé cet esprit de groupe et c'était juste magique. 

 

Je fais aussi de l'animation, une autre facette de mon métier. Le contact avec les gens me plaît, ce que je retrouve aussi dans le métier de comédien. 

 

3/ Êtes-vous davantage attirée par un domaine ? A l'inverse, quels autres axes aimeriez-vous découvrir ?

 

J'ai envie de dire oui et en même temps non. J'ai envie de toucher à tous les domaines, c'est notamment pour cela que j'ai participé à des clips. 

 

D'un autre côté, je suis fortement attirée par les rôles tragiques car beaucoup de choses s'y passent. J'ai le souvenir d'une scène de ce registre que j'avais jouée au cours Florent pendant laquelle j'avais pu exprimer des choses du quotidien que l'on ne voit pas forcément. C'est aussi une sorte de moralité à donner, qui nécessite beaucoup d'énergie mentale et physique. Justement, j'adore travailler avec mon corps. 

 

Il me plairait d'avoir un rôle récurrent dans une série pour qu'il puisse ensuite évoluer. Pourquoi pas un rôle tragique qui cache bien son jeu au début avant ensuite d'évoluer, avec toute la compréhension qui y est nécessaire. Pour que je puisse découvrir mon personnage, que je puisse l'aimer, sans le juger, il faudrait alors que je lui trouve des raisons à son comportement. Il ne faut pas s'arrêter au script mais imaginer tous ce qu'il y a derrière.

 

Comme je l'avais fait dans «  Temps mort  », où j'interprétais une fille dont la mère avait tué son père quand elle n'avait que six ans. Mais mon personnage ne savait pas que son père battait sa femme. Jouant une scène ayant lieu dix ans plus tard, il a fallu que je me créé tout un historique, basé sur plein de recherches. 

 

J'aimerais bien découvrir d'autres axes, notamment en faisant davantage de publicités. Il me plairait aussi d'être chargée de figurants, car j'aime bien gérer, organiser. C'est un aspect que je souhaiterais découvrir. 

Publié dans Télévision, Théâtre

Partager cet article
Repost0

Camille Della Torre : parcours, passions, projets - elle nous dit tout ! (2/2)

Publié le par Julian STOCKY

4/ Avez-vous été plus marquée par une expérience que toutes les autres ?

 

Toutes les expériences sont différentes et je pense que chacune laisse un petit quelque chose en nous. J'ai été complètement bouleversée lors de ma première année à Florent, où je devais faire un monologue d'une femme noire racontant pourquoi et comment son mari a été tué. Justement à cause de sa couleur de peau. Avant qu'elle explique que ce serait bientôt son tour à elle aussi, pour les mêmes raisons. 

 

Au moment où j'ai raconté une anecdote le jour de l'examen blanc, j'ai pleuré et souri en même temps. Parce que, sans que je sache l'expliquer, j'ai vu devant moi les yeux bleus de mon grand-père. Cela m'a à la fois chamboulé et aussi m'a fait du bien. Mais, finalement, ça m'a aidé jusqu'au bout de ma scène. J'ai appris ce jour-là à jouer avec mes émotions pour mieux les gérer et les exploiter. 

 

J'ai aussi été marquée, à un degré moindre, dans « Temps mort ». Avoir créé mon histoire m'a enrichie.

 

Quand j'ai joué à l'Opéra de Lille, ce fut une expérience humaine, enrichissante, magique. Je n'avais pas grand chose à dire mais j'étais très active sur scène. Le travail, l'énergie et la cohésion d'équipe m'a beaucoup marquée. C'était magnifique de jouer devant autant de monde. 

 

En plus, il s'agissait alors de l'une de mes premières activités pour laquelle j'ai été rémunérée, ce qui n'est jamais négligeable. 

 

5/ Le rythme sur les plateaux est généralement soutenu. A ce titre, comment vous préparez vous en amont ?

 

Je commence par me familiariser avec mon personnage, je lui invente une vie, un passé, une histoire. Pour chercher en moi les choses mais aussi pour le comprendre. Une amie comédienne m'a appris une technique intéressante dans ce sens au travers de questions clés. Cela permet de mieux cerner les émotions que le personnage a ailleurs en lui, même si toutes ne se retranscrivent pas. 

