Mathilde Sternat revient sur son parcours et évoque ses projets !

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Mathilde,

 

Nous vous remercions pour ces instants en votre compagnie.

 

Vous êtes une violencelliste de talent. Qu’est-ce qui vous a donné envie de choisir cet instrument et de devenir musicienne ?

 

Une histoire familiale avant tout. Mes parents sont des passionnés, mon père est un grand amateur, mon frère est aussi musicien. Nous avons baigné dans la musique très tôt. Au début, j’étais plus intéressée par la danse, comme toutes les petites filles je crois.

 

Puis, j’ai fait la rencontre de cet instrument : le violoncelle. J’ai commencé par le piano, mais je n’ai pas cette relation fusionnelle que j’ai avec le violoncelle. Il paraît qu’il y a aussi des personnalités qui sont davantage attirées par certains instruments, à se demander qui choisit l’autre du musicien et de l’instrument. Si je n’avais pas découvert le violoncelle, je n’aurais peut-être pas choisi ce métier. Il me correspond bien parce qu’il est très terrien de par sa tessiture, et de par l’engagement dans le sol. Mais il est aussi vertical, il y a une vraie spiritualité dans le son. Il y a quelque chose de très charnel aussi.

 

Dans votre quotidien, d’où vient le plaisir ? Dans le fait de jouer ou dans la rencontre avec le public ?

 

Les deux. Avec l’expérience, on apprend à gérer le trac etc. Nous devenons ainsi plus disponibles au partage, qui a toujours été très important pour moi : j’ai fait beaucoup de musique de chambre. D’ailleurs, je le dis à mes élèves : il ne faut pas jouer que dans sa chambre, la musique, ça se partage ! C’est de la joie, du plaisir et de l’émotion de toute façon. Il y a aussi une quête de mieux faire, de trouver le sens de la phrase, des choses.

 

A titre plus personnel, avez-vous un thème ou un registre qui vous attire davantage ?

 

C’est difficile de répondre car j’ai une formation classique : je suis donc très attachée à ce répertoire. Mais il m’a aussi été donné de rencontrer d’autres milieux : la variété (avec, entre autres, Michel Sardou, qui fut une rencontre très forte, Patrick Bruel ou encore Elodie Frege), l’accompagnement en spectacle vivant de danse ou de théâtre.


 

 

Je ne suis pas sûre d’avoir une préférence. Je suis toutefois très attachée au texte : je peux donc être très émue par la poésie, le théâtre. Peu importe ce que je fais, ce qui m’intéresse c’est ce qui se passe avec les partenaires de scène et le public.

 

En terme de préparation pour un nouveau morceau, combien de temps consacrez-vous aux projets?

 

Ça dépend de ce que je vais jouer. Si c’est du classique, ça demande en général beaucoup de préparation. Mais il arrive qu’on ne vous appelle que trois jours avant, on s’adapte à la contrainte.

Nous avons en général des répétitions. Ce qui est certain, c’est que je ne passe jamais une journée sans jouer.

 

A court, moyen terme, quels sont vos projets ?

Je viens de terminer la dernière partie de la tournée de Julien Clerc. Je reprends en juin, puis en Septembre au Canada.

 

J’ai commencé un spectacle sur Brel avec Sébastien Lemoine. C’est un très beau projet qui s’appelle « Regarde bien petit ». Les arrangements de Didier Benetti sont magnifiques.

 

Je travaille aussi avec une chanteuse qui fait de la musique du monde : Yara Lapidus. Nous avons joué à Londres et à Paris. Je participe également à des enregistrements de musiques de films, notamment pour Christophe Julien (compositeur entre autre d'Albert Dupontel).

 

Je joue aussi pour " Le Printemps des poètes", avec Brigitte Deruy, comédienne et poétesse. En mars, au "Passage du Nord Ouest", j'y improviserai. Enfin, je vais collaborer avec une entreprise d’audiovisuel : Medialat, sur l'adaptation d'un conte musical

 

 

Avez-vous des projets plus personnels ?

 

Au fur et à mesure, oui. J’écris de plus en plus, des musiques pour les poètes ou pour des pièces de théâtre. Je fais aussi des arrangements pour cordes. Ça me donne envie d’écrire pour moi, des choses qui me tiennent à coeur. J’ai un projet de spectacle personnel. J’en suis à l’écriture. Ça me passionne.

 

Je crois que c’est une expérience importante, au stade auquel je suis actuellement.

 

Que peut-on vous souhaiter pour la suite ?

 

C’est une vaste question ! J’aimerais avoir la chance de pouvoir mener mes projets jusqu'à la scène.

 

Je souhaiterais aussi continuer de faire de magnifiques rencontres, comme il m’a été donné jusqu’ici. Ce métier a ceci d’extraordinaire que nous sommes amenés à découvrir des personnes de talents, qui partagent leurs richesses et nous font avancer, grandir.

 

 

Merci de nous avoir consacré ce moment de partage.

 

Publié dans Musique

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