Pass Ligue 1 : Laurie Samama évoque la première saison du nouveau dispositif de Prime Video mais aussi ses autres émissions !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Laurie,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

Depuis le début de saison 2021/22, vous participez à l’aventure du Pass Ligue 1 sur Prime Video. On imagine sans doute la joie et le plaisir que ce doit être d’en faire partie, dès son commencement ?

Oui, et surtout le plaisir de retrouver les terrains ! J’ai débuté dans le foot en 2008, j’étais jeune journaliste et je suis rentrée dans les médias de l’OM. Donc j’ai très vite fait de la présentation, des émissions, je faisais les déplacements aussi avec l’équipe professionnelle, j’étais en duplex en avant et en après-match. Là, d’avoir eu cette possibilité de retrouver les terrains est vraiment ce qui m’a motivée et j’étais très heureuse de faire partie de l’aventure pour cela aussi. Parce que les dispositifs sont vraiment tops, chaque match est couvert de la même manière et puis c’est un plaisir de travailler avec des équipes pros comme cela. De faire vivre chaque match de la même manière est vraiment une belle source de motivation.

Au-delà de la nouveauté, parmi les forces du programme, il y a un dispositif complet, au bord de terrain, avant le match, à la mi-temps mais aussi après la rencontre…

C’est ça qui est vraiment bien, on est là pour faire vivre le match aux gens qui sont devant leur télé. Donc on a le même dispositif vingt minutes avant le coup d’envoi jusqu’à vingt, trente ou trente-cinq minutes après le match. Je fais, pour Prime, de la présentation et il m’arrive aussi de faire du bord terrain. Ce sont deux exercices différents, la présentation est quelque chose qui me correspond peut-être un peu plus mais je découvre aussi, également avec W9, ce métier de journaliste bord terrain, où tu es au plus près des acteurs de la rencontre, tu es sur la pelouse…On a le même plateau, le même dispositif sur chaque stade, tout est très rodé, tout est très calibré. A vivre pour nous, c’est vraiment génial, à regarder pour les gens, je pense que c’est appréciable.

 

 

En amont du match, quelle est votre méthodologie de préparation ?

Le chef d’orchestre est le chef d’édition. Sur chaque match, il y a un présentateur, un chef d’édition, un commentateur, un consultant et un journaliste bord terrain. On a aussi, depuis Paris, un rédacteur en chef des matchs, qui pilote un peu tout cela avec le chef d’édition. Celui qui travaille en début de semaine, c’est le chef d’édition, qui voit les infographies qu’il faut faire faire par les studios et, après, qui nous contacte et nous donne son conducteur. Ensuite, nous échangeons tous ensemble, avec lui, le commentateur et le bord terrain. Mais c’est vraiment lui qui fait le plus gros du travail, qui est du début à la fin vraiment, je le redis, le chef d’orchestre.

En étant présente au stade, vous pouvez vous-même voir des choses, avant la prise d’antenne, que vous n’auriez pas vues en plateau, voire même avoir de petits échanges en off.

Ah oui, bien sûr, parce que l’on est avec les joueurs, avec les équipes, avec les staffs, avec les gens du club. En plus, on arrive au stade deux à trois heures avant parce qu’on participe à ce que l’on appelle la réunion H-2, avec la Ligue, les délégués, les médias managers, nous permettant d’avoir toutes les infos en amont. Au-delà de ça, on se revoit tous, nous qui ne sommes pas tous au même endroit…personnellement je suis à Marseille, du coup quand je me déplace, je retrouve des gens qui viennent pour la plupart de Paris donc on essaie aussi de se voir en amont, en complément des échanges que l’on a les jours qui précédent la rencontre. Il y a ce côté-là d’esprit d’équipe que Prime veut vraiment insuffler, il est important de sentir à l’image qu’il y a une vraie cohésion d’équipe, un esprit d’équipe. Pour que ça se répercute à l’antenne, il faut que l’on s’entende bien, on a appris à se connaitre aussi, on déjeune ensemble avant, quand c’est possible. Il y a de nombreux échanges, globalement ça se passe super bien avec tous les gens avec lesquels je travaille, j’ai rencontré des personnes super, au-delà du fait qu’elles soient très pros. C’est important, je trouve, que, à l’image, ça ne soit pas formaté, qu’il y ait des échanges sympas entre nous, pas forcément de la familiarité mais une bonne entente.