 

C'est tout bête mais je surligne mon texte, pour mieux réussir à l'apprendre. Sans oublier de mettre des petits traits pour trouver les coupures et mon souffle. Je me l’approprie, je l'assimile, je l'oublie pour mieux le retrouver. J'ai besoin de laisser aérer et je trouve aussi une musique à mon personnage que j'écoute en bloc. 

 

Sur le plateau, j'ai besoin de fermer les yeux, de m'isoler, de me concentrer. La préparation avant de jouer est toujours forte et intéressante. Je cherche l'énergie physique mais il faut veiller à ne pas trop s'épuiser pour autant entre les prises. 

 

6/ Pour finir, quels sont vos projets et envies artistiques en ce moment ?

 

Des projets sont en cours de discussion, j’espère qu’ils se concrétiseront prochainement.

 

J'ai envie de jouer, comme je vous le disais, des rôles poignants qui nécessitent beaucoup d'énergie à la fois physique et mentale. Dans une série notamment. Il me plairait également de faire davantage de clips, et j'aimerais y raconter une histoire. 

 

Vous pouvez également me suivre sur Instagram : 

http://www.instagram.com/delta_dor/?hl=fr 

 

Merci beaucoup Camille !

Publié dans Télévision, Théâtre

Partager cet article
Repost0

Caroline Riou évoque son parcours, son actualité et ses projets artistiques !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Caroline,

 

Merci d'avoir accepté de répondre à quelques questions pour notre blog.

 

1/ Vous êtes une artiste aux multiples casquettes, comme en témoigne votre parcours notamment en télévision, au théâtre ou bien encore en publicité. Qu'est-ce qui vous attire tant dans l'exercice artistique ?

 

Que ce soit en l'audiovisuel, cinéma, TV ou au théâtre, cest le même métier, juste sous une forme différente... ce qui mattire dans lexercice artistique cest lappropriation du personnage ... ce que jappelle « ma mayonnaise interne » pour retranscrire au plus juste, au plus sincère, les textes à interpréterque ce soit dans des registres multiples ...être au plus proche de ce que lon me demande, de ce que je ressens, de ce que je donne et ce qui doit être perçu et reçu!!!

 

Au final que tout simplement le public soit touché, embarqué 

 

Depuis que je suis gamine, jai toujours été attirée par les artistes, le spectacle. J'ai toujours eu envie de faire partie de cet univers.

 

J'ai eu une éducation assez stricte, ce qui ma permis d'avoir des valeurs qui font ce que je suis aujourdhui Avec le théâtre, jai très vite ressenti, compris que je pouvais exister davantage : repousser mes limites dans un espace scénique, pourtant lui aussi délimité, mais où là tout est possible

 

2/ Vous arrive-t-il de retrouver certaines complémentarités entre ces différents domaines ?

 

Bien sûr, même si pour moi le travail est identique dans le fond, il nest évidemment pas abordé de la même manière dans la forme.

 

Ce sont en quelque sorte des plaisirs différents qui salimentent mutuellement et qui nourrissent lexpérience et lenvie.

 

Au théâtre, on est en connexion directe avec le public, il vous porte, le retour est instantané, il n'y a pas droit à lerreur et quoiquil arrive ça doit avancer dans un sens ou dans lautre !

 

A limage, on travaille avec une trentaine de personnes autour de nous, les équipes techniques sont omniprésentes, la concentration nest pas la même, la gestion du temps est permanente, il y a les contraintes techniques, il ny a de retours directs du travail...(parfois je suis tellement dans mon truc que dailleurs je ne sais pas où sont ces caméras je ne sais pas comment je suis filmée et je men fous, il y a un réalisateur pour ç😊).

 

Le top cest de pouvoir alterner les plaisirs 😊. Mais c'est une vraie organisation dans les plannings.

 

3/ Spontanément, retenez-vous une expérience plus que n'importe quelle autre ?

 

Petit à petit, les expériences se sont succédées, un projet en a amené un autre, puis un autre puis des rencontres...

 

«Plus belle la vie» est pour moi le graal pouvoir interpréter un personnage régulièrement et sur la durée, ce nest pas tous les 4 matins que ça se présente.

 

 Alors quand vous décrochez le rôle, vous vous donnez à fond ! Ça ma permis de gagner en assurance, je peaufine le personnage sur la longueur ...(je rajoute des couches de jeu). Nous avons la chance sur cette série d'avoir des auteurs qui écrivent vraiment pour nous, qui regardent les diffusions et nous avançons ensemble.  

