Hélène Degy évoque La famille Ortiz, pièce de théâtre avec laquelle elle part en tournée !
Bonjour Hélène,
C’est toujours une joie de vous retrouver pour un nouvel échange !
Vous démarrez actuellement une tournée théâtrale avec la pièce à succès « La famille Ortiz ». Pour ceux qui ne le connaitraient pas encore, comment présenteriez-vous ce spectacle ?
On y raconte une famille, un secret, un mensonge qui en emmène d’autres… La culpabilité et la construction de soit sur un terrain qui a été accidenté.
Une famille merveilleuse, infaillible tant il a de l’amour, qui va être complètement chamboulée par un non-dit accidentel. Un jeune musicien français, Pierre, devenu une star de la chanson française au Japon, amoureux, bientôt papa pour la premier fois, un bruit de sonnette, sa chérie, Claire, enceinte, va ouvrir… une visite va tout bouleverser, elle va lui exiger de lui la vérité de suite, sous peine de le quitter…
C’est le point de départ du spectacle… je vous laisse découvrir la suite :)
Dans quel registre s’inscrit cette pièce ?
Je dirais que c’est un savant mélange. C’est une histoire très personnelle, contée avec beaucoup de rythme, de folie, de joie, de puissance et d’imagination… Pour moi, Jean-Philippe Daguerre, le metteur en scène et auteur, a écrit une pièce particulière, c’est une belle signature, truffée de références qui lui sont propres et de thématiques qui lui sont chers.
Quelles sont les caractéristiques de votre personnage, que vous avez rapidement commencé à évoquer ?
Le personnage que je vais interpréter est celui du présent, celui qui va découvrir les choses, au même rythme que le spectateur. Elle s’appelle Claire, elle découvre tout un pan de vie de l’homme avec qui elle pensait vivre une relation tout à fait honnête. Ça vient complètement chambouler leur équilibre. Le fait qu’elle soit enceinte lui donne une certaine force, une urgence supplémentaire à rétablir la vérité.
Nous l’avons dit, vous rejoignez cette aventure en cours de route. Connaissiez-vous ce spectacle avant ? L’aviez-vous peut-être même vu, sans savoir que vous alliez le jouer ?
Tout à fait ! Je rejoins la Famille, car la merveilleuse Charlotte Matzneff, qui a créé le rôle de Claire, monte très bientôt sur scène dans « Le petit coiffeur », la nouvelle création de Jean-Philippe Daguerre au Théâtre Rive Gauche à Paris.
Et oui, quand j’ai vu la pièce, j’étais loin de m’en douter évidemment ! J’ai même eu l’occasion de la voir plusieurs fois avant cela. Jean-Philippe Daguerre est un metteur en scène dont j’apprécie beaucoup le travail, je pense aussi à « Adieu Monsieur Haffman », à l’affiche actuellement au théâtre de l’œuvre. Souvent, on va voir le travail des uns et des autres, dès les prémices … je suis allée les voir en lecture. A l’issue de celle-ci, j’ai eu une grosse émotion, la fin notamment m’avait énormément touchée.
J’ai pu la voir pour la première fois montrée en Avignon et je suis revenue à Paris, au fur et à mesure des petites modifications. C’est vraiment génial d’ailleurs, dans le spectacle vivant, de pouvoir moduler les choses. Et quand l’auteur est le metteur en scène, il y a la possibilité de rester créatif.
De façon plus générale, avec votre œil initialement extérieur de spectatrice, avec votre œil maintenant intérieur de comédienne, qu’est-ce qui plait aux spectateurs ?
Je trouve qu’une belle humanité se dégage de l’écriture, des personnages et donc des acteurs… Je prends grand plaisir à écouter mes partenaires de jeu qui sont excellents, vraiment. Ils sont très touchants, tous. Cela crée une famille encore plus particulière dont le spectateur aura très certainement envie de faire partie. Au moins pendant une heure et demie ;)
A quelques jours de votre retour sur scène, on peut imaginer votre impatience de retrouver le public, après cette période compliquée ?
Au moment où je vous parle, je crois que je ne mesure pas réellement ce que cela va provoquer chez moi. Mais je sais, je sens que ça risque d’être assez fort. Il y a de l’impatience, c’est sûr. Une envie folle de s’amuser, de raconter l’histoire comme des enfants, de faire que l’imaginaire opère, que le public rêve. Une folle envie de revivre des instants comme cela. C’est vrai que ça me manque… Une forte partie de moi a besoin de s’exprimer, de faire re-vivre tout ça.
Merci, Hélène, pour toutes vos réponses !