Koh Lanta : Stéphanie se remémore son aventure aux Philippines !
Bonjour Stéphanie,
Quelle joie d’effectuer cette interview avec vous !
Vous participez à la saison de « Koh Lanta, le totem maudit », actuellement diffusée sur TF1. Justement, les images ravivent-elles certains souvenirs et certaines émotions de ce que vous avez pu vivre sur place ?
Oui, tout à fait ! C’est vrai que le fait de revoir les images rappelle pas mal de choses que l’on a pu oublier. Il y a plein de choses qui me reviennent à chaque épisode et c’est vrai que, au niveau de l’émotion, quand j’ai revu l’élimination de Mattéo, j’ai re eu le cœur serré. Là, quand j’ai revécu mon élimination, ce n’était pas agréable. Oui, c’est vraiment comme quand on regarde un film après avoir lu un roman, on revit un peu le truc.
Pour en revenir à la genèse de votre aventure, quelles principales raisons vous avaient incitée à candidater ?
C’est parce que j’adore faire des choses originales, tout le temps. Dans la vie, j’aime bien, tout le temps, tout le temps, tout le temps. Je suis très curieuse donc j’aime toujours faire des trucs nouveaux. En l’occurrence, comme j’aime l’aventure, « Koh Lanta » est un peu l’aventure ultime donc, pour moi, c’était THE aventure à noter sur ma liste des choses faites.
D’ailleurs, vous étiez-vous préparée spécifiquement ?
Aucunement ! Zéro préparation. J’étais vraiment intimement persuadée, jusqu’au coup de fil me disant que je partais, que je ne serais jamais prise à « Koh Lanta ». Donc, du coup, je ne l’ai vraiment pas pris au sérieux dans ce sens-là. On y croit à chaque fois, à chaque étape mais je me disais que c’était impossible. Et quand j’ai su, techniquement, que je partais, j’ai eu deux semaines de libre. Donc en deux semaines de préparation, je n’ai pas eu le temps de faire grand-chose. J’ai retravaillé un peu mon feu parce que j’ai appris à le faire, enfant, par mon oncle. Donc je me suis un peu ré-entrainée dans mon jardin à allumer des braises. Mais, sinon, il n’y a pas eu de préparation physique ni mentale.
L’aventure a démarré sur les chapeaux de roue, avec l’annonce par Denis, dès les premières minutes, de l’existence d’un totem maudit. Quelle avait alors été votre réaction ?
J’ai eu très peur quand Denis annonce le totem maudit. Comme je venais juste de découvrir les aventuriers sur le bateau, j’étais très impressionnée par beaucoup de gros sportifs, de grands champions, d’athlètes. Quand il a parlé d’un totem maudit, j’ai eu très peur que ce soit pour moi de suite et j’ai eu très peur que ça veuille dire élimination tout de suite.
On le sait, les premières jours d’aventure sont toujours très intenses, avec notamment l’installation sur le camp, l’acclimatation, la découverte des camarades,…Comment les avez-vous vécus ?
Je les ai vécus avec énormément de plaisir. Quand on a le pied sur le camp, ça y est, tout ce que je n’arrivais pas à croire avant, même pendant le trajet et le transport, ça y est, c’était réalité, j’étais à « Koh Lanta ». Parler aux gens, construire, allumer du feu, faires les épreuves de « Koh Lanta », rencontrer Denis Brogniart, ….tout ça était vraiment complètement fou. Donc j’étais émerveillée tous les jours.
Quelques jours plus tard a eu lieu un nouveau coup de théâtre, avec la création de deux tribus, au lieu des trois de départ. Comment avez-vous appréhendé ce bouleversement ?
Ça a été déjà très soudain. On a vécu plein de rebondissements pendant mon aventure à « Koh Lanta » et nous n’étions pas au courant de la recomposition des équipes. On l’a découverte à la fin de l’épreuve des piquets sur la plage, quand on nous a annoncé que les deux gagnantes avaient gagné le droit d’être chefs d’équipe. Sur le coup, ça a été très soudain. Après, on n’a pas vraiment eu le temps d’y réfléchir. Quand c’est arrivé, j’étais ravie parce que ça voulait dire des nouveautés, de nouveaux aventuriers, donc de la fraicheur dans le groupe et plein de nouveaux caractères. J’ai trouvé cela très positif.
Les images vous montrent, notamment sur le camp, très à l’écoute de vos camarades, on vous voit les soutenir. Cela fait sans doute partie de votre personnalité ?
Oui, complètement ! Je suis très comme ça, je suis quelqu’un de très empathique, je suis aussi une hyper sensible donc ce qui se passe chez les gens qui m’entourent me touche beaucoup. J’ai beaucoup de mal quand les gens sont tristes, mal ou énervés. C’est vrai que c’est un réflexe d’aller essayer toujours de les tirer vers le haut et le mieux. Donc, oui, c’est vrai que c’est une aventure tellement difficile qu’il y en a plusieurs qui ont craqué. C’est très intense donc c’est sûr que, naturellement, j’irai toujours essayer d’arranger les choses.
On l’a vu, vous avez connu différentes émotions au travers des tirages au sort via les boules. Que ce soient vos nombreuses non-participations à des jeux ou encore votre non-élimination lors du précédent conseil. Moralement et psychologiquement, tout cela n’a sans doute pas été facile à vivre ?