 

4/ Face au rythme soutenu d'un plateau de tournage, quelle est votre méthodologie de travail en amont ?

 

Ahhhh... Déjà, j'ai juste envie de dire qu'un comédien qui travaille sur «Plus belle la vie» est un comédien capable de sadapter à tous types de tournages, il est dune efficacité redoutable. Le rythme est extrêmement soutenu.

 

On reçoit les textes en amont, semaine par semaine. Je les lis forcément et jisole toutes mes scènes, séquence par séquence.

 

J'ai besoin de les travailler en plusieurs fois. Dans un premier temps, je regarde les tenants et les aboutissants, l'enjeu, ces obstacles, comprendre d'où le personnage vient et où il va, son état, son humeur, pour moi cest indispensable... ce qui me permet de ne pas jouer la même note sur des séquences qui se ressemblent dans les propos.

 

Je mets en général trois à quatre couches et je fonctionne beaucoup par images. Quand japprends mon texte, j'ai déjà des idées de déplacements, des images de la situation .(qui ne sont dailleurs pas toujours celles que lon me demande au final) (rire).

 

5/ Vous interprétez actuellement Laetitia Belesta dans la série à succès de France 3 «Plus Belle la Vie». Que dire sur cette belle aventure ?

 

C'est le top, il y a une chouette ambiance, mes partenaires de jeu sont extras. Je suis heureuse de partager cette aventure avec mes partenaires Théo Bertrand (Kévin dans la série) et Laurent Orry (Jérôme Belesta).

 

Les équipes sont attentionnées et je veux absolument tirer mon chapeau aux partenaires de lombre qui font un travail absolument dingue. Sans comédien, pas de tournage mais sans technicien non plus 😊.

 

Jadore l'appartement de cette famille, vous voyez le décor du dehors mais moi je le vis du dedans. Des casseroles dans les placards, des verres dans la vitrine... Il y a même de la nourriture dans le frigo. J'ai été scotchée par un petit chien en coquillages sur une étagère et des sentons sur une autre. Je me raconte encore plus dhistoires pour nourrir mon personnage.

 

Jinterprète ce personnage depuis deux ans et demi et je suis toujours autant excitée quand je mengouffre dans le train en direction de Marseille.

 

Je reçois beaucoup de courriers via ma page Facebook et le plus beau cadeau, ce sont les messages de sympathie que madressent les téléspectateurs. Je gère dailleurs personnellement cette page et je mets un point dhonneur à répondre à tout le monde.

 

6/ Comment aimeriez-vous voir évoluer votre personnage ?

 

Je me laisse bercée par le désir des auteurs. Les scénaristes sont bourrés didées et de part le concept de la série, qui colle énormément à lactualité et à la réalité, je suis tout simplement curieuse dattendre la suite et je me laisse guider. La force de la série, cest cette identification du public avec les personnages.

 

Parfois les gens viennent me voir et mexpliquent que, grâce à la série, ils arrivent à aborder des sujets avec leurs enfants, des amis, la famille qui étaient cristallisés ou tabous. Ça ouvre le champ des discussions. La série a un effet miroir.

 

Jaime Laetitia Belesta pour son coté populaire, brute de décoffrage, généreux et parfois étriqué desprit, peu importe son évolution ce sera de toute façon une évolution.

 

7/ Enfin, quels sont vos projets et envies artistiques du moment ?

 

J'aimerais bien remonter sur les planches. Ça me manque.

 

Aujourdhui, jai trouvé mes marques sur «Plus belle la vie», ce qui ne mempêche pas davoir toujours la boule au ventre avant de tourner. (Le tournage se déroule «en plan séquence», la scène est filmée dun trait sous 3 angles différents)mais s il y a un problème, on recommence. Jai une sensation de sécurité.

 

Au théâtre, cest du sans filet. J'ai donc à la fois les chocottes de remonter sur scène mais aussi très envie. Cest important de sortir de sa zone de confort. 

 

Ce fut un plaisir, Caroline, d'effectuer cette interview avec vous  !

Publié dans Télévision

Partager cet article
Repost0

Marion Trémontels : parcours, passions, projets - elle évoque tous les sujets !

Publié le par Julian STOCKY

Crédit photo : @ MoHo Pourazizi

 

 

Bonjour Marion,

 

Quel plaisir d'effectuer cette interview en votre compagnie !

