Koh Lanta : Céline évoque son rôle de capitaine ainsi que son départ tôt dans l'aventure !

Publié le par Julian STOCKY

Crédit photo : © A.ISSOCK / ALP / TF1

 

Bonjour Céline,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

La nouvelle saison de « Koh-Lanta » est actuellement diffusée sur TF1 chaque mardi soir. Justement, les images ont-elles ravivé en vous certains souvenirs et certaines émotions de ce que vous avez vécu aux Philippines ?

Oui, oui, la diffusion en avant-première est quelque chose d’assez émotionnellement fort, déjà on voit son apparence physique et on entend sa voie, on n’est pas habitué à se voir à la télé, il y a déjà cette vision que l’on ne connait pas. Je me suis même vue rigoler de moi-même, je me suis dit « mince, je suis une comique en fait ». Et les émotions bien sûr, on se demande ce que l’on aurait dû faire pour ne pas être éliminée ou « tiens, je n’ai pas vu ça » car il y a des choses que l’on découvre à l’écran et on se dit « ah oui, d’accord, ils étaient déjà à fond dès le début, j’étais complètement à l’ouest ». Donc, oui, quand on voit l’avant-première, c’est sûr que ça remonte beaucoup beaucoup de choses.

Si on en revient à la genèse de votre aventure, quelles principales raisons vous avaient incitée à candidater ?

La principale raison est que j’avais déjà envoyé ma candidature à l’âge de 25 ans, donc il y a 17 ans. Je me suis vue beaucoup travailler avec le Covid, de par ma profession, je me suis dit qu’il était temps de me consacrer un petit moment à moi. J’ai regardé la dernière saison avec mes filles et je me suis dit « bon, allez, une dernière fois j’envoie ma lettre de candidature, on verra bien ». Donc, voilà, je l’ai envoyée sans m’attendre à être prise derrière, je l’ai envoyée comme ça, en me disant que c’est la dernière fois que je candidate pour cette émission, vu mon âge.

D’ailleurs, vous étiez-vous préparée d’une façon spécifique ?

Pas forcément parce que j’avais énormément de travail. J’aurais voulu avoir un peu de temps pour moi et m’entrainer mais non, je vous avoue que j’avais la tête dans autre chose. Par contre, là où je me suis préparée, c’est au niveau organisation, au niveau de mon travail, de mes enfants, voilà là j’avais quand même une préparation psychologique parce que je n’avais jamais quitté mes filles. Donc c’est vrai que ce n’était pas non plus rien de les laisser, ni de laisser mes patients, c’était quand même quelque chose qui se prépare. Après, physiquement, je suis dans un club de triathlon, je courre régulièrement quand même, je nage régulièrement. J’avais des bases en sport, même si ça ne se voit pas, c’était ma phrase d’ailleurs ça.

Sur place, l’aventure a démarré sur les chapeaux de roue. Au bout de quelques minutes, Denis annonce la spécificité du totem maudit, avec des conséquences que vous ne maitrisiez pas encore. Quelle a été votre réaction à cette annonce ?

Là, je me suis dit « ouille, si ça se trouve, je vais faire le Koh-Lanta le plus difficile », avec des règles nouvelles, avec des choses que l’on ne maitrise pas parce que l’on ne les a jamais vues à la télé. Ce qui est pas mal aussi car le côté stratège, c’est bien mais ça peut être déjoué par ce totem. Donc je me suis dit « tiens, un peu de piment, un peu de pression », en plus de la pression que l’on avait déjà rien qu’en étant sur le bateau et en voyant Denis. Il a juste rajouté une bonne couche pour être bien stressés dès le départ.

Vous avez ensuite été désignée, par Alexandra et Jean-Philippe, capitaine de la troisième tribu. On l’a vu à l’image, sur le coup vous n’aviez pas forcément l’air pleinement enchantée…