Je vous le disais, je ne découvrais pas ce milieu, j’étais à l’OM et je faisais déjà les déplacements donc j’ai revu des têtes connues et des stades que je connaissais aussi. Même si, au début, j’étais plus dans le sud, maintenant on m’envoie un peu partout. Dans les équipes, ça peut tourner, on ne travaille pas forcément tout le temps avec les mêmes personnes, c’est bien aussi de voir comment chacun travaille, comment chacun s’organise, ça évite le côté un peu routinier. Mais bon, comme c’est toujours la même mécanique, c’est toujours bien, peu importe les personnes avec qui on bosse.

 

 

Pour vos deux autres interventions, à la mi-temps et en fin de match, le fait de vivre la rencontre à quelques mètres de la pelouse vous permet sans doute une vision différente d’un journaliste en plateau ?

Oui, oui, bien sûr, c’est vrai que l’on ne vit pas les rencontres de la même façon puisque l’on est sur place. Après, souvent, je vais voir le match dans le car régie, où il y a le réalisateur et le chef d’édition. Ça m’arrive aussi de le regarder en tribune mais c’est toujours bien d’être connecté à son chef d’édition pour savoir justement ce qu’il va y avoir à la mi-temps, ce que tu vas traiter, quel angle tu vas prendre. Après, là où on improvise le plus, c’est quand même l’après match parce que l’on est dans le débrief pur. Forcément, on doit se servir de ce qui s’est passé pendant la rencontre. On est aussi conditionné au temps que les gens vont mettre à arriver. Normalement, on a toujours deux intervenants par club qui viennent soit sur le plateau soit avec le journaliste bord terrain. Il peut y avoir une part d’impro, ils peuvent mettre du temps à arriver, ils peuvent arriver tout de suite, ….voilà, c’est plus l’après match qui est plus aléatoire. L’avant-match est calé avec tous les thèmes, la mi-temps aussi où on a souvent des teasers, des extraits qui vont passer dans « Dimanche Soir Football ». Dans l’après-match, il y a moins de choses similaires, il faut donc faire vivre avec ce que l’on a en instantané et ce qui s’est passé pendant le match.

Après ces premiers mois d’antenne, quels premiers retours avez-vous déjà pu avoir ?

En interne, je pense que l’on est tous plus ou moins contents de ce que l’on a fait cette saison. De par les retours que j’ai sur le terrain, les gens nous accueillent plutôt bien, c’est toujours plaisant. On peut entendre des remarques comme « ah, c’est bien ce que vous faites », c’est bien d’avoir ce genre de retours-là. Après, on verra la saison prochaine mais je pense que l’on a réussi à construire quelque chose de qualitatif, d’agréable à regarder. Je pense que les gens sont plutôt contents. En plus, il y a la possibilité, pendant le match, d’enlever les commentaires, de suivre la rencontre juste avec l’ambiance du stade, on peut également suivre le multiplex, il y a donc pas mal de choix. L’offre est riche et variée !

 

 

Sportivement parlant, quel regard portez-vous sur la saison écoulée de Ligue 1 ?

Ça a été une saison riche, intense, à suspens, jusqu’au bout. C’était agréable à tous les étages, il a fallu attendre la dernière journée en haut et en bas du classement. Oui, ça a été assez palpitant et c’était agréable pour nous, comme, je pense, pour les gens. Après, il y en a qui ont un peu plus souffert, je pense notamment aux supporters de Bordeaux mais, en tout cas, oui, c’était intense !