 

1/ Vous êtes une artiste aux multiples casquettes, comme en témoigne votre parcours notamment en télévision, sur grand écran ou bien encore au théâtre. Qu'est-ce qui vous plaît tant dans l'exercice artistique ?

 

J'aime le fait qu'il y ait de nombreuses matières à exploiter. C’est avant tout la curiosité je crois. La découverte de certains textes et l’envie de travailler avec des gens venus d'univers très différents, tous avec des regards créatifs poussés sur ce qu'ils ont envie de dire. On rentre alors dans des univers sans savoir parfois du tout à quoi s'attendre. D'autres fois, on rentre dans une écriture. 

 

J'aime bien l'idée d'avoir des découvertes permanentes. 

 

2/ Ponctuellement, remarquez-vous quelques complémentarités entre ces différents exercices ?

 

Oui, je trouve même que cela navigue plutôt bien de l'un à l'autre et que c'est porteur de pouvoir doubler une recherche. Par exemple, jouer le soir au théâtre laisse souvent pas mal de temps dans la journée et la nourrir d'une activité artistique, que ce soit un autre projet ou de la lecture, est très enrichissant. Cela aide à changer chaque jour, à se renouveler en permanence. 

 

3/ Une expérience plus que toutes les autres vous a-t-elle marquée ? Pour quelles raisons ?

 

La première ! Je n’avais pas tout à fait 18 ans, j'étais en train de préparer mon Bac de français, ce fut un premier tournage, qui s'est fait avec Manuel Poirier, un réalisateur que je chéris. J'ai découvert un artiste de cinéma, ce fut une plongée dans le grand bain, une expérience formidable. J'avais ce désir de jeu depuis longtemps, mais surtout c'est arrivé au moment où je m'y attendais le moins, d'une façon que je n'aurais même pas pu imaginer moi-même. 

J'ai commencé avec ce film puis je me suis retrouvée peu à peu à faire du jeu mon métier. 

 

4/ Êtes-vous davantage attirée par un domaine en particulier ? Ou est-ce la diversité qui vous plaît ?

 

Je crois que c'est la diversité qui m'attire. Je n'ai pas de préférence. Le théâtre reste une passion absolue, je m'y suis formée. Au travers de trois écoles qui, chacune, m'ont montrées à quel point il y a des théâtres différents,  et à quel point la recherche du jeu est infinie pour un acteur.

 

J'ai commencé avec le conservatoire municipal du septième arrondissement. Ensuite je suis rentrée au Théâtre-studio d'Asnières pour une année. Puis j'ai été prise en 2010 au conservatoire national. J'ai rencontré beaucoup de copains avec lesquels je travaille encore actuellement et j'espère que cela durera longtemps. Ces rencontres sont formidables, nous nous sommes connus dans l'enfance, sans savoir les chemins artistiques que chacun prendrait, on en perd certains, on en retrouve d'autres et c'est à chaque fois le bonheur de les redécouvrir. 

 

Nous avons créé un festival avec certains d'entre eux, le Festival PAMPA, il se passe chaque été, en août, à la frontière entre la Gironde et la Dordogne. Venez ! Nous sommes un collectif d'une vingtaine de metteurs en scène et comédiens, avec comme point commun un amour de la diversité. On y retrouve du théâtre, de la création vidéo, sonore, de la musique, de l'écriture, des lectures, du clown. Ça se passe dans un cadre en plein air, populaire. C'est assez représentatif de ce que j'aime, travailler avec les mêmes gens sur des choses totalement différentes. 

 

5/ Face au rythme soutenu d'un plateau de tournage, quelle est votre méthodologie de préparation ?

 

Je viens de finir un téléfilm pour France 3, «Saignac circus», réalisé par Eric Duret qui sera diffusé à la rentrée. J’y joue une jeune circassienne, il a fallu que je me forme au tissu aérien, une discipline de cirque assez particulière, qui se rapproche du trapèze. Cela demande un soutien musculaire que je n'avais pas du tout. Mais du tout ! Pour le coup, ça a été un vrai travail de préparation pour mes deux partenaires et moi. J'aime quand on arrive avec quelque chose sur un plateau de tournage, cela veut dire qu'un bagage s'est un petit peu construit. 