Du tout même…je n’avais pas envie du tout d’avoir ce rôle-là. Pourquoi ? Parce que je ne m’étais pas du tout mis en tête qu’il pouvait m’arriver une chose pareille à « Koh Lanta ». C’est idiot mais on se prépare au sport, on se prépare émotionnellement à dormir dans des conditions difficiles, à ne pas manger mais à avoir des rôles, à être dans un jeu et à avoir un rôle spécifique, non, je n’y ai même pas songé. Donc je me suis pris une bonne claque, c’est pour cela que je leurs dis qu’il ne fallait pas faire cela. Je ne savais même pas à quoi m’attendre en ayant ce rôle-là donc on va dire que j’ai improvisé. Le totem, pression et, après, ce rôle de chef, re pression donc on va dire que j’ai fait un début de jeu à fond. Après, j’ai vu le côté positif en me disant « bon, ben, quoi qu’il arrive, je vais pouvoir dire à mes enfants que maman a été cheffe ». Tout le monde n’aura pas été chef à « Koh Lanta », bon, moi, ça n’aurait pas duré très longtemps. Malheureusement, j’aurais préféré rester, je me pose un peu quelque part cette question de pourquoi moi ? Parce que je n’ai pas loupé la nage, je n’ai pas loupé le puzzle, mon équipe n’a pas vraiment perdu, on a fini deuxième donc j’ai encore ce petit gout amer de « j’aurais peut-être pu continuer un peu plus ». Mais, en même temps, j’ai envie de dire que c’était comme ça que mon histoire devait se faire dans « Koh Lanta ». Au moins, j’ai fait un conseil, j’ai fait mon aventure, courte certes mais entièrement, je n’ai pas reculé.

Du coup, comment aviez-vous appréhendé l’exercice de la composition des équipes ? Quels critères ont guidé vos choix ?

Il fallait un sportif donc Yannick, il fallait quelqu’un qui gère les maisons en bois donc Jean-Charles, il fallait des gens qui tiennent un peu l’équilibre donc Bastien cordiste et Matéo danseur. Au niveau des femmes, une sportive, il y avait Anne-Sophie. Après, je faisais aussi en fonction de ce qu’il me restait parce que Jean-Philippe et Alexandra passaient avant moi. J’ai fait aussi peut-être avec mon cœur, avec mes ressentis et surtout avec des compétences. Pas forcément une caractéristique physique, c’étaient surtout les compétences et ce qu’elles pouvaient apporter dans le camp. Avec le peu que je savais puisque l’on s’était découverts très peu de temps avant sur le bateau, on ne s’était pas vus avant donc on a juste échangé nom, prénom et profession donc, en fait, j’ai fait en retenant les professions et les capacités de chacun, avec ce que j’avais en souvenir de ce petit moment sur le bateau. Mais, à vrai dire, on ne se connait pas vraiment donc fonder une équipe avec des gens que l’on ne connait pas est assez complexe comme étape.

Quelques heures plus tard, vous avez découvert votre ile. Quelle a été votre réaction en posant le pied sur place ? D’ailleurs, comment se sont organisées les différentes tâches nécessaires à l’établissement du camp ?

J’avoue que, en plus, l’équipe m’a dit de suite, en arrivant sur l’ile « Céline, maintenant tu es chef, il faut guider ». Ça ne se voit pas forcément à l’écran, j’ai pris mon rôle à cœur et c’est vrai que j’ai donné des tâches à chacun, tout en participant. Même si on a l’impression que je ne fous rien, j’ai participé, je ne suis pas restée à regarder les gens et à râler comme on peut le voir. J’ai fait un peu ma maman aussi, dans le sens où je me suis dit qu’on allait organiser comme j’organise chez moi avec mes enfants. C’est-à-dire : qu’est-ce qu’il faut ? Il faut un endroit pour dormir, il faut surtout de l’eau parce que c’est vrai que je m’étais dit que si déjà on ne mange et que l’on ne boit pas, ça n’allait pas être évident pour la nuit. Donc ma priorité, ça s’est vu, c’était l’eau et avoir au minimum de quoi dormir. Après, c’était vraiment la première nuit, c’était l’installation, c’étaient les bases, les premières pierres. C’était ce qui primait, et une bonne ambiance aussi, que ça se fasse dans la bonne humeur et dans la rigolade.