Exception faite des incidents connus, le retour du public dans les stades aide aussi sans doute à cette effervescence…

Oui, c’est vrai, retrouver le public a été génial. Quand tu es justement au bord de terrain et que tu as toute une ambiance dans le stade qui te porte, c’est vraiment incroyable. J’ai fait quelques matchs à huis-clos et je peux vous dire que l’on voit la différence. Moi-même dans mon rythme, dans ma voix, je ne suis pas la même personne que quand l’on est porté par tout un stade, quelle que soit sa taille. Vraiment, on sent la différence, ça donne une espèce d’énergie assez incroyable. Et puis c’est vrai que l’on est toujours mieux avec du public et des supporters dans les stades qu’à huis-clos, où les matchs sont plus tristes.

Les incidents qui se sont produits sont graves et les conséquences sont dommages pour tout le monde je crois. Donc j’espère qu’il n’y aura plus d’incident, évidemment, et que l’on pourra continuer à vivre de belles ambiances.

 

 

En parallèle, on peut également vous retrouver sur les antennes de W9 ou M6, en bord terrain, pour les rencontres européennes. Cela doit sans doute être très complémentaire de votre activité pour Prime Video, dans un registre différent ?

Oui, ce n’est pas tout à fait pareil, j’ai fait quelques matchs de coupe d’Europe, pas mal avec Marseille, Monaco ou Lyon. C’est un exercice, le bord de terrain, je vous le disais, que j’ai découvert aussi via Prime, c’est vraiment différent de la présentation. J’apprends tous les jours dans ce rôle-là mais, pareil, je me rends compte de la chance que j’ai de vivre un match vraiment sur la pelouse. Sincèrement, c’est assez hallucinant, on ne voit pas la même chose que ce que voient les gens devant leur télé ou ce que voient les commentateurs en haut. Justement, il faut apprendre à retranscrire ce que les autres ne voient pas pour apporter quelque chose de différent. Je pense qu’il n’y a pas de formatage, pour moi chaque journaliste bord terrain amène sa touche. De mon idée, ce rôle-là est vraiment de dire, d’expliquer aux gens ce qui se passe, ce qu’ils n’ont pas forcément devant les yeux au même instant. Ça va très vite, c’est génial, on se sent forcément privilégié d’être au bord du terrain tout au long d’un match, c’est très très cool comme exercice.

 

 

Sans oublier également l’animation de « Mercredi c’est foot », un autre rendez-vous autour du ballon rond, sur la chaine Twitch de « La Provence »….

Oui, c’est ça. Je suis salariée du journal « La Provence » et on s’est dit, en début d’année, que c’était dommage de ne pas être suffisamment présents en vidéo pour l’OM…on a alors eu l’envie de cette émission hebdomadaire. Cette saison était plutôt cool, on va repartir à la rentrée, on parlera aussi un peu mercato avec une ou deux émissions spéciales pendant l’été. C’est un format complètement différent, on est sur Twitch donc il n’y a pas de contrainte de durée, on est assez libres. On travaille avec l’équipe du service vidéo, pour essayer de se démarquer, notamment au travers des invités que l’on fait venir. En tout cas, c’est plutôt positif pour le moment….

 

 

Que peut-on du coup vous souhaiter pour la suite de cette aventure du Pass Ligue 1 et pour la future saison en général ?

De continuer sur cette lancée puisque je m’éclate, donc pourvu que ça dure ! J’espère progresser, j’espère continuer à faire vivre de belles rencontres, en tout cas c’est vraiment quelque chose qui me plait d’être au bord du terrain. J’espère que ça se ressent, c’est important que les gens voient que l’on prend du plaisir et que l’on arrive à le transmettre, à le communiquer.

Merci, Laurie, pour toutes vos réponses !

Publié dans Télévision

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