Un Si Grand Soleil : Marie Clotilde Ramos Ibanez se remémore les deux premières années de la série à succès de France 2 !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Marie Clotilde,

Merci de nous accorder un peu de votre temps pour répondre à quelques questions.

Après bientôt deux ans d’antenne, la série de France 2 « Un Si Grand Soleil » continue de connaitre un réel succès d’audience. Vous qui participez à cette aventure depuis le début, on imagine la joie et la fierté que ce doit être ?

Complètement ! C’est un kiff, je suis tellement heureuse, c’est fou l’engouement qu’il y a autour de cette série, n’importe où en France. Je croise tout le temps des fans, des gens qui me disent que c’est génial. Je suis très heureuse de faire partie de cette aventure, vraiment ça me met en joie.

Justement, quels sont les retours que vous font les fans ? Qu’est-ce qui leur plait dans ce programme ?

Ils aiment voir la vraie vie en exponentielle on va dire. Par rapport à mon personnage, j’ai eu aussi beaucoup de gens, notamment des jeunes femmes, qui m’ont dit merci. Ça leur a ouvert les yeux sur le fait de pouvoir dire qu’elles sont lesbiennes. Mon personnage lesbien a pu faire du bien à beaucoup de personnes parce que c’est encore un sujet tabou. Ça nous fait toujours plaisir quand on nous dit des choses comme cela.

On est près des fans tous les soirs, c’est un peu comme s’ils nous connaissaient donc c’est très drôle quand ils nous abordent. Dernièrement, à Aigues-Mortes, je marchais dans la rue avec un ami et une dame a dit « oh, c’est la comédienne », je me suis spontanément retournée, j’ai vu son grand sourire sur son visage, elle était avec son mari et ses deux enfants, m’a dit que ça lui faisait tellement plaisir de me rencontrer en vrai. Ça fait du bien, j’ai aussi l’impression que l’on fait du bien aux gens, c’est cool. En tout cas, j’ai l’impression que mon personnage fait du bien aux gens, après il y a d’autres personnages plus controversés on va dire.

 

 

En parlant de votre personnage de Sofia, quel regard portez-vous sur elle ? Que ce soit au travers de tout ce qu’elle a pu vivre d’un point de vue personnel mais aussi au travers des changements professionnels ?

Je pense que Sofia est un petit peu déboussolée en ce moment. En même temps, elle continue à aller droit, elle est comme ça dans sa personnalité, très « allez, on y va, on y va à fond ». Mais j’avoue qu’elle est assez déboussolée et ce qui va lui arriver va être encore plus déboussolant pour elle. Voilà, je ne peux pas en dire plus…

Elle reste optimiste mais il lui arrive quand même de sacrés choses. Surtout la mort de Léa qui a été un choc pour beaucoup de gens, pour Sofia elle était un peu comme sa petite sœur donc ça a été très violent pour elle.

En ce qui concerne son interprétation, avez-vous eu ou avez-vous des sources particulières d’inspiration ?

Oui, ma petite sœur qui est lesbienne depuis toujours. D’ailleurs, elle a essayé de faire un enfant avec sa compagne. Le premier essai avant confinement a été un échec, là elle n’a pas encore réessayé parce que ça prend du temps. Je ne suis pas lesbienne dans la vraie vie donc j’ai beaucoup appelé ma sœur, qui m’a beaucoup aidée par rapport à mon personnage.

Pour le reste, concernant le deuil, j’ai pu « m’inspirer » d’amis qui ont perdu des enfants. C’est toujours une épreuve très dure. On trouve toujours dans nos vraies vies des personnes qui ont vécu un peu les mêmes choses, pour un peu pouvoir s’imprégner. Je ne connaissais pas, à titre personnel, les expériences vécues par Sofia donc je me suis fait aider par des tierces.

De façon générale, on le sait, le rythme de tournage sur une quotidienne est soutenu, de par le nombre de minutes utiles à défendre chaque jour. Au fur et à mesure de ces deux années d’expérience, peaufinez-vous toujours et encore votre propre méthodologie de travail pour être toujours plus efficace et disponible ?

J’apprends mes textes, je réfléchis à la scène, à ses enjeux. C’est ce que je fais depuis le début. Après, c’est vrai que, au début justement, j’étais beaucoup plus angoissée et stressée, maintenance ça file droit car plus on s’entraine, plus on y arrive. Plus je joue, plus le muscle du jeu se développe.

Oui, j’avoue, c’est intense mais, par contre, on prend vraiment le temps. S’il y a une séquence vraiment compliquée à tourner, avec beaucoup d’enjeux, avec des conditions météo qui peuvent parfois être compliquées, on prend le temps et ça, c’est vraiment génial pour bien faire les choses. Ce n’est pas en trois prises, on peut parfois faire dix prises pour que, vraiment, le résultat soit bon.

 

 

De nombreux autres comédiens et comédiennes de la série l’ont dit, l’ambiance de travail est très familiale, très chaleureuse avec, aussi, des décors magnifiques et un cadre extérieur très agréable. On peut raisonnablement penser que tout ceci participe aussi au bon fonctionnement et au succès de la série ?

Je le pense effectivement, quand il y a une bonne ambiance, une bonne énergie et que les gens s’entendent bien. Après, je ne dis pas, il y a toujours des gens que l’on préfère à d’autres, ce qui est normal mais c’est vrai que j’ai honte de dire cela, je n’ai pas l’impression de travailler, tellement c’est génial. A part quand je dois me lever à cinq heures du mat, ce qui est tôt et que l’on sait que ça va être une très longue journée de sept ou huit séquences. Mais c’est génial, je fais le métier que j’aime, avec des gens qui sont exceptionnels, dans une bonne ambiance, dans le sud, dans un cadre magnifique, donc j’avoue que j’ai beaucoup beaucoup de chance. Tout se passe toujours très très bien, même quand, parfois, on est moins bien réveillé ou que l’on est plus triste ou plus énervé. Ça se déroule toujours très très bien, les gens sont adorables et encore plus avec les comédiens, ce qui m’énerve d’ailleurs un peu. J’essaie toujours de saluer tout le monde en arrivant, en partant, je ne cherche pas à faire ma comédienne, c’est important.

En conclusion, que peut-on souhaiter pour la suite de cette belle et grande aventure « Un Si Grand Soleil » ?

Déjà, pour le monde, qu’il n’y ait plus de virus. Comme ça on pourra continuer la série. Non, mais vraiment, parce que c’est embêtant. Pour la série, on peut lui souhaiter qu’elle continue, que le public continue à regarder, parce que sans public, il n’y a pas de série. Le plus important est que le public continue à nous aimer, que ce soient les méchants ou les gentils, qu’il nous reste fidèle. Aussi que les scénaristes continuent à écrire de jolies histoires car, sans les scénaristes, on n’est rien non plus. Bref, que ça continue, voilà, je l’espère mais je pense que ça va continuer, j’en suis persuadée.

Ce fut un plaisir, Marie-Clotilde, d’échanger avec vous !

Publié dans Télévision

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