Sur l’épreuve d’immunité, votre équipe finit à la deuxième place. Comment l’avez-vous vécue ? On a la sensation que c’est plutôt Yannick qui guide l’équipe…

Yannick est quand même leader dans le sens où, dans son travail, il coache énormément donc il a les mots, il a la voie qui porte, il a les bonnes phrases pour stimuler. Donc, ok, j’avais le rôle de chef mais je ne voulais pas non plus être seule à porter cela. Donc, oui, je pense qu’il m’a guidée aussi sur le sportif, je suis infirmière, je ne suis pas coach sportif. Donc partant sur une épreuve de sport, je vais plus avoir tendance à laisser Yannick gérer un petit peu et lâcher un peu mon rôle. Après, s’il y avait eu des soucis de santé ou d’autres choses sur le camp, ça aurait été plus mon rôle. Je pense que, même si on est chef, il faut savoir écouter ses coéquipiers qui, eux, peuvent avoir des compétences que l’on n’a pas. Mener à bien l’équipe était le but, le but n’était pas que je fasse tout et que je sois la chef qui a gagné, le but était que l’on soit une équipe, ce mot équipe primait plutôt que celui de chef. Donc, oui, j’ai laissé un peu le côté coaching avant les épreuves sportives à un coach sportif, Yannick, à qui, on le sentait, ça tenait à cœur. Il prenait vite sa place aussi.

S’en suit un stratagème avec Setha pour tenter de vous sauver car vous comprenez rapidement que, au conseil, vous pourriez être en danger…

Avec Setha, on a fait notre stratagème de faux-collier qui a marché puisque tout le monde pense que l’on en a un. Du coup, je pense que le faux collier risque de perdurer dans les esprits de beaucoup donc c’est ce que j’attends de voir. Oui, c’était une façon d’essayer de nous sauver mais je pense que, moi ou Setha, c’était l’une de nous. De toute façon, le choix a été fait et c’est comme ça que ça devait certainement se faire. Mais on n’a pas non plus laissé l’équipe nous virer comme cela facilement, on a laissé en suspens un faux collier qui, j’espère, va rester un peu dans les esprits. Je suis une fan de Setha maintenant, vous vous doutez que je l’ai à l’œil pour les prochains épisodes, j’ai hâte de voir comment elle va s’en sortir.

Qu’avez-vous ressenti au moment de devoir partir à ce stade-là de l’aventure, peu de temps finalement après le début ?

Beaucoup de frustration, je me suis dit « mince, ils ne me connaissent pas ». Voilà, je suis partie, ils ne m’ont pas vue à l’œuvre, ils n’ont pas su la femme que j’étais et les compétences que j’avais, ainsi que la hargne que j’avais, moi qui suis venue avec une bonne motivation. Je n’ai pas eu le temps de montrer tout cela, c’est vraiment une frustration de ne pas avoir montré la personne que j’étais. Donc, pour moi, ça a été un passage, ils ne me connaissent pas, on n’a pas pu avoir le temps de me connaitre. Et c’est ce que ma famille et mes proches ont eu comme sensation aussi, en se disant que c’est dommage, qu’ils n’ont pas eu la chance de me connaitre ni de voir de quoi j’étais capable.

Avec le recul, quel restera votre plus beau souvenir sur place ?

Tout ! Déjà, l’adrénaline de quitter tout le monde, d’éteindre son portable, de ne pas avoir l’heure, de ne pas savoir où on va, de ne pas savoir avec qui on va, donc ce côté vraiment secret et puis confidentialité, qui crée pas mal d’adrénaline. Et cette préparation qui est quand même sur plusieurs mois. Après, les yeux, on les surligne, ça y est, on est dans le jeu, dans l’aventure, on fait des rencontres formidables. Moi, avec Setha, c’est vrai que c’est un lien assez particulier qui s’est fait, alors que l’on ne peut même pas expliquer pourquoi. La situation fait que l’on se rapproche rapidement de certaines personnes, ce sont de belles rencontres aussi. Et puis des paysages à n’en plus finir. Il y en a tellement qui rêvent de faire cette émission que l’on ne peut pas se plaindre, on ne peut qu’être heureux d’être là. Même si on a peur…

A l’inverse, qu’est-ce qui aura été le plus compliqué ?

J’y allais vraiment dans l’esprit aventure du « Koh Lanta » d’il y a 20 ans et je me suis retrouvée face à des gens qui venaient vraiment jouer. Je n’étais pas assez préparée là-dessus, oui. Je pense que je n’étais pas prête au jeu.

Si l’opportunité se présente à nouveau, seriez-vous prête à refaire votre sac ?

Oui, demain même, avec grand plaisir ! Oui, franchement, sans hésiter. Et je pense que j’aurais du monde derrière qui me ferait mon sac, pour que je puisse avoir ma vengeance.

Merci, Céline, pour toutes vos réponses !

Publié dans Télévision

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