Marc Kolodziej, artiste aux nombreuses casquettes, vous dévoile son actualité et ses projets !
Bonjour Marc,
Quel plaisir d’effectuer cette interview en votre compagnie !
1/ Vous êtes un artiste aux multiples casquettes, comme en témoigne votre parcours. Au travers notamment de la télévision, du cinéma, de la scène mais aussi de la création de spectacles. Qu’est-ce qui vous plait tant dans l’art, en sens général du terme ?
La comédie est, je crois, ce qui m’emballe le plus. La sensation que j’éprouve alors est unique et dépasse tous les autres ressentis.
J'ai envie de proposer des choses au public pour qu'il puisse s’y retrouver. Que ça lui évoque son quotidien, ses rêves, son enfance, ses souvenirs. Que ça le touche. J’aime bien, pour cela, m’encrer dans le réel afin que la concrétisation artistique puisse résonner dans la vie de tous les jours.
2/ Quelles complémentarités retrouvez-vous entre ces différents exercices ?
Mes nombreuses années de pratique de clown me servent pour d’autres rôles qui n’ont pas vocation à être drôles. En fait, quelque soit le support et la nature du personnage, les outils restent les mêmes.
L’investissement, la présence, la connexion avec le public ainsi qu’avec les partenaires sont autant de facteurs communs à ces exercices artistiques.
3/ Nous l’avons dit, vous avez créé plusieurs spectacles, mêlant théâtre, burlesque, cirque et musique, avec les compagnies « Du vent dans les toiles » et « Balles capone ». Quelles sont vos principales sources d’inspiration ?
Les travaux avec ces deux compagnies correspondent à mes débuts artistiques. Nous avons tout fait ensemble : l’écriture, la mise en scène et les décors. Le plaisir était le moteur principal, partant de l’idée que si nous nous amusions, il en serait de même pour le public. Nous voulions aussi le saisir et l'emmener avec nous.
Nos inspirations étaient liées à nos références et à l'envie de les faire rire, de les émouvoir ou de leur faire peur. Comme dans Les Enfants du Paradis....
4/ Revenons quelques instants sur les derniers moments juste avant une représentation. Lorsque le rideau est encore fermé mais que vous entendez déjà le bruit de la salle. Comment vous sentez-vous alors ? Excité de retrouver le public, ou anxieux et stressé ?
Il y a une légère angoisse mais je suis concentré avant de lancer la machine. C’est un travail, je crois, assez cérébral. Je me recentre beaucoup et j’aime à me rappeler l’exhaustivité du travail fait en amont pour me rassurer.
On peut donc parler de trac mais pas de stress. Ce sentiment se transforme alors inconsciemment en énergie positive, si un bon travail a été fait précédemment.
5/ Le rythme sur un plateau de tournage est généralement soutenu. Aussi, comment faites-vous pour être efficace face au réalisateur ? Quelle est votre méthodologie de travail en amont ?
Je m’appuis beaucoup sur les textes, les apprenant en amont pendant plusieurs journées. Je les répète, à l’image d’une poésie.
Puis j’essaie d’y mettre du jeu avant d’être accompagné d’une personne qui m’est proche pour me donner la réplique, me libérant ainsi de la feuille et me permettant de tester quelques pistes. Que je pourrai ensuite exploiter sur le tournage.
Ce petit plus que j’aime apporter doit me correspondre, pour que je puisse être crédible dans mon interprétation.
6/ De façon plus générale, quels sont vos projets et envies artistiques actuels ? Aimeriez-vous vous orienter sur un art en particulier ou souhaiteriez-vous continuer à développer vos différentes cordes artistiques ?
Le tournage et les plateaux sont assez nouveaux pour moi et j’aimerais beaucoup pouvoir y persévérer. Sans préférence particulière pour la nature des rôles.
J’avais mis un peu de côté le cirque mais je reprends progressivement cette activité. Un entrainement fort y est nécessaire à la fois pour acquérir un bon niveau mais aussi pour le conserver. Le jeu, quant à lui, nécessite principalement de la pratique. J'aime marier ces 2 techniques.
J’aimerais garder ces différences casquettes car elles sont complémentaires. J’aime varier les plaisirs et mêler plusieurs domaines.
7/ Pour finir, qu’aimeriez-vous dire aux lecteurs de cet entretien pour les inciter à aimer l’art et à s’y intéresser ?
Le théâtre, le cinéma et la création en général transcrivent la vraie vie. Donc la représentent. Se passionner pour ces différents arts est ainsi un moyen de mieux appréhender le quotidien.
Merci Marc pour votre gentillesse et votre disponibilité !