Petit meurtre et Grosse arnaque : Interview croisée de deux des comédiens de la pièce

Publié le par Julian STOCKY

 

Bonjour Béatrice et Jeff,

 

Merci de nous accorder un peu de votre temps pour répondre à quelques questions.

 

atrice Vernhes (BV) et Jeff Dias (JD), vous êtes actuellement à l’affiche du théâtre des Blancs Manteaux, le mardi soir jusqu’à fin décembre, dans la pièce à succès « Petit meurtre et Grosse arnaque ». Comment décririez-vous ce spectacle ?

 

JD : Je dirais que c’est un spectacle interactif, nous sommes directement connectés avec le public.

 

BV : C’est une comédie très déjantée et originale puisque c’est le public qui vote pour définir la suite de l’histoire. Il intervient à plusieurs reprises : lorsqu’il est consulté, il doit lever un papier bleu ou rouge selon l’option qu’il préfère. C’est ludique et différent chaque fois.

 

 

Sans tout en dévoiler, quels sont les thèmes abordés ?

 

BV : C’est une comédie policière autour d’un meurtre. Qui a commis l’homicide et pourquoi ? Et du côté des coupables, comment vont-ils s’en sortir ? Avec l’aide du public ou pas (rires) !

 

JD : C’est souvent l’aide du public qui leur permet de s’en sortir (rires).

 

BV : Sachant que, dès le début, c’est le public qui décide de la relation entre les personnages. Donc c’est profondément différent à chaque fois.

 

 

Comment présenteriez-vous vos personnages respectifs, sans trop spoiler la pièce ?

 

JD : J’en ai plusieurs. Une policière, sympathique ou non, selon mes envies ! Il y a aussi un personnage qui s’appelle Igor, ou encore Batman. Et, bien sûr, il y a Benoît, qui intervient très peu mais qui est clé.

 

BV : Effectivement, il y a toute une galerie de personnages et c’est ça aussi qui m’amusait dans l’écriture. Chaque comédien joue plusieurs personnages. J’interprète notamment le personnage de Marie, qui est un peu bête, c’est la blonde écervelée, riche héritière.

 

 

La pièce fonctionne plutôt bien – pas terrible cette tournure ? La pièce fonctionne, d’ailleurs vous passez à deux jours par semaine ce mois-ci (les vendredis et samedis à 19h 30 à partir du 19 octobre). D’après vous, quelles en sont les raisons ?

 

BV : Le côté ludique, le concept en lui-même. Le fait que le public intervienne existe, par exemple, dans « Dernier coup de ciseaux », où le public décide de la fin. Dans « Petit meurtre et Grosse Arnaque », le public intervient pour tout et dès le début. C’était d’ailleurs un gros travail d’écriture.

 

C’est aussi une pièce sympa parce que c’est complètement déjanté, très second degré.

 

 

En tant que comédien, comment appréhendez-vous cette singularité des différents scénarios ?

 

JD : C’est amusant même si je suis parfois frustré car il y a des personnages que je fais moins que d’autres ! Quand on fait un personnage plus souvent, on a envie de voir ce que pourrait donner l’autre, c’est naturel.

 

BV : Ça reste du plaisir de se demander quel personnage le public va choisir. Ça a un côté très excitant.

 

 

 

Quelles ont été les envies à l’origine du montage de ce spectacle, Béatrice ?

 

BV : C’est la quatrième pièce que je fais diffuser. J’ai commencé par une comédie musicale puis une pièce de théâtre chantée. Ensuite, il y a eu « Petits secrets de famille », dans laquelle il y a un concept de flash-back. Chaque fois, il y a une originalité. Dans cette comédie, laisser le choix de la suite au public est un concept fort et fondamental. 

 

En termes de rythme et psychologiquement, Jeff, comment passez-vous d’un personnage à un autre ?

 

JD : C’est le travail en amont et c’est aussi ce qu’on apporte au personnage. Nous sommes vraiment dans le travail de comédien pur.

 

BV : Un peu de la même manière que le jeu devant la caméra, au cinéma on doit passer tout de suite dans le personnage quand le réalisateur dit « Action ». Un bon comédien doit être rapidement disponible.

 

JD : J’avoue que c’est ce que je préfère, passer d’un personnage à un autre. On peut se permettre plein de folies avec ces personnages fictifs, bien plus que dans des personnages plus définis, réalistes voir historiques. De plus, je me lâche davantage sur scène quand je joue un personnage très éloigné de ma personnalité, que lorsque je joue un « pseudo-moi ».

 

 

Pour l’instant, vous êtes à l’affiche le mardi soir. Souhaitez-vous donner plus de visibilité à ce spectacle ou êtes-vous satisfaits de ce rythme en considération des autres projets que vous avez  en parallèle ?

 

BV : Bien sûr, nous aimerions que ce soit produit et que cela aille dans de grandes salles. Mais, pour l’instant, cela ne fait que deux mois et demi. Nous sommes encore en phase de test, j’ai d’ailleurs réécrit certains passages.

 

Le spectacle a déjà évolué, comme tous les spectacles d’ailleurs.

 

 

Béatrice, vous êtes en alternance sur la pièce. Est-ce que vous vous enrichissez avec votre doublure, que ce soit en termes de différenciation ou de similarité ?

 

BV : Je suis vraiment pour l’efficacité. Si elle trouve quelque chose qui marche, je le garde et vice versa. Je suis à l’origine de la création, mais en jouant on trouve de nouvelles choses, elle et moi. Il faut réessayer ce qui a fonctionné une fois, et si ça fonctionne encore tout en étant cohérent avec l’histoire et la caractérisation des personnages, on le garde.

 

En conclusion, que dire aux lecteurs du blog pour définitivement les inciter à venir voir ce spectacle ?

 

JD : S’ils viennent une première fois, ils seront pris au piège ! Puisqu’ils auront envie de revenir pour voir un autre déroulement et d’autres personnages. Ils ne pourront qu’avoir envie de participer !

 

BV : Nous prenons beaucoup de plaisir et nous avons envie de le partager. Lorsque les comédiens s’amusent, le spectateur en profite !

 

JD : Nous sommes régulièrement au bord du fou rire, voir complètement dedans !

 

Ce fut un plaisir d'échanger avec vous deux !

 

Publié dans Théâtre

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