 

Au fur et à mesure de mes expériences, je découvre que j'aime bien travailler de plus en plus en amont. Au début j'arrivais un petit peu comme ça, mais à présent, il me plaît d'avoir rêvé autour de la chose pour ensuite jouer le jeu du direct. En fonction de ce qu'apporte un partenaire. Surtout, on ne sait jamais quel sera le lieu de tournage, quels seront les décors, quelle sera l'envie du réalisateur donc c'est un art orienté sur le ici-et-maintenant. C'est un trac monstrueux, j'aime bien cette excitation là. 

 

6/ Juste avant de rentrer sur scène, quelles sensations prédominent en vous ?

 

Beaucoup de trac, une envie d'y aller, mais qui n'arrive généralement que dix secondes avant de commencer. Je suis assez silencieuse, j'ai un peu des tocs de préparation qui pourtant ne servent pas à grand chose. Souvent, si justement j'ai du temps, j'aime bien me poser dans la salle. Là où le public va être assis. Me mettre à sa place et relire un bout de mon texte en regardant l'espace du décor qui est prêt, qui est impeccable, en me disant que tout cela va tellement bouger. J'adore l'idée que quelque chose de propre va se salir, que l'on passe d'un espace vide à un espace habité...par un public et une mise en scène. 

 

Je me refais aussi parfois une sorte de parcours mental des déplacements, du coup c'est très concret, ce n'est plus du tout angoissant. Comme un petit voyage personnel. 

 

7/ Pour finir, quels sont vos projets et envies artistiques ?

 

Je suis en train de commencer les répétitions du Festival PAMPA dont je vous parlais. Notre festival populaire aura lieu du 11 au 20 août à Port-Sainte-Foy-et-Ponchapt, à côté de Bergerac. Je travaille avec ce collectif depuis quatre étés. Cette année, nous répétons Ivanov de Tchekhov, une adaptation des Trois sœurs appelée «J'ai su que je ne vivrais plus que pour me souvenir », une mise en scène de « Démons » de Lars Noren et un Cabaret Gainsbourg. Les metteurs en scène de cette édition sont Benjamin Porée, Matthieu Dessertine et Antoine Sarrazin. 

 

A la rentrée, le téléfilm Saignac Circus que j'évoquais sera diffusé, et je vais reprendre des dates de tournée d'un spectacle jeune public en langue des signes, créé par Angélique Friant, une marionnettiste dont la compagnie Succursale 101 est basée à Reims. C'est un spectacle avec lequel je tourne depuis maintenant deux années et qui continue son parcours. Ce sera jusqu’à Noël. 

 

L'année prochaine, je remonterai sur scène avec une pièce de Sarah Kane, « Blasted », mise en scène par Christian Benedetti au Théâtre-studio d'Alfortville. Nous avons créé la pièce en Janvier et nous la reprendrons en avril et mai prochains. 

 

Merci Marion pour votre gentillesse et votre disponibilité   !

Publié dans Télévision, Théâtre

Partager cet article
Repost0

Jean-Luc Porraz évoque son parcours, ses actualités et ses projets artistiques !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Jean-Luc,

 

Quel plaisir d'effectuer cet entretien avec vous  !

 

1/ Vous êtes un artiste aux multiples casquette et aux nombreuses expériences. Quel regard portez-vous sur votre parcours jusqu'à présent ?

 

Je suis heureux d'avoir choisi ce métier et heureux de pouvoir le faire dans de bonnes conditions Parce que je pense que, en fait, c'est une véritable course de fond. Ce n'est pas une science exacte ni même un long fleuve tranquille. Ça n'est pas comparable à un cursus traditionnel, comme tout métier artistique.d’ailleurs Chaque parcours est unique . Il n'y a aucune garantie du lendemain même si l'on peut imaginer que l'accumulation des expériences donne un semblant de sécurité, mais elle reste très relative.

 

Je suis content d’être présent au théâtre, au cinéma et en télévision. De faire aussi de la mise en scène. J'ai juste une petite frustration sur l'écriture que j'essaie de combler . J’ ai actuellement une pièce que j'ai coécrite qui, je l'espère, va se monter. Et je suis en train d'en terminer une autre avec le même coauteur, Eric Prat. Je serais pour le coup très heureux si ces pièces en question voyaient le jour.

 

2/ Spontanément, une expérience a-t-elle été plus significative que toutes les autres ?

