Un Si Grand Soleil : Marie-Gaelle Cals évoque la juge Cécile Alphand, son personnage dans la série à succès de France 2 !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Marie Gaëlle,

Quel plaisir d’effectuer cette interview avec vous !

Vous faites partie de la belle aventure « Un Si Grand Soleil » depuis ses débuts. On imagine la joie et la fierté pour vous et pour toute l’équipe de voir la si belle fidélité des nombreux téléspectateurs ?

Oui, on est vraiment contents de cette fidélité qui s’installe et qui perdure. Non seulement, elle perdure mais, en plus, je pense qu’il y a de nouveaux téléspectateurs qui rejoignent le programme chaque soir, de tous horizons, de tous âges et de toutes générations différentes.

Vous qui vivez cette aventure de l’intérieur, quelles sont les clés du succès de ce programme ? Pourquoi plait-il tant au public ?

Je n’ai pas les recettes, sinon je serais productrice ou auteureJ. Mais, de point de vue, je pense qu’il y a d’abord un axe différent des programmes qui étaient équivalents, pas forcément à la même heure, mais des quotidiennes on va dire. Je pense qu’il y a une ambition assez forte de la réalisation, de la lumière, une très très belle mise en valeur de la région aussi, il faut le dire. Et avec des personnages qui peuvent toucher n’importe quelle classe sociale et n’importe quelle génération. Au-delà de ça, dans l’écriture, il y a quelque chose de très bien fait, des recettes sont mijotées pour rendre les intrigues intéressantes et donner rendez-vous le lendemain aux téléspectateurs.

On l’a bien vu avec le premier confinement, il n’y avait plus la série puisque l’on faisait la part belle à l’info sur France 2, je pense en fait que les retrouvailles ont été chaleureuses pour nous en interne et pour les téléspectateurs. On nous l’a pas mal dit. Les gens avaient été privés et les retrouvailles ont été très touchantes.

 

 

Vous y interprétez le rôle de la juge Cécile Alphand. Après deux ans et demi d’antenne maintenant, quel regard portez-vous sur elle ?

On en est à un moment particulier dans sa vie personnelle, elle s’est, j’allais dire, enfin séparée d’Alain, même si c’est ce dernier qui a pris la décision. Elle est à un tournant personnel de sa vie de femme. Et puis on la suit quand même dans sa fonction de juge. Mais ce qui m’apparait comme cela, c’est qu’en fait, elle garde toujours cette part de mystère, une certaine opacité à ses émotions, même si, évidemment, il y a des occasions d’intrigues pour les montrer. J’ai l’impression que c’est un personnage qui est quand même assez élégant dans sa manière d’être, elle ne se plaint pas, « no complain, no explain » comme on dit en anglais. Dans cette histoire avec Christophe, elle fait avec son présent, cet homme était là et elle continue sa vie. Ça peut être difficile de rompre avec quelqu’un avec qui on a passé du temps, elle continue à être au présent, elle travaille, elle a un sens aigu de la justice évidemment, elle est très pro. J’attends de voir, moi aussi je suis curieuse des prochaines aventures et de construire de plus en plus ce personnage que j’aime accompagner.

Avez-vous ou avez-vous eu des sources particulières d’inspiration pour son interprétation ?

Alors, au début, non, je n’ai pas été vers ce travail là. Mais c’est venu plus tard, j’ai rencontré une juge assez jeune, qui avait été juge pour enfants longtemps et qui, là, était juge d’instruction. J’ai appris aussi sur la magistrature, sur le fait que l’on peut changer. Ce sont des métiers, si on les fait à fond, qui, au bout d’un moment, peuvent être oppressants et on a alors besoin d’un nouvel angle, d’une nouvelle vision de son métier. C’est vraiment régi par un protocole, par des règles, c’est très codifié, très codé. Donc, là, oui, dans un second temps, quand j’avais beaucoup d’intrigues dans le bureau, après que l’on m’ait construit le décor, j’ai senti le besoin de m’intéresser un peu plus et de fouiller un peu plus, au plus proche d’une véracité d’une réelle profession. Voilà, c’était hyper intéressant de rencontrer cette femme avec qui je me suis très bien entendue. Elle me disait justement qu’elle avait besoin de respirations, heureusement elle vivait avec quelqu’un qui avait une activité artistique, ce qui l’aidait beaucoup à couper avec son métier. Effectivement, ce dernier peut vous ronger, tellement il vous accompagne. Quand on rentre chez soi, il ne suffit pas d’enlever son manteau, ça peut vous poursuivre dans votre vie. Elle avait ce besoin d’avoir une vie artistique le soir, d’aller au théâtre, à des concerts, dans des musées, c’était une partie très importante de sa vie.

On le sait, le rythme de tournage sur une quotidienne est soutenu. Comment vous y préparez-vous ?

Je n’ai pas de méthodologie particulière, ça dépend des intrigues, je suis un peu au présent par rapport à cela. Ca dépend si je rentre dans un petit tunnel. Effectivement, j’apprends mon texte, je le lis surtout beaucoup pour m’imprégner des situations mais j’avoue que c’est un exercice particulier. Il suffit que je remette les bijoux, que je remette les habits et il y a quelque chose qui se fait. On rentre dans ses pantoufles et on y va. C’est, je trouve, assez agréable. En plus, on connait les techniciens, c’est un plateau qui est très agréable, avec des équipes techniques vraiment très contentes d’être là.

 

 

Sans tout en dévoiler, à quoi peut-on s’attendre pour votre personnage dans les prochaines semaines ? On imagine notamment qu’on la verra toujours en collaboration étroite avec le commissaire Becker ?

Oui, on va dire que c’est une constante. D’ailleurs, j’aime bien l’équipe que l’on fait, c’est très agréable de travailler avec Yvon. Je n’oublie pas non plus le procureur, joué par Franck Adrien. Ça va être une constante, mêlée de sa vie personnelle avec Christophe. Mais j’ai l’impression que, pour le moment, rien n’est développé, on ne sait pas trop où ça va. Je pense qu’elle est un peu ballottée au grès du vent par rapport à ce qu’il lui propose et, en même temps, je pense qu’elle garde quand même cette intelligence assez vive. Du fait qu’elle soit juge, on ne peut pas passer à côté de cet aspect-là de ce personnage. Je pense que c’est quelqu’un à qui on ne la fait pas. Je trouve qu’elle est dans la réflexion constante, c’est une des caractéristiques en tout cas que j’essaie de lui donner.

En parallèle, quels sont vos autres projets artistiques du moment ?

J’ai une proposition d’un moyen-métrage produit par Canal +, qui va être tourné au printemps ou aux beaux jours, selon les aléas de ce projet. Je suis très très contente, ce sera un film d’Olivier Perrier. J’attends d’autres réponses en parallèle. En tout cas, je pense que l’on est quand même tous très heureux les uns et les autres d’être présents, dans ce contexte, sur un programme quotidien. Il faut le dire aussi, c’est quand même une grande chance de travailler en ce moment pour des comédiens ou des techniciens. Il faut le saluer parce qu’il y a tout un aspect de la profession qui souffre énormément et on est très chanceux.

Merci, Marie-Gaëlle, pour toutes vos réponses !

Publié dans Télévision

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article