C’est vrai ! Moralement, j’étais prête à beaucoup de choses dans « Koh Lanta », j’étais prête à la survie à 100%, je m’étais en tout cas beaucoup préparée dans ma tête à la stratégie en me disant qu’il ne fallait pas que je sois choquée si des gens me trahissaient. Mais je ne m’étais pas du tout préparée aux boules noires, je n’y avais même pas pensé. Je n’ai pas joué pendant 4 épreuves, il y en a une à cause du médecin mais 3 boules noires, ça a été très dur, la première ça allait, la deuxième ça devenait compliqué, la troisième était vraiment dure et c’est vrai que, pour la quatrième épreuve, je vous l’avoue, j’ai pleuré pendant un temps assez long, histoire de sortir toute cette frustration. Oui, ce n’est pas facile, ça fait partie du jeu mais celui-là, je ne l’attendais pas.
Lors du dernier épisode, votre équipe a gagné le kit de pêche à l’issue du jeu de confort. Même si votre première pêche au harpon n’a pas forcément été fructueuse, cela a dû être pour vous un moment marquant, avec ces fonds marins magnifiques ?
Oui, complètement. J’adore checker, sur ma liste, plein de choses géniales et originales, je suis très curieuse. C’est sûr qu’étant parisienne, même si j’ai beaucoup voyagé, je n’ai pas eu l’occasion de tester la pêche au harpon. Donc, quand je suis arrivée sur « Koh Lanta », je pense que c’est l’une des premières choses que j’ai dites : « moi, les gars, s’il y a une pêche au harpon, ce sera pour moi ». C’est vrai que j’étais très très excitée à l’idée de tester un nouveau truc et, effectivement, ça n’a pas été fructueux mais pour personne, c’était impossible. Dans tous les cas, c’était une super sensation et, de toute façon, c’était quelque chose de plus, de nouveau que j’avais fait donc ça me rend toujours hyper heureuse.
Avant de rejoindre le conseil de votre élimination, dans quel état d’esprit étiez-vous ? Vous sentiez-vous déjà condamnée ? Ou l’espoir était-il quand même là ?
A mon dernier conseil, j’ai un vrai espoir. Je suis fataliste, forcément, parce que mon nom est sorti à chaque conseil et je ne peux pas être choquée de mon élimination. C’est pour cela que je ne fonds pas en larmes, je ne suis pas sur une grosse surprise. Par contre, le fait d’avoir essayé de mettre en place une stratégie contre Alexandra qui ne faisait pas forcément l’unanimité sur l’équipe jaune, le fait d’avoir Yannick qui me suivait, une autre personne qui hésitait, une Sétha et un Nico qui ne m’avaient pas donné leur réponse, c’est vrai que j’avais quand même un réel espoir de peut-être encore réussir à continuer un peu. Oui, j’étais à moitié défaitiste et à moitié pleine d’espoirs, c’était très compliqué.
Plus généralement, quels resteront vos plus beaux souvenirs de cette aventure ?
Alors, il va y avoir le moment où je fais le feu, c’est mon plus beau souvenir. Après, vous avez le moment où je pêche au harpon parce que c’était génial. Le moment où on a découvert qu’il y avait des singes, c’était vraiment un moment où on était tous complètement ébahis, on avait vraiment compris qu’on vivait dans la nature sauvage et ça c’était un super moment avec les autres.
Comparativement à l’image que vous en aviez avant de partir, certaines choses ont-elles été plus ou moins évidentes à supporter ?
Il n’y a rien qui m’a paru insupportable, les nuits étaient le pire mais ça, je l’ai dit et redit, ne pas dormir de la nuit, qu’il pleuve tout le temps, être trempée, avoir les vêtements trempés, c’était vraiment très difficile. Maintenant, par rapport à ce que j’ai vu avant, quand je regardais « Koh Lanta », ce qui m’a surtout marquée, c’est que je ne m’attendais pas à ce que l’on travaille autant sur le camp. Il y a des saisons où on a ri, où on a vu des aventuriers/aventurières se baigner, bronzer au soleil. Bon, ce n’est pas comme si on avait du soleil…En l’occurrence, on travaillait vraiment du lever du soleil au coucher du soleil et c’était du non-stop, on ne s’arrêtait jamais. Pour plein de raisons, parce qu’il y avait des choses à faire ou parce qu’on avait peur d’être éliminé. Mais je ne m’attendais pas, en tout cas, qu’au niveau survie, ce soit aussi intense et aussi non-stop.
Pour terminer, si l’opportunité venait à se présenter à nouveau, seriez-vous tentée de refaire votre sac ?
Oui, oui, oui ! C’est quelque chose, effectivement, que je referais. Pour moi, le fait d’avoir fait « Koh Lanta », d’avoir pu analyser, d’avoir fait le point, je me rends compte de ce que j’aimerais corriger si je pouvais le refaire donc, forcément, oui, je rêverais de le refaire. Je sais que ça n’arrivera pas mais vous pouvez être sûr, en tout cas, que je dirais oui tout de suite.
Merci, Stéphanie, pour toutes vos réponses !