 

Le théâtre a été quand même un fil conducteur permanent ou presque. Mais j’ai aussi beaucoup tourné. Il y a eu quelques moments très forts, notamment le spectacle « André le magnifique » que nous avons créé il y a une vingtaine d'années. Il est ensuite devenu un film. Sans oublier « Thé à la menthe ou t'es citron ? » qui a été un énorme succès. J’ai aussi des compagnonnages réguliers avec certains metteurs en scène comme Pierre Pradinas ou certains auteurs comme Gérald Sibleyras . Ces fidélités sont très importantes pour moi.

 

3/ Êtes-vous davantage attiré par un domaine en particulier ou est-ce la diversité qui vous plaît ?

 

C'est la diversité. La pièce de théâtre nécessite un rythme de coureur de fond, parce qu'il faut assurer souvent sept représentations par semaine, qui peuvent se prolonger sur une saison entière voire sur plusieurs saisons parfois . Alors que sur un tournage, on est dans un sprint, il faut savoir tout donner entre le moment où l'entend « moteur » et celui où la scène est coupée.

 

Il y a vraiment deux rythmes, deux énergies et j'aime beaucoup les deux parce que l'on travaille différemment. Au théâtre, on a vraiment le temps de construire pendant les répétitions mais aussi au fil des représentations. C'est un travail permanent. Au cinéma, il y a quelques prises et c'est déjà dans la boite, on ne peut plus rien changer par la suite.

 

Je prends du plaisir dans les deux cas vraiment.

 

Un comédien travaille tout le temps presque inconsciemment, même entre deux tournages ou deux pièces. Au travers des émotions que l'on vit, des joies ou des coups durs, des gens que l'on rencontre, des observations que l'on peut faire. Nous sommes des éponges. Tout cela construit aussi un comédien, on se bonifie avec l'âge.

 

4/ Plus généralement, quels sont vos actualités et projets du moment ?

 

Je fais une expérience assez particulière d'écriture et de jeu, avec une association qui s'appelle l'AAFA (Actrices Acteurs de France Associés), qui est à l'origine notamment du fameux débat sur le tunnel de la comédienne de 50 ans. Nous venons de présenter notre premier chantier, « Les anonymes de la guerre », aux Feux de la rampe. Une lecture aura lieu en Avignon le 11 juillet à 10h, en partenariat avec la SACD. Et je vais mettre en scène une pièce sur les féministes historiques du 19è siècle qui va s’appeler «Les frondeuses». 

 

Je vais aussi tourner dans « Les Tuches 3 ». Nous allons faire la captation de « Thé à la menthe ou t'es citron ? » que beaucoup de gens attendent. Ensuite, je vais participer au tournage d'un film qui va se situer à l'intérieur d'un spectacle qui va s’appeler « Dans la peau de Don Quichotte » pour une compagnie avec laquelle j'ai déjà travaillé, La Cordonnerie. Ils font un travail merveilleux qui mêle cinéma et théâtre.

 

J'ai aussi un projet de long métrage avec Alexandre Charlot et Franck Magnier, je jouerai le mari de Josiane Balasko, dans une comédie très drôle sur la politique.

 

5/ Pour terminer, que peut-on vous souhaiter pour la suite de votre parcours ?

 

Des beaux rôles, de pouvoir continuer à essayer d'être présent effectivement sur un certain nombre de beaux projets comme j'ai eu la chance de l'être. Mais aussi que mes projets d'auteur aboutissent.

 

Merci Jean-Luc pour votre disponibilité !

Publié dans Télévision, Théâtre

Partager cet article
Repost0

Marc de Panda : parcours, passions, projets - tous les sujets sont évoqués !

Publié le par Julian STOCKY

Bonjour Marc,

 

Quel plaisir de nous entretenir avec vous !

 

 

1/ Vous êtes un artiste aux multiples casquettes, comédien sur scène, au cinéma, en télévision ou bien encore notamment en publicités. D'où vous est venue l'envie de faire ce métier ?

 

C'est très rigolo car c'est en fait mon père qui m'a poussé à devenir comédien. Parce que, au départ, j'ai fait des études de finance et c’était mon travail pendant 5 ans. Les diverses crises économiques m’ont mis sur la paille. Du coup bah, pour voir autre chose, je suis parti faire un tour du monde, histoire de mieux comprendre les autres cultures.

 

De retour de voyage, mon père, qui en avait un peu marre de me voir oisif dans le monde du travail, m'a suggéré de faire des castings pour voir si ça pouvait me plaire. Il me voyait depuis petit dans ce métier.

 

Formation au cours Galabru à Paris et au côté d’un acteur brillant à Los Angeles, ça a été une très belle expérience, surtout avec deux approches différentes.

