Festival d'Avignon 2022 : Marie Clotilde Ramos Ibanez nous parle de sa pièce, Les sphères ennemies 2 !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Marie Clotilde,

Quelle joie de vous retrouver pour cette nouvelle interview.

Vous participez actuellement au Festival 2022 d’Avignon, avec la pièce « Les sphères ennemies 2 : Mary-Jane ». On imagine, à titre personnel, sans doute le plaisir et la joie que cela doit être pour vous ?

Oui, je suis excitée mais, en même temps, au début j’étais un peu stressée parce que c’est mon premier Avignon. Comme vous le savez, je suis plus télé que théâtre mais j’avais envie de revenir sur les planches et le meilleur moyen pour cela est d’être baignée dans Avignon. Je vous avoue que je ne m’étais pas préparée au flying mais ça y est, c’est bon, je suis à fondJ. Poser des affiches à l’arrache, j’adore çaJ, souvent d’ailleurs dans les toilettes des restaurantsJ. Si vous allez dans les toilettes des restaurants d’Avignon, vous avez pas mal d’affiches des « Sphères ennemies » 1 et 2J. Oui, c’est génial, c’est cool, c’est chaud, il fait très chaud, il y a les cigales et on kiffe, ce n’est que du bonheur !

Pour en revenir plus en détails au spectacle en lui-même, comment le présenteriez-vous ?

Quand je donne le flyer, je demande aux gens s’ils veulent savoir, au travers de notre spectacle, ce qui se passe dans la tête d’une fille quand elle tombe amoureuse. Dans la pièce, il y a l’hémisphère droit et l’hémisphère gauche qui s’engueulent un peu, ils ne sont pas d’accord. L’hémisphère droit, Mary, que j’interprète, est beaucoup plus solaire, elle croit au prince charmant, elle dort avec un doudou. L’hémisphère gauche, Jane, est beaucoup plus carriériste, à se dire qu’elle ne veut pas d’enfant, qu’elle veut une bonne carrière, qu’elle s’en fout du mariage. Mais, après, par moment, elles se rejoignent : Jane, quelques fois, a quand même envie d’amour et Marie se dit que c’est bien quand même de travailler pour gagner sa vie. En fait, on incarne sur scène toutes nos petites voix que l’on a dans nos têtes de femmes ou d’hommes, où l’on passe d’une émotion à une autre.

 

 

Ce spectacle a l’originalité d’être joué un soir sur deux, en l’occurrence les jours pairs, laissant la place, en alternance, à la version « masculine ». Les deux spectacles étant bien sûr indépendants mais, lorsque l’on en a vu un, on a souvent envie de découvrir l’autre…

Oui, les deux pièces sont indépendantes ! Mais on y parle d’une rencontre amoureuse dans les deux cas…On peut voir la 1 sans la 2 et inversement, mais on peut aussi voir la 2 après la 1 ou la 1 après la 2. Tout est lié…c’est l’amoureuse de l’un et l’amoureux de l’autreJ.

Au moment de vous approprier votre rôle, avez-vous eu des sources particulières d’inspiration ?

J’ai pensé beaucoup, pour mon personnage, aux princesses de Walt Disney. Notamment « Rebelle », qui est rousse comme moi, qui a ses deux hémisphères en elle, elle a ce côté princesse mais qui se rebelle. Ou sinon parfois à « La belle au bois dormant ». Après, je m’inspire aussi de ma petite âme d’enfance, qui reste en moi. Je suis beaucoup plus enfant dans ce personnage de Mary que je ne le suis avec Sofia dans « Un Si Grand Soleil ».

 

 

Quels sont les principaux retours que vous pouvez avoir du public ?

Les gens sont émus, ont ri. En plus, on a fait des modifications qui plaisent. On parle d’un sujet de fond, je ne peux pas en dire plus…en 2022, la femme a beaucoup évolué, du coup la pièce touchent beaucoup les filles. Les retours sont plutôt positifs et les gens nous disent qu’ils ont envie d’aller voir côté garçon ce qu’il se passe.

Vous évoquiez votre envie de revenir sur les planches, vous êtes gâtée avec un tel projet…

Ah oui ! Je suis super contente. En plus, c’est Justine, qui joue le personnage de Jane, qui m’a contactée sur Instagram parce qu’elle cherchait le personnage de Mary. Elle me demandait si je n’avais pas des copines intéressées…Je lui ai dit que je voulais bien lire, moi aussi, la pièce…Ce que j’ai fait…et je lui ai alors dit que j’étais partante. Pour l’anecdote, il faut savoir que j’avais rencontré Justine aux cours Florent donc tout est lié ! On se retrouve quelques années plus tard, je suis trop contente !

 

 

Face à l’effervescence du festival, où il faut savoir se distinguer parmi les 1 600 spectacles, on peut penser vos journées très intenses et très chargées ?

Par exemple, aujourd’hui je joue à 21h 15, je me suis levée à 9h – ce qui n’est pas trop tôt-, sachant que je me suis couchée hier à 1 h. Je suis allée flyer, mettre des affiches et parler aux gens. Ce qui est drôle, c’est qu’avec ma toute petite notoriété de « Un Si Grand Soleil », je croise des fans qui me disent « oh mais vous êtes à Avignon, c’est génial, je vais venir vous voir ». C’est trop cool ! Et puis souvent les gens sont quand même très touchés, c’est un spectacle d’humour, sympa, drôle, ce n’est pas « boring ». 21h 15 est un bon horaire, il fait moins chaud. En plus, on a l’air climatisé dans la salle. Donc les gens sont souvent tentés, après avoir diné, de venir voir une petite pièce sympa.  

En conclusion, que peut-on vous souhaiter pour la suite de ce festival ?

Du public, du public, du public ! Plein de gens ! Du bonheur, de l’amour !

Merci, Marie-Clotilde, pour toutes vos réponses !

Publié dans Théâtre

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