 

Personnellement, contrairement à mes parents, je n'ai pas vu de suite cette passion qui sommeillait en moi, en revanche j'ai vraiment mis le cadre pour essayer de la mettre en valeur. Mais comme ce sont les personnes qui sont censés nous connaître le mieux, bah, on prête l’oreille:)

 

2/ Qu'est-ce qui vous plaît tant dans votre quotidien ?

 

J'adore divertir. Même moi, je me surprends. Parce que je trouve que l'on n'est pas du tout responsable de ce que l'on peut retranscrire.

 

Ce métier évoque et réveille une émotion chez le public. On est certes responsable de ce qu'on donne mais pas du choix des prises retenues par le montage. De la même manière, on ne sait pas comment les spectateurs vont réagir. C'est en cela aussi que ce métier est formidable, il nous pousse en permanence à nous enrichir nous-même. C'est très dur comme métier mais c'est tellement beau quand on le réussit.

 

3/ Spontanément, retenez-vous une expérience plus que toutes les autres ?

 

Oui, j'en ai même plusieurs. Notamment les « Golden moustache ». Le cinéma, contrairement au théâtre, propose un rythme très hétérogène sur le plateau, très saccadé. On peut être inactif pendant plusieurs heures avant, ensuite, de devoir être efficace en trente secondes. Au théâtre, il faut être à fond dès le départ et il y a une construction de personnage continue.

 

Sur les « Golden moustache », c'était tellement intense, pour dix minutes seulement de séquences, mais j'ai été mis à l'aise et avec de très bonnes directives.

 

Il y a aussi le film de Christophe Barratier, «  L'outsider  ». C’était juste en tant qu’intervenant dans la finance au départ, car le film est orienté sur l'ancien trader Jérôme Kerviel. Au fur et à mesure, comme le réalisateur savait que j'étais un jeune comédien, il m'a demandé à plusieurs reprises d'avoir quelques répliques devant la caméra. J'étais du coup très excité et fasciné par la non préparation. Ça faisait peur mais, en même temps, c'était vibrant.

 

Je suis un gosse, j'adore tout ce que je fais. Le théâtre est formidable aussi. Ma première expérience sur scène, à coté de République, au «  Passage vers les étoiles  » a été géniale. Incompréhension de ce qu’il m’arrivant. On m'a dit « tu sais, la première fois au théâtre, c’est comme un accident, on se souvient avant, on se souvient après mais, pendant, on ne sait pas ce qui se passe ».

 

C'est un métier magnifique où l'on rencontre énormément de monde et dans lequel on est forcé à s'améliorer chaque jour, à se bousculer quelque part.

 

4/ Quelles sensations et quels sentiments prédominent en vous sur un plateau de tournage?

 

Très honnêtement, avoir fait de la finance avant m'a aidé. Pour l'aspect rigueur, un peu stakhanoviste, un peu acharné sans avoir peur du retour des autres et sans avoir le besoin de reconnaissance. Mon précédent job de financier me permet aujourd'hui d'approcher mon métier avec beaucoup de froideur et d'excitation. Cette dualité dans les émotions est très enrichissante.

 

5/ Vous êtes comédien bilingue. Ressentez-vous une différence, notamment d'un point de vue artistique ?

 

Il y a plusieurs écoles. Mais il y a une caractéristique qui reste, l'adaptabilité. L'adaptabilité à chaque équipe et à chaque projet.

 

Comme la performance vient de nous, il faut faire attention à ne pas être une éponge. Même si l'on reçoit des directives, le réalisateur, en France, attend quand même, quelque part, que l'on reste nous-même. C'est complètement différent aux États-Unis et en Angleterre, où la construction du personnage est davantage prononcée.

 

Mais les deux techniques restent très intéressantes, car elles nous laissent le choix.

 

6/ Enfin, plus généralement, quels sont vos projets et envies artistiques actuels ?

 

Tout ce que je ne sais pas faire m'intéresse. Je suis très heureux car pas mal de projets se profilent. Notamment le théâtre à la fin de l'année. Plusieurs films sont aussi en préparation. Sans oublier une série américaine qui est en train de se profiler, «  The Daily Morin  », avec deux semaines de tournage mi septembre.

 

Merci Marc pour votre disponibilité !

Publié dans Télévision, Théâtre

Partager cet article
Repost0

<< < 1 2 